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Petits Vietnams de Dominique Rolland

Discussions générales sur le Vietnam La Culture au Vietnam Petits Vietnams de Dominique Rolland

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    Messages
    • #6769

      Bonjour à tous! Mon dernier livre, Petits Vietnams (« ditions Elytis), est en librairie depuis une dizaine de jours. Il fait suite à De sang mêlé, et traite, cette fois-ci du camp de rapatriés eurasiens de Sainte Livrade sur Lot (Cafi). Ce dimache 14 février, je serai l’invitée de l’émission Tout un monde, sur France culture de 15h à 16h et on entendra, dans de nombreux reportages, des personnes résidant encore au Cafi et le témoignage de Philippe Franchini sur le métissage franco-vietnamien. L’émission suivante, du 21, à laquelle je ne participe pas est consacrée à la diaspora vietnamienne arrivée ou née en France après 75.
      Par ailleurs, le vendredi 19 à 18h 30 au cinéma le 104 à Pantin rue Jean Lollive, une soirée sera consacrée également à ces Petits Vietnams, avec la projection du film Le camp des oubliés de Marie Christine Courtès, un débat qui suivra avec moi-même et quelques personnes du Cafi. On terminera par des extraits de ma pièce De sang mêlé…
      C’est gratuit, alors n’hésitez pas, ce sera un plaisir de vous rencontrer et de discuter!

    • #108962

      Merci Dominique Rolland pour votre beau travail.:Vietnam:

      :jap:

    • #108974
      thuong19
      Participant
        domrolland;100966 wrote:
        Bonjour à tous! Mon dernier livre, Petits Vietnams (« ditions Elytis), est en librairie depuis une dizaine de jours. Il fait suite à De sang mêlé, et traite, cette fois-ci du camp de rapatriés eurasiens de Sainte Livrade sur Lot (Cafi).

        Bonjour domrolland,
        On te connaissait au travers de la lecture de ton premier livre « de sang mêlé », on souhaite mieux faire connaissance maintenant que tu venue nous rejoindre sur Forumviêtnam.
        Pour celles et ceux qui ne sont pas de la région parisienne et qui vont manquer (avec des regrets) la projection et le débat au Cinéma de Pantin, on espère pouvoir échanger et discuter avec toi dans ces pages.
        Tu me permettras d’illustrer cette page avec les couvertures des 2 livres cités.

        sangmele.jpg

        petitsvn.jpg

        On te remercie également pour les infos concernant les émissions sur France Culture de Dimanche 14 et 21 Février.

      • #108980
        yen

          Dominique , permettez moi de vous appeler par votre prénom !
          Vos livres que je lis , que je relis sont des dessins de dentelle accrochés aux nuages de ma vie . Merci beaucoup.
          J ‘ espére qu’ un jour , vous viendrez dans le Bas-Langudoc , nous parler de  » la – bas « 
          yen

        • #108985

          merci à tous….
          Bien sûr on peut disscuter à distance et virtuellement si on ne peut pas se rencontrer in real life!!! les forums sont faits pour ça. Je vous tiendrai informés s’il y a d’autres rencontres prévues. A Bordeaux sûrement, je ne sais quand, et peut être ailleurs!
          Pour les parisiens, j’espère qu’on se verra à Pantin!

        • #109014
          yen;100989 wrote:
          Dominique , permettez moi de vous appeler par votre prénom !
          Vos livres que je lis , que je relis sont des dessins de dentelle accrochés aux nuages de ma vie . Merci beaucoup.
          J ‘ espére qu’ un jour , vous viendrez dans le Bas-Langudoc , nous parler de  » la – bas « 
          yen

          Bonjour Yen, et merci de vos compliments! Le bas-Languedoc, pourquoi pas? Mais où êtes-vous exactement?

        • #109018
          yen
            domrolland;101026 wrote:
            Bonjour Yen, et merci de vos compliments! Le bas-Languedoc, pourquoi pas? Mais où êtes-vous exactement?

            Dominique , bonjour.
            Pourquoi pas ? j ‘habite , un petit village du Bas-Languedoc , Sigean , à 4 km de la mer , et tout prés de Narbonne . Ma maison est ouverte aux amis de forum vietnam , aux poétes , aux écrivains aux musiciens , en particuliers à la belle saison , tout particuliérement en aôut , lorsque la chaleur se fait moins forte , et que la plage a retrouvé toute sa douceur , loin des bruits de la foule estivante !
            bonne journée yen

          • #109221

            Bonjour Dominique Rolland,

            Je viens de passer un après-midi passionnant à lire votre livre  » Petits Viet-Nams ».

            J’aimerais trouver le livre de Jean Paul Allard car son travail correspond à ma recherche.

            Je vous envoie mon adresse e-mail en message privé et vous remercie d’avance pour votre réponse.

            Amicalement et encore bravo pour votre livre et votre style.:bye:

          • #137997

            Merci Dominique Rolland pour les  »Petits Vietnams ». Dommage, je n’ai pas pu retrouver les familles que j’ai connues parmi celles que vous avez citées, les Weiss, les Maribatcha, les Riou, les Apostoli, etc…Je note au passage que la guerre d’Indochine n’a pas débuté en décembre mais bien le 23 novembre 1946 à Haiphong par un bombardement massacrant plus de 6.000 Haiphonais  »indigènes » ».

          • #138002

            Re-bonjour Dominique Rolland. Je poursuis la lecture des  »Petits Vietnams » que je trouve très passionnant. Vous parlez beaucoup, énormément des métis, moi-même je suis eurasien et je suis troublé par cette forme d’obsession. A propos, vous avez cité page 39 de votre ouvrage,  »une qualité féminine (des femmes du Vietnam) le dâm đãng », je pense qu ‘il faudrait que vous revoyiez la signification de ce mot, était-ce le mot đảm đang (responsabilité, capacité) que vous vouliez employé? Encore une fois merci pour ce cadeau littéraire.

          • #138187

            Re-bonjour Dominique Rolland, au sujet des  »Petits Viet Nams », je voudrais faire une petite rectif : suite à mon précédent message, đảm đang c’est plutôt  »entreprenant, volontaire  ». Par ailleurs j’ai bien connu à Haiphong, au début des années 40, les frères Gontran, c’était de très bons musiciens. Un des Gontran, Etienne il me semble, a été décapité par les Japonais dans un camp de prisonniers de Hoa Binh, en 1945. Je profite pour dire un bonjour fraternel à tous les Eurasiens du CAFI et d’ailleurs. A plus tard.

          • #138355

            Bonjour, au sujet du CAFI de Ste Livrade, je voudrais aussi ajouter quelques souvenirs personnels : c’était vers Pâques 1966, je me rendais au camp pour revoir des amis d’Indo, la nuit nous avions eu droit à une attaque en règle de dizaines de punaises qui sortaient des lames du plancher en bois de la baraque pour nous dévorer. Les anciens du CAFI s’en souviennent peut-être encore maintenant.

          • #138453

            Je poursuis la lecture de Petits Viet Nams – très passionnante -, et je trouve page 85  »à Hoi An, dans cet hôtel très beau au bord du Mékong… », or, Hội An se trouve dans le Centre Vietnam et le Mékong, le Fleuve Mère, coule plus au sud du Vietnam, arrosant Cần Thơ, Mỹ Tho … Le fleuve qui passe à Hội An est le Sông Thu Bồn. Rendons à César. Par ailleurs, permettez-moi de rectifier l’orthographe de Thị Cầu, Đáp Cầu proches de Bắc Ninh et cités dans votre livre. Amitiés.

          • #138458

            Les accents tonals en vietnamien, ou quốc ngữ, c’est très important, vous en avez montré un exemple avec  » cháo et chào  » (page 29) et je vous en félicite. Page 116,  » vao sanh  » ou huile verte, est l’écriture d’une prononciation à la saigonaise me semble-t-il, au nord vietnam, on dira  »dầu xanh » pour huile verte. Le vert en vietnamien, ou xanh, pourrait prêté à confusion, car xanh c’est peut-être vert, peut-être bleu, aussi pour préciser, on dira (au Nord), 1-xanh lá cây (couleur d’une feuille végétale) pour vert; et 2- xanh da trời (couleur peau du ciel) pour bleu. C’est tout simple.

          • #138466

            @Lobonneau 133820 wrote:

            Re-bonjour Dominique Rolland. Je poursuis la lecture des  »Petits Vietnams » que je trouve très passionnant. Vous parlez beaucoup, énormément des métis, moi-même je suis eurasien et je suis troublé par cette forme d’obsession. A propos, vous avez cité page 39 de votre ouvrage,  »une qualité féminine (des femmes du Vietnam) le dâm đãng », je pense qu ‘il faudrait que vous revoyiez la signification de ce mot, était-ce le mot đảm đang (responsabilité, capacité) que vous vouliez employé? Encore une fois merci pour ce cadeau littéraire.

            Effectivement, « dâm đãng » n’est pas une qualité. C’est même très préjoratif. Ca pourrait être une grave insulte qu’on peut lancer à une femme.

          • #138489

            Petits Viet Nams (suite) – MEA CULPA. Lors de mes précédentes notes sur Petits Viet Nams, j’ai commis deux fautes (peut-être davantage) de grammaire française. Règle : lorsque deux verbes se suivent, le deuxième se met à l’infinitif. Exemple: vous vouliez employer … et non pas : vous vouliez employé … Je ferai plus attention dans mes futures interventions. Amitiés.

          • #138494

            @dannyboy 134329 wrote:

            Effectivement, « dâm đãng » n’est pas une qualité. C’est même très préjoratif. Ca pourrait être une grave insulte qu’on peut lancer à une femme.

            Intéressant. Je me souviens avoir déjà eu cette réflexion, mais je n’ai pas eu la solution. Est-ce le mot « dâm đãng » qui est irrespectueux, ou bien est-ce simplement le fait de dire d’une femme vietnamienne qu’elle est sensuelle qui est irrespectueux ? Y a-t-il moyen au Vietnam de dire d’une femme (ou les femmes en général) qu’elle est « sensuelle », sans manquer de respect ?

            Merci d’avance pour la réponse.

          • #138509

            @Lobonneau 133820 wrote:

            Re-bonjour Dominique Rolland. Je poursuis la lecture des  »Petits Vietnams » que je trouve très passionnant. Vous parlez beaucoup, énormément des métis, moi-même je suis eurasien et je suis troublé par cette forme d’obsession. A propos, vous avez cité page 39 de votre ouvrage,  »une qualité féminine (des femmes du Vietnam) le dâm đãng », je pense qu ‘il faudrait que vous revoyiez la signification de ce mot, était-ce le mot đảm đang (responsabilité, capacité) que vous vouliez employé? Encore une fois merci pour ce cadeau littéraire.

            Bonjour Lobonneau et TLM,
            Oui, sans l’utilisation correcte du đ (d barré) et des accents phonémiques, on peut écrire des contresens épouvantables en quốc ngữ.
            Ainsi :

            dâm đãng : luxurieux,concupiscent, sensuel, libidineux ;
            đảm đang : s’occuper activement de… ; entreprenant (s’emploie principalement pour parler élogieusement d’une femme qui s’occupe bien des affaires de sa famille)

            (Lê Khả Kế -Nguyễn Lân, Dictionnaire Vietnamien-Français, 1994).

            Bien cordialement.
            Dông Phong

          • #138518

            Réponse à dannyboy : l’usage du mot dâm đãng n’est pas du tout irrespectueux, ni à l’égard d’un homme, ni à l’égard d’une femme. Ce n’est que la constatation d’un état physique ou physiologique. Le terme serait irrespectueux si on le fait précéder du mot  » đồ  » (espèce de…). De même que pour les mots  » đa dâm  », ou  » dâm dục  ». Ceci pourrait-il vous rassurer? Amitiés respectueuses.

          • #138519

            Pour moi,la signification du mot dâm dang si c’est adressé à une femme:cochonne,obsédée sexuelle,vicieuse.
            Ce mot est cependant adressé aux hommes aussi.Dàn ông dâm dang:un homme obsédé sexuellement,dans le sens vicieux.
            C’est un mot d’insulte.

          • #138520

            Réponse à Dongphong : Pour  » dâm đãng  » ou  » đảm đang  », ou pour d’autres d’ailleurs, le contre-sens peut être épouvantable. Et les lettrés vietnamiens ne s’en privaient pas dans leurs joutes oratoires ou littéraires. Mais ceci est une autre histoire… Revenons aux  » Petits Viet Nams  », en lisant cet ouvrage, je constate qu ‘il y a un manque d’attention évident dans la re-lecture du texte avant la mise sous impression. Et c’est dommage. Amitiés.

          • #138522

            A tous : je refute la qualification de  » Nouveau Viet  ». J’accepterai par contre  » Eurasien de souche  ». Amitiés.

          • #138615

            Petits viet nams deviendront grands. Nous sommes devenus  » grands  ». En quittant ce pays natal, là où on a enterré notre placenta et couper notre cordon ombilical (nơi chôn rau cắt rốn), nous avons emporté dans nos semelles une parcelle de cette terre, une parcelle de cette culture millénaire et ancestrale imprimée à jamais dans nos gènes. Non Dominique Rolland, non, nous n’étions pas humiliés, mais déçus et surtout révoltés. Humiliés, nous serions obligés de plier les genoux, mais révoltés, nous nous sommes élèvés au-dessus de tous les obstacles rencontrés dans notre seconde vie en France. Nous avons vaincu nos complexes, et maintenant, sans aucun état d’âme, nous continuerons notre chemin, en nous intégrant dans la société française  » de la mère Patrie «  ». Forts des richesses d’une double culture. Au fond de nous-même,  » luôn luôn giữ trong lòng cái tình yêu thương tha thiết đất nuớc của ông bà cha mẹ đã để lại cho ta  ». Nous aimons la France, mais nous chérissons le Viêt Nam. Ce livre aurait du (ou aurait pu)être écrit des années plus tôt, cinq ans, dix ans, vingt ans après 1956, mais pas 52 ans après le jour où  » chân ướt, chân ráo, hai bàn tay trắng, ngơ ngác như đứa trẻ mồ côi  » nous avions été parqués dans ces lugubres baraquements insalubres de Sainte-Livrade-sur-Lot. Néanmois, un grand merci. Amitiés.

          • #138625

            @Lobonneau 134390 wrote:

            A tous : je refute la qualification de  » Nouveau Viet  ». J’accepterai par contre  » Eurasien de souche  ». Amitiés.

            Être appelé « Viet » ne me dérange nullement au contraire. Je préfère être viet que phap. De tête, parait-il que je tire plus vers le blanc que vers l’asiatique, malgré moi – dixit feu-Marseille 13000, un ancien membre & puis aucune importance, je m’en fous. Heureusement que ma peau brunisse vite à l’air chaud ( comme les viet, je n’aime pas le soleil) Dans ma tête, j’ai toujours été un viet & fier de l’être. Je n’ai jamais repoussé d’un côté ou de l’autre – j’assume pleinement mais il est évident que j’ai une préférence …. C’est du côté de ma mère sans foto.
            Pour des raisons perso., je n’ai jamais aimé les français métropolitains. J’aurai l’occasion de développer un peu plus mais certainement pas sur ce forum.

            Pourquoi nouveau viet ? Ancien viet, oui ….. je suis d’accord.

            On m’a souvent pose la question, mais alors qu’est-ce que tu fous en France ?
            La réponse est : En février 1956, on m’avait embarqué de force pour la France, maintenant il faut me supporter.

          • #138629
            thuong19
            Participant

              @Lobonneau 134496 wrote:

              ……Ce livre aurait du (ou aurait pu)être écrit des années plus tôt, cinq ans, dix ans, vingt ans après 1956, mais pas 52 ans après le jour où  » chân ướt, chân ráo, hai bàn tay trắng, ngơ ngác như đứa trẻ mồ côi  » nous avions été parqués dans ces lugubres baraquements insalubres de Sainte-Livrade-sur-Lot. Néanmois, un grand merci. Amitiés.

              Salut Lobonneau,
              je te lis, j’essaye de comprendre,et l’envie de réagir à tes écrits me prend soudainement.
              Oui , les années passées au CAFI ont été douloureuses pour vous, les enfants qui auraient du être accueillis par la mère patrie , la « France ».
              Mais elles ont été plus douloureuses pour les mamans devenues les mamies du camp. Seules avec leurs enfants, sans les pères de ces derniers.
              Les conditions d’installation, de vie au camp n’ont certes pas été de tout repos, et je comprends ton amertume.

              Mais les années ont passé, et des souvenirs sont restés. Des pas très bons , mais aussi des bons. Et si Dominique Rolland n’a pu écrire ce livre que 52 ans après le jour où vous avez été  » chân ướt, chân ráo, hai bàn tay trắng, ngơ ngác như đứa trẻ mồ côi « , c’est sûrement parce que matériellement, puis sentimentalement elle n’a pu le faire avant.
              Si elle revient sur le Forum, elle t’expliquera mieux que moi ses motivations.

              Un page s’est tournée maintenant. Gontran et Véronique ont des magasins nouveaux et les mamies qui sont restées sont mieux logées.
              Alors je dis comme toi, merci à Dominique d’avoir écrit le livre ; c’est pour que nos enfants n’oublient pas.

            • #138633

              Réponse à Thuong19 : Merci d’avoir réagi. C’était le but de mes écrits.

            • #138638

              Réponse à Agemon : Viet ou non Viet, fier de l’être ou non, là n’est pas du tout la question, croyez-moi. C’est d’abord un malentendu, je croyais que quelqu’un m’a imposé ce  »sobriquet », mais après information, on m’a dit que cela se rapporte à un classement du à une ancienneté dans le Forum, ou encore au nombre de messages écrits. Est-ce exact? Qui peut éclairer ma lanterne. Merci d’avance.

            • #138644

              @Lobonneau 134519 wrote:

              Réponse à Agemon : Viet ou non Viet, fier de l’être ou non, là n’est pas du tout la question, croyez-moi. C’est d’abord un malentendu, je croyais que quelqu’un m’a imposé ce  »sobriquet », mais après information, on m’a dit que cela se rapporte à un classement du à une ancienneté dans le Forum, ou encore au nombre de messages écrits. Est-ce exact? Qui peut éclairer ma lanterne. Merci d’avance.

              OK, tu as raison. C’est moi qui n’a rien compris, je n’ai pas très bien saisi le sens. Désolé !

              Etant du Sud-Ouest, je connais très bien le Centre de Ste Livrade, j’ai plein de potes là-bas. J’allais 2 ou 3 fois par an dans le temps mais depuis que je suis mal foutu, je ne peux plus y aller.

              Pour le classement sur le forum, peut-être que Thuong pourrait te donner une bonne réponse. De toute façon, je ne crois pas qu’on pourrait trop détailler. Après, tu as le 1/4 puis le 3/4 ensuite le 1/2 etc… N’oublie pas qu’un métis Anglo/indien est aussi un eurasien, de même qu’un métis afghan. Je préfère tout de même être viet fils du petit dragon.

              Connais-tu ? : « Con Rồng, cháu Tiên »
              – Clique sur le proverbe pour le savoir
              0.conrongchautien.jpg

              Pour changer les idées.

              Encore une fois, excuse me and sorry pour le malentendu.

            • #138652

              Réponse à Agemon – Bonjour mon nouvel ami – Permets-moi de m’adresser à toi comme à un ami. En effet, le temps passe et efface tout si l’on n’y prend pas garde. Je note l’heure de ton message, 1h49 – tu es donc comme moi, un  »Cò đi ăn đêm  », alors attention ami, car  » con cò mà đi ăn đêm, đỗ phải cành mềm, lộn cổ xuống ao… » Ha, ha, ha !!! En fait, au sujet du  »nouveau Viet », j’aurai du m’expliciter davantage dans ma réaction. C’est donc de ma faute s’il y a malentendu. Ferme la parenthèse STP. Bonne journée et à plus tard, nouvel ami.

            • #138654

              Merci pour le cadeau vidéo et la légende. Je connais bien cette légende, c’était le jardiner de mon père – un lettré (le jardinier)  »lỗi thời  » qui me l’avait transmise oralement quand j’avais dix, onze ans. Si tu aimes les légendes de  »chez nous », je te recommande – à moins que tu ne l’aies déjà – l’Anthologie de la Littérature populaire du Viet Nam, publiée par L’Harmattan. Tu y trouveras page 63, la légende du Con Rồng Cháu tiên. Tiên signifiant ici  »immortelle » et non pas  »fée  ». Souviens-toi du  »Bát Tiên quá hải  ». Bonne lecture et à plus.

            • #138663

              Réponse à thuong19 – Il n’y a aucune amertume dans mes propos, amertume personnelle j’entends. Car je ne suis que témoin et non pas acteur dans ce drame collectif. Au sujet du livre Petits Viet Nams, je ne parlais pas de son auteur, Dominique Rolland, mais de son contenu, car c’est le plus important, il me semble. Ce contenu là, ces récits-là auraient du être écrits plus tôt (je me répète!) par un des auteurs du drame indochinois, par ceux-là même qui ont provoqué ce conflit qui a duré malheureusement plus de trente ans. Ne serait-ce que pour reconnaitre leurs erreurs et pour réparer quelque part ces erreurs. Les Viêtnamiens ne réclamaient (d’abord) que l’ Indépendance – Souviens-toi les banderoles  » Independance or Death » dans les rues de Haiphong et de Hanoi en août 1945 et après, pour affirmer leur volonté d’abolir à jamais la colonisation française. Souvenez-vous Độc Lập, Tự Do rồi mấy Hạnh Phúc. On le leur avait refuser celà. Pour finalement arriver à ce jour.

            • #138683

              @frère Singe 134363 wrote:

              Intéressant. Je me souviens avoir déjà eu cette réflexion, mais je n’ai pas eu la solution. Est-ce le mot « dâm đãng » qui est irrespectueux, ou bien est-ce simplement le fait de dire d’une femme vietnamienne qu’elle est sensuelle qui est irrespectueux ? Y a-t-il moyen au Vietnam de dire d’une femme (ou les femmes en général) qu’elle est « sensuelle », sans manquer de respect ?

              Merci d’avance pour la réponse.

              Pour dire à une femme qu’elle est sensuelle, il y a d’autres mots plus respectueux comme « Khêu Gợi », « Quyến Rũ » ou « gợi cảm »
              Pour dire qu’elle « aime les hommes », tu peux aussi le dire poliment en employant les mots « Đa Tình » ou « lẳng lơ »

              Les 3 premiers mots vont faire rougir la fille. Avec les 2 mots suivants, elle va peut être se sentir gênée, mais pas forcément fâchée.

              Mais si tu dis à une fille qu’elle est « dâm đãng », tu auras, à coup sûr, les traces de ses 5 doigts sur ta jolie frimousse. ;-)

              Dông Phong avait démontré que le vrai sens de ce mot n’est pas si insultant que cela :

              dâm đãng : luxurieux,concupiscent, sensuel, libidineux ;
              (Lê Khả Kế -Nguyễn Lân, Dictionnaire Vietnamien-Français, 1994).

              Pourtant, dans la pratique, je perçois ce mot exactement comme disait mama94100 :

              « la signification du mot dâm dang si c’est adressé à une femme:cochonne,obsédée sexuelle,vicieuse. Ce mot est cependant adressé aux hommes aussi.Dàn ông dâm dang:un homme obsédé sexuellement,dans le sens vicieux.”

            • #138684

              @dannyboy 134569 wrote:

              Mais si tu dis à une fille qu’elle est « dâm đãng », tu auras, à coup sûr, les traces de ses 5 doigts sur ta jolie frimousse. ;-)

              On dirait qu’il y a du vécu là dedans 😆

              Merci pour l’explication.

              On pourrait donc peut-être dire que ce n’est pas le mot dâm đãng qui est insultant, mais plutôt le fait de l’adresser à quelqu’un. Dans un commentaire sur une personne absente, ou bien dans un récit par exemple, ça ne poserait pas forcément problème. Je me trompe? Evidemment, tout dépend aussi de qui on parle à la 3ème personne. Si c’est de la mère de l’un des deux interlocuteurs… oups! :D

              C’est comme tao et mày, qui ne sont pas impolis en eux-mêmes, mais c’est plutôt leur usage qui peut être impoli s’il n’est pas adapté à la situation, et être au contraire très convenable dans certaines circonstances (par exemple deux amis d’enfance qui parlent entre eux).

            • #138686
              yen

                Ce livre aurait du (ou aurait pu)être écrit des années plus tôt, cinq ans, dix ans, vingt ans après 1956…

                Lobonneau, bonjour,
                J ‘ ai suivi avec intéret vos appréciations , concernant le livre de Dominique Rolland.
                Trouver les mots , les dire, , il faut quelquefois presque toute une vie, pour pouvoir. Mais peut etre l ‘ essentiel , est de pouvoir transmettre .
                Je vis dans une famille vietnamienne depuis plus de 43ans , et mon époux n’ a pu parler de « là-bas » que plus de cinquante ans passés. Lorsque mes beaux-parents sont  » rentrés » en 1975 , le silence a clos leurs lévres, peut etre par timidité , ou bien par respect, je n’ ai jamais osé leur demander de me parler de la terre des Ancêtres. Une mémoire s’ est estompée, et puis la deuxiéme génération a commencé de dire , et là celà a été comme un torrent avec ses plages de calme et les ecueils. Parler , oui mais en fonction de qui de quoi , des Ancêtres vietnamiens , de l ‘ ancêtre métis 1868 non reconnu par le Pére, des Oncles d’ un « côté », les autres de l ‘ autre , la guerre qui a endeuillé les Uns et les Autres. Mais une trame s’ est reconstituée, des fils se sont renoués, et je crois que c’ est la grande leçon que j ‘ en tire.
                Vous parlez de l ‘ accueil, et du sort réservé des 1954 a toutes ces Personnes qui ont cru , en la mére Patrie. J ‘ ai honte , comme l ‘ accueil que nous avons réservé aux Harkis , et durant La Retirada » aux populations espagnoles fuyant le régime de Franco. Je ne citerai pas l’ accueil de tout étranger, nous avons du travail, et le Devoir de mémoire est là , et il est commencé, car comme Dominique Rolland , nous avons trouvé …les mots pour le dire , ( pas aussi bien qu’ Elle).
                Tres bonne journée yen

              • #138703

                Merci Yen, d’avoir réagi à mes écrits. Amitiés à vous et à votre famille.

              • #138709

                Au fait, entre parenthèse, Dominique était membre du forumvietnam.

                Etant très malade, je n’ai pas pu aller les renconter lors de leur venue à Bordeaux de toute la bande d’écrivains … C’était en 2008 il me semble. Il y avait avec Dominique Rolland, Kim Lefèvre, & Phan Huy Duong etc…

                Etaient présent cette année là aussi pendant que j’y suis :

                Kim Lefèvre
                Ecrivain et traductrice, auteur de « Métisse blanche »

                Dominique Rolland
                Ecrivain et ethnologue, auteur de « De sang mêlé »

                Doan Cam Thi Poisson
                Traductrice et critique littéraire

                Minh Tran Huy
                Rédactrice au Magazine Littéraire, auteur de « La princesse et le pêcheur »

                Phan Huy Duong
                Ecrivain, philosophe et traducteur

                Pascal Bourdeaux
                Historien des religions – Ecole Pratique des Hautes Etudes

                Bordeaux.jpg
                Place de la Bourse – Bordeaux : Dominique Rolland – Kim Lefèvre & Phan Huy Duong

                A mon avis, elle a sauté sur l’occasion pour écrire le livre en profitant du projet de la destruction du centre de Ste Livrade. Je pense qu’il faut comprendre dans ce sens et qu’il faut que quelqu’un en parle.

                Je ne suis plus ds la course mais ce projet est devenu une réalité aujourd’hui car il me semble avoir vu des destructions sur youtube de maisons – je crois même que c’était le magasin de Gontran . Sous réserve because my memory ist ein wenig kaputt ! Quel bazar !

                Nous avions tous vécu ces évennements différemment. Il est difficile de trouver le juste milieu, de relater de façon que tout le monde soit d’accord.
                J’ai lu les livres de Kim, je n’ai pas été d’accord sur certains écrits de Kim mais il faut comprendre que nous n’avions pas vécu les mêmes problèmes. Elle n’a pas eu non plus une belle vie étant gamine aussi. Nous avions tous des moments de bonheur mais aussi de tristesse.

                En 1956 (& même bien avant), je haïssais les français métropolitains parce que dix ans auparavant, mon père, français d’Indo, est mort par leur faute. Maintenant l’esprit s’est un peu calmé. Et puis, le métropolitain dans le temps et celui de maintenant n’est plus aussi le même mais il y a des choses qu’on ne peut oublier.
                Des français qui laissaient souffrir et crever un autre français était inadmissible. Les français métropolitains nous considéraient, les français d’Indo comme des traites, comme si on était responsable de la politique de Catroux, de Decoux & même du Maréchal. Si vous avez en ce temps là, le malheur de tomber malade, ils se chargeaient de vous achever en vous privant les médicaments pour vous soigner avec pour excuse de réserver, soi-disant la priorité aux troupes de débarquement ( il faut bien soigner leurs maladies vénériennes). Les français d’Indo, vous pouviez crever faute de soins, ils s’en foutent littérallement. Il suffisait en ce temps une ou deux piqures de pénicilline, mon père avait un abcès au fesse suite à une piqure mal désinfectée. C’est comme cela que mon père est décédé un mois de mars 1946 à l’hôpital Grall à Saigon. Ma haine vis à vis de ces gens sont indélibiles – la génération suivante oubliera tout mais moi, jamais de ma vie.
                Cette haine a été multiplié par deux le jour où un métro m’avait traité de bougnoule de nha quê, je n’avais que 12 ans environs… Il faut savoir que j’ai été enfermé par les troupes françaises d’occupation, dans un poste du côté de Bien Hoa pendant une journée. J’avais vers les 11 ans.
                Bouddha a dit que rien ne sortirait de bon si on persiste dans la haine. Dur, dur la vie !
                En résumé :
                C’est la raison pour laquelle que j’ai dit que nous ressentons pas tous la même chose, c’est suivant notre vécu.
                Mon père, le pauvre, avait fait le projet de se replier dans le midi de la France d’où ses parents étaient originaires – la belle ville de Marseille mais hélas! Il n’a jamaais pu revoir la terre de ses ancêtres. Maintenant avec tout le chamboulement des cimetières à Tân So Nhut, je ne sais même pas où il se repose. Ils ont fait des arrangements du temps de Chirac avec le cimetière militaire mais pour les civils rien. Quantité négligeable !

                J’ai toujours depuis tout gamin, eu cette mentalite, cette façon de penser et de raisonner mais pour les autres membres de ma famille, c’est une autre histoire. C’est la raison pour laquelle que nous ne discutons jamais sur ces sujets. De plus, je suis (ou plutôt j’étais) de tempérament très susceptible. Le Viêt Nam est tout pour moi. Personne ne me fera dévier de ma façon de penser.

                Elle est belle cette citation :
                « […] Il y a des mots qui ne sont pas comme les autres, des mots qui possèdent une valeur particulière connue des seuls initiés. »
                – Milan Kundera
              • #138720

                Dâm đãng, mot irrespectueux ou non, on peut en parler sérieusement ou moins sérieusement. Ce que je voudrais savoir c’est comment ce mot-là ait pu être imprimé dans cet endroit du récit des Petits Viet Nams? Qui l’a confondu avec  » đảm đang  » qui se serait trouvé à sa juste place pour évoquer une vertu de la femme vietnamienne? Comment a-t-on pu laisser couler le Mekong à Hội An, alors que c’est le Sông Thu Bồn qui arrose cette cité historique (et touristique ô combien!)? En revanche, j’ai beaucoup aprécié la non-recette du porc au caramel. Car chaque fois que nous nous proposions d’en faire à la maison, c’est littéralement l’affrontement des différentes écoles (gastronomiques), entre moi, mon épouse et ma belle-soeur, car nous sommes tous issus d’horizons différents!!!!

              • #138724

                Réponse à Agemon – Oui, je suis de ton avis, Dominique Rolland,  »elle a sauté sur l’occasion pour écrire le livre en profitant du projet de la destruction du centre de Ste Livrade ». Alors posons-lui la question: s’il n’y avait pas ce projet de destruction, aurait-elle voulu écrire les Petits Viet Nams?.

              • #138735

                Réponse à Yen, passionnée du Viet Nam – Oui, je suis d’accord, par pudeur ou par manque de confiance, on peut se taire sur les malheurs du passé. Alors la règle très simple, pour établir le contact, c’est la sincérité, le climat de confiance, le coeur,- Je pense à vous Dominique Rolland – les gens ouvriront toutes les portes de leur sanctuaire secret  »khởi lòng, khởi dạ  ». Con kiến trong lỗ cũng phải chui ra. Vous avez vécu plus de 43 ans dans une famille vietnamienne. Vous avez donc connu plus de 43 Tết gia-đình ta. Savez-vous Yen? oui bien sûr que vous le savez! Chaque fois que vient le Tết, les Vietnamiens exilés se tournent vers leur pays natal – là où on a enterré leur placenta, et coupé leur cordon ombilical – pour penser au  » quê hương yêu dấu  » – à tous les membres de la famille,  »gần cũng như xa, lớn cũng như bé, già cũng như trẻ  », vivants ou disparus. Je m’arrête, car vous allez me donner la nostalgie. Merci pour votre contribution, à bientôt.

              • #138750

                @Lobonneau 134613 wrote:

                Réponse à Agemon – Oui, je suis de ton avis, Dominique Rolland,  »elle a sauté sur l’occasion pour écrire le livre en profitant du projet de la destruction du centre de Ste Livrade ». Alors posons-lui la question: s’il n’y avait pas ce projet de destruction, aurait-elle voulu écrire les Petits Viet Nams?.

                Salut Lobonneau ! As-tu pas lu ses autres livres de Dominique ? Je pense que ce livre aurait dû être écrit par une personne du CAFI, je ne cite pas de nom mais … je connais une personne qui habite toujours ds la région, qui était au CAFI, de plus qui écrit régulièrement des livres. Pourquoi cette personne n’écrivait-elle pas un livre sur ce sujet ?

                Buuhoa, tu la connais cette personne puisque nous sommes tous les 2 sur Netlog.

                Nous, les français d’Indo, les vietnamiens français, les métis (*), j’en oublie certainement, on nous a complètement oublié pendant plusieurs décennies et, pour une fois que quelqu’un, qu’importe le temps ou le moment, essaye de réveiller ces amnésiques de métropolitains, je joins mes deux mains pour l’applaudire.

                Car en France, ces histoires de camps des oubliés se répètent et risqueraient encore de se répéter si on ne se fait pas gaffe.
                Avant Le CAFI (Camp d’Accueil des Français d’Indochine) de St Livrade, il y a eu le CARI (Camp d’Accueil des Rapatriés d’Indochine. Sans oublier les camps de Creysse et de NOYANT. Ce n’est pas fini, il y a eu un ex-camp militaire situé au lieu-dit « Paloumet » dans la commune de Bias.
                Ce camps très célèbre pour avoir par la ensuite enfermé les Harkis. Je dis célèbre car Chimène Badi, fille de harki, est issue de ce camp de Bias.
                ( A titre info, j’étais chef d’une Harka pd 3 ans en Oranie – C’ était en Afrique que j’ai appris à parler l’arabe de l’Afrique du Nord qui n’est pas le même qu’en Asie – Une harka est composée de harkis.).

                (*) Je dis métis car je fais mon possible de ne pas écrire « Eurasien » « Quarteron » qui ne sont pas compatibles avec mes esgourdes. Je les utilise ces mots mais j’en ai une horreur.

                Hors sujet mais c’est ….. METIS pour vous démontrer que la peau n’a pas grande importance mais que tout est dans la tête.

                Je vous présente ici un métis japonais qui chante même des chansons traditionnelle du Japon. Le « Enka » –
                De peau noire mais dans la tête tout est japonais. Au fait, il s’appelle  » JERO « 

                Voici : Jero – Showa Karesusuki 昭和枯れすすき
                http://www.youtube.com/watch?v=36m5Esyd5o8&feature=related

                Jero – Uwasano Onna 噂の女

                YouTube – ‪Jero – Uwasano Onna????‬‏

              • #138752

                Cher agemon, oui bien sûr je suis d’accord avec toi. Dominique Rolland a très bien fait d’avoir écrit les Petits Viet Nams, elle a su établir ce climat de confiance et recueillir les confidences de ses interlocuteurs. Non, je n’ai pas eu l’occasion de lire ses autres ouvrages.

              • #140228

                Pour qui cela peut intéresser: les enfants de troupe de Dalat » cités dans  »Les Petits Vietnams » – vous pouvez voir quelques photos des  »Retrouvailles 2010 à Vogué  ».

              • #140231

                https://picasaweb.google.com/102544761675169767672/VogueRetrouvailles2010?authkey=Gv1sRgCJqAgab57JP9dA#5572109767014358354 – Voici le lien pour  »Les retrouvailles de Vogué 2010  » – Excusez l’oubli. Amitiés.

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