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Ami NVTL, avec toute l’amitié que je te porte, tu ne parles en fait pas de micro-crédit mais d’une action de charité, même si elle est plus fine que la moyenne.
Pour qu’il y ait un impact social positif, il faut démultiplier à une échelle sans commune mesure avec une sélection un par un.
Du coup, se posent des vraies questions de coût, de risque et bien sur de pérennité et donc de solvabilité.
C’est bien sur de la finance.
Faite comme ça ou dans ce but, ce n’est pas un mal. Faite comme en occident … Tuoi Tre publie aujourd’hui les confessions d’un ancien directeur de Goldman Sachs, qui vient de démissionner à 33 ans (!) pour des raisons de moralité.
Dis-moi, connais-tu la finance islamique? (rien a voir avec islamiste, pour éteindre tout de suite la poemique futile) La finance est un mal nécessaire, il faut que ce soit bien fait. Le micro-crédit charitable est bien sur un premier pas.
En voici quelques-unes des bonnes.
J’ai laissé de côté des agences réceptives qui ne travaillent pas en direct.
Il faut aussi noter Buffalo Tours, qui ont une agence sur Mạc Thị Bưởi, Q1, entre Hai Bà Trưng et Nguyễn Huệ. Ils sont très bons aussi.
Vinasens
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Nature-Mékong.com : Bienvenue chez Nature-Mékong, chambres d’hôtes à COui, merci, Hoa Lan, ca fait plaisir de repasser par ici et dy retrouver des bonnes vieilles connaissances (sauf vous qui êtes jeune!). NVTL, Abgech, Dédé, Robin, …
Oups, double post
Le bon c’est le deuxième.Pardon
Os court un modo!
Grande question que de savoir si on veut faire de l’humanitaire, et « donner un poisson » aux pauvres le temps qu’on sait les financer, ou faire quelque chose de durable et leur « apprendre à pêcher ».
Aujourd’hui, c’est tentant quand on à un prêt à 0% de le mettre en dépôt (14% à la banque), voire de faire du gearing et emprunter plus…
Les financiers cultivent l’image de l’argent facile quand on a déjà un peu de capital…
C’est pour ça que le micro-crédit s’appuie systématiquement sur des communautés des débiteurs: un qui est en dette et les autres qui attendent leur tour: si le premier ne rembourse pas en temps, les autres n’auront pas leur tour, du coup c’est eux qui s’assurent que le débiteur tient sa part du contrat–une manière de réduire l’antisélection et le risque de défaut, qui seraient intenables sans ça.
Mais du coup, ça peut mettre une énorme pression dans ces communautés, et s’il y a des succès certains, il y a aussi des drames.
Faire de l’humanitaire, c’est souvent pour soi-même.
Oui, c’est ce que je crois aussi: ils ne se fatiguent pas à pooler des infos, ils prennent juste les déclarations de VNAT, qui sont très politiques. On veut que ca monte, on veut donner confiance. VNAT, l’administration du tourisme, est à mon sens constituée elle-même de pas mal de touristes. C’est pas sérieux, c’est du tourisme. Leurs normes pour les bateaux de croisière sont des normes d’hôtels aménagées: p.ex., pour avoir une étoile, il faut des lits simples de 1,20m de large. Leurs statistiques de l’évolution du marché consistent essentiellement à compter les têtes de visiteurs: p.ex., un Américain qui vient 3 semaines dépenser $10,000 compte pour 1. Un Chinois qui a un transit de 10 heures et va visiter Hanoi compte pour 1. Facile d’être optimiste.
Maintenant, ma vision a moi est aussi subjective, bien sur.
Et puis, le Tết est tombé en Janvier cette année, c’est déjà largement de quoi expliquer une augmentation forte des visites year-to-date en Février par rapport à l’année dernière.
Le break-down dont je parlais, c’est celui que donnait (partiellement) le texte que tu citais. Et qui d’ailleur ne recoupe que vaguement le tableau de VNAT.
NVTL, le risque est très important dans le calcul: à chaque défaut de paiement, bien sur, le prêteur est moins capable de continuer à prêter à d’autres. Donc il faut avoir un taux suffisament élevé pour prendre le risque de défaut en compte. Bien sur, en augmentant le taux, on augmente aussi le risque (et l’anti-sélection, où l’emprunteur est de plus en plus en train de calculer comment ne pas rembourser). Bienvenue dans le monde joyeux de la finance.
Mais au fait, tu t’y connais, non?
Les frais de fonctionnement sont eux aussi élevés: à chaque oération, chaque déplacement, ca coute alors qu’on ne travaille que sur des petites sommes. La seule facon d’allévier ca est de s’appuyer sur la communauté locale, mais ca demande un niveau de responsabilité élevé, et ca ouvre la porte au risque d’abus.
Muhammad Yunus, qui soit dit en passant n’est pas prix Nobel, mais prix de la Banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel. Au Bangladesh, il fait figure de dieu. Cela dit, j’ai assisté il y a une dizaine d’années à une réunion crédit de village près de Chittagong, tu ne veux pas être le gusse qui ne sait pas rembourser… la raison pour laquelle ils veulent rembourser est qu’ils continuent de vivre avec les voisins, qui eux ont à perdre si ils ne remboursent pas. C’est ca qui limite l’anti-sélection.
Annabelle, ce serait super qu’elles arrivent à l’équilibre. Et même capital (!): sinon, elles arrêtent, bien sur. Le problème, c’est que quels que soient les bons principes de départ, ca brasse du pouvoir et de l’argent, et même en mutuelle, les acteurs y voient vite des enjeux personnels.
Le GPL, ce n’est pas du méthanol, mais essentiellement du butane et du propane. Aujourd’hui, ca vend à 480,000đ les 12kg, soit moitié plus cher que l’essence en comptant par unité d’énergie. Il y a un poil de méthanol dans le GPL, mais c’est sensé rester discret. Comme le méthanol est moins cher que le GPL, c’est possible que des gens en ajoutent, mais ca ne vaporiserait probablement pas bien, et donc ca resterait au fond de la bouteille quand elle est réputée vide.
Le méthanol (alcool méthylique, CH3OH) est « mortellement toxique », comme la majorité des alcools, quand on le boit. il n’a de mauvaise réputation que parce que des bouilleurs de crus incompétents fabriquaient des alcools méthyliques et non éthyliques (l’éthanol, C2H5OH, qui se métabolise plus facilement, est mortel surtout après une grosse cuite). Mais le qualifier de toxique comme ca… c’est vraiment par gôut de faire peur. Tu travailles pour M6, Dédé?
Un des aspects du méthanol est qu’il peut attaquer le caoutchouc de certaines durites. De là à penser que c’est lors du transfert du carburant vers le moteur que ca fuit et que ca prend feu, il n’y a qu’un pas.
Du méthanol dans du Diesel, ca parait plus étonnant. Maintenant, si quelqu’un a un gros stock de méthanol, il ne voudra probablement pas l’abandonner sans le diffuser.
Si le gusse avait envie de soustraire 200 millions à sa femme, je pourrais imaginer qu’il ait mis le feu à sa moto, et dit que c’était perdu…
Quant au chauffeur du bus, je remarque qu’il dit qu’il a un grand bruit, qu’il fait un freinage d’urgence et qu’il y a le feu à la suspension arrière, ca peut tout-à-fait s’expliquer par un frein qui bloque, le pneu prend feu et le bus part en glissade. Le chauffeur à ce moment est bien sur les deux pieds sur le frein, de là à ce qu’il confonde cause et effet… en 99, près de Đà Nẵng, il y a un grand camion de bouteilles de gaz, justement, qui a pris feu pour un problème proche (c’était des pneus sous-gonflés, si on peut vraiment savoir après-coup). Le feu a été tellement fort que des bouteilles de gaz au-dessus ont purgé par la soupape, et que certaines qui étaient en mauvais état ont sauté. Si on avait parlé de méthanol à l’époque, je pense qu’il aurait mis la faute sur ca, pas sur la maintenance de son camion.
Philippe Cacot est quand-même cité comme celui qui a su en faire un processus écnomique.
On imagine mal un scientifique plus passionné et plus droit que Philippe.
Bon texte.
Je m’attendais à y trouver à côté de Jérôme Lazard le nom de Philippe Cacot, qui est un peu le père de la repro du panga par ici.
J’ai creusé un peu le texte que tu mets en référence sur le tourisme, c’est 100% pipeau, les agrégats ne correspondent pas au break-down (à moins qu’il y ait eu auparavant beaucoup de touristes à pied, ce qu’on n’a plus vu depuis les années 80!). Pipeau, donc, pour ce que je connais.
intelliasia.net, c’est de la communication de financiers: ils apportent de l’eau au moulin des optimistes. Ils rassurent tout le monde et les invitent à la fête, mais ils gardent pour eux les signaux d’alarme: le premier qui sort a gagné.
On est un peu dans le cas où mon frère me disait à moi-même: ne lis pas tout ce que tu crois.
(et je te donne le bénéfice du doute pour la sincérité)
J’arrive après la bataille, et en regardant le texte présenté en premier (diagonalisé, pour être clair), j’y trouvais les signes clairs du coup monté: dès le premier paragraphe, des conclusions avec plein de superlatifs. Fin de l’exercice dès les premières lignes. Pas une seule référence pour consolider un discours essentiellement partisan.
Oui le Mékong a des problèmes de pollution, comme tous les fleuves de pays en voie de développement (ou déjà développés), et oui on emploie souvent des hormones femelles pour le pangasius, mais sur des mâles, pour en influencer le phénotype. Rien à voir avec la ponte, les pauvres!. De là à arrêter de manger du panga…
Je suis rassuré sur la santé morale des forumistes en lisant la suite.
NC
du delta du Mékong.Haha, le Dédé a encore mis le doigt là où ca fait mal!
Oui, effectivement, il ne faut pas s’imaginer être le patron. Comme pour toute coopération, par contre, ca ne marchera que si on apporte chacun de l’eau au moulin, et si on est prêt à ce que l’autre le fasse aussi. Typiquement, ce n’est pas tant madame qui devient la patronne que toute la famille, donc gestion in the cloud assurée!
Dédé, salut, ca fait longtemps; c’est plutôt le deuxième article (en viet) qui représente l’état actuel: on court vers la stagflation (stagnation, arrêt de l’activité économique, composée avec une très forte inflation), je croise les doigts pour que le VN arrive à se décoller du dollar et à rendre confiance dans sa monnaie. L’appel de dong actuel est plus lié à l’appât du gain à court terme qu’à une vraie confiance dans le dong. Malheureusement, plus ca dure, moins il y aura lieu d’avoir confiance.
ngjm, ne confondons pas un taux de croissance passé et une prévision d’avenir. Le tourisme est une danseuse, un luxe qui dépend essentiellement de a santé du pays d’origine. Fragile, quoi. D’autant plus que comme partout ailleurs, la majorité des acteurs regarde le très court terme.
@ Dédé, une ‘tite note, pourtant, si les dettes bancaires représentent 120% du PIB, ce que j’aimerais confirmer, le VN est effectivement très exposé à ses mauvaises dettes. Il faudrait voir comment ils ont pris en compte les cas de leverage (quand on emprunte à une banque pour montrer à une autre qu’on a des biens et lui emprunter plus) Ca fausse beaucoup les chiffres, et c’est une prémisse de course en avant: quand ca commence à chuter, tout tombe d’un coup.
120% du PIB, honnêtement, wow…
Hello Robin, ca fait longtemps effectivement.
Mc Kinsey n’est pas étranger aux enjeux de ses propres clients, aussi il faut prendre ce qu’ils disent avec des pincettes. Après tout, on peut retenir ce qu’ils disent, mais comme tous les financiers ils disent ce qui les arrangent.
Il n’y a pas forcément de malveillance, c’est un mode de fonctionnement tout-à-fait naturel. Moi aussi, je me suis récemment surpris à exprimer ce que je souhaitais plutôt que ce que je voyais. Et j’y ai cru jusqu’à ce que je me force à regarder deux fois. Chez les financiers, c’est le plus souvent complètement déconnecté de la morale, donc méfiance méfiance.
Pour ma part, mon marché m’impose de me projeter à 20 mois en avance (j’ai déjà fait mes prix jusqu’à fin Octobre 2013), donc je dois me projeter loin en avant. C’est risqué: trop haut et je sors du marché avant même que le jeu soit joué; trop bas, et je suis mort à la fin de l’exercicie: je sais d’expérience que remonter des prix, même quand on tire la langue, c’est très dur. Je table sur une inflation faible (7%), qui est compatible avec ce que tu dis sur le CPI glissant.
Mais soyons clairs, c’est du patriotisme:
– Le Vietnam a besoin de sortir de l’économie dollarisée, à nous de jouer notre rôle avec fierté en espérant que suffisament d’entre nous le fassent pour que ca marche. Les financiers amoraux doivent me prendre pour un con, je le leur rends bien.
– le CPI, c’est la consommation. Les côuts de production comprennent en plus les carburants, la main d’oeuvre (qui n’est pas la même chose que le CPI), et les matériaux de construction. Tout ca a flambé de près de 30% cette année 2011, et ca fera la différence sur le marché entre survivre et claquer là (je suis dans une industrie de services où la maintenance et le fuel comptent beaucoup dans les côuts).
Pour tout dire, je pense que tout le monde va devoir apprendre à se prendre la douche. Je pense aussi y survivre.
Je suis prêt.
J’ai mon canard en caoutchouc.
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