Excellent. Il s'en passe, des choses, pendant qu'on regarde ailleurs!
Au moins, le jour où les conditions sanitaires se dégraderont vraiment, les metteurs-de-brosses-à-dents-en-étui-plastique (vous les aurez reconnus, ce sont les MDBADEEP) seront les premiers à mourir des émanations pestilentielles, ca réduit la concurrence pour la survie.
À ceux-là, je recommande de ne pas prendre le RER, ni le métro, ni un taxi, ni même la voiture d'un tiers. Ceux-là ne mangent jamais de cacahouètes à l'apéro dans un bar. Messieurs-dames, savez-vous ce que c'est qu'une flatulence? Et que de vos orifices, c'est sans conteste la bouche qui héberge le plus de bactéries? --Voilà qui remet le baiser fougueux en perspective.
Dans TCQVATVSSLSSJOLD(*), Woody Allen faisait une partie de safe sex: sa femme(**) et lui étaient entièrement revêtus d'une énorme capote chacun. Pas de problème de bactéries.
Pour ma part, je me rappelle avoir emmené mes filles à la baignade dans le Mékong quand elles étaient petites, histoires de leur construire un bol de défenses bien costaud. Et elles ont une santé de fer, merci.
Je rejoindrai, une fois de plus, l'opinion très mesurée d'Abgech dans les premiers échanges de ce fil. un ami de mon frère, médecin spécialiste d'hygiène alimentaire, a perdu le gôut à la cuisine. Autant dire à la vie.
(*) Tout Ce Que Vous Avez Toujours Voulu Savoir Sur Le Sexe Sans Jamais Oser Le Demander, bien sur. En VO: EYAWTKASBWATA.
(**) j'espère.
The Curse of the Were-Nem Chua
J'avais remarqué cette pratique de la baignade dans le Mékong apparemment très prisée par les enfants du delta. Cela semble assez courant dans les campagnes, là où l'on ne croise pas souvent d'occidentaux; à moins qu'ils se soient égarés ou, comme je l'étais, accompagnés de Viêtnamiens.
Chacun fait ce qu'il veut bien entendu, mais la baignade en eau douce est une pratique qui n'est pas des plus saines au Viêtnam, surtout pour de jeunes enfants et même pour les locaux quoiqu'on en pense. Le tout-à-l'égout, c'est encore aujourd'hui le fleuve dans ces régions malheureusement.
Et puis nul besoin d'aller jusque là pour se constituer de solides défenses immunitaires.
De plus le principal risque d'une telle baignade est l'infection parasitaire. Infection contre laquelle le système immunitaire n'est pas bien plus efficace chez une personne exposée en permanence que chez une personne non exposée habituellement.
Je pense en particulier à l'espèce parasitaire "Schistosoma mekongi" (le lieu où on la trouve est dans son nom), l'un des agents responsables de la bilharziose intestinale.
Mangez local (à condition d'être bien vacciné contre l'hépatite A et les fièvres typhoïdes), mais essayez d'éviter les baignades en eau douce, surtout si il y a des habitations à proximité.
Je me répète sans doute mais être bien informé reste le meilleur moyen de lutter contre l'inévitable "paranoïa" qui s'installe lorsqu'on n'est pas en terrain connu. Et oui, le voyageur doit être une personne responsable et instruite.
Mais comme toujours, chacun fait ce qu'il veut.
Nem Chua, puissent tes filles conserver leur santé de fer indéfiniment.
Phúc_44, malgré le nom de ce parasite, le vibrion de la bilharziose est que je sache absent du Mékong.
De plus, il s'agissait de se baigner dans le lit du grand Mékong, en amont d'une île et de Cần Thơ et à marée descendante.
Je ne l'ai pas refait depuis quelques années, ni avec ma dernière, les élevages de poissons en amont me sembent trop intensifs pour être bénins.
Cela dit ne nous gâchons pas la vie à la protéger. (et ne la perdons pas à la gagner!) Un juste milieu s'impose, même si à 7 milliards d'hommes sur Terre on commence à être très exposés à l'auto-pollution (et je parle autant de ressources et d'environnement que de l'épidémie bien pointue qui va bien).
Quelqu'un avait mentionné qu'on avait plus de bactéries dans l'intestin que de cellules dans notre corps, c'était bien probablement en termes de variété(*). Rien de très étonnant à ça.
(*) sinon, ça serait nécessairement une part non négligeable de notre masse.
The Curse of the Were-Nem Chua
1) Loin de moi l'idée de chercher une polémique inutile Nem Chua, mais je vous assure que "schistosoma mekongi" (vibrion est un terme désignant certaines espèces bactériennes) est bien un parasite que l'on trouve dans plusieurs foyers disséminés tout le long du Mekong. D'où son nom bien entendu. Pour vous rassurer, ces foyers sont surtout présents dans le sud du Laos et au Cambodge. Le réservoir naturel de ce parasite étant l'homme, son hôte définitif, c'est donc à proximité des foyers de population en zone rurale que l'on trouve les foyers de parasites. Sans vous décrire l'ensemble du cycle parasitaire (pas très passionnant pour vous je pense), le sujet infecté élimine des œufs de schistosomes contenus dans ses selles (ou dans ses urines pour d'autres espèces de schistosomes) dans le milieu extérieur, le fleuve dans notre cas, où ils éclosent...
Les enfants (baignades), les femmes (lessive ou corvée d'eau), les cultivateurs et les personnels agricoles travaillant sur des terres inondées ou irriguées sont particulièrement exposés dans ces pays. La contamination se fait lors du contact de la peau avec des eaux douces contaminées. Contamination uniquement transcutanée, aucun risque supplémentaire si on boit la tasse.
Quant à la bilharziose, c'est un nom différent pour schistosomose. Il y a autant de types de bilharzioses que d'espèces de schistosomes. Je sais, il y a de quoi s'y perdre.
Voilà donc des informations vérifiées et objectives.
2) oui, c'était moi il me semble.
Eh oui! Il s'en passe des choses quand on regarde ailleurs...
Je suis tout à fait d'accord avec vous, ceux qui souffrent de microbophobie sont sûrement les premiers touchés et mourront peut-être plus tôt que d'autres... J'imagine que beaucoup de gens sont déjà informés comme la plupart d'entre nous par rapport aux germes qui sont dans diverses parties de notre corps et qui lui sont utiles (j'imagine que c'est la raison pour laquelle tant de gens se font encore vaccinés... lol.) Dans la mesure où nous avons déjà pas mal de germes (j'ai fait du service quand j'étais jeune et les cacahuètes que l'ont rajoutent par dessus les anciennes cacahuètes, toute la journée et toute la nuit... Il est vrai que lorsque l'on voit les gens sortir constamment des toilettes sans jamais se laver les mains...), je fais partie de ceux qui évitent les cacahuètes et l'idée de ne pas me brosser les dents tous les jours avec de la m... me conforte cependant, je préfère manger mon "bun" dans une "jungle" au VN avec les fourmis qui courent dans mon plat pluôt que dans un restaurant occidental avec les pattes de cafards dans mon assiette. Bon appétit!
Bon, j'imagine que comme la plupart de noyantais, mon système immunitaire est plutôt costaud car élevée par des parents vietnamiens en pleine campagne française auvergnate où les maisons n'avaient pas de salle de bain avant la fin des années 70... Rien de mieux que la campagne pour construire son système immunitaire! (Vietnamiens de Noyant?) Et je dois dire que je ne suis JAMAIS malade, en 12 ans à l'étranger, je ne suis allée chez le médecin que 2 fois sans traitement puisque monsieur n'a pas su détecter des calculs rénaux... A part ça, jamais malade, ni d'opérations - je pense que c'est pas mal, non?
Alors oui pour résumer, je préfère aller manger dans un resto asiat'!
pour continuer sur les machins trucs hygiéniques et les toilettes, (excusez moi Soophie), je trouve ça très bien la cabane au fond du jardin.
un grand oncle de mon mari , instituteur dans un petit village de l'Ardèche, qui avait onze enfants en avait assez d'attendre tout le temps pour aller aux toilettes, un jour il construisit "sa" cabane au fond du jardin, y mit une serrure et c'était pour lui le luxe d'avoir "son cabinet particulier".
Personnellement, moi je trouve ça "dégueu..." de placer des toilettes dans une salle de bains!
donc chez moi pas de problème de brosse à dents avec "capote" en plastic ou en latex.
Bon, j'entends Phúc 44, et de toutes les manières je ne me baigne plus trop dans le Mékong. Moi qui croyais que bilharziose = vibrion!
Mais j'ai une petite pensée pour toi, ami Phúc, qui en sais beaucoup sur ces sujets, et qui dois vivre dans une attention très soutenue. L'expérience montre que souvent, plus on en sait, plus on vit anxieux.
Je recommande cependant le bouquin qui s'appelle "Comment chier dans les bois", ce n'est pas une blague, et qui sensibilise aux méthodes pour éviter une contamination durable de notre environnement quand on part en expédition. Après avoir tracé un tableau de la contamination de plus en plus poussée de notre environnement (hautes terres de l'Himalaya comprises, aucune eau douce n'est épargnée), l'auteur, Kathleen Meyer, évoque toutes les manières dont il faudrait user pour épargner notre bonne vieille Terre.
Eh ben les amis, c'est pas drôle, la plus recommandée est de ne rien laisser derrière soi, et donc d'emmener un contenant qu'on rapportera. Et je vous passe les autres, dont, quand-même, l'art de tartiner un rocher pour que le soleil tue les germes au plus vite. Bienvenue aux prochains, s'ils passent dans les jours suivants.
Pour ma part, mes connaissances s'arrêteront au contenu de ce bouquin, qui est suffisant pour tous les aspects pratiques, je ne vais pas chercher plus loin.
Pour ne pas contaminer notre belle planète, mourons jeunes!
Dernière modification par Nem Chua ; 22/04/2009 à 15h30.
The Curse of the Were-Nem Chua
Nem Chua,
ce n'est pas du tout une blague, ça s'est réellement passé il y a quelques années (5 ou 6 ans) des touristes suisses ont mis le feu à une pinède en Provence, car après avoir fait leurs besoin ils ont brûlé les papiers dont ils s'étaient servis.
ps: on est en train de glisser sur un autre sujet qui n'est plus celui initial du topic...
aussi j'arrête.
Bon après midi
Dernière modification par Ti Ngoc ; 22/04/2009 à 15h26.
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