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2 janvier 2007 à 23h47 #1596
http://www.larevuedesressources.org/imprimer.php3?id_article=537
Une Chinoise (1894)
[Mise en ligne :] 27 mars 2006 par Aurélien SchollCe n’était pas une Chinoise, mais une Annamite, – une pauvre Annamite de dix-sept ans, bien jaune et bien mince, échouée dans cette abominable maison après de navrantes aventures. À treize ans, servante dans une buvette à matelots de la rue Catinat, à Saïgon, elle avait consenti à suivre en Europe un mécanicien des Messageries Maritimes qui, las d’elle en rentrant à Marseille, l’expédiait bientôt sur Toulon où elle se plaçait dans une gargote de la rue du Canon. Là, elle faisait rencontre d’un bellâtre de la maistrance qui, après l’avoir gardée un an, entre deux campagnes, l’abandonnait avec un bébé de deux mois. Quelques semaines après le départ du père, l’enfant mourut.
Quand la pauvre petite Tchin-Tchié se retrouva seule dans sa chambrette du faubourg, derrière le port marchand, un gros chagrin lui sera le coeur, avec une vaine nostalgie des pays perdus. Retourner en Cochinchine*? Elle le tenta. Mais les cuisiniers des transports qui consentaient à l’embarquer pour laver la vaisselle du bord pendant une traversée n’obtinrent jamais l’agrément de leurs officiers. Aucun passager ne daigna l’emmener comme domestique, tant les renseignements fournis sur elle la compromettaient*: une vagabonde, une coureuse, une fille à matelots*! Son ignorance ne lui permettait point d’autre gagne-pain que le service d’auberge*; encore ses premiers patrons lui reprochaient-ils son vague charabia fait de patois chinois et de quelques boiteuses locutions françaises.
Enfin, une voisine lui donna l’idée de chercher aventure dans les cafés bien fréquentés et les beuglants du boulevard de Strasbourg. Elle y alla, traînant sa vieille robe annamite en coton jonquille brodé de fleurs de soie, et prit place bientôt parmi les filles cotées. De là une vie meilleure*: quinze à vingt louis par mois et un logement gentil dans le nouveau quartier de la gare………..vous pouvez la suite intéressante sur le site web ci-dessus
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3 janvier 2007 à 2h03 #29677
Merci pour le lien, Marseille 13013.
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3 janvier 2007 à 2h59 #29689
Ton lien me retourne une page intitulée « l’adresse de votre lien a changée… »
J’ai retrouvé l’intégralité du texte ici.
Ce qui ne retire en rien l’intérêt du site « la revue des sources ».
Je rebondis sur le sujet avec ce nouveau lien riche d’enseignement sur la façon dont était traités les peuples des colonies aux siècles derniers :
« la perle de l’Empire » : des « aspects positifs » de la colonisation
par André Bouny
Au Viêt Nam existe une petite île dont on ne peut sortir ni accéder aux marées d’équinoxes. A ce moment précis, pour des raisons de sécurité, s’y tenait le grand marché aux esclaves pour les plantations.
Une mutinerie éclata.
La Garde indigène sous le joug des colonisateurs reçut l’ordre d’ouvrir le feu. Les premières mitrailleuses haletantes pelaient la foule des parias comme un oignon. Les corps furent jetés à la mer.
Dans les années quatre-vingts est né le Musée des Horreurs de la Guerre à Ho Chi Minh-ville (aujourd’hui rebaptisé Musée de la Guerre pour des raisons diplomatiques) Il y avait une photo des indigènes qui ont tiré sur les leurs : ils venaient d’être décorés, leurs mains étaient bandées puisque brûlées par les fûts rougis, et leurs yeux hagards étaient perdus. Ils avaient obéi sous la double menace du pistolet et du bagne de Poulo Condor avec ses cachots enterrés aux grilles aériennes permettant de surveiller les misérables enchaînés et de les chauler…
Chers députés, comment nos manuels scolaires racontent-ils les péripéties de nos « illustres généraux » dont nos rues portent les noms sans vergogne? Il en était un, réputé injuste et féroce, qui mettait (ou faisait mettre) des grenades dans la bouche d’enfants. Les têtes tombaient aux pieds des parents pour qu’ils parlent. C’était à Thu Duc, à 28 kilomètres au nord-ouest de Saigon.
Cette photo montre un résident français et des notables indigènes de Quang-Ngaï, en 1933. Il est facile de reconnaître le maître des lieux. La tristesse des adultes et des visages d’enfants en dit long. Et l’absence totale de femme en dit bien davantage.
Cette photo des années trente montre le personnel d’une résidence supérieure. Au premier plan, le Bonheur et son fils sont entourés des servants. Là aussi, fermeté et absence totale de femme laissent apparaître les fondements de la colonisation.La suite ici.…(j’ai volontairement coupé le début de l’article qui peut choquer les âmes les plus sensibles…)
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3 janvier 2007 à 6h24 #29696Son Lam;18822 wrote:
Dans les années quatre-vingts est né le Musée des Horreurs de la Guerre à Ho Chi Minh-ville (aujourd’hui rebaptisé Musée de la Guerre pour des raisons :kimouss: venaient d’être décorés, leurs mains étaient bandées puisque brûlées par les fûts rougis, et leurs yeux hagards étaient perdus. Ils avaient obéi sous la double menace du pistolet et du bagne de Poulo Condor avec ses cachots enterrés aux grilles aériennes permettant de surveiller les misérables enchaînés et de les chauler…
La suite ici.…(j’ai volontairement coupé le début de l’article qui peut choquer les âmes les plus sensibles…)
J’ai vu ce Musée … et je pense aussi sincèrement que la période de la colonisation Française du Tonkin, de l’Annam et Cochinchine n’a pas grand chose de « glorieux », bien au contraire…
Mais soyons honnêtes l’un et l’autre… »les têtes ou mains coupées , le supplice la cage… etc » sont bien antérieurs à l’arrivée des Français!!!! »
ps: pour 1 euro , je viens de trouver « la bataille de Dien Bien Phu » de Jules Roy, écrit en 1963 après un voyage-pélerinage et des rencontres avec les protagonistes des 2 camps…
L’analyse des effets de la colonistaion y est remarquable et les entretiens avec les representants du Vietminh « pleins de Noblesse »…A plusieurs reprises, reviennent en leit-motiv les interrogations et incompréhensions des Combattants Vietnamiens sur ce que sont devenus les « Héritiers de la Révolution Française » qu’ils admiraient beaucoup sur les principes!!!
Et je pense que tout est dit par eux à notre égard
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17 mars 2007 à 17h37 #32622
@Marseille 13013 18806 wrote:
Une Chinoise (1894)
[Mise en ligne :] 27 mars 2006 par Aurélien SchollCe n’était pas une Chinoise, mais une Annamite, – une pauvre Annamite de dix-sept ans, bien jaune et bien mince, …/…
Salut Marseille 13013
Mais attention Aurélien Scholl écrivain et humoriste d’inspiration socialiste est mort en 1902. Donc c’est son fantôme qui aurait mis cette nouvelle en ligne le « 27 mars 2006 »
Nouvelle publiée dans Gil Blas le 23 septembre 1894, reprise dans Amours coloniales anthologie établie par Alain Ruscio (Bruxelles : Complexe, 1996).
Ca vient de l’intéressante bibliothèque municipale de Lisieux :
http://www.bmlisieux.com/archives/chinoise.htm
Le bouquin Alain Ruscio a-t’il ete reedite, il manque a ma collection.
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