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24 juillet 2006 à 2h20 #1133
En cherchant quelques articles à lire pour passer un trou du temps que mon travail me permet, j’ai trouvé cet article sur le blog « Mes tissages »
Quote:« retours » au Vietnam
aujourd’hui je trouve dans la boite une longue lettre de quatre pages, d’une écriture appliquée au stylo noir, comme du temps où on écrivait de vraies lettres pliées en quatre dans une enveloppe de papier blanc avec un timbre collé à droite. Je ne connais pas cet homme qui m’écrit, il a quatre-vingt sept ans, et j’ai croisé sa fille, peintre et eurasienne dans une galerie. Elle lui a offert mon livre, puis m’a téléphoné, il y a une semaine ou deux pour me demander mon adresse, car il lui a dit vouloir m’écrire, me raconter son histoire. Ce qu’il s’est décidé à faire. Il est né en 1919, d’un engagé volontaire annamite et d’une jeune femme aux yeux clairs rencontrée en Bourgogne.Le jeune militaire asiatique eut juste le temps de reconnaître l’enfant avant d’être rapatrié en Indochine. Il promit de donner des nouvelles, ne le fit pas. C’est grâce à l’intervention d’une institutrice qui saisit le Gouverneur de l’Indochine, que l’enfant retrouva la trace de son père. Une correspondance régulière s’engagea alors entre l’enfant métis et le père annamite, puis cessa brusquement en juin 40. Ici et là-bas, ce fut la guerre: là bas, elle dura trente ans.Ce ne fut qu’au bout de ces trois décennies qu’il apprit que son père était mort effectivement, en juin 40. Il est allé au Vietnam en 94, foulant le sol de cette terre sienne, celle de ses ancêtres comme il dit. A la fois familière et étrangère. C’est la sensation très intense ressentie par tout ceux qui y retournent après tant d’histoires et tant d’Histoire. Y retournent je dis bien, cela m’échappe toujours comme un lapsus qui n’en est pas un : la plupart des eurasiens que j’ai interrogés , comme moi même, étaient nés en France.Y retourner, peut être que ça veut dire racommoder , réparer, ravauder l’identité, combler les vides, les trous, les failles.Les failles d’un homme de 87 ans qui en parlait si peu, et qui termine ainsi son histoire: »j’espère ne pas vous avoir ennuyé en vous décrivant le regard porté par un sang mêlé, mangeur de frites et de nems, sur le problème combien complexe du choc des races, des cultures et des idéologies. Merci encore d’avoir secoué la torpeur de mes 87 ans ».S’il n’avait servi qu’à cela, ce livre, ça ne serait pas si mal. Tant pis pour la difficulté d’accès au médias, pour les critiques qui ont trop à lire pour ouvrir celui-là, pour les libraires trop frileux pour le commander, et merci aux lecteurs qui le font circuler, afin qu’il bouscule ou qu’il émeuve des gens proches de cette histoire de sangs-mêlés et d’autres moins directement concernés pour qui elle résonne cependant très fort.
Ce viel homme n’est pas le seul: un autre, il ya quinze jours, m’a appelé après avoir lu mon livre, que ses enfants lui avaient offert. Je l’ai rencontré chez lui, et après m’avoir raconté l’histoire de son père, -assez semblable à ce qui précède, celle d’un enfant métis élevé en France, sans lien avec le Vietnam-, il m’a tendu l’album de photos de son premier « retour » au pays, en 97, me disant « quand j’étais là-bas, je me suis senti chez moi ». Il a commencé cette phrase comme n’importe qu’l énoncé banal, avec un sourire, mais il n’a jamais pu finir la fin de la phrase. En disant je me suis senti chez moi, il s’est mis à pleurer.
Lui non plus n’avait jamais parlé du poids du métissage, du poids de la colonisation pesant sur sa vie.
http://vietdom.blog.lemonde.fr/vietdom/histoire_de_mon_livre/index.html
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24 juillet 2006 à 4h11 #23118
C’est exactement le contre-pied d’un message que j’ai découvert sur le forum de l’UVJF * (Mike ne verra pas de problème à ce que je cite ce forum qu’il connaît bien également, car pas de concurrence).
Un type intervenait sur une file qui traitait de racisme en conspuant le Vietnam pour le traitement réservé aux métis « Amérasiens ».
Malheureusement la peur de l’inconnu, de la différence se trouve partout.
Et les souffrances dues au « choc des races, des cultures et des idéologies aussi« .
A ce propos, et prévoyant pour mes enfants, j’aimerai beaucoup lire le témoignage de parents d’enfants métis et/ou de métis en France et au Vietnam sur les problèmes (si ils existent) d’intégration et de double-culture.
Comparer et croiser les témoignages sur des enfants vivants et France et d’enfants vivants au Vietnam serait digne d’intérêt.
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24 juillet 2006 à 4h50 #23119
Pour ma part, papa de deux petites métisses et demi (la troisième n’a encore été sujette à aucun racisme –ETA fin Novembre!), je trouve qu’à Cần Thơ ca n’est pas trop difficile. On avait accumulé les charges sur l’une de mes filles (voir un autre sujet) et ca avait été très dur pour elle, mais une fois les incitations malsaines aplanies, plus de souci.
C’est comme tout: quand les incitations sont justes, on a moins de problèmes à régler.
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24 juillet 2006 à 5h13 #23121Nem Chua wrote:Pour ma part, papa de deux petites métisses et demi (la troisième n’a encore été sujette à aucun racisme –ETA fin Novembre!), je trouve qu’à Cần Thơ ca n’est pas trop difficile. On avait accumulé les charges sur l’une de mes filles (voir un autre sujet) et ca avait été très dur pour elle, mais une fois les incitations malsaines aplanies, plus de souci.
C’est comme tout: quand les incitations sont justes, on a moins de problèmes à régler.
Merci pour le lien instructif ainsi que pour ton témoignage. Un peu honte de ne pas avoir encore tout parcouru sur le forum :oops:.
Bien sûr, l’éducation parentale joue un grand rôle dans la capacité des enfants à aborder leur environnement.
Mais comparer les différences de ces environnements reste instructif sur le boulot qui m’attend.
Bon, il est vrai qu’une classe donnée de l’école de Cần Thơ peut être différente d’une autre d’HP ou de St-Germain en Laye et qu’il sera difficile d’y voir trés clair et de tirer des conclusions…Chaque enfant ayant une perception et un caractère différent de surcroit.
Plus que 3 mois avant l’heureux événement…je renouvelle mes félicitations. :bravo: 3 filles et 1 femme pour 1 homme : un vrai chanceux le Nem Chua.
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24 juillet 2006 à 7h54 #23127
Merci Ban Nhân, pour nous faire partager votre découvert, cette citation et sa lecture du récit de la vie d’un être humain est très émouvant, merci
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25 juillet 2006 à 18h43 #23162
Merci Ban Nhân pour l’article
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26 juillet 2006 à 0h32 #23174Mike wrote:Merci Ban Nhân pour l’article
Ohhh ! Mike tu ne connais plus le pseudo de tes collaborateurs ? :tdr1: :bigsmile: :MdrDevil:
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26 juillet 2006 à 17h10 #23225
Merci Bao Nhân pour le texte et l’adresse du blog.
C’est une belle histoire mais triste. Cela me fait penser à mon oncle maternel, recruté par force pour faire la grande guerre et qui nous raconter ses aventures passées en France qu’on écoutait gosse avec admiration mais aussi avec beaucoup de tristesse par qu’il croyait ne pas pouvoir revoir ds son pays bien aimé.
L’ auteur de ce texte est une dame, elle n’a pas donné son nom dans sa biographie du blog mais je viens de terminer son livre » De sang mêlé » récemment.
Il y a beaucoup de vérité dans son livre mais aussi des choses que je ne suis pas d’accord (concernant ses raisonnements sur le métissage dans son livre).
Par exemple elle a dit que beaucoup de métis rejetaient le côté annamite. Là, je suis entièrement d’accord avec elle mais ce n’était pas mon cas. Faîtes attention, elle parle de l’époque. A l’heure actuelle, ce n’est plus vrai.
Il est vrai qu’un métis n’est pas à l’aise, il est déchiré entre les deux cultures. Quand je parle de culture, je parle de la vrai culture. La culture vécue et non la culture parce qu’on est né de parents issus de différents pays.
Je suis beaucoup étonné qu’une jeune femme (par rapport à moi, elle est jeune) puisse raconter des choses de
l’ époque avant la guerre de l’Indochine avec précision. Remarquez, elle est maître de conférence à l’Institut national des langues et civilisations orientales et spécialiste de l’Indochine, elle a dû potasser la question.
Pour ceux qu’ils veulent acquérir ce livre, je voudrais leur dire qu’il est assez intéressant mais ce livre ne parle pas que du métissage mais aussi des brides d’histoires avant la guerre (coloniale), aussi de notre époque au Viet Nam & ses aventures perso. -
26 juillet 2006 à 19h46 #23231Agemon wrote:Il est vrai qu’un métis n’est pas à l’aise, il est déchiré entre les deux cultures. Quand je parle de culture, je parle de la vrai culture. La culture vécue et non la culture parce qu’on est né de parents issus de différents pays.
Il n y a même pas besoin d’être métis pour ne pas être à l’aise . je suis vietnamien mais j’ai grandi dans un système Culturel occidental et je suis partagé entre les deux Cultures au même titre que les métis. Le mal aise est ensuite ressenti de manière plus ou moins intense (utilisation du terme « déchiré ») suivant le milieu dans lequel nous vivons.
Agemon wrote:. Remarquez, elle est maître de conférence à l’Institut national des langues et civilisations orientales et spécialiste de l’Indochine, elle a dû potasser la question.Les maîtres de conférence sont passionnés par les sujets qu’ils traitent et pour captiver l’auditoire ont tendance à mettre à rajouter un peu plus de piment dans leur nuoc mam.
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27 juillet 2006 à 8h45 #23250
Bonjour posecafe :
Quote:Il n y a même pas besoin d’être métis pour ne pas être à l’aise . je suis vietnamien mais j’ai grandi dans un système Culturel occidental et je suis partagé entre les deux Cultures au même titre que les métis. Le mal aise est ensuite ressenti de manière plus ou moins intense (utilisation du terme « déchiré ») suivant le milieu dans lequel nous vivons.Tout à fait d’accord mais son livre comme son titre l’indique » Sang mêlé » parle du métissage.
Je suis tout à fait d’accord en ce qui concerne les personnes ( pas seulement vietnamiens ) qui ont des parents issus d’un pays différent mais nées en France ou dans les TOM, DOM. Elles bénéficient des deux cultures, pour moi c’est aussi du métissage par défaut. Du métissage de cultures.
C’est sans conteste que cela s’appelle aussi les cultures vécues. Il est bien entendu qu’il y a des vietnamiens qui ne sont viets que physiquement et pas du tout de culture. J’en ai connu et même des Hmongs et c’est étonnant.
Ce raisonnement juste ou pas juste mais c’est sous cet angle que je le vois et cela n’engage que moi.
En ce qui me concerne, j’ai l’autel des ancêtres à la maison, je donne des enveloppes rouge à la fin de l’année à mes petits enfants et tout le reste que je puisse tout énumérer.poscaf :
Quote:Les maîtres de conférence sont passionnés par les sujets qu’ils traitent et pour captiver l’auditoire ont tendance à mettre à rajouter un peu plus de piment dans leur nuoc mam.C’est aussi vrai mais l’auteur de » Sang mêlé » a des ancêtres vietnamiens. Son arrière grand-mère était vietnamienne, elle a vécu longtemps avec son grand père métis et ancien prof à Hué (la grand-mère aussi d’ailleurs) Comme tout le monde le sait, les grands pères éduquent parfaitement les petits enfants non seulement sur les astuces de la vie mais aussi en leur racontant beaucoup sur le passé. Ce retour en arrière leur donne l’impression de revivre leur jeunesse. C’est un peu de la nostalgie et cela leur procure aussi du bien avec un auditoire attentif.
Bien sûr, il y aura des gens qui ne seront pas d’accord, je les compreds car chaque cas est différent comme il ya des mois a 31 jours d’autres 30 et même un mois a 28 ou 29.
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27 juillet 2006 à 9h45 #23260Agemon wrote:Bonjour posecafe :
Chào Bác :icon40:
Agemon wrote:Comme tout le monde le sait, les grands pères éduquent parfaitement les petits enfants non seulement sur les astuces de la vie mais aussi en leur racontant beaucoup sur le passé. Ce retour en arrière leur donne l’impression de revivre leur jeunesse. C’est un peu de la nostalgie et cela leur procure aussi du bien avec un auditoire attentif.:-xan21-:
Bien que j’ai pu connaître mes grand-parents (3 sur 4), je n’ai pas eu la chance de pouvoir les écouter raconter leurs histoires de leur vivant ( je pigeais à peine le viet).
Plus comique, je ne sais pratiquement rien de la jeunesse de mes parents et le peu que je sais, je l’ai appris par leurs amis de jeunesse partis au VN dans les année 60. -
27 juillet 2006 à 11h47 #23263
Salut posecafe !
C’est bien dommage pour toi. Je parle des grands-pères en générale, il est bien entendu qu’il y a toujours des exceptions.
Moi également, je n’ai pas connu mes grands-parents. Seulement ong ngoai mais j’avais 2 ou 3 ans. Mon garnd-père paternel, ce coloniste Fr. n’était plus de ce monde lorsque j’étais né.
Brides exemples : Moi, je leur disais que lorsqu’on était gosse, on n’avait pas des jouets tous fabriqués, on avait pas des PS, des rollers, la TV ou le PC ds la chambre etc… On allait au marché acheter suivant les saisons, des poissons, des coqs, des grillons de combat et on faisait des concours entre nous. On fabriquait des cerfs-volants que maintenant c’est tout fait en magasin. On fabriquait tout avec les moyens du bord. On avait pleins de jeux que je ne me rappelle plus les noms. Il est bien entendu que j’évite de raconter nos bêtises comme aller se baigner dans la rivière de Saigon ou des arroyaux et aussi, on allait fauchait les offrandes dans les jardins des voisins. Que c’était moche, très moche même mais on était que des gosses, des petits diables.
Je leur racontais aussi que tout bb, nos nounous pour qu’on restait sage, nous racontaient des histoires de fantômes et même des fantômes chiens ( ma chó ).
Et aussi bien sûr autres choses mais cela serait trop long pour les raconter ici.
En principe, les petits adorent qu’on raconte nos bêtises car ils se rendent compte qu’ils ne sont pas des exeptions. Eviter des trop grosses bêtises tout de même. -
28 juillet 2006 à 7h08 #23307Agemon wrote:Et aussi bien sûr autres choses mais cela serait trop long pour les raconter ici.
oui mais de temps en temps c’est sympa.
Nous ne sommes pas pressés. :bigsmile: -
28 juillet 2006 à 10h00 #23313
Comme le titre de ce fil de discussion est « retours au Vietnam », je vais en profiter pour ajouter mon grain de sel. Ce qui suis, aurait pu être posté dans le fil sur les vietnamiens de la France d’outre-mer.
A tous les fans de Tino Rossi et Dalida.
Dans la discussion au sujet des vietnamiens du pacifique il était rapporté que :
« Un premier rapatriement de 551 personnes a lieu le 30 décembre 1954 à bord de l’Eastern Queen. Ils se suivent alors assez régulièrement. Le neuvième et dernier transport a lieu le 24 février 1964. »
Donc la premiere question qui devrait nous venir à l’esprit est : mais que sont ils devenus ?
Tout le monde s’en fout mais je continu mon histoire, je dis ‘mon’ car l’histoire de ces milliers de vietnamiens, à contre-courant de l’histoire avec un grand H est aussi l’histoire de ma famille.
Comme tous vietnamiens qui se respectent mes grands-parents voulaient retourner sur la terre de leur ancêtres. Compte tenu du contexte de la guerre en cours, les catholiques ont dans la majorité, préféré rester.
Ma grand-mère maternelle est restée avec son deuxieme mari (catholique) et leur enfants sur l’ile de Santo (jusqu’à l’independance du Vanuatu).
Mon grand-père maternel a embarqué avec 3 de ses 5 enfants.
Ma mère, l’aînée, avait travaillé comme comptable au service des finances de la résidence France des Nouvelles Hébrides (alors qu’elle n’était même pas française) puis à l’unelco (union électrique coloniale).Elle avait choisi de rester. L’avant dernier lui, bourlinguait déjà dans le l’océan pacifique en temps que meccano sur le Polynésie, un cargo paquebot mixte des Messageries Maritimes.
Du coté paternel, ils sont tous ‘retournés’ au Vietnam, excepté mon père qui avait rencontré ma mère.
Comme quoi j’aurai pu naître au Vietnam. :bigsmile:Je reviens au sujet principal : mais que sont ils devenus ?
Là il n’est point besoin d’être docteur en psychologie pour imaginer le choc ressenti par ces ‘rapatriés’ lorsqu’ils ont débarqué à Hai Phong, en pleine guerre.
Ces jeunes qui avaient commencé à apprécier la dolce Vita des îles sur leur Vespa dans les rues de Nouméa se sont soudainement retrouvés à la case départ. Pour eux le temps c’était arrêté à partir de là et leurs souvenirs devenaient leur seul richesse.La famille de ma mère a été envoyée dans la ville de Tuyen Quang et celle de mon père est restée à Hai Phong.De cette période difficile j’ai récupéré toutes les correspondances de la famille du Vietnam que ma mère avait conservé.
Dans les années 80 une partie de la famille de mon père ont pris la mer en direction de Hong kong. De là il ont pu avoir des visas dans le cadre du regroupement familiale. Une autre partie est sortie de façon légale(dont mon grand-père maternel et ma grand-mère paternelle).
Puis ça a été plus difficile du coté français.
Le petit frère de ma mère n’a pas pu obtenir de visa,…et il avait fait l’erreur de démissionner avant, perdant ainsi le droit à une (maigre) retraite.
Tous ces anciens du pacifiques sont restés nostalgiques de cette époque bercée par les chansons de Dalida, Salvatore Adamo et autres, ainsi certaines mélodies tahitiennes. -
28 juillet 2006 à 11h29 #23319posecafe wrote:Tous ces anciens du pacifiques sont restés nostalgiques de cette époque bercée par les chansons de Dalida, Salvatore Adamo et autres, ainsi certaines mélodies tahitiennes.
Ce ne sont pas les seuls : bon nombre de chansons de cette époque ont été adaptées en vietnamien et sont encore connues et écoutées par ceux qui avaient 20 ans à cette époque.
Et, du coup, leurs enfants qui ont été bercés par ces mélodies, aussi.L’histoire (mouvementée) de ta famille rejoint celle de la mienne coté italien. Encore une similitude Italie/Vietnam.
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28 juillet 2006 à 11h37 #23320Son Lam wrote:Ce ne sont pas les seuls : bon nombre de chansons de cette époque ont été adaptées en vietnamien et sont encore connues et écoutées par ceux qui avaient 20 ans à cette époque.
oui mais dans le nord ce n’était pas ce genre de chanson qui était diffusé dans les haut parleurs de quartier.
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28 juillet 2006 à 11h46 #23322
merci de la citation, j’en suis l’auteure, et l’auteur du livre aussi…les commentaires m’ont beaucoup interessée et je prendrai le temps de répondre plus précisément à chacun. Bien sûr mon livre traite du métissage à l’époque coloniale, et c’est un peu particulier, différent de la situation des » sang mêlés » d’aujourd’hui. Pourtant, être porteur d’une double culture ne va pas de soi dans la France contemporaine..
merci en tout cas à tous pour votre lecture et vos commentaires, qui me seront très utiles, car je prépare un autre ouvrage, plus universitaire celui là, sur les eurasiens. Mais non, les maîtres de conf n’en rajoutent pas pour pimenter leurs écrits, pas plus que n’importe qui….
bonne journée
Dominique Rolland -
28 juillet 2006 à 12h34 #23327vietdom wrote:. Mais non, les maîtres de conf n’en rajoutent pas pour pimenter leurs écrits, pas plus que n’importe qui….
Tout a fait. J’avais oublié de rajouter un :bigsmile: à la fin de ma phrase.
En tout cas le fil de discussion engendré par votre texte (ainsi que Forum Vietnam en géneral) permet de raviver certains souvenirs enfouis par la routine du quotidien et surtout de se motiver à les déterrer .
En tous les cas :bienv:
Ici le tutoiement est plus sympa, apres c’est vous qui voyez.
Et pui ne faites attention aux fotes d’orthographes :kimouss: -
28 juillet 2006 à 14h02 #23330Son Lam wrote:Ce ne sont pas les seuls : bon nombre de chansons de cette époque ont été adaptées en vietnamien et sont encore connues et écoutées par ceux qui avaient 20 ans à cette époque.
Et, du coup, leurs enfants qui ont été bercés par ces mélodies, aussi.L’histoire (mouvementée) de ta famille rejoint celle de la mienne coté italien. Encore une similitude Italie/Vietnam.
A ton prochain voyage esaye de chanter « Poupee de cire poupee de son » en Việt, ca demenage.
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28 juillet 2006 à 15h28 #23335hoan kiem wrote:A ton prochain voyage esaye de chanter « Poupee de cire poupee de son » en Việt, ca demenage.
Tôi như con búp bê bằng nhựa
Một thứ búp bê thật xinh xắn
Đừng để trong trái tim nghìn muôn ca khúc buồn vui nhớ mong khóc thương mơ mộngSáng láng tươi vui như hàng ngàn vạn búp bê xinh lồng khung kính
Nhìn đời mê đắm như kẹo thơm thơ ấu
Lòng như đóa hoa trong ngày đầu xuânThơ ngây vui ca dưới nắng hồng
Tâm hồn dại khờ chẳng giấu chút gì
Rong chơi vui ca suốt tháng ngày
Vấn đề hàng ngàn hàng vạn đều caCó lúc tôi nghe tim sao buồn
Và nước mắt êm đềm rơi xuống
Trọn đời ca hát cho tình yêu ai đó
Còn tôi tháng năm mãi sầu đơn đôngTôi như con búp bê bằng nhựa
Một thứ búp bê thật xinh xắn
Mặt trời trên tóc nhưng lòng sao băng giá
Vì sao búp bê thiếu một tình yêu ?!
:cheers: :panda: :bigthumbup: :clapping:
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28 juillet 2006 à 15h40 #23336vietdom wrote:Pourtant, être porteur d’une double culture ne va pas de soi dans la France contemporaine..
J’aimerai beaucoup que tu développes ceci…
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28 juillet 2006 à 16h11 #23339
Bonjour et :bienvenue1: Dominique. Je suis heureux de vous retrouver ici.
Quote:Mais non, les maîtres de conf n’en rajoutent pas pour pimenter leurs écrits, pas plus que n’importe qui….Il ne faut pas trop faire attention car mes camardes du forum ne pouvaient pas savoir que vous avez des ancêtres du côté de mon beau pays natal.
Bien sûr qu’il ne faut pas généraliser.
En principe, je ne manquais pas de lire un livre traitant sur le Viêt Nam et il y a effectivement des soi-disant spécialistes du Viêt nam qui racontent n’importe quoi. Il est bien entendu que ce n’est pas votre cas.
Je suis en train de lire un vieux livre » Indochine Rouge – Le message d’Hô Chi Minh « , l’auteur était le commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extême-Orient. J’ai connu son fils, métis aussi mais du Laos. Toutes ses analyses sur le Viêt Nam et autres régions du S-E Asiatique après la chute du Sud du Viet Nam, s’avère complètement faux aujourd’hui.
Il sous entendait que tout le Sud Est Asiatique serait communiste dans très peu de temps. C’était en avril 1975.
Et puis il a terminé son livre en mettant l’Europe en garde.
Voici un extrait :
« Devant cette situation, je dis mon angoisse. Au rythme où nous allons, dans cinq ans peut-être, mais sûrement dans dix ans, ce sera notre tour.
Nous serons communisés ! Et l’Amérique s’enfermera chez elle, à l’abri de ses océans et de son immense potentiel atomique » – Paris , le 30avril 1975.
Nous sommes en 2006, je trouve que c’est inutile que je fasse un commentaire sur ses analyses. Je voudrais bien voir sa tête aujourd’hui avec les hordes de touristes qui visitent le Viêt Nam.
J’ai d’autres exemples mais cela serait trop long pour les citer ici.
Je voudrais inciter à ceux qui s’intéressent sur le Viêt Nam, à lire votre livre. Et surtout pour les métis.
Avez-vous reçu mon courriel ?
Cordialement – -
28 juillet 2006 à 16h45 #23340
evidemment qu’on se tutoie, mais enfin comme il y a du monde sur le site, ça fait beaucoup de tu et presque des vous, au pluriel évidemment. L’inconfort, oui, il me semble. pour beaucoup, c’est parce qu’on a la sensation d’avoir perdu une part de soi.. ce n’est pas le cas de tout le monde, mais pour beaucoup de ceux qui sont nés en France, ou arrivés très jeunes, le lien avec le VN a été coupé. Avec la langue parfois, avec le pays, les habitudes, les façons de fonctionner. Je voyais beaucoup de désarroi, quand j’habitais au VN ces dernières années, chez les jeunes eurasiens ou viet kieu, quand ils tentaient le retour au pays natal. Ce n’est pas si simple. Cela varie, d’une histoire à l’autre, d’une famille à l’autre. pour des gens comme moi, l’apprentissage de la langue a été une épreuve, non encore achevée, le contact avec ma famille vietnamienne, dans le delta du fleuve rouge, difficile. Force est de reconnaître qu’il nous manque une des repères culturels mutuels. Mais pour d’autres, qui ont vécu dans des milieux vietnamiens en France, c’est différent. Encore que le Vietnam qu’il retrouve n’est plus celui de leurs parents et qu’on a du mal à s’y reconnaître parfois.
Ce n’es pas le cas des seuls vietnamiens. j’enseigne à langues O mes élèves sont des français d’origine algérienne qui viennent réapprendre le kabyle ou l’arabe qu’ils n’ont pas appris enfants, comme des africains viennent réapprendre leur langue maternelle, mais aussi des lao, des tamouls, des cambodgiens ou des roumains. Et l’apprentissage qu’on a manqué à quatre ou cinq ans, et bien plus ardu quand on en a 20 et qu’on est en quete de racines…
voilà. A tous je suis preneuse de vos commentaires et témoignages sur ces questions, merci d’avance!!!
vous pouvez aussi vous rendre sur mon blog mes tissages
http://vietdom.blog.lemonde.fr/
:thanks: :thanks: :thanks: -
29 juillet 2006 à 19h27 #23379Agemon wrote:On fabriquait des cerfs-volants que maintenant c’est tout fait en magasin.
En parlant de cerveau lent, je vient tout juste de piger l’allusion à spiderman au sujet du blog de Vietdom. :bigsmile:
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29 juillet 2006 à 22h01 #23387Agemon wrote:Moi également, je n’ai pas connu mes grands-parents. Seulement ong ngoai mais j’avais 2 ou 3 ans. Mon garnd-père paternel, ce coloniste Fr. n’était plus de ce monde lorsque j’étais né.
Brides exemples : Moi, je leur disais que lorsqu’on était gosse, on n’avait pas des jouets tous fabriqués, on avait pas des PS, des rollers, la TV ou le PC ds la chambre etc… On allait au marché acheter suivant les saisons, des poissons, des coqs, des grillons de combat et on faisait des concours entre nous. On fabriquait des cerfs-volants que maintenant c’est tout fait en magasin. On fabriquait tout avec les moyens du bord. On avait pleins de jeux que je ne me rappelle plus les noms. Il est bien entendu que j’évite de raconter nos bêtises comme aller se baigner dans la rivière de Saigon ou des arroyaux et aussi, on allait fauchait les offrandes dans les jardins des voisins. Que c’était moche, très moche même mais on était que des gosses, des petits diables.
Je leur racontais aussi que tout bb, nos nounous pour qu’on restait sage, nous racontaient des histoires de fantômes et même des fantômes chiens ( ma chó ).
Et aussi bien sûr autres choses mais cela serait trop long pour les raconter ici.
En principe, les petits adorent qu’on raconte nos bêtises car ils se rendent compte qu’ils ne sont pas des exeptions.Agemon et posecafé, c’est vraiment bizarre, car en lisant certains de vos messages, je découvre qu’on a des choses en commun. Comme vous, j’ai fabriqué moi-même mes jouets (des cerfs volants ou petites voitures en bois etc.). Cette activité enfantine m’aide par la suite à avoir les mains de bricoleur, ce qui est aujourd’hui très outil pour moi, je me souviens : Une seule chose que je ne pouvais pas fabriquer moi-même à l’époque , c’était (je ne sais pas comment s’appelle) le truc en bois dont la forme ni ronde ni ovale autour duquel on enroule une ficelle qu’on tire très fort pour le faire tourner…
J’ai aussi élevé des coqs et poissons de combat suivant des saisons.Je n’ai jamais connu non plus mes grands parents, paternels et maternels, car mes parents ont quitté le Vietnam au début des années 40 quand ils étaient encore jeunes et en laissant les les grands parents au village. Après l’indépendance, le nouveau gouvernement a lancé des appels pour encourager les Viet-kieus à prendre le chemin du retour (hồi hương), donc il y a eu plus de 40 milles qui sont arrivés par le port de Hai Phong, certains s’installent définitivement dans cette ville portuaire. Pour le reste, on les envoyent alors dans leurs régions d’origine ou dans des nouvelles zones économiques au nord, parmi eux se trouvant le cousin de mon père, il y mourut misérablement quelques années plutard, c’était un célibataire sans famille.
C’était à cause de la guerre que le rapatriment a été stopé vers 1964. A l’époque, mon père avait une activité de négoce qui marchait très bien, et c’était premièrement pour cette raison + son manque (des gens disaient souvent) de rigueur patriotique, il n’a donc pas songé au retour comme beaucoup de ses copins et leurs familles dont une partie étaient catholiques. Je me souviens encore : Après leur retour au pays, il règnait des images de désolation dans le quartier où nous habitions, car il ne reste que deux famille, la mienne et celle d’un couple très proches ami(e)s de mes parents, une famille catholique très fervent qui s’occupait de nous après le décé de ma mère quelques années plutard.
Il y avait l’une des familles rapatriées n’ayant pas le droit d’embarquer son chien avec eux, ils l’ont donc confié à bác Tường (notre voisin). Je me souviens encore du quartier par lequel nous avons emprunté pour aller chercher ce chien après le départ de son maître, j’ai vu des maisons vide dont les portes étant fermées et quasiment personne dans la rue qui a été habituellement très bruyant.
Le chien s’appelle « Mực » qui veut dire « encre » à cause de ses poils complètement noir, c’était un très beau et grand chien. Il était seul dans la maison dont le propriétaire est déjà parti loin. On le ramène à la maison en le transportant sur un chariot, car notre maison était assez éloignée. Le lendemain, le chien est disparu, on l’a retrouvé cloitré dans la maison de son ancien maître, alors, on se demandait : « comment peut-il reconnaître le chemin pour y revenir? » De nouveau, on le ramène, mais encore, il fait la fugue pour aller dans son ancien demeur. On lui apporte alors à manger et à boire, mais, il refuse de s’alimenter et moura de chagrin et tristesse queques jours plutard. Comme quoi ça montre que certains chiens sont à tel point attachants et sentimentals. Cela m’a marqué jusqu’à maintenant. -
29 juillet 2006 à 23h12 #23393
Bao Nhân
Quote:…………..je me souviens une seule chose que je ne pouvais pas fabriquer moi-même à l’époque , c’était (je ne sais pas comment s’appelle) le truc en bois dont la forme ni ronde ni ovale autour duquel on enroule une ficelle qu’on tire très fort pour le faire tourner… …..Je ne pense pas que c’est le yo-yo mais c’est certainement une toupie. Par la suite, la ficelle se détache ensuite on la fouette pour qu’elle continue de tourner. Est-ce que c’est cela ?
Il y avait un jeu tout simple qu’on jouait aussi souvent avec très peu de moyen. Il s’agissait de faire un petit trou dans le sens de la longueur dans la terre, ensuite avec deux bâtons, un petit et un plus long. On mettait le petit à moitié en équilibre dans le trou puis avec le grand on le frappe le bout, le petit saute en l’air puis avec le grand toujours on le frappe une deuxième fois le petit en l’air pour l’envoyer le plus loin possible. On mesure avec le grand bâton la distance à partir du trou jusqu’au petit bâton au loin.
Il y a plusieurs figures. Celui qui réussissait toutes les figures et envoyer à chaque fois le plus loin, a plus de points, était le gagnant.
Comment appelle-t-on ce jeu en vietnamien ? Le connais-tu Bao Nhân ou bien Minh et autres connaisseurs ?
Lorsque j’étais gosse, j’étais plus souvent dans la rue à jouer torse nu et pieds nus que d’aller à l’école, c’était le bon temps.
Ce n’est pas, bien entendu, un exemple à suivre les jeunes. -
29 juillet 2006 à 23h50 #23395Agemon wrote:Je ne pense pas que c’est le yo-yo mais c’est certainement une toupie. Par la suite, la ficelle se détache ensuite on la fouette pour qu’elle continue de tourner. Est-ce que c’est cela ?
Oui, c’est bien ça, une toupie. Mais en Thaïlande, c’est la toupie de combat équipée d’un clou métalique très pointu qu’on fabrique souvent soi-même à partir d’une rayon récupérée sur une roue de moto, avec lequel on fente celle de l’adversaire en lançant la nôtre.
Agemon wrote:Comment appelle-t-on ce jeu en vietnamien ? Le connais-tu Bao Nhân ou bien Minh et autres connaisseurs ?Moi-aussi, j’ai joué ce jeu, mais, j’étais tellement mauvai que personne ne voulait m’avoir dans son équipe.
En vietnamien, ce jeu de batonnet s’appaelle « khăng« -
30 juillet 2006 à 8h03 #23399Agemon wrote:Par exemple elle a dit que beaucoup de métis rejetaient le côté annamite. Là, je suis entièrement d’accord avec elle mais ce n’était pas mon cas. Faîtes attention, elle parle de l’époque. A l’heure actuelle, ce n’est plus vrai.
D’accord avec Agemon. Je pense que ça dépend de l’environnement dans lequel ils ont été élevés. J’ai des amis qui sont nés soit de pères Français soit de mères métisses franco-viet et pères Vietnamiens. Ils ont passé depuis leur naissance jusqu’à l’âge adulte au Vietnam et ayant grandis au sein de la famille de leurs mères avec les grands parents, certains n’ont jamais connu leurs pères et n’étant arrivés en France que très tard. Ils connaissent très peu la culture française, d’ailleur, ils portent des prénoms vietnamiens et pratiquent vaguement le bouddhisme, ils adorent la cuisine et musique vietnamiennes, ils ont aussi femmes et maris Vietnamiens Etc. Donc pour ces gens-là, je pense qu’ils ressentent certainement plus vietnamien que français. Je me souviens qu’il y a même l’un d’entre eux m’a conseillé que (Em ơi, nếu mà ngày nào nghĩ để lập gia đình thì về Viẹt Nam mà kiếm, chớ đừng có lấy mấy cái con đầm làm vợ nhé, nếu mà em vấp phải bọn đấy là khổ cả đời)
Agemon wrote:Il est vrai qu’un métis n’est pas à l’aise, il est déchiré entre les deux cultures. Quand je parle de culture, je parle de la vrai culture. La culture vécue et non la culture parce qu’on est né de parents issus de différents pays.Tu as encore raison, car au sein de la communauté vietnamienne de ma ville, on compte deux familles dont les mères sont métisses franco-viet, elles sont nées au Vietnam et n’ont jamais connu leurs pères, elles comme ses enfants ne parlent aucun mot français, tous les membres de ces famille portent des noms et prénoms vietnamiens, d’ailleur, elles s’habillent comme la plupart des femmes vietnamiennes de la génération de ma mère, c’est à dire qu’elles portent le áo bà ba et quần đen… Alors dans leur cas, je crois qu’ils ne souffrent certainement aucun effet de métissage. D’ailleur, pendant les deux guerre, ils étaient de fervents supporteurs du régime qui gouverne actuellement le Vietnam.
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30 juillet 2006 à 9h45 #23401
:bienvenue1: vietdom. En tant que visiteur régulier sur votre blog, donc je suis très content que vous soyez parmi nous, car j’apprécie énorment votre travail, et c’est moi-même qui a mis sur notre forum certains de vos articles pour lesquels je profite alors de votre présence ici pour vous demander la permission.
Merci
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30 juillet 2006 à 12h06 #23409
merci à Bao Nhan et aux autres. Pas besoin de me demander la permission, je crois que c’est toujours bien que les idées et les textes circulent et qu’on puisse discuter, d’autant qu’en ce qui concerne le métissage, les situations sont très variées, et les personnes ressentent assez différemment leur identité. le problème est que les circonstances font qu’en général, il y a perte de culture, ou défaut de transmission, et qu’au bout de la chaîne, on se retrouve avec un manque qu’on ne sait pas toujours comment combler. c’est un peu pour réfléchir à ces questions que j’ai écrit ce livre. Il y a un passage si vous l’avez lu, qui concerne un jeune homme qui j’ai connu à saigon, orphelin de Danang, adopté en 75, puis revenu au VN. Son histoire ressemble à celle de beaucoup d’autres mais il la racontait d’une façon très belle et très digne, c’est pourquoi je l’ai intégrée au livre. Elle ressemble à celle de beaucoup de lecteurs de ce forum pour qui la question du manque se pose. Je ne sais pas si on le comble jamais tout à fait, mais c’est surement dans la quête des racines qu’on se grandit, même si elle n’aboutit pas. Je voudrais dire cela à tous ceux qui cherchent, que leur courage est essentiel. Ils sont, nous sommes une partie de l’histoire, de l’historie de la relation entre orient et occident et que c’est de cela que nous devons porter témoignage.
Un jour je me demandais, parlant à une amie, ce que je serai sans la colonisation. Et elle m’a répondu: c’est simple, tu n’existerais pas…
voilà sans cette part de l’histoire avec ses guerres et ses parts obscures n’avait pas été, nous n’existerions pas.
courage à tous, ne cessez pas de vous chercher
dom -
9 août 2006 à 1h00 #23897
Salut,
Je suis un peu le contre exemple de ce que vous dites.
Je suis ne au viet nam, 1969, orphelinat et adoption en 71.
J’arrive en France a 2 ans.Depuis je n’ai vecu qu’en France, ma mere est d’un petit village de l’Aveyron. Mon pere est vietnamien.
La double culture je connais, language, nourriture, iconographie, Tet, etc …
Mais mon pere ne parlait pas le viet avec moi, meme si je le comprenais, a 2 ans, j’ai perdu la trace, sa trace, a mon pere, de ses racines vietnamiennes. Et je n’ai pas assimile cet affectif vers le Viet nam.
Je me sens plus francais que viet, meme si je porte sur moi les traces de mes origines.
Je n’ai jamais ressenti l’envi de revenir au pays, puisque j’y suis au pays.
Celui de mon enfance.Ca me permet de me fabriquer un personnage hors du commun. Face au racisme precoce, je me suis fabrique un personnage a base d’asiatique, d’amerindien, meme si je n’aime le terme, de « melangé » franchouillard.
L’adolescence a apporte son lot de metissage : je porte les cheveux longs qui me font plus ressembler a un sioux, la barbichette a la oncle HO fini de semer le trouble dans les esprits. Comme ca on me demande d’ou je suis, ca a l’avantage de pouvoir engager la conversation.
Le metissage je le ressens a l’interieur, dans mes reactions, ma philosophie de vie, tao : melange de fatalisme et de recul par rapport au train train quotidien. De l’introverti convaincu avec de l’extraverti maitrisé.
Mes parents sont mes parents, je ne ressens pas le besoin de connaitre des parents « biologiques », puisque j’ai grandit avec … parents ! Seulement une identite, comprendre ce que je ressens au fond de moi, que chaque pieces prennent sa place dans le puzzle.
Mes origines je les vies au jour le jour, au plus profond de mon etre. Ma vie je l’a vie ici, maintenant avec ma compagne et ma fille. La ou elles sont est ma vie.
-
9 août 2006 à 7h09 #23903methadrone wrote:Salut,
Je suis un peu le contre exemple de ce que vous dites.
Je suis ne au viet nam, 1969, orphelinat et adoption en 71.
J’arrive en France a 2 ans.Depuis je n’ai vecu qu’en France, ma mere est d’un petit village de l’Aveyron. Mon pere est vietnamien.
La double culture je connais, language, nourriture, iconographie, Tet, etc …
Mais mon pere ne parlait pas le viet avec moi, meme si je le comprenais, a 2 ans, j’ai perdu la trace, sa trace, a mon pere, de ses racines vietnamiennes. Et je n’ai pas assimile cet affectif vers le Viet nam.
Je me sens plus francais que viet, meme si je porte sur moi les traces de mes origines.
Je n’ai jamais ressenti l’envi de revenir au pays, puisque j’y suis au pays.
Celui de mon enfance.Ca me permet de me fabriquer un personnage hors du commun. Face au racisme precoce, je me suis fabrique un personnage a base d’asiatique, d’amerindien, meme si je n’aime le terme, de « melangé » franchouillard.
L’adolescence a apporte son lot de metissage : je porte les cheveux longs qui me font plus ressembler a un sioux, la barbichette a la oncle HO fini de semer le trouble dans les esprits. Comme ca on me demande d’ou je suis, ca a l’avantage de pouvoir engager la conversation.
Le metissage je le ressens a l’interieur, dans mes reactions, ma philosophie de vie, tao : melange de fatalisme et de recul par rapport au train train quotidien. De l’introverti convaincu avec de l’extraverti maitrisé.
Mes parents sont mes parents, je ne ressens pas le besoin de connaitre des parents « biologiques », puisque j’ai grandit avec … parents ! Seulement une identite, comprendre ce que je ressens au fond de moi, que chaque pieces prennent sa place dans le puzzle.
Mes origines je les vies au jour le jour, au plus profond de mon etre. Ma vie je l’a vie ici, maintenant avec ma compagne et ma fille. La ou elles sont est ma vie.
Cher Methadrone,
C’est vraiment emu ton histoire. Je comprends pas pourquoi ton pere voulait pas te donner des cours de vietnamien ou bien pratiquer le vietnamien avec toi. Chacun a sa source. Tu portes toujours des traces de tes origines et je sais pas si ta petite fille te demande de sa source (meme 3e generation)?
Je te souhaite une vie heureuse en France et tu gardes une nostagie vers le Vietnam – le pays natal.
Bien amicalement
Minh -
9 août 2006 à 17h32 #23919
Effectivement, il y a métis et métis.
Je comprends parfaitement Methadrone c’est comme disait Bao Nhân :Quote:« Je pense que ça dépend de l’environnement dans lequel ils ont été élevés «La vie de certains métis n’est pas toujours réjouissante. C’est comme on dit, c’est la vie. Il y a des gens qui ont la chance et d’autres c’est autrement. Chez nous, on dit que c’est notre kharma.
Dans son livre, je pense que vietdom parle surtout de la période « avant », en général (tiens, je parle comme Bruel) malgré que je lui aie dit qu’il ne fallait pas généraliser. En réfléchissant, je trouve que c’est parfaitement exact. Il est bien entendu qu’il existe des cas particuliers, même à l’heure actuelle suivant dans l’ambiance dont nous avons été éduquée. La preuve que beaucoup de viets ou de métis ne parlent même pas la langue.
Pour avoir vécu une partie de la période « avant », surtout une partie dans l’entourage des métis et aussi entendu leurs raisonnements, je ne comprenais pas pourquoi les grands nous interdisaient de parler même vietnamien, la langue de nos mères; je suis parfaitement d’accord avec Dominique après réflexion, je l’ai dit plus haut. Les métis en majorité à cette époque avaient plutôt le penchant pour le côté de l’occident que le viet. Ce côté blanc, pensaient-ils, était plus évolué, plus civilisé, le côté des seigneurs alors que le viet était synonyme de « coolie « , ce côté annamite ce n’étaient rien, des secondes ordres. J’y vais un peu fort, je m’excuse, je sais que c’est choquant. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas mais c’était la mentalité « d’avant « .
Ce qui est tout de même encourageant aujourd’hui, c’est que beaucoup des petits enfants en majorité, une fois à l’âge de comprendre, recherchent leurs racines.
Comme disait la chanson, je suis français dans un corps étranger. Etant métis, je n’ai pas avoir honte, je suis français par mon père et de nationalité mais comment pourrai-je renier mon côté vietnamien de ma chère mère ?
Ce que disent ou pensent les gens, n’ont aucune importance, le plus important, c’est ce que pense notre tête. Je veux dire par la qu’on se sent bien, c’est l’essentiel. Avant, je croyais être à 100% français puisque que j’ai été éduqué dans ce sens mais le comportement des gens d’ici, m’ont fait, après réflexion, penser autrement. Pourquoi se casser la tête à dire qu’on est français alors que les gens d’ici ne vous le considèrent pas.
Dans le temps, on me demandait souvent: Pourquoi vous êtes chinois et que vous avez un nom français ? Ma réponse était : Mon nom exact c’était « Pousse de bambou ». C’était dans le temps où tous les asiatiques sont des chinois en France. En Allemagne, c’était des japonais. L’évolution des mentalités, je dirai plutôt des connaisannces, sont très récentes, grâce à la TV.
Entre parenthese, il y en a qui prennent encore des turques et des iraniens pour des arables et des antillais des DOM pour des émigrés.
Maintenant quand on me pose la question, je dis : C’est « Mai » (le nom de notre famille maternelle)
» Ah oui ! Ce n’est pas Nguyen comme les autres ? « , s’étonnaient-ils ? «
Question bête, réponse bête.
Rien n’est plus beau que d’avoir plusieurs cultures. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer beaucoup les chansons bien françaises, les vraies. ( mais aussi vietnamiennes, comment pourrai-je les oublier ? Les vraies aussi bien entendu)
Je ne donne ici que mon avis perso, c’est mon tempérament et mon vécu, il est évident qu’il y a d’autres personnes qui pensent autrement, je les comprends. Il est très enrichissant d’avoir des avis différents.Minh, tu es très diplomate et surtout des paroles très sages. Mon côté français me rend trop bavard que j’aimerais être discret comme toi, comme chez nous. L’inconvénient c’est qu’il ‘est trop tard pour changer.
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9 août 2006 à 18h37 #23921
Cher Methadrone,
Tout d’abord excuse-moi, si je m’exprime mal.
Quand tu écris :Mes parents sont mes parents, je ne ressens pas le besoin de connaitre des parents « biologiques », puisque j’ai grandit avec … parents ! Seulement une identite, comprendre ce que je ressens au fond de moi, que chaque pieces prennent sa place dans le puzzle.
C’est très ambigüe non?
Et comme dit si bien Minh, peut-être que ta fille te posera des questions sur tes origines, car ce sont aussi les siennes.Je respecte ton choix de chercher tes origines ou non, car c’est une démarche très personnelle.
Mon fils cadet était très demandeur sur mes origines.
Peut-être aussi parce que ses grands-parents ne sont pas vietnamiens.
C’est peut-être ce qui m’a donné aussi l’envie et la force d’aller jusqu ‘au bout de mes recherches.
Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir les réponses à ses questions.A part çà, je n’ai eu aucun problème de racisme pendant mon enfance et ni aujourd’hui.
Je pense que les gens ont peur de l’Inconnu .Je reste très optimiste concernant l’avenir de mes enfants qui sont eurasiens.
Et pour finir, oui ta Famille, ta Vie ce sont ta femme et ta fille.
Je te souhaite que du meilleur.
Le Thi
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9 août 2006 à 18h41 #23922
Beaucoup de parents, arrivés en France, souhaitaient que leurs enfants s’intègrent par l’école, se fassent une vie meilleure, et ils pensaient que pour cela il fallait investir sur la langue française, et certains croyaient que la langue maternelle ne leur serait d’aucune utilité, qu’elle serait même un frein. Dans toutes les communautés émigrées, des parents ont agi ainsi, et ils croyaient très sincèrement bien faire. Cela n’empêche pas qu’à la deuxième ou troisième génération on ressente cruellement ce manque de la langue – surtout quand on revient au pays des origines et qu’on du mal à communiquer avec la famille et les amis de rencontre… Ceci est d’autant plus douloureux, qu’apprendre une langue à l’âge adulte n’est pas une mince affaire, et le vietnamien est peutêtre encore plus difficile que les autres. Alors on balbutie, on met les tons de travers, on ne comprend rien… A force ça vient oui, mais l’aisance, c’est autre chose..
Voilà pourquoi ceux qui ont des jeunes enfants doivent absolument leur parler vietnamien, pour qu’ils ne soient pas confrontés à ces difficultés. le problème, c’est que certains métis, enfants adoptés ou même parfois vietnamiens nés en France, ne parlent eux même pas très bien ou pas du tout… comment donc transmettre une langue qu’on ne maîtrise pas?
Reste le « séjour linguistique » au Vietnam, c’est encore le meilleur moyen…. -
9 août 2006 à 19h00 #23924
Le metissage je le ressens a l’interieur, dans mes reactions, ma philosophie de vie, tao : melange de fatalisme et de recul par rapport au train train quotidien. De l’introverti convaincu avec de l’extraverti maitrisé.
Mes parents sont mes parents, je ne ressens pas le besoin de connaitre des parents « biologiques », puisque j’ai grandit avec … parents ! Seulement une identite, comprendre ce que je ressens au fond de moi, que chaque pieces prennent sa place dans le puzzle.
Mes origines je les vies au jour le jour, au plus profond de mon etre. Ma vie je l’a vie ici, maintenant avec ma compagne et ma fille. La ou elles sont est ma vie.
[/quote]
quelle belle formule, » de l’introverti convaincu à l’extraverti maîtrisé », très juste aussi car elle me paraît correspondre à l’attitude de beaucoup de métis franco-vietnamiens que j’ai connus, dans ma propre famille.
C’est aussi une belle philosophie de la vie que tu proposes et une grande sagesse…. -
12 août 2006 à 21h40 #24082
A mon avis, les problemes des metis viennent de la recherche de normalite :
suis je a ma place au bon endroit. Avez vous poser la question aux enfants, restes dans les orphelinats vietnamiens, ceux qui ont les cheveux crepus, ou les yeux ronds et vert. Les petits blonds avec un visage ou une silhouette vietnamienne sont ils normaux a Saigon ou Da lat ? Et pourtant ils parlent vietnamien, s’habillent comme tout le monde, mangent du mâm sans grimacer.
( va falloir que je m’habitue aux accents, sinon ils y en a qui vont pas comprendre ! ^o^)La langue qu’un enfant apprends est celle de sa mere. L’enfant passe le plus claire de son temps avec sa mere. Mon pere est de la generation de l’indo, le francais, la langue et les gens, sont vu comme la possibilite de sortir des rizieres et de gagner sa vie beaucoup mieux.
Ma fille a 5 ans, elle sait deja que je suis different, elle sait, par intellectualisation, que sa grand mere n’est pas la « vrai ». Masi elle ne le vit pas vraiment. M’ayant toujours vu depuis qu’elle a ouvert les yeux sur le monde, elle ne peux concevoir que je sois different. Je l’aurai entretenu dans un contexte de difference, elle le vivrait certainement mal, masi ce n’est pas le cas.
Je connais des vietnamiens qui font l’impasse sur leur pays d’acceuil, de peur d’oublier leur origines. Ceux la « enferment » leur gamins dans un mileu ou le vietnamien est fort et tout ce qui vient d l’exterieur, une aggression.
Un des avantages d’etre de parents differents, c’est que je sais tres bien manger avec des baguettes ou avec une fourchette. Ca peut paraitre trivial, mais beaucoup se cantonnent dans ce qu’ils savent faire, moi je passe d’une culture a l’autre sans aucune gene, je m’adapte a a tout les environnements avec facilite. Si je n’avais vu que le cote negatif de la chose, je serais aigris. Enfin je pense …
Merci Le Thi pour les traductions. Comme tu as pu le voir, c’est le nom du pere qui manque sur cet acte de naissance. Il se pourrait tres bien qu’il occidentale, le metissage est peut etre deja ancre dans mes genes avant d’etre viet kieu.
Il me semble que les vietnamiens de l’ancienne generation ne voyaient pas d’un bon oeil, leur fille partir avec des envahisseurs, il y aurait meme une pointe de racisme. Le japonais appelaient les occidentaux les gaijin, les longs nez. Et je crois meme que ce n’est pas flateurs.
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13 août 2006 à 0h14 #24087methadrone wrote:Les japonais appelaient les occidentaux les gaijin, les longs nez. Et je crois meme que ce n’est pas flateurs.
Il me semble que vietnamiens pensent la même chose. :bigsmile:
Combien de fois j’ai entendu des commentaires sur mon nez (qui me semble dans la moyenne)…
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13 août 2006 à 10h53 #24098
Alors pourquois les femmes asiatiques veulent elles avoir des « long nez » :scratch:
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13 août 2006 à 11h03 #24099calimero wrote:Alors pourquois les femmes asiatiques veulent elles avoir des « long nez » :scratch:
Il doit y avoir long nez et long nez :bigsmile:
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13 août 2006 à 12h40 #24101Son Lam wrote:Il me semble que vietnamiens pensent la même chose. :bigsmile:
Combien de fois j’ai entendu des commentaires sur mon nez (qui me semble dans la moyenne)…
Je pense que des connotations de ce genre n’aient pas forcément quelque chose à voir avec le racisme, car elles relèvent plutôt des traits caractéritiques physique, donc, péjorativement, elles n’ont pas l’équivalent de leurs cousines » nègr(e), chinto(c) ou bougnoul etc. ». D’aillleur, c’est contradictoire de considérer cet appellation pour désignant un occidentaux comme une connotation à caractère raciste, car la majorité des asiatiques (notamment des femmes) rèvent d’avoir le nez long. Certaines se tuent encore au travail pour pouvoir se payer un nouveau nez plus prononcé. Car Au Vietnam, si quelqu’un ait le nez plat, alors, il aurait forcément le risque de devoir passer seul le reste de sa vie, sans pouvoir trouver une accompagntrice ou un accompagnateur… Personnellement, je pense que, par apport aux autres (Japonais, Chinois, Cambodgiens etc.), les Français et autres Occidentaux ont plutôt la bonne cote, sauf, si le mec est radin.
Lorsque une personne, à cause de son appartenance à tel ou tel groupe ethnique, est exclu d’une société, victime de ségrégation sociale, privé de simple droit d’exercer une profession pour entretenir les siens, de se faire soigner, ou d’envoyer ses enfants faire des études dans les établissements qui lui sont interdits etc., et sans parler des camps de concentrations, agression physique, torture, assasssinat (voir) génocide… Dans ces cas-là, on peut considérer qu’il est victime du racisme.
Sachez que dans certains pays, la plupart des bourreaux (auxiliaires non déclarés des services soi-disant de l’ordre) qui n’étant que des voyoux exercent des crimes dits « raciste » à l’encontre ces malheureux le faisant sous effets de la manipulation mentale et émotionnelle secrètement orchestrée par des agents au service des puissances étrangères, souvent en collaboration avec des hommes politiques, afin de sèmer la terreur en vue de déclencher une guerre qui irait changer la donne pour leurs propres intérêts.Reconnaissant que le petit racisme mignont, ça existe partout dans le monde. Même en France (soi-disant patrie des droit de l’homme), mais n’est pourtant pas épargnée. J’ose le dire, car moi-même, j’en ai fait les frais.
PS : vietdom, il y a quelques semaines, je t’ai envoyé un MP., mais ta boite étant déjà pleine. J’espère que tu l’as déjà vidé. Je te contacterai après les vacances, car la plupart étant en voyage en ce moment.
Bon dimanche. -
13 août 2006 à 15h57 #24108
Des longs nez ? Je croyais que c’était un de ces tributs d’Indien d’Amérique. :lol!: :bigthumbup:
Cet attribut c’est vrai, ce n’est pas, je pense du raciste, d’ailleurs Son lam ne l’a pas mentionné. C’est à mon avis, c’est un attribut ou surnom comme vous voulez, pour différencier un occidental et un oriental, il faut prendre cel une petite taquinerie. Nos compatriotes antillais ou réunionnais appellent les blancs de la métropole
« les oreilles » et les créoles noirs sont des « kafs », les européens natifs du Magreb sont des pieds noirs et ces derniers appellent les métro des « patos » etc. -
13 août 2006 à 17h24 #24121Agemon wrote:Des longs nez ? Je croyais que c’était un de ces tributs d’Indien d’Amérique. :lol!: :bigthumbup:
Cet attribut c’est vrai, ce n’est pas, je pense du raciste, d’ailleurs Son lam ne l’a pas mentionné. C’est à mon avis, c’est un attribut ou surnom comme vous voulez, pour différencier un occidental et un oriental, il faut prendre cel une petite taquinerie. Nos compatriotes antillais ou réunionnais appellent les blancs de la métropole
« les oreilles » et les créoles noirs sont des « kafs », les européens natifs du Magreb sont des pieds noirs et ces derniers appellent les métro des « patos » etc.:-xan21-: Tu résumes parfaitement ce que j’allais répondre à Bao Nhân. :thanks:
Pour ce qui est du nez désiré des femmes asiatiques : ce sont souvent celles qui n’ont (presque) pas qui rêvent d’en avoir un. Mais je ne pense pas qu’elles aillent jusqu’à rêver d’un nez occidental considéré comme trop gros/long/grand pour leurs canons esthétiques.
C’est ce que je voulais dire par long nez ou long nez.
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14 août 2006 à 1h36 #24161methadrone wrote:Le japonais appelaient les occidentaux les gaijin, les longs nez.
Ils les appellent toujours comme ca. Gaijin (Gai: extérieur et Jin: homme) veut simplement dire étranger, mais c’est vrai que ce n’est pas flatteur.
Sơn Lâm, quant aux motivations des femmes qui se font refaire le nez… Il n’y a qu’ả voir les becs de buse que certaines se font faire. En général, ca revient surtout à pincer l’arcade nasale.
Il y a parfois, mais assez rarement, des belles réussites. Mais une fois encore, sont-elles adaptées ả un visage vietnamien?
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24 août 2006 à 8h29 #24717vietdom wrote:Beaucoup de parents, arrivés en France, souhaitaient que leurs enfants s’intègrent par l’école, se fassent une vie meilleure, et ils pensaient que pour cela il fallait investir sur la langue française, … Dans toutes les communautés émigrées, des parents ont agi ainsi, et ils croyaient très sincèrement bien faire. Cela n’empêche pas qu’à la deuxième ou troisième génération on ressente cruellement ce manque de la langue
C’est tout à fait ça..tu as très bien résumé la situation… :victory:
je me retrouve parfaitement dans ce que tu viens d’écrire..
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