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pour la tache bleue c’est un phénomène génétique reconnu :
Source : Extrait de : »L’enfant adopté dans le monde en quinze chapitres et demi »
Éditeur : Les Éditions de l’Hôpital Ste-Justine
Date/pages : 2003
La tache mongolique n’est pas une tache de naissance comme les autres. De coloration bleu-vert ou plus rarement bleu-gris, on la retrouve chez la majorité des nourrissons du monde. Généralement, elle disparaît complètement quand l’enfant atteint l’âge de deux ou trois ans. Il arrive cependant qu’elle persiste jusqu’à l’âge adulte. On dirait une éclaboussure d’encre, située quatre fois sur cinq dans le bas du dos, cachée dans la région du sacrum. Une fois sur quatre, la tache se retrouve dans la région des épaules ou, en fréquences décroissantes, sur le coccyx, sur la face dorsale de la main ou de l’avant-bras, voire – chez 1% des bébés – sur la face dorsale du pied. Pour des raisons inexpliquées, certains auteurs rapportent que les taches mongoliques se localiseraient de préférence sur la partie gauche du corps, mais il ne faudrait pas parier là-dessus.
Cette particularité de la peau, de forme irrégulière, mesurant quelques centimètres de diamètre, à la coloration évidente ou atténuée, est présente dès les premiers jours chez la totalité des bébés d’ascendance asiatique ou inuit. Entre 80% et 97% des bébés africains ou afro-américains en sont également porteurs, de même que la moitié des bébés de descendance hispanique. Si on cherche un peu, on s’aperçoit qu’un nourrisson blanc sur dix l’arbore, témoignant ainsi du caractère métissé des populations du monde.
À l’occasion, des parents adoptants confondent la tache mongolique avec des hématomes anciens, des marques potentielles de violence, des nævi de la peau dont on leur aurait caché l’existence. Il n’en est rien: les taches mongoliques sont présentes chez n’importe quel bébé dont les ancêtres arboraient un iota de pigmentation. À titre d’exemple, voyez ce proverbe russe: “Grattez le Russe et vous y trouverez le Jaune”. Le proverbe témoigne bien du caractère multiracial des gènes, ici de l’hérédité mongole des grands blonds moscovites qui paraissent pourtant bien loin des peaux basanées.
Les taches mongoliques sont parfaitement inoffensives, sinon pour leurs appellations. Certains auteurs emploient plutôt le terme “tache mongoloïde”. On évitera cependant les appellations de tache “mongole” ou encore “mongolienne”. Il ne s’agit pas de tomber dans la rectitude politique, mais simplement de réaliser que “mongolique” et “mongoloïde” sont des appellations plus pratiques et plus justes d’un point de vue syntaxique.
Les mots marquent, les taches passent.