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[Enquête] Relations entre Chine et Viêt-Nam

Divers Petites Annonces [Enquête] Relations entre Chine et Viêt-Nam

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Vous lisez 27 fils de discussion
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    Messages
    • #1877

      Bonjour à tous !

      Je me permets de poster un petit message ici en espérant que vous pourrez m’aider.

      Je constitue en ce moment un dossier d’enquête pour un concours d’entrée dans une école de cinéma. J’ai choisi les relations entre la Chine et le Viêt-Nam car la thématique portait sur « le voisin », et que bon quitte à choisir un sujet personnel autant en prendre un assez riche et assez compliqué !

      Donc ! Je suis à la recherche d’avis, de témoignages divers et variés sur la question. Je pense que c’est quelque chose d’assez intéressant pour toute personne qui s’intéresse au Viêt-Nam, la question chinoise, étant donné que la Chine est un voisin à la fois oppressant et influent comme on dit.

      Un petit questionnaire, pour vous inspirer :

      – De quelle origine êtes-vous ?

      – Connaissez-vous des Chinois ? Des Vietnamiens ? Avez-vous noté des différences de comportement, de mentalités, d’attitude, d’approches de la vie ?

      – Quelles différences notables notez-vous entre la culture chinoise et la culture vietnamienne ? (Au sens large)

      – Connaissez-vous des anecdotes personnelles mettant en jeu le rapport complexe entre Chine et Viêt-Nam ? (Notamment les rapports de force, peut-être de discrimination etc.)

      – Êtes-vous déjà allé en Chine ? Au Viêt-Nam ? Quelles différences avez-vous noté entre les deux pays si vous les avez visité tous les deux ? Si vous n’y êtes pas allé, projetez-vous d’aller dans l’un de ces pays ou les deux ? Si oui pourquoi ?

      – J’ai l’impression d’une absence de « mélange » entre communauté chinoise et communauté vietnamienne en France. Qu’en pensez-vous ?

      – Connaissez-vous ou êtes-vous un « Hoa » ? (Vietnamien originaire de Chine, souvent commerçant, et ayant pu être forcé à l’exil lors de la campagne de répression du gouvernement vietnamien en 1979) Si oui, quel regard portez-vous sur votre identité ?

      – Pour les Vietnamiens : considérez-vous votre culture comme extrêmement proche, voire semblable à celle de la culture chinoise, ou voyez-vous des différences fondamentales qui pourraient vous empêcher de vous sentir « chinois dans l’âme » ?

      – Connaissez-vous des personnes qui habiteraient à la frontière sino-vietnamienne ? Ou avez-vous déjà visité cette partie du pays ? Si oui, comment les populations vivent-elles leur proximité avec les Chinois ?

      Bon voilà des questions en vrac ! Vous n’êtes pas obligés de répondre à toutes, juste à celles qui vous inspirent. Puis, n’hésitez pas si vous avez un avis, en dehors de ces questions, sur le sujet qui m’intéresse.

      N’hésitez pas à me contacter par message privé ou par e-mail si vous le préférez ! ( [email protected] )

      En vous remerciant tous d’avance ! ;D:love:

    • #33821
      mai

        bonjour ton enquête est intéressante Quelle école de cinéma prépare tu,?Je suis eurasiennne franco viet et j’ai pu^constater que les eurasiens (de mon entourage )choisissent ou la chine ou l’inde.Pour ma part je me suis beaucoup intéressée à la Chine comme civilisation fondatrice (de même à la Grèce comme civilisation fondatrice de l’occident).Cela m’a souvent valu des remarques désobligeantes provenant des viets car lorque tu cites M.Granet (un génial anthroplogue de la Chine) pour expliquer des phénomènes religieux au Viet Nam c’est comme si tu dévaluais la culture vietnamienne.Or tel n’est pas mon propos.Il y a un monde chinois auquel appartient le viet nam le japon et la corée..Puis des cultures viets, coréennes et japonaises.aujourd’hui je pense qu’il y a un substrat antérieur qui serait commun à la chine et au viet nam (je parle au niveau religieux)Une protohistoire inconnue..Moi même j’ai pas mal souffert d’entendre que le viet nam était un imitateur servile de la CHine ..dans ses arts ,ses rites.Et je me tourne vers les cultures populaires qui elles témoignent d’autre chose.; à mettre en évidence
        J’ai été en Chine et j’ai pû constater que le contact (Pékin)n’est pas aussi chaud qu’au Viet Nam (je n’ai pas été à Shanghai) mais mon neveu a corroboré mon impression il a fini par ne fréquenter que les minorités de Chine.Ceci n’est que partiel et empirique..
        J’ai une amie viet d’origine chinoise mais justement je t’en parlerai en M.P

      • #33822

        Merci beaucoup pour ta réponse mai ! ;D Je prends note, c’est assez intéressant ce que tu me dis par rapport au patrimoine historique et à cette difficulté que le Viêt-Nam peut avoir de reconnaître l’importance de la Chine… Quant à la froideur chinoise, même si c’est partiel et empirique c’est quand même intéressant, surtout si d’autres confirment !
        Je prépare la Fémis !

      • #33827

        salut eliz,
        intéressante ton enquête… voici qques uns de mes avis concernant ce peuple: perso, je n’aime pas les chinois !, en grande partie pour leur comportement. Etant restaurateur, j’ai déjà eu plusieurs occasions de les recevoir, et à chaque fois, sans exception, je prie pour qu’ils finissent au plus vite leur repas et qu’ils partent! Les chinois qui ont la possibilité de voyager sont de la classe aisée, une fois en dehors de leur pays, ils ont un comportement scandaleux, irrespect d’autrui au plus haut degré ! ils nous parlent comme à des chiens, combien de fois mon épouse m’a retenu car j’allais les mettre dehors de force , par exaspération !! sans oublier qu’ils sont sales, ils font comme chez eux, c-a-d parler très fort , sans tenir compte de la présence d’autres clients en salle, et ils n’hésitent pas à cracher par terre, ou dans leur assiette !! quand ils ont envie !!, une fois un couple de clients fidèles à nous s’est levé , payé avant la fin de leur repas pour partir, car ils ne supportaient plus leurs voisins mal polis !! Je suis d’origine vietnamienne, et je ne connais aucun chinois…c’est une race qui ne se mélange pas avec les autres, ils restent vraiment entr’eux, dans leur communauté, et ont un sens d’entraide hors du commun !! Ce sont des bosseurs, les exemples n’en manquent pas, partout où il y a une communauté chinoise qui s’installe, c’est pour y rester et ancrer pour de bon, c’est très rare de voir des chinois commerçants qui ne réussissent pas…Je ne me suis jamais allé en Chine, ça ne m’a jamais attiré, malgré leur culture ancestrale et bien sûr pas inintéressant à en approfondir, mais ça ne m’intéresse pas du tout, à part les prochains J.O. qui se dérouleront là bas, je ferai peut être un effort, mais uniquement pour cette occasion, et encore. Je ne dis pas que tous les chinois sont comme çà, malheureusement jusqu’à maintenant je n’ai pas encore vu de spécimens autres que ceux que j’ai déjà rencontrés !! A Orange il ya une grosse usine de je ne sais plus quoi, rachetée par les chinois, de temps en temps leurs salariés chinois viennent manger au resto, à chaque fois je me suis dit que c’est une partie de la journée foutue,car ils font fuir tout le monde, avec leur parler petit nègre, et en nous appelant comme des chiens, et svp ou merci sont des termes inconnus pour eux…et en prime après leur départ, il n’y a plus qu’à renettoyer la salle et les toilettes à fond, car c’est vraiment une porcherie qu’ils nous laissent derrière !! je ne sais pas s’ils font pareil dans leur pays et chez eux…voilà !!

      • #33830
        mai

          bonjour tdung, tu as exactement les réactions de mon neveu…mais bon les chinois qui arrivent en France representent ils une seule Chine? Tu dis que c’est la classe aisée..leur vulgarité ne témoigne que de cette nouvelle classe..à eliz d’analyser.Pour ma part je n’ai fréquenté que des intellectuels au surplus ne vivant pas en Chine..et en opposition à ce régime d’illétrés..Pour en revenir au Viet Nam , par ma mère je suis d’origine du Centre ..Les chinois du viet nam sont surtout dans le sud (fuyant les mandchous etc..)et le sud viet nam autant que j’en sache n’est pas le lieu de la culture vietnamienne..j’ai étudié un peu le sud ..il n’est surtout pas le lieu exemplaire de la culture vietanmienne qui existe au centre où il y a la culture des lettrés(imitant les chinois) et la culture populaire métissée accueillant la culture indiennne (cf la musique de Hué ) exemple les chams .. le centre c’est la vraie ‘indochine.:selon mon humble avis..
          autre chose:ho chi minh avait épousé officiellement une chinoise, (dont il a eu un enfant)les chinois ont fait un doc là dessus..Silence du côté viet nam…bien du travail eliz..

          Les J.O à pékin je suis pour le boycot..

        • #33831

          Salut Tdung.

          Il s’agirait peut-être des Chinois qu’on a fait venir tout droit de la Chine profonde pour les faire travailler dans des fabriques en France.

          Sur le plan du savoir vivre ou des règles de politesse, alors, je pense que nos compatriotes au pays ne sont pas très différents qu’eux.

          Répondant à ma question concernant leur appréciation vis à vis des clients étrangers, la plupart des prostituées vietnamiennes m’ont dit que les Chinois se trouvent au plus bas du classement. Mais par contre, chez leurs consoeurs thaïlandaises, cette place est occupée par les ressortissants vietnamiens.

        • #33832

          salut mai,
          bien sûr les chinois qu’on voie dans de tel comportement ne désigne pas toute la race chinoise, mais malheureusement c’est aussi par ces spécimens qu’on évalue à distance tout un peuple, on s’efforce de pas tomber dans l’amalgame, mais il ya bien des fois où ce n’est pas évident du tout de ne pas tomber dedans !!!

        • #33833

          coucou BN,
          sur quels critères ces filles se sont appuyées pour faire le classement ?????

        • #33841

          Ouh là ! Vives réactions ! Merci beaucoup pour les témoignages, c’est très intéressant ! :)

          Effectivement j’ai bien cru comprendre que les Chinois n’étaient pas toujours des modèles de propreté (à l’instar des Japonais qui, juste après leurs matchs de foot, font le ménage dans les tribunes :D), c’est assez marrant tout ça !

          C’est marrant ce que tu dis mai ! Beaucoup prennent plutôt le Nord Viêt-Nam comme « centre historique » du Viêt-Nam (avec la capitale, et puis le fait que les Viêts Kinh soient issus en majorité du Nord je crois ?) mais c’est vrai que la diversité du centre n’est pas à dédaigner.

          Pourquoi boycotter les J.O au fait ?

          Je suis curieuse quant à ce classement des prostituées aussi, Bao Nhân ! ;D

        • #33842
          eLiz;23227 wrote:
          Bonjour à tous !

          Un petit questionnaire, pour vous inspirer :

          En vous remerciant tous d’avance ! ;D:love:

          Bon, alors, pour répondre à tes questions à peu près dans l’ordre :

          Je suis français, mais je connais pas mal les cultures étrangères, notamment chinoises et vietnamiennes.
          J’ai l’occasion de fréquenter des étudiants chinois et vietnamiens sur la fac d’Orléans.
          Selon moi, leurs différences de comportement sont assez notables. Mais il y a aussi des similitudes. J’ai l’impression que « l’identité chinoise » est moins marquée qu’au Vietnam. Les chinois, et surtout les jeunes, cherchent à copier les japonais sur la mode, le style de vie… Les vietnamiens sont beaucoup plus fiers. Leur sens de l’humour est bien plus développé. Mais il me semble aussi que les chinois sont plus ouverts, question mentalité. La prinicipale similitude que j’ai pu voir concerne leur désir de « regroupement », mais c’est vrai pour tous les étudiants étrangers. Ils ont du mal à s’intégrer, et cherchent donc à se réunir entre eux…ce qui les éloignent encore plus des français ! En tout cas, les chinois et vietnamiens sont très solidaires et courageux.
          Cette année, j’ai rédigé un dossier sur une comparaison ONG chinoise/vietnamienne. Beaucoup de différences en sont ressorties… Notamment sur la manière de répondre aux besoins des populations pauvres. La Chine est bien plus étatique, il m’a semblé…
          Je ne suis jamais sorti de la France (si si, je vous jure !). Mais je vais me rendre au Vietnam. Dans un premier temps pour effectuer mon stage de fin d’études. Ensuite pour y vivre et y travailler en tant qu’expatrié (voudrez-vous de moi ? ;D ). Le Vietnam est un pays beaucoup plus intéressant pour moi (désolé pour les chinois…certains étudiants m’ont d’ailleurs fait la remarque…tous veulent que j’aille chez eux !). C’est plus petit (donc plus gérable pour moi), la langue, si elle est très difficile, est en caractère latins et donc « lisible » pour un français, et la culture me semble plus « douce » (difficile de s’exprimer autrement…). La croissance économique est presque comparable.
          Je pense aussi que le mélange Chine/Vietnam existe peu en France. Ils préfèrent rester entre eux. Si, pour un français, les chinois et les vietnamiens sont tous pareils, il n’en existe pas moins un fossé énorme entre les deux nationalités.
          Aucune info sur les « Hoa » pour ma part…et je ne peux répondre aux dernières questions…
          Voilà, Eliz !

        • #33846

          Merci BenP pour tes réponses ! :bigsmile:

          Je suis heureuse que le sujet marche aussi bien ! ;D J’avais pu rencontrer quelques personnes pour en discuter qui m’ont permis de construire mon sujet de manière intéressante, mais je suis bien contente d’être tombée sur ce forum et d’avoir pu recueillir des avis (je commençais à être désespérée. J’avais lancé des appels sur d’autres forums sans succès).

          Je serai pas mal intéressée par cette affaire d’ONG. Est-ce qu’il y a des intéractions entre les ONG chinoises et vietnamienne ?

          Ah, et puis, qu’entends-tu par « culture plus douce » (par rapport à la culture vietnamienne), BenP ? :bigsmile:

          Merci encore à tous ! :icon40:

        • #33854
          mai

            eliz le byocoot des J.O de la chine c’est qu’ils soutiennent le soudan (affaires obligent) et donc font obstacle au conseil de sécurité de l’ỌNU pour des sanctions contre eux sur leur politique de génocide au Darfour..
            Quant au savoir vivre dont parle B.N comme il fait souvent référence à cela..Je dirais que tout est relatif..à une culture..je ne crois pas que les viets utilisant un crachoir pour la chique de bétél d’antan faisaient montre d’une absence de savoir vivre et c’était pourtant relevé comme tel par les européens..Je crois qu’il faut être précis en la matière..ce n’est pas la même chose concernant l’arrogance dont parle tdung c’est celle universelle des nouveaux riches d’où qu’ils soient mais je comprends sa réaction venant d’un vietnamien car je pense que ce n’est pas par hasard que des chinois nouveaux riches et vulgaires se manifestent ainsi chez un restaurateur viet.il y a l’arrogance des Han qu’ils récupèrent alors qu’eux mêmes ont été de ceux qui se sont soumis à un pouvoir central ..dont seul le viet nam a su s’émanciper..mais d’autres suivront dans les siècles à venir ..l’histoire de l’unité chinoise est finalement assez courte..
            autre chose: j’ai un ami viet (chercheur )qui dit: le viet nam c’est le nord, pire c’est ce qui est dans un pourtour précis du delta du fleuve rouge..C’est comme dire la france c’est les gaulois..Tu me comprends je pense..à développer quand même en ces temps de débat sur l’identité nationale..

          • #33856

            Heureux de te rendre service, Eliz !
            Pour les ONG, je n’ai fait qu’une comparaison entre deux organismes seulement. Mais, a priori, il n’existe absolument aucune coordination entre elles. Les partenaires de l’ONG chinoise sont très peu nombreux, car elle est très influencée par le gouvernement (paradoxe : une ONG doit être « indépendante »…). Les partenaires de l’ONG vietnamienne sont plus variés (et l’Etat n’intervient pas), et sont plutôt extra-asiatique (je ne sais pas si ce mot existe, mais tu me comprends…).
            « Culture plus douce »… Je savais que j’allais devoir m’expliquer pour ça… C’est pas évident… Selon moi, les vietnamiens sont plus calmes, moins agités, et plus posés que les chinois. Ceux-ci (je me réfère à ce que je connais : les étudiants d’Orléans) sont plus extravagants. Cela se voit déjà dans la manière de parler. Mais aussi dans la manière de vivre : mes visites chez les vietnamiens m’ont laissé un sentiment plus « calme », plus « apaisant » que chez les chinois. Il me semble aussi que la population vietnamienne est plutôt féminine, alors qu’elle est masculine en Chine… Ce n’est peut-être pas anodin…

          • #33865
            tdung848;23253 wrote:
            coucou BN,
            sur quels critères ces filles se sont appuyées pour faire le classement ?????

            Sur les critères générales : Elles ont dit qu’ils étaient irrespectueux, manquaient d’hygiène, s’habillaient mal et surtout leur haleine était répugnant etc…pleasantry

          • #33867
            Bao Nhân;23286 wrote:
            Sur les critères générales : Elles ont dit qu’ils étaient irrespectueux, manquaient d’hygiène, s’habillaient mal et surtout leur haleine était répugnant etc…pleasantry

            sacré BN !![IMG]http://imagesforum.doctissimo.fr/mesimages/3580225/mini/waouffgif[/IMG]

          • #33871

            :bigthumbup:Merci à tous pour vos réponses !

            Je prends bien note de tout ce que vous me dites !

            BN : ah bravo ! :tdr1:

            mai : je comprends bien ton point de vue ! (Je ne savais pas pour le Soudan. Grumpf) Il est sûr que les généralités ne sont pas toujours effectives, mais on peut déceler certaines « tendances » malgré tout. Puis, surtout, je ne cherche pas forcément la vérité, je suis tout autant intéressée par la simple image que des Vietnamiens (ou autres) peuvent avoir des Chinois. Peu importe (ou presque) qu’ils soient dans le vrai ou dans le faux en fait ! Rien que l’image est révélatrice je pense.

            BenP : d’accord, je comprends mieux, je prends note ! ;D

            Bon sur ce faut que je bosse sur mon dossier. N’hésitez pas à ajouter des remarques supplémentaires ! :bigsmile:

          • #33938
            Bao Nhân;23251 wrote:
            Répondant à ma question concernant leur appréciation vis à vis des clients étrangers, la plupart des prostituées vietnamiennes m’ont dit que les Chinois se trouvent au plus bas du classement. Mais par contre, chez leurs consoeurs thaïlandaises, cette place est occupée par les ressortissants vietnamiens.

            Intéressant, intéressant..merci B.N.!!!
            Dire que j’avais raté ce chapitre essentiel de la Culture asiatique..
            Selon moi , votre texte est incomplet …car vous avez omis par pudeur de préciser la question posée, certainement celle-ci:

            «  Dans les relations internationales (c’est le cas de le dire), qui a la plus petite quéquette? »

            Et d’un seul coup d’un seul , tout devient lumineux!!!

          • #33940
            mai

              eliz,j’ai repensé hier que j’avais lu dans Courrier du vietnam que la 2eme langue étudiée aujourd’hui par les jeunes vietnamiens est le chinois(après l’anglais).Ceci est un indicateur important.. d’une relation nouvelle avec la Chine(outre l’intérêt pour les viets de pouvoir lire enfin une partie de leur histoire)J’avais vu également au viet nam un téléfilm racontant une union mixte chinois-vietnamienne.Il me semble que ton travail est une approche sociologique et qu’il te faut donc délimiter ton champ s’il s’agit des vietnamiens de France ou du viet nam tu auras une notable différence avec les nouvelles générations.Surtout en prenant en compte que les hoa ne sont plus les riches commerçants qui suscitaient l’ambivalence des vietnamiens puisque ceux là sont partis..Et qu’ils sont remplaçés aujourd’hui au viet nam par les touristes aisés.
              Je ne vois pas comment tu peux construire ton projet si tu ne fais pas du « terrain »là bas à moins que tu aies rétréci ton champ à la France seulement..En tout cas bon courage et bonne chance

            • #33950

              En fait, mai, pour t’expliquer un peu plus mon approche : je suis partie de l’expérience de ma mère, sino-vietnamienne, qui a dû partir du Viêt-Nam en 1979 (guerre sino-vietnamienne, répression envers les Hoa etc.) Je l’ai donc interviewée.

              Mon dossier est une enquête progressive. Je pars de ce fait historique, je le développe, j’en tire en gros des tensions majeures qui peuvent trouver leur source dans l’histoire générale des deux pays. Donc je vais aussi faire une partie historique globale sur la confrontation entre les deux peuples (avec les soeurs Trung, tout ça).

              Ensuite je pars sur une approche identitaire, avec le simple constat qu’avec une telle mixité : comment se définir comme vietnamien par rapport à l’autre chinois ? Je vais questionner les différences, les similitudes, comment tout ceci rentre en tension. Et je vais évoquer à la fois ce qui se passait pendant les générations passées, et déboucher sur le présent, qui est différent, effectivement.

              Mon approche est assez globale, j’admets. Je ne suis pas spécialiste et j’aborde la question d’un point de vue personnel parce que cela me permet d’interroger mes propres racines. L’essentiel pour moi n’est pas de mener une étude uniquement sociologique. Résumer le contentieux sino-vietnamien à ça me paraît réducteur. Et par ailleurs, j’ai du mal à cerner ce que signifie vraiment la sociologie. Comme on me demande un point de vue personnel, j’approche le sujet de cette façon. Après ça manque peut-être d’un peu de rigueur structurelle mais au moins ma réflexion amène à un aboutissement particulier, qui m’est propre.

              Mon sujet n’est pas la relation entre les Chinois et les Vietnamiens, mais entre la Chine et le Viêt-Nam. Merci pour les infos ! ;)

            • #33956
              robin des bois;23363 wrote:
              Intéressant, intéressant..merci B.N.!!!
              Dire que j’avais raté ce chapitre essentiel de la Culture asiatique..
              Selon moi , votre texte est incomplet …car vous avez omis par pudeur de préciser la question posée, certainement celle-ci:

              «  Dans les relations internationales (c’est le cas de le dire), qui a la plus petite quéquette? »

              Et d’un seul coup d’un seul , tout devient lumineux!!!

              Voilà! Je me doutais bien que vous ne pouviez rester longtemps dans le silence. 😆 Sacré Robin !!! :kimouss:

            • #34001

              Héhéhé mis à part ces quelques allusions grivoises… d’autres témoignages ? ;D

            • #42587

              BenP : tu avait mentionné un point commun entre les Chinois et les Vietnamiens, c’était la tendance au regroupement (dans le sens communautaire, « entre eux »). Heureusement que tu précises que cela concerne les étudiants que tu as connus à Orléans !
              De ce que j’ai pu voir en province et en Ile de France, mais aussi au niveau étudiant et surtout communautaire (c’est-à-dire les populations vivant en France, dont l’horizon de vie et de projet est la France), il me semble que les Français d’origine vietnamienne sont – à la différence de nombreux chinois – plus intégrés (mais aucun rapport avec l’accumulation de capital).

              Comment l’expliquer ?
              Je ne sais pas vraiment, mais je note que le Vietnamien est plus individualiste que le chinois, que son cercle « ethnique », c’est surtout sa famille et quelques couples d’amis. Résultat, cela leur laisse le loisir de se lier et de s’intégrer facilement dans la communauté nationale.
              Les Chinois – pour ce que j’ai pu en noter – sont plus inscrits dans un cercle social du groupe ethnique, voire régional. Ils fonctionnent beaucoup en réseau, peuvent prêter de l’argent à des nouveaux inconnus venus de leur région -chose impensable chez les Vietnamiens, juste sur le conseil de certain membre de leur communauté. Ils vivent aussi très souvent en centre-ville (à Paris), dans des quartiers bien délimités, dans des appartements, là où les Vietnamiens préfèrent la banlieue, et, quand c’est possible, souscrire un crédit pour acquérir « un pavillon et une bagnole », c’est-à-dire le rêve pompidolien du début des années 70.
              De même, ce n’est que depuis moins de 10 ans que l’on commence à voir des étudiants français d’origine chinoise.

              Pour les trajectoires, on a souvent noté que les Chinois présents dans certains domaines, étaient surtout des Vietnamiens (en vrac, et de manière parfois anecdotique) :
              – fac de math et physique
              – fac de médecine (beaucoup – ceux qui habitent en ville – connaissent peut-être un Docteur Nguyen, Dr Tran ou Dr Pham…).
              – écoles d’ingénieurs
              – concours écoles de commerce
              – fonction publique
              – et restauration (eh oui…)… en province surtout.

              en revanche, les Chinois sont très présents dans 3 domaines exclusif :
              – le commerce agroalimentaire ethnique
              – le commerce informatique
              – le commerce textile
              (et la restauration à Paris)

              C’est en tout cas ce que j’ai pu remarquer dans mes études et celles de mes interlocuteurs.

              Contrairement à l’expérience de BenP, j’ai trouvé les Chinois (ceux de Mainland China, qui ne sont pas passés par l’Indochine) faire des efforts pour être plus discrets que les Vietnamiens, sauf quand certains arrivés récemment parlent mandarin dans le métro parisien. En revanche, je les trouve nettement plus nationalistes que les Vietnamiens. Ces derniers ne font pas d’histoire quand on parlent de leur pays, sauf dans le cas d’une discussion très approfondie. En revanche, combien de Chinois et d’étudiants s’énervent vite dans leur esprit (mais gardant la face) pour nous dire que nous autres, Occidentaux, nous ne savons pas ce qui se passe réellement en Chine, car les médias occidentaux et américains n’aiment pas la Chine et veulent donner de ce pays des défauts qui ne sont que des déformations injustes. Posez leur des questions les autres pays d’Asie, ils ne sauront pas répondre à vos questions… sauf que Taïwan est chinois, que Taipei est chinoise…
              Mais n’allez pas leur dire qu’ils n’ont aucune connaissance du Sud. C’est normal, ça compte pour portion congrue dans leur « cosmogonie des relations internationales ».

              Une fois, en summer school aux States, j’ai eu le malheur de baragouiner en madarin un truc du genre : « elle n’est pas chinoise », en parlant d’une jeune française d’origine chinoise, des camarades qui venaient directement de la Chine continentale m’ont pressé de ne plus jamais sortir une telle phrase car ne pas être considéré comme un Chinois « zhong guo ren » (= homme de l’Empire du Milieu) est vue comme une insulte, une bassesse. Une Taïwanaise à qui j’avais raconté la scène, assez inspirée, m’a dit que les Chinois du continent ont un complexe d’infériorité et de supériorité mêlé et que cela allait être difficile quand cette Chine complexée sera une puissance militaire de premier plan. Oops…

              Enfin, j’ai remarqué que le taux de salarisation des Vietnamiens chez les Français étaient nettement supérieur à celui des Chinois. Ces derniers, quant ils sont salarisés, ils le sont le plus souvent officiellement à mi-temps chez des individus du même groupe éthno-régional, ce qui limite les points de contact avec la population française.

              Dans ma scolarisation (elle reflète en tout cas pas mal ce qui se passe en province), je n’ai jamais rencontré un Chinois, sauf peut-être un Chinois du Cambodge ou du VN. En revanche, j’ai souvent croisé des Vietnamiens. Dans le journal local d’annonce du baccalauréat, c’est la même chose ; dans les listes d’étudiants aux différentes universités, idem.

              eLiz, c’était donc ce que j’ai pu voir. De tous les propos que tu as eu sur ces regards croisés, tu as peut-être idée pour ton analyse sur le rapport entre les deux pays eux-mêmes.

              Je pense que ce sont deux pays qui se sont regardés enchiens de faïence, surtout après la crise de 1979.
              Malgré le processus de mondialisation qui gagne ces deux pays, voici quelques élements que l’on entends souvent :
              – le Vietnam attend souvent quelques années que certaines lois fassent leurs preuve en Chine avant d’en faire autant,
              – relations officielles de plus en plus amicales
              – un Vietnam qui reste très méfiant sur son énorme voisin du Nord : le plus grand danger dans l’histoire du Vietnam a été du Nord (avec une parenthèse de l’Extrême-Ouest…)
              – une Chine qui fournit de plus en plus de touristes venant du continent
              – des conflits qui restent : définition des frontières (Cf. récent scandale 2004 des frontières tonkinoises que le VN d’Hanoi « aurait » cédé à la Chine en échange de son aide contre le VN du Sud), Spratley, Paracels. Pour la Chine, c’est définitifs, ces îlots sont chinois. Point.
              – Le Vietnam se sent très isolé : la Chine pousse ses pions au Laos et au Cambodge, malgré le PM Hun Sen, réputé pour ses amitiés hanoiennes.

              – Dans la tête de n’importe quel dirigeant vietnamien, qu’ils soient communiste ou un jour non communiste, il reste en filigrane la nécessité de considérer la Chine comme un souci. Le seul jour où les dirigeants seront tranquilles est celui où la Chine implose sous le coup de régionalisme, mais cela serait ridicule. Une Chine unie a toujours été pénible pour le VN.

              Il reste une image célèbre pour résumer l’état des relations entre les deux pays : des estampes montrant des petits rats vietnamiens déposant des offrandes au gros chat chinois couché.

              Mai a fait remarquer à juste titre que le mandarin est la seconde langué étrangère au Vietnam après l’anglais. Je doute en revanche de la signification de ce phénomène. C’est moins une volonté de se réconcilier avec la Chine pour comprendre l’histoire du VN (= vision très europeo-centrée) qu’une conjonction entre ouverture du pays et opportunité en Chine.
              Plus une question d’avenir que de passé.
              Ne pas oublier que le VN du XXe siècle (qu’en sera-t-il ce siècle-ci ?) n’est que très peut tourné vers les sciences humaines…

              Dernière anecdote : lors du repli de Tchang Kai Chek, les USA aurat proposé de réserver le VN pour l’administrationde la République de Chine non communiste, Tchang aurait répondu aurait décliné, au motif que les « Vietnamiens [sont] inassimilables »… il n’y a qu’à voir l’histoire des relations entre les deux pays…

            • #42606

              Philippe, ton intervention est tres constructive et interessante. J’ai pris un grand plaisir a lire ton temoignage…

              Tu nous a fait profiter de ton experience des chinois, et je t’en remercie.

            • #42613
              BenP;32577 wrote:
              Philippe, ton intervention est tres constructive et interessante. J’ai pris un grand plaisir a lire ton temoignage…

              Tu nous a fait profiter de ton experience des chinois, et je t’en remercie.

              Moi aussi j’ai bien aimé, tout particulièrement ces quelques extraits… …:

              Philippe;32557 wrote:
              .

              -. En revanche, je les trouve nettement plus nationalistes que les Vietnamiens. Ces derniers ne font pas d’histoire quand on parlent de leur pays, sauf dans le cas d’une discussion très approfondie.

              – Je pense que ce sont deux pays qui se sont regardés enchiens de faïence, surtout après la crise de 1979.

              (quelle crise svp?)

              – un Vietnam qui reste très méfiant sur son énorme voisin du Nord : le plus grand danger dans l’histoire du Vietnam a été du Nord (avec une parenthèse de l’Extrême-Ouest…)

              (oui mais les Vietnamimiens du Nord viennent d’où svp au travers de l’Histoire?)

              — des conflits qui restent : définition des frontières (Cf. récent scandale 2004 des frontières tonkinoises que le VN d’Hanoi « aurait » cédé à la Chine en échange de son aide contre le VN du Sud), Spratley, Paracels. Pour la Chine, c’est définitifs, ces îlots sont chinois. Point.

              (et rien au Sud alors svp?)

              – Le Vietnam se sent très isolé : la Chine pousse ses pions au Laos et au Cambodge, malgré le PM Hun Sen, réputé pour ses amitiés hanoiennes.

              (HUN Sen: ah bon?? Et puis l’URSS s’est évaporée: ce n’értait pas le bon cheval!!!)

              – Dans la tête de n’importe quel dirigeant vietnamien, qu’ils soient communiste ou un jour non communiste, il reste en filigrane la nécessité de considérer la Chine comme un souci.

              – Dernière anecdote : lors du repli de Tchang Kai Chek, les USA aurat proposé de réserver le VN pour l’administrationde la République de Chine non communiste, Tchang aurait répondu aurait décliné, au motif que les « Vietnamiens [sont] inassimilables »…
              il n’y a qu’à voir l’histoire des relations entre les deux pays...

              (oui mais « Viet-nâm « çà veut dire quoi et par rapport à qui?)

            • #42617

              eh oui Robin des Bois… on ne pourra jamais faire totalement abstraction du voisin du Nord… et puis tant mieux comme cela, on ne peut tourner le dos à une si puissante matrice culturelle.

            • #46200

              @robin des bois 32584 wrote:

              – Je pense que ce sont deux pays qui se sont regardés enchiens de faïence, surtout après la crise de 1979.

              (quelle crise svp?)

              La crise de 1979, c’est en fait le point culminant de la rivalité sino-vietnamienne en Indochine, qui a débuté au début des années 1970 (lorsque la Chine s’est rapprochée des Etats-Unis, qui étaient alors en guerre avec la RDVN), et qui s’est terminée avec le retrait vietnamien du Cambodge en 1989. Les relations sino-vietnamiennes n’ont jamais été rompues, mais elles ont été très distantes pendant cette période. Elles ont été normalisées en 1991, et ont tendance à s’améliorer régulièrement depuis, même si le Viêt-nam peut être méfiant à l’égard d’un voisin assez envahissant.

              En février 1979, l’armée chinoise a attaqué les provinces frontalières du nord du Viêt-nam pour, selon les termes de Deng Xiaoping, « donner une leçon » au Viêt-nam. Hanoi avait fait la preuve de son indépendance à l’égard de Pékin depuis le début des années 1970, en s’appuyant sur l’aide soviétique autant que sur l’aide chinoise (la Chine et l’URSS étaient alors en froid), et en poursuivant l’objectif d’une réunification, projet que les Chinois redoutaient pour plusieurs raisons (d’une part, cela pouvait entraîner une intervention américaine plus musclée, ou un retour américain après 1973, stratégiquement dangereux pour la Chine, et d’autre part cela risquait de faire naître une puissance beaucoup plus forte que la moitié de Viêt-nam contrôlé par Hanoi).
              La question de la souveraineté sur les archipels de la mer orientale (mer de Chine méridionale) a également commencé à apparaître à l’ordre du jour des relations bilatérales à cette époque, montrant l’insubordination du Viêt-nam à Pékin, et mettant plus en évidence son rapprochement progressif avec Moscou. Les autres questions de délimitation (frontière terrestre et golfe du Tonkin) sont également revenues sur le tapis à cette époque. Une autre question a également un peu plus envenimé les relations bilatérales, celle du traitement des Chinois du Viêt-nam, qui a été utilisée par Pékin comme prétexte supplémentaire pour fustiger le Viêt-nam (tandis que parallèlement Hanoi utilisait cette question pour faire la preuve de son insubordination).

              Lorsque le Viêt-nam a attaqué les troupes cambodgiennes le long de la frontière sud, en décembre 1978, pour mettre fin à des escarmouches sanglantes en provenance du Cambodge, et a finalement renversé le régime khmer rouge, Pékin y a vu un casus belli, dans la mesure où Pol Pot et ses sbires étaient des alliés idéologiques et stratégiques de la Chine populaire, les derniers encore capables de lui assurer une influence dans l’ancienne Indochine française.
              C’est l’ensemble de ce processus (très rapidement et un peu maladroitement résumé ici) qui a mené à l’attaque chinoise, qui n’a duré qu’un mois, qui a fait beaucoup de dégâts (les troupes chinoises ont pratiqué la politique de la terre brûlée), et qui a été assez meurtrière pour les deux côtés. Les troupes chinoises se sont retirées après seulement quelques semaines de combat, en affirmant avoir atteint leurs objectifs, mais également avec le constat qu’elles étaient beaucoup moins fortes que ce qu’elles pensaient : elles ont subi de lourdes pertes alors qu’elles ne faisaient face principalement qu’à des milices locales et à des gardes frontières, les meilleures unités de l’armée vietnamienne étant au Cambodge, d’où elles n’ont pu être rappatriées à temps pour participer aux combats.

              Après le retrait chinois, c’est la présence vietnamienne au Cambodge qui a alimenté officiellement la défiance mutuelle sino-vietnamienne, mais il faut y ajouter l’arrimage du Viêt-nam au bloc soviétique et les questions territoriales (sur la frontières terrestre, dans le golfe du Tonkin, et en mer orientale/méridionale). L’ensemble de ces contentieux ont été réglés entre 1990 et 2000, à l’exception des délimitations de souveraineté et de ZEE en mer de Chine méridionale/mer orientale.

            • #46204
              mathbouq;36395 wrote:
              Une autre question a également un peu plus envenimé les relations bilatérales, celle du traitement des Chinois du Viêt-nam, qui a été utilisée par Pékin comme prétexte supplémentaire pour fustiger le Viêt-nam (tandis que parallèlement Hanoi utilisait cette question pour faire la preuve de son insubordination).

              Il faut dire qu’après la normalisation sino-américaine au début des années 70, pour toute l’Asie du Sud-Est, le Vietnam est soudainement devenu la bête noir, un ennemi à abattre. Alors que les états du bloc anti-sovietique (France y compris) commence à faire la cour aux Chinois. Pour justifier l’invasion, certains journaux allant jusqu’à dire que l’armée chinoise a fait son devoir de protéger les Viets d’origine hoa… Mais au grand étonnement de certains Chinois du Cambodge, parce que Pékin n’a pas bougé un doigt pour les protéger de la purge khmer-rouge. A savoir : beaucoup d’entre eux ont pu garder leur vie en se rendant Vietnam qui leur permet ensuite d’être arrivés sain et sauf au en France.

              Selon l’un de mes anciens collègues : Originaire de Hai Phong, pour éviter d’être enrôlé et envoyé combattre au Cambodge, il a décidé de s’enfuir et arrivé à Hong Kong dans la foulée des réfugiés composée de hoa du Nord : Alors, il a dit que la moitié des réfugiés dits hoa étant en réalité 100% viet qui ont profité la situation pour s’enfuir des misères due à l’embargo économique en vue de faire pression sur le Vietnam afin qu’il se retire du Cambodge.

              Il est vrai que, durant le conflit sino-vietnamien, les Hoa du Nord ont dû subir des pressions, mais par rapport au sort réservé à des gens qui ont bossé sous l’ancien régime du Sud, alors ils n’ont rien à leur envier.

            • #46210

              @Bao Nhân 36399 wrote:

              Il faut dire qu’après la normalisation sino-américaine au début des années 70, pour toute l’Asie du Sud-Est, le Vietnam est soudainement devenu la bête noir, un ennemi à abattre. Alors que les états du bloc anti-sovietique (France y compris) commence à faire la cour aux Chinois. Pour justifier l’invasion, certains journaux allant jusqu’à dire que l’armée chinoise a fait son devoir de protéger les Viets d’origine hoa… Mais au grand étonnement de certains Chinois du Cambodge, parce que Pékin n’a pas bougé un doigt pour les protéger de la purge khmer-rouge. A savoir : beaucoup d’entre eux ont pu garder leur vie en se rendant Vietnam qui leur permet ensuite d’être arrivés sain et sauf au en France.

              Oui, la question des Chinois ethniques en Asie du Sud Est a été pas mal instrumentalisée par Pékin, et a été utilisée au gré des besoins de la politique étrangère de la RPC.

              Mais en gros, pendant la période maoïste, les Chinois de l’étranger étaient vus, dans la lignée de la tradition impériale, comme des traitres ayant abandonné la patrie, alors qu’avec l’arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir et la volonté naissante de faire participer les chinois d’outre-mer au développement de leur pays « d’origine », la tendance s’est inversée.

              Ce qui explique en partie que des conseillers militaires chinois ont assisté les khmers rouges -qui ont notamment exterminé ou fait fuir la quasi totalité des Cambodgiens d’origine chinoise- et que 3-4 ans plus tard, Pékin est monté sur ses grands chevaux lorsque la lutte de la RSVN contre le capitalisme au Sud a atteint principalement la communauté hoa.

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