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29 mars 2012 à 23h27 en réponse à : Comment obtenir un visa et acheter une affaire au Vietnam ? #148042
Ceci confirme cela, merci nca78.
Oui, en local, aucun problème, en tout cas dans une ville de provInce comme la mienne.Sans vouloir relancer la polémique ancienne, ça doit dépendre du lieu et de la pression étrangère. Je pense à Nhà Trang, Phan Thiet et les lieux intensément touristiques hors culturels.
Sensations fortes, c’est le mot.
Ou des égorgeurs de proprios endettés. Encore faut-il avoir l’usage de ces biens, parce que leur valeur marchande à beau être typiquement élevée, les acheteurs ne courrent pas les rues.29 mars 2012 à 15h37 en réponse à : Comment obtenir un visa et acheter une affaire au Vietnam ? #148029Plus ça va et moins il y a de différence entre local et capitaux étrangers: l’administration
Aime même bien qu’un étranger soit sous le régime local (si il existe encore un autre statut, je n’en suis même pas sur): il ne peut pas ressortir les dividendes du pays simplement.J’oubliais Nemo, qui a apporté beaucoup ici.
Une Gaz, rien de moins!
La bienvenue des anciens m’a réchauffé, Hoa Lan, NVTL, Abgech, et du coup, j’ai relu aussi Mai, Sơn Lâm, VNLover, Bob, Virgin et tous les contributeurs de ce fil. Souvenirs, souvenirs.
Dites, ce fil de discussion reste en-dessous du plancher radar pour moi: je le trouve en cherchant ‘Korten site:forumvietnam.fr’ sur Google, mais pas en cherchant ‘Korten’ ou même ‘dérapages’ dans le forum. Un petit problème technique?
Ou peut-être un relent de la censure des années 2007-2008? Une petite bouffée de totalitarisme qui ne serait pas sans rappeler Quảng Ninh en 1995. Ca et la Gaz de Dédé, couverte de boue de charbon, et le tableau serait complet! Souvenirs, souvenirs.
Ca nous rappellerait que c’est le pouvoir qui corrompt, pas tel ou tel système qui est mauvais en soi.
Merci Hoa Lan pour avoir remonté ce sujet qui m’est cher au-dessus du plancher radar: je l’avais cherché sans succès.
Marrant de relire des extraits de Matrix qui me sont chers.
Je m’attends à moitié à voir arriver Dedeheo avec une voiture russe. Une Uat, voire un Zil! Post-apocalyptique. Il y a une petite ambiance déjantée qui n’est pas pour me déplaire, avec les mises en gras de Robin sur des mots comme « avoir » ou « compter »…
26 mars 2012 à 23h17 en réponse à : Comment obtenir un visa et acheter une affaire au Vietnam ? #147962Si le Vietnam est une raison parmi plusieurs, ça joue pour moi.
Côté visa, ça ne sera pas le souci.
La difficulté quand on s’implique fort dans un pays tout neuf (et même si tu es déjà venu plusieurs fois) c’est qu’on ne trouve pas aussi rafraîchissant ce qui faisait le charme de la nouveauté. La fameuse différence entre tourisme et immigration. Du coup, il faut savoir reconnaître la montée du Choc culturel (le raz-le-bol culturel) pour le gérer et faire une bonne expérience d’ensemble.
C’est pour ça que je m’étais permis la question un peu lapidaire des bœufs: trop de gusses débarquent au Paradis pour s’apercevoir que ce n’en est pas un, en tout cas pas pour tout.
J’ai un exemple récent, sauvé de peu.
Si tu sais ou tu vas et pourquoi tu viens: bon courage et bonne route!
25 mars 2012 à 3h51 en réponse à : Comment obtenir un visa et acheter une affaire au Vietnam ? #147916Le visa, ça se débrouille au jour le jour, et dès que tu auras ton nom sur une licence d’investissement, c’est relativement simple.
Dis-donc, tu es un sacré aventurier, à revendre ton affaire en France avant de savoir comment rebondir (et rien moins qu’au Vietnam). As-tu bien mis la charrue derrière les boeufs?
Je viens d’écouter la video qu’Alex a postée le 31/01/2012, 19h01. C’est l’accent du Nord, et c’est correct à mon oreille, et même très clair. Le problème est que non seulement il y a un ton, mais il y a aussi une dynamique. Le sắc dans « tôi có thể… » n’est pas simplement plus haut, mais il monte à partir du rectotonal. Ce n’est pas vrai au Sud. Le nặng de « đi bộ » n’est pas tant plus grave (comme dans le Sud), que plus bref, arrêté dans la gorge.
Je suis d’accord aussi avec la réponde de Cep: les ons et la dynamique sont très importants, et on ne s’en passe pas. Par contre, Bảo Nhân a raison ausi en ce sens que construire une phrase aide les interlocuteurs à comprendre en leur donnant plus de points de repère.
Bảo Nhân, ton Ryan parle effectivement super bien. Remarquez comme les tons courts sont très courts. On commence à rencontrer des étrangers qui parlent vraiment bien. Un historien américain aussi, nommé Jason, est passé nous voir, qui parle tou-à-fait parfaitement, et qui se fait un tel plaisir en parlant viet que c’est communicatif.
Lorgner ne côute pas cher. Les investisseurs dans l’immobilier arrivent après la première bataille, qui a vu se construire trop de logements de luxe invendables à la population a loger, et bâcler pas assez de vrais HLM. Bon courage pour les nouveaux promoteurs immobiliers, donc.
Quant à venir investir au Vietnam, la première chose est de savoir pour quoi.
Il faut en général se méfier d’entreprises qui s’appellent « Luxury », car à moins qu’elles ne s’adressent à un marché très spécifique, ce sont presque toujours des survendeurs, ce qui provoque bien sur des déceptions.
Il y a aussi pas mal de fieffés menteurs: combien de telles entreprises se font passer pour le prestataire lui-même et s’approprient son travail pour attirer des clients, quitte à lui demander un contrat s’ils ont une demande!
Une bonne note pour ce grigou-ci: l’intervention sur le forum est en bon francais. C’est mieux que la moyenne. Ont-ils donc une antenne en France?
Ca aussi: le mauvais exemple de ceux qui les entoure est effectivement fondamental. Il ne faut effectivement pas confondre école et éducation.
Quant aux perspectives que l’école donne à des enfants (je parle avant le bac), les meilleures écoles sont bonnes comme partout au monde. Mais en règle générale, dès que tu sors de la ville, la démission de l’administration d’une école ne peut être rattrappée que par l’engagement personnel de tous les instants des enseignants, et évidemment la motivation s’effrite.
Du coup on tombe dans une complaisance un peu molle, des relations affectives en lieu et place de relations de respect, et le thông cảm envahit tout.
J’essaie de donner une culture mixte à mes enfants: elles sont allées à l’école publique (cursus bilingue francais + vietnamien) jusqu’au collège, et puis quand elles ont été trop évidemment meilleures en francais que leurs profs (ca en devenait gênant), et qu’il y a eu une école réputée internationale, nous les y avons mises bien que ce soit en anglais (mais de bon niveau, ce qui ne se dément pas jusqu’à aujourd’hui). Seulement l’administraion locale de l’école a viré en douce son partenaire qui apportait un savoir-faire, et maintenant c’est reparti dans le thông cảm et l’incertitude.
Le mal que ca fait à des enfants, surtout des ados, est considérable. Pas de valeurs autres que le tính tập thể (très bien, même s’il ne faut pas non plus en abuser), pas de respect, ni des programmes ni des gens qui en dépendent, pas de structuration. À l’université, c’est encore pire, me dit-on.
Le devoir de respect aux enseignants, très suivi (vois la journée des profs le 20 Mars: tout le monde est couvert de fleurs –tiens, c’est demain), se mute petit à petit en pantomime: je dois dire ce qu’il faut mais je n’en pense rien. Ca engendre de l’hypocrisie systémique.
Je sais bien que ce n’est pas mieux dans beaucoup de lycées de France, j’en ai même des souvenirs à l’occasion rudes, mais rien d’aussi destructeur que simplement pas de plan.
Je reviens sur un aspect du texte du Courrier International, qui me semble très juste, deux en fait, qui vont certainement ensemble:
(le gras est de ma main)
@Danang 144705 wrote:http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/15/le-bebe-tigre-…
Des problèmes profonds tels que la corruption, la faiblesse du système éducatif et les goulets d’étranglement dans les infrastructures – trop souvent négligés par les investisseurs lors des années de boom – jaillissent désormais dans toute leur ampleur.
[…]
JEUNESSE des inégalités source de violence
[…]
Aucune statistique ne permet de mesurer l’étendue de ces violences. “Les sociologues affirment que la tendance est à la hausse, en particulier chez les jeunes”, écrit le quotidien, attribuant cette flambée aux inégalités croissantes.“La poursuite d’une croissance s’appuyant sur les exportations et l’adoption d’une politique de ‘marché libre’ ont provoqué le démantèlement d’un système qui était fondé sur l’égalité sociale. Les gens sont désormais tellement inquiets de ne pas réussir à joindre les deux bouts qu’un accident de la circulation anodin ou un mauvais regard peut déboucher sur de la violence.”
La faiblesse du système éducatif est tout-à-fait critique à mon sens, puisqu’elle est à la base même du manque de moralité qui mène à la corruption, et du manque de réflexion qui mène à une administration lourde.
En particulier, l’éducation a un rôle majeur à jouer pour donner aux enfants des perspectives d’avenir et donc les affranchir de l’immédiat et du court terme, qui provoque un mode de vie en réaction plutôt qu’en projet. J’en veux en particulier au manque de planification: même à l’école, impossible de savoir à l’avance quel jour on est en vacances, quel jour se tient un exam, s’il y a cours demain.
Quelles perspectives d’avenir donne-t’on à un enfant si on démolit systématiquement aujourd’hui le demain qu’ils ont projeté hier?
Et ce n’est pas du tout métaphorique: on parlait Jeudi de faire du patin à roulettes hier Samedi et les filles ont rameuté des copines, mais on a appris Vendredi qu’il y aurait cours.
Sans même parler de l’exemple de laisser-aller: on les force à vivre sans projet, sans regarder devant et donc sans se construire. Du coup, télé, glandouille, pub, et ongles vernis, films Chinois de violence, jeux vidéo, tout ce qui va bien pour tout de suite, et une frustration latente de plus en plus palpable. Et demain? Pareil.
Il y a 3 ans, après la rentrée des classes, ma femme m’a dit avoir rencontré le principal d’une école internationale, et pris rendez-vous pour nous. Le principal, un jeune Amérasien qui communiquait très juste, était essentiellement convaincant pour ceci: il avait un calendrier. Un calendrier? Oui, un calendrier! C’est tout, et ca suffit: on a pris la décision sur le champ. Ca a été le nirvana. Sans revenir sur une histoire plus compliquée que ca, ce principal n’est pas resté, et aujourd’hui, c’est comme avant: on a le programme scolaire définitif jusqu’à hier. Aujourd’hui se joue encore.
NGJM, déficit commercial de 100 millions oui, mais déjà c’est sur un seul mois, et puis ce se fait non pas en boostant les exports mais en empêchant le clampin d’acheter des dollars pour importer des téléphones. C’est un bon signe, mais il faut un peule remettre en contexte.
Balance des paiements positive: idem: quand on n’importe plus… Je n’ai rien contre la notion d’autarcie, en tout cas pas a priori. Mais quand on ferme les frontières commerciales (en tout cas à l’import), les chiffres ne veulent pas dire la même chose que par exemple en Europe ou en France.
Je suis d’accord avec toi que le Vietnam a plein d’atouts, et que c’est le bon endroit à vivre aujourd’hui (et c’est pour ca que je fêterai mes 20 ans ici cette année).
Danang, tu parles de liberté et de droits de l’homme, mais regardons les choses en face:
* Droits de l’homme: il y a au Vietnam une défiance pour les droits de l’homme tels qu’ils sont envisagés par l’occident, et qui sont des droits de l’individu. On reconnait au Vietnam des droits de la société (une sorte de règle 0 d’Asimov, pour ceux qui connaissent), qui a précédence sur les droits de chacun. En occident, même une personne morale a le droit d’extorquer systématiquement les moyens de vie des autres. Vois http://www.nytimes.com/2012/03/14/opinion/why-i-am-leaving-goldman-sachs.html . Au Vietnam, je ne dis pas que ca ne se passe pas, mais ce n’est pas admis par principe. J’adhère. (*)
* Liberté: en pratique, essaie de monter une entreprise en France, essaie au Vietnam, et on en reparle. La liberté, au Vietnam, c’est de certains côtés plus qu’en France. C’est parfois plutôt trop, puisque les textes légaux ne suffisent pas: les moyens de contrôle ne sont souvent pas adéquats.
(*) je veux dire, je suis un peu collant, je rentre de faire du sport.
Je ne suis prosélyte ni dans un sens ni dans l’autre: le monde est un peu trop compliqué pour ca. Mais il faut garder les uyeux ouverts, apprécier ce qui est bon, tendre à changer ce qui ne va pas, ne serait-ce qu’en faisant soi-même ce qu’il faut, et faire avec ce qu’on ne peut pas changer. Comme partout.
Nous sommes d’accord sur le fond.
D’expérience, dans tous les marchés asymétriques (ou une partie en sait l’élément plus que l’autre ou est tellement plus puissante que l’autre), on s’appuie pour l’équité sur une vertu d’autant plus fragile que la tentation de puissance et de richesse est très facile.
Tiens, le très jeune senior de Goldman Sachs qui vient de démissionner pour des raisons de moralité vient aussi de publier ses raisons. Très édifiant.
Quant aux autres métiers pas meilleurs, c’est vrai des qu’il y a tentation de richesses mal acquises ou hégémonique. Pfizer, Nestlé, Microsoft…
Linux Pawa!
C’est d’ailleurs bien ça le problème: les alternatives pour Nestle et Pfizer leur ressemblent, sauf à manger tout bio et à faire de la pharmacopée traditionnelle. Ce qui est encore possible (en tout cas hors des villes ou par ici en Asie).
À la différence de la finance, qui est prédatrice. On n’y échappe pas du tout, nulle part au monde, à moins de vivre en hermite. D’où ma défiance.
Je n’ai pas de doute sur ta bonne foi et le bien que tu fais autour de toi.
De la même manière qu’au fond je n’avais pas de doute sur la bonne volonté charitable d’une forumiste il y a quelques années malgré l’expression cynique de son mari financier, qui décrivait dans un moment de candeur son job comme « trouver des moyens de plus en plus sophistiqués d’écraser les gens » –tu te rappelles sans doute. Ne prenons pas la bonne volonté personnelle pour un bénéfice de la finance!
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