[personnalités] Hô Thiêu Tri et son amour pour le pays natal

merci, j’ai édité le titre de ton post pour mieux le repérer. Tiger

Hô Thiêu Tri et son amour pour le pays natal

Pour les uns, il est un artiste, pour d’autres, il est le créateur de grands ouvrages. Pour moi, c’est un architecte talentueux qui aime de tout son c½ur son pays natal.

Des circonstances prédestinées

Hô Thiêu Tri est né en 1945 à Rach Gia, province de Kiên Giang, une région sillonnée de cours d’eau et d’arroyos. Enfant, il se passionnait pour le football – son père étant un footballeur – à tel point qu’il faisait souvent l’école buissonnière. A Saigon où il fit ses études secondaires, il visita un jour une exposition sur l’architecture. Il fut littéralement hypnotisé par le stand de l’Université d’Architecture de Saigon, ce qui le décida à se présenter au concours d’entrée de cette institution. Il fut reçu.

En 1974, après sa sortie de l’école, il s’installa avec sa famille en France. En 1995, il rentra au Vietnam pour travailler. Ce fut encore pour lui une sorte de prédestination. Un jour qu’il était à Hong Kong, il vit à l’aéroport un panneau publicitaire invitant les passagers à découvrir les merveilles de la baie d’Halong. Cette invitation l’incita à revenir dans son pays natal. À Hanoi, il rencontra Hoàng Dao Kinh, un des architectes les plus renommés du pays, qui lui proposa de participer à l’élaboration du projet de restauration du Théâtre municipal de Hanoi. Il accepta et son projet fut retenu. Hô Thiêu Tri se trouva alors à un nouveau tournant de sa carrière: rentrer travailler au Vietnam.

Hanoi, son amour

Au début, il envisageait de travailler huit mois au Vietnam. Cependant, pour des raisons multiples, la restauration du Théâtre municipal de Hanoi dura 3 ans (de 1995 à fin 1997). Ce long séjour à Hanoi l’aida à mieux connaître et aimer cette ville. Pour lui, Hanoi est une cité très poétique. Elle est moins animée que les autres grandes villes du monde, mais riche d’une histoire millénaire. Chaque maison, chaque mur, chaque rangée d’arbre est marqué par le souffle du passé. Tous les jours, après le travail, Hô Thiêu Tri se plaît à déambuler dans les rues effervescentes. Les cafétérias nichées au fond des ruelles, les cris des marchands ambulants dans le silence de la nuit, les arbres séculaires, les rues de métiers traditionnels… , tout l’intéresse. Il se soucie de voir l’architecture de Hanoi déformée par le temps et ses habitants. Il voudrait que la capitale conserve sa beauté harmonieuse de ville historique. Ses ouvrages se distinguent par cet accent personnel: grâce, lumière, harmonie avec l’espace. Selon lui, l’environnement professionnel ne cesse de s’améliorer au Vietnam et le rôle de l’architecte est plus apprécié. Par l’intermédiaire de la SARL Hô Thiêu Tri et ses collaborateurs, il veut former un contingent d’architectes qualifiés.

L’empreinte de l’artiste

L’architecte Hô Thiêu Tri a participé à l’élaboration de bien des ouvrages: Stade de France, Centre audio-visuel de Narbonne, Théâtre-Concert Zénith de Clermont (France), Stade KOLN (Cologne), Stade de Francfort (Allemagne),immeuble de grand standing Grimbergen, Centre commercial Tongers (Belgique), Complexe sportif de Beijing (Chine), etc… Au Vietnam, Hô Thiêu Tri et ses collaborateurs ont conçu les plans de construction du Centre cinématographique national de l’hôtel 5 étoiles Tân Hoàng Cung à Huê, de l’immeuble de 21 étages Bitexco à Hô Chi Minh-Ville, du Sunspa Resort à Quang Binh, du Centre culturel français… En particulier, la restauration du Théâtre municipal de Hanoi dont on n’a pas pu trouver le plan d’origine a affirmé son talent et son rôle.

Texte: Hoàng Chương