Toutes mes réponses sur les forums
-
AuteurMessages
-
Ôôâaaaah la frime, Kỳ Vân!
Il faut laisser les garcons le lui dire!
Allez, ce sera moi.Trúc xinh trúc mọc bờ ao,
em xinh em đứng nơi nào cũng xinh.
xinh: joliOui, j’ai eu une pensée pour toi, DédéHeo, en lisant une grande demi-page dans Tuổi Trẻ: c’est dur, la vie quotidienne à Quảng Ninh.

Il se trouve qu’un journaliste était à côté: il devait cuver son vin. Tu vois comme j’ai des préjugés sur Quảng Ninh.
Voilà ce que c’est que de faire pote avec des gens peu fréquentables. Fin de partie, ne passez pas par la prison, et ne récoltez pas 20,000đ.
Deux avaient 14 ans (15 tuổi ta). Je ne te raconte pas la génération perdue.
15 décembre 2008 à 14h58 en réponse à : Une quinzaine de jours pour ouvrir une entreprise (licence d’investissement) #82792jeannethanh;72824 wrote:Quand ma sœur travaillait pour l’Air Liquide au Viet nam (dans les années 90)Giang?
Je crois que son patron en France prenait du bon temps mais ne collait pas du tout à la réalité du terrain. Ce n’était pas un job simple, loin de là, et un patron avisé aurait pu aider. J’ai pratiqué le même et je l’ai quitté.
jeannethanh;72824 wrote:Ne parlez pas du bien commun, cher nemchua, au VN, les biens sont maintenant essentiellement individuels. Pourquoi pas? Les gens protègent mieux leurs propres billes que celles du voisin.Biens essentiellement individuels, au pluriel, j’en conviens. Les gens protègent mieux leurs biens que celui de la société, j’en conviens encore.
Mais les biens privés n’ont jamais remplacé le bien commun.
C’est la Tragédie du Bien Commun décrite par Garrett Hardin. Quand dans les années 80 Margaret Thatcher disait « There is no such thing as the public Good », qui recoupe de près tes mots, elle acceptait cyniquement un état de fait qui n’était pas encore acquis au Vietnam à l’époque. C’était un programme politique: elle abandonnait le reste du welfare state et laissait sa population régler ses affaires selon la loi de la jungle. Mais ce n’était pas un progrès. Voyez aujourd’hui.
J’ai espoir que le Vietnam reste plus longtemps attaché au bien commun, qui ici n’est pas un programme politique mais une clé de la constitution. C’est là le sens de « socialiste ».
Je ne dis pas que ce soit le sens que prennent les choses, ni que c’est facile, ni que tout le monde il est beau: il y a de bien gros pourris. Mais on a vu (on en a parlé dans ces pages) que quand il faut arrêter un trafic d’or pour sauver la monnaie et l’économie, au Vietnam, on sait le faire (en Occident, aujourd’hui, on injecte des centaines de milliards de dollars pour sauver les riches qui ont perdu au jeu).
Il y a de l’espoir.
jeannethanh;72823 wrote:N’essayez pas de sauver quelqu’un si vous n’êtes pas entraîné à cet exercice, même si vous êtes très bon nageur. Si la personne panique, dans l’eau il est impossible de la calmer sans l’assommer.C’est absolument choquant et absolument vrai. Il faut pouvoir assommer un gusse qui se débat, en étant soi-même dans l’eau donc moins libre de ses mouvements et avec l’inertie de l’eau en plus. Autant dire qu’il faut savoir donner un coup de boule et être prêt à le faire.
Combien de fois lit-on dans le journal l’histoire d’un enfant qui en sauve deux autres et meurt avec un troisième. Celui-là, plus longtemps dans l’eau, est plus désespéré, il s’accroche à son sauveteur et le noie.
On forme nos marins au sauvetage. Ca reste basique, mais essentiellement, ca veut dire lancer des bouées avec des lignes de vie et surtout pas sauter à l’eau, sauf si les gens en détresse sont frêles voire des enfants qu’on est sur de pouvoir maitriser.
Entièrement d’accord: il faut être réaliste pour que les rêves aient leur chance. Si on se contente de rêver, rien ne se fera.
Quant aux 141,000 m3/jour de capacité de l’usine de traitement d’eau, ca fait 10 litres par personne, on est encore bien loin du compte.
On voit sur les photos satellites de la NASA que la rivière Đồng Nai qui draine Saigon (tout à droite sur l’image) rejette des volutes d’eau noire sur 70-80km. À Cần Giờ, qui est sur la côte tout droit à l’Est de Mỹ Tho, en face de Vũng Tàu, il y a une marée noire permanente ramenée par les courants d’Est dominants.

Ah oui, tu as raison, et j’avais cité poóc ba ga plus haut.
Et effectivement, tu cites pô, que je connais comme « bô » avec un b.
Frère Singe, cherche avec Nắm…
Elle n’est pas parfaite, mais quand on regarde Intervilles, c’est qu’on est prêt à rire d’un rien.
Je cherche la tienne, qui m’échappe encore.
En aparté, j’ai croisé Helios et Biboo ces derniers jours, qui me disaient t’avoir vu. Je devrais venir à Hà Nội avant le Tết, tu es là?
15 décembre 2008 à 2h38 en réponse à : Une quinzaine de jours pour ouvrir une entreprise (licence d’investissement) #53724On aura donc vu Abgech réagir, ce qui est rarissime: jamais vu quelqu’un aussi ennemi de la polémique.
Je crois qu’on ne voit un pays qu’avec ses propres yeux, et que l’agacement ou le refus sont avant tout une attitude.
Il y a du bon et du mauvais partout, chacun fait avec qui il est, c’est à dire à partir de sa propre histoire, dont il ne peut s’affranchir qu’à force de courage.
Je voudrais juste revenir sur l’échange à propos de la punition extrème pour fraude fiscale. Je ne prétends pas qu’un système fiscal puisse être équitable. Mais c’est là que réside le « socialiste » de « République Socialiste du Vietnam »: le respect du bien commun avant celui du bien privé.
Dans cette période de crise du capitalisme individualiste, je trouve que ca a un sens.
[edit]
il s’agit ici de politique au sens de policy et non de politics, j’espère que les modos font la différence.
[/edit]Kỳ Vân, ta soeur, elle mérite une fessée! (sauf son respect) Il fallait l’afficher en public!
Bien que je n’aie jamais vu de Redoute ou d’Album en vietnamien, je suis épaté par la richesse de la langue pourtant monosyllabique en matière de contrepet. C’est qu’on décale les sons et les tons.
Quand une procédure administrative n’avance pas, c’est parfois qu’il manque la première procédure: thủ tục đầu tiên.
Lại Văn Sâm, à l’époque òu il présentait l’Intervilles vietnamien, avait fait beaucoup rire dans ma famille parce qu’il donnait avec assurance les bons points à une équipe: « Chín phải năm, xin cảm ơn! », ce qui répond à un autre critère du contrepet, qui est que le sens caché doit faire rougir.
Plus avant dans le décalage entre les niveaux de langages, un mécano à moi, à bord d’un bateau, s’éclipse d’une réunion sans crier gare. Quand on lui a demandé òu il était passé, dit qu’il est allé cueillir de l’herbe (sur un bateau!): tôi đi bứt cỏ.
Pour l’origine de « facteur », c’est vrai que la sonde était un peu osée.
chantalngoc;72684 wrote:Frère singeLà je dois te remercier car chaque fois que je lis tes post concernant la linguistique vietnamienne, je découvre des tas de choses, c’est un régal pour moi .
Moi de même.
Bao Nhân;72713 wrote:[…]
nói tiếng việt = nỏi tiểng việt
[…]Voire « noại tiệng Việt » :wink2:
En général, une grande part des mots de mécanique viennent du francais. Très amusant à quel point un francophone n’a pas besoin d’interprète pour désigner les parties d’un vélo. (sauf « sen », qui ne désigne pas souvent la selle, mais bien la chaine –bien qu’au Nord on dise xích pour me contredire.
De même dans un moteur. D’òu le quizz de ce jour: amis non vietnamophones, sauriez-vous retrouver à l’oreille ce que veulent dire (sous le contrôle de Anh Khỉ et des autres linguistes:
ghi đông
sen
gác đơ sen
póoc ba ga
phănh
pít tông
sơ mi
láp
súp páp(*)(*) le rare mot que je connaisse qui commence pas un p sans h.
Pour ma part, j’ai été très bien accueilli, et vice-versa: je les ai bien accueillis!
il faut dire que dans le village du Nord, en 95, j’étais tellement un martien que personne n’avait d’opinion vraiment préconcue –d’autant plus que comme je parle vietnamien, je pouvais m’approcher de tous.
Merci pour cette relecture. Ca doit être effectivement les employés des sociétés à capitaux étrangers. Ca ne compte évidemment pas les Nem Chua, qui ont des entreprises 100% vietnamiennes.
Chantal Ngọc, sois rassurée, ton prénom, Ngọc, est tout ce qu’il y a de plus beau: c’est le jade.
Je crois que quand on te réprimandait, c’était en disant « con ngốc ơi » (idiote!).
Mais ca n’a rien à voir avec ton prénom. Une assonnance, tout au plus.
11 décembre 2008 à 6h55 en réponse à : Au Vietnam, comment doit on s’adresser à autrui en respectant la politesse ? #82562Chị.
khì khi khì!
Non, appelle-la Mẹ, je pense.
Ca se fait parfaitement de demander à quelqu’un comment on doit l’appeler:
Xin lỗi, [dì] làm ơn cho [cháu] hỏi cháu nên gọi [dì] bằng gì?
si tu t’adresses à quelqu’un que naturellement tu appelles dì, fais-le une dernière fois à cette occasion.
Quant à s’appeler soi-même, c’est juste un jeu de symétrie:
dì, cậu, mợ, thím, bác, chú, oncles et tantes => appelle-toi cháu
anh, chị => em
em => chị
cháu => là, c’est compliqué, en fonction de quelle relation tu as avec eux. Si aucune et que c’est simplement une question d’âge, opte pour cô ou bác en fonction de l’âge de ses parents.Si tu as une relation généalogique avec eux, le terme t’est imposé, quel que soit votre âge relatif. On peut dire chú à quelg’un de plus jeune que soi, si c’est le petit frère tardif de ton père.
Bon courage, ca m’a pris des années pour être juste –et je me rate encore.
J’avais remarqué, mais pour moi « chị » est un honneur. Ca donne une impression de sagesse et de sensibilité.
Sinon, em me va bien.
NC
-
AuteurMessages