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Dans le Nôm –qui n’a jamais été standardisé (l’empereur Tự Đức a été le dernier à refuser son adoption officielle)–, les caractères ressemblent aux idéogrammes chinois, mais non seulement ils décrivent le sens (l' »idée » de « idéogramme), ils incluent aussi assez souvent une partie liée au son. (Du coup, ce ne sont plus à proprement parler des idéogrammes.)
Avant la fin du XIXème (?), même si les Vietnamiens parlaient leur propre langue, toute l’administration était faite par des mandarins recrutés sur concours, et les concours triennaux se faisant par écrit étaient en Chinois (et d’ailleurs essentiellement sur les connaisances des auteurs classiques Chinois: Lao Tseu, Confucius, Mencius, pas la compta. Mais bon :scratch:). Du coup, par exemple, la diplomatie avec la Chine se faisait sans réellement d’interprète, mais par écrit autour d’une table.
L’idée a été de créer un système d’écriture qui soit réellement Vietnamien. On combine l’idéogramme avec un rappel du son. Là, je crois (mais ca n’engage que moi) que la décadence des derniers règnes se fait sentir: peut-être que les dernières brassées de mandarins, élus moins sur leur compétence que par piston, avaient besoin d’aide pour se souvenir des caractères :affraid:? Peut-être que le gout du « zigouigoui à la Chinoise » a tenté :love: les promoteurs de cette écriture avant l’avènement du Quốc Ngữ moderne?
Toujours est-il que ca a formidablement compliqué l’écriture, la rendant plus absconse encore que le Chinois et donc plus élitiste :scratch:. (c’est d’ailleurs un signe qui semble confirmer ce que je suppose). Et en plus, la représentation des sons n’est même pas sure, puisqu’elle s’appuie sur le… Chinois (qui varie bien sur notoirement d’un endroit à l’autre et dans le temps puisqu’il ne représente pas les sons):
Par exemple, ba (« 3 ») s’écrirait en combinant le signe 3 (trois barres horizontales superposées, une sorte de signe égal à trois traits) en l’enveloppant dans le caractère chinois pour « tortue », qui se disait « ba » en Mandarin à la fin du XIXème siècle.
Vous voyez le massacre d’ici: :affraid: pour lire un caractère, il faut non seulement savoir le lire en Chinois, mais encore pour le prononcer, savoir comment la composante sonore du caractère se prononcait en mandarin à la fin du XIXème. Drôlement élitiste, non? Sans compter que l’engrenage entre sens et son est loin d’être simple. Ce caractère « ba » en Nôm, ca pourrait tout aussi bien se prononcer « Tam » (3 en Chinois du XIXème) et vouloir dire tortue, non?
Ils sont fous, ces mandarins. Celà dit, Nguyễn Du a écrit Truyện Kiều en Nôm, et il y a eu une grande période de poésie Nôm.
Mais courte.
À la démocratisation du quốc ngữ, que le commun des mortels apprend en 6 mois, ca a été bien sur la fin du Nôm, et des chữ Nho du Chinois par la même occasion.
Tout ca pour dire que bien érudit le gusse qui déchiffrera le Nôm aujourd’hui. Cherchez un vieux sage. (il y en a: pas de désespoir)
Quant à Sino-Viet, c’est plutôt les mots empruntés au Chinois, qu’on trouve partout en Vietnamien, même moderne. Comme « điện thoại », comme nous on emprunte au grec pour faire « téléphone ».
C’est une expression: dans les années 50-60, pour dire « sortir de la route », on disait « embrasser un platane ».
Quand tu veux, Minh, mais je suiis à l’autre bout de la nationale 1!
Est-ce que vous pouvez marcher, même un tout petit peu?
La viande de chien est effectivement réputée plus tendre quand on a battu le chien avant de le tuer, ce qui fait effectivement de cette boucherie une torture odieuse.
Il y a 10 ans, à Hanoi, je mettais systématiquement les visiteurs dans un hôtel du nord du vieux quartier qui était très beau, très tranquille, avec un bon service (très rare à l’époque) et bon marché. Mes visiteurs se plaignaient qu’on dormait mal le matin. Ce qui est plutôt une surprise: avec le décalage, les gens qui viennent d’europe dorment mal le soir et ont du mal à se lever.
En fait, quand j’y ai dormi une fois, j’ai compris: les voisins tuaient des chiens le matin. à 5 heures.
C’était odieux: comme on les bat, ils hurlent, et les autres, qui savent bien ce qui les attend, hurlent aussi.
Tuuut 5 centimes dans le nourrain, Maitre Capello.
Tu dois vouloir dire filiale.
C’est de la barbarie!
Une distinction importante à propos du « nous », c’est la différence entre « chúng tôi » et « chúng ta »:
Chúng ta, c’est nous et nous y-compris vous (ceux à qui on s’adresse).
Chúng tôi, c’est nous mais pas vous. Plus exclusif.
La distinction est très utile!
si quelqu’un dit « chúng tôi đi chơi », vous n’êtes pas invité. :bigsmile:
Chipie?
C’est mignon, ca, Chipie.
Elle est bonne?Pour renchérir sur Hoàn Kiếm: ca se mange plutôt avec du mắm tôm.
Et quand Philippea dit « Roti, boulette, cotelettes grillées », c’est en fait plutôt tout ensemble, une sorte d’assortiment. Avé les rognons, la tripaille, la cervelle et tout et tout: c’est qu’un chien, c’est plus petit qu’une vache (sauf si on mange Lassie! :bigsmile:), donc quand on le découpe, il faut bien tout manger.
Voilà. Maintenant, c’est comme pour tout: on peut préférer l’aile ou la cuisse! Attendez-vous quand-même à un gout plus fort que le lapin: c’est bien un omnivore qu’on mange. Un carnassier, surtout.
J’ai édité une partie de ton message car toute discussion personnelle en dehors du sujet initial se fait si possible par MP. Merci de ta compréhension.
Mike.
Juste un petit commentaire.
le ton de « ạ », c’est « nặng », cad « lourd ».
Pour les reste, :-xan21-:Cool, du vrai gratin dauphinois riz cantonnais. On boit quoi avec? Tiger-glacon ou 333-glacon? :bigsmile:
110cm3…
et pour cause: c’est la cylindrée la plus vendue au Vietnam.Mais ne nous y trompons pas: on a le droit de rouler avec le permis moto de base sur des machines jusqu’à 150cm3. Au-delà, il faut faire partie d’un club de sport, ce qui impose des corvées. Mais il y en a.
J’ai conduit pendant longtemps (sans club et sans permis Viet :oops:) une vieille Jawa 360, modèle 65. Une merveille qui avait l’avantage majeur d’être vieille et donc invendable, et donc involable. Je la garais dans la rue la nuit, c’est dire. :petard: Je faisais même de la provoc’ avec les keufs au feu rouge, ils n’en voulaient pas, de ma moto. :bigsmile:
Quant aux keufs jaunes et verts, ca dépend pourquoi: en vert, la police de la ville, règle les problèmes des habitants du quartier, pas les questions de route. Ils sont jamais bien loin, mais on peut les retrouver, du coup mode de relation « coopératif ». Les jaunes, c’est la police de la route (avant, ils étaient en gris, pantalon vert). Ils ne peuvent arrêter que quelqu’un qui roule. Comme on ne les recroise jamais (sauf dans les petites villes), ils sont beaucoup plus durs.
Au guidon, les verts ne peuvent rien te faire. Et quand ils le font quand-même, on peut leur dire non. Avec un peu de sang-froid. Parce que si on leur cède la moto, du coup elle est arrêtée, et tombe dans leur juridiction, alors pour la récupérer, c’est tintin. Les jaunes, eux, peuvent te faire des misères. En général, il n’y a quand-même pas trop de soucis pour les étrangers, parce que si on ne se comprend pas, ils baissent souvent les bras.
Il y a eu une exception à ma connaissance: en 96, il y a eu à Hanoi pendant trois semaines des brigades de keufs de la route (gris et vert) spécialistes des infractions des étrangers. Ils arrêtaient tout le monde, parlaient anglais :affraid: et au besoin coursaient les fuyards. J’ai laissé ma moto à un loueur et fait du vélo jusqu’à ce que ca se calme. Trois semaines après, c’était fini (levée de boucliers de tous les consulats etc…), et on n’en a plus jamais entendu parler. :bigsmile:
Je pense que le 29 et le 30, dans le 13ème, il y aura quand-même pas mal de bruit et d’animations.
Le peuple vietnamien n’est pas au centre des films américains sur la guerre parce que ceux-ci s’intéressent non pas au Vietnam mais à l’expérience américaine du Vietnam. D’òu les prostituées et les enfants nus.
On est moins dans la caricature que dans l’expression d’un choc.
:affraid:Jean me rappelle une chanson de Brassens…
Mais je soutiens fermement Siêu Tôm comme Tigr Bleue dans leur position: une cuisine comme un homme, ca vit quand ca bouge encore! Et au Vietnam, c’est bien clair que s’il y a des articulations de porc dans le Bún Bò Huế, c’est moins pour suivre une tradition millénaire que pour arriver à manger ces ^#%$& d’articulations de pied de porc! Et le nem chua lui-même, soyons honnêtes, c’est du débris revalorisé!
Bon ap’
euh… un nem chua?
Trần Anh Hùng, film vietnamien, c’est un poil tangent, non?
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