Présentation du village de l'amitié :
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Le Village de l’amitié " de Van Canh a été ouvert en 1994, à une dizaine de kilomètres de Hanoï, par l’Association Républicaine des Anciens Combattants ARAC (France) et d’autres associations d’Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Japon.
Son objectif est d’aider, soutenir et héberger des enfants et des adultes victimes de l’effet du défoliant appelé " l’agent orange " (Dioxine), déversé sur les campagnes et les forêts vietnamiennes pendant la guerre.
L’ARAC a contribué à construire huit pavillons, un dispensaire et un centre d’éducation et de loisirs à Van Canh.
Dans le cadre du " Village de l’amitié " qui héberge actuellement 140 enfants et adultes handicapés pour une durée de 3 mois à 2 ans, le projet porte sur trois actions nouvelles :
- améliorer le traitement des syndromes déficitaires sensoriels lourds, par la fourniture d’appareillage et de techniques éducatives, dans une clinique de rééducation orthopédique,
- aider les familles et les communautés concernées, favoriser la prise en charge psycho-sociale et la réinsertion des handicapés, en créant un centre de consultation,
- propager une " culture de la paix " et de solidarité en associant toutes les victimes de la guerre et les populations civiles aux anciens combattants.
Comité Français pour la Construction du Village de l’Amitié au Viêt-Nam
LE VILLAGE
Objectifs
Des anciens combattants français, allemands, britanniques, américains et japonais ont choisi la terre du Viêt-Nam ravagée par des décennies de souffrances, de violence et de guerre, pour réaliser concrètement leur idéal de paix et de fraternité dans un lieu qui doit devenir symbole de réconciliation et de solidarité.
En accord avec leurs camarades, les vétérans vietnamiens, ce symbole a pris la forme du
Village de l’Amitié, implanté à
Van Canh, à quelques kilomètres d’
Hanoï, qui accueille des enfants et des adultes victimes de la guerre ; à la demande des autorités vietnamiennes, le
Village de l’Amitié a été orienté plus particulièrement vers l’accueil des victimes de l’
" agent orange " , ce défoliant répandu à profusion lors de la guerre menée par les américains et dont les effets se prolongent sur plusieurs générations.
Le Village de l’Amitié doit devenir ainsi une institution de référence pour tous les établissements recevant des victimes de l’
" agent orange ", se préparant à recevoir les cas les plus lourds dans des conditions optimales et ceci en liaison permanente avec recherche et de soins spécialisés.
Réalisation du projet
Ce projet qui semblait utopique est devenu une réalité ; 8 pavillons sont actuellement construits ; ils accueillent 140 enfants et adultes ; un centre de santé animé par des médecins vietnamiens permet de faire un diagnostic de chaque cas en essayant de trouver la médication la mieux adaptée, en assurant les soins courants et en cas de besoin l’appareillage.
Le Village de l’Amitié est un vrai village vietnamien, ouvert, étroitement associé au village voisin de Van Canh ; il est entouré de cultures maraîchères et de vergers ; il possède un jardin de plantes médicinales et des espaces de jeux et de promenade.
Le coût total de la construction du
Village de l’Amitié est estimé à 2,5 millions de dollars ; les différents comités nationaux qui œuvrent pour la réalisation du village ont déjà réuni près de 975.000 $ ; les gouvernements allemand et français se sont aussi associés à la réalisation du projet.
Le
Comité Français pour la Construction du Village de l’Amitié au Viêt-Nam est une association française de la Loi de 1901, déclarée le 24 juin 1992, et reconnue par l’UNICEF.
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Une contribution au développement de la recherche sur les effets de la Dioxine.
L’exposition des vietnamiens, notamment du Sud, à l’agent orange, a été massive ; c’est un des problèmes majeurs du Vietnam d’aujourd’hui. Il s’agit de prendre en charge les victimes sous le triple aspect médical, psychologique et social, la tâche est énorme car il y a probablement entre 700.000 et 800.000 victimes.
A son niveau et avec ses moyens, nécessairement modestes face à l’ampleur des besoins, le Village de l’Amitié peut s’associer aux efforts entrepris pour évaluer, analyser et soigner les effets de la dioxine, proposer des méthodes simples, adaptées aux possibilités des villages et des familles, reprenant, par exemple, les préceptes d’une médecine séculaire.
Le Village de l’Amitié commence déjà à accueillir des chercheurs de toutes disciplines, des médecins, des biologistes, des enseignants, des spécialistes de la rééducation de la réadaptation, des psychiatres.
Le Village a aussi accueilli des délégations internationales, des journalistes et des reporters de télévision qui doivent sensibiliser l’opinion publique et provoquer la prise de conscience de la gravité des maux dont souffre encore le Vietnam et qui doivent aussi nous aider à trouver les moyens humains et financiers pour s’attaquer résolument à ces problèmes.
Les résultats déjà obtenus au Village de l’Amitié sont encourageants. Des progrès sont réalisés patiemment chaque jour ; la joie des enfants soignés au Village montre que ce qui paraissait au départ un projet chimérique est devenu une contribution tangible aux efforts contre la violence et la guerre. Cette progression est le résultat des efforts constants de tous les comités nationaux associés à la réalisation du Village.
Source.