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@ddangel 152214 wrote:
est-ce que vous avez d »jà vu des hypnotiseurs dans votre hôpital qui fait de l’anesthésie ? Ceci m’a un peu surpris de voir ça lors d’un reportage en centre hospitalier d’urgence. Et encore plus récemment, en y recherchant des renseignements sur l’hypnose, de savoir que ça a été un moment une matière que l’on enseignait en école de médecine aux 20eme siècle, et que c’est revenue d’usage aujourd’hui…
Bonsoir ddangel,
Je savais que certains médecins anesthésistes pratiquaient l’hypnose mais aucun de ceux avec qui je travaille actuellement n’y a recours.
Petite parenthèse : l’anesthésiste n’a pas pour seul et unique but d’endormir le patient pendant son opération. Il lui administre aussi des produits antalgiques qui soulageront ses douleurs post-opératoires, des curarisants pour relâcher ses muscles afin de faciliter l’intervention du chirurgien…
L’hypnose n’est qu’un des outils dont disposent certains anesthésistes.@ddangel 152172 wrote:
Coucou par ici,
phuc_44: Ouah, je suis admiratif là. Il vous reste encore combien d’années à passer encore pour devenir titulaire ? Et je penses que les nuits doivent être courtes pour vous non ? Pour moi c’est le cas, mais pour une autre raison (je ne suis pas dans la médecine)
Très bon courage à vous et j’espère que vous réussirez dans la voie que vous avez choisis.Salut ddangel,
Merci pour vos encouragements.
Pour être titulaire du Diplôme d’Etudes Spécialisées de Chirurgie orthopédique il faut avoir effectué 5 ans d’internat et avoir exercé au moins 1 an dans un hôpital reconnu formateur dans la spécialité. Ce qui vous donne un bac+12 en comptant les années de fac. Je suis jeune interne, j’en ai donc encore pour 5 ans.
En effet les nuits sont courtes voire parfois inexistantes mais c’est la voie que j’ai choisie donc peu m’importe. Selon moi, le plus important pour un interne n’est pas le temps qu’il passe à l’hôpital mais le temps qu’il passe à se former (surtout en chirurgie). Parce que 5 ans peuvent passer très vite et une fois l’internat terminé vous êtes seul au moment d’opérer. Donc c’est très important d’acquérir le maximum d’expérience auprès de vos maîtres pendant la formation.
Bonne soirée.
Salut chirurgien,
Sois la bienvenue sur ce forum.
Quelle spécialité chirurgicale t’intéresse ?
Si tu veux des infos sur les études de médecine en France et sur l’internat de chirurgie, n’hésite pas à m’envoyer tes questions par message privé.
Je suis interne en chirurgie et je serai orthopédiste.
Bonne soirée.
Phúc_44
Bonjour,
Je vous recommande chaudement cet hôtel où j’ai séjourné à plusieurs reprises :
Lan Lan Hotel 1
LanLan HotelCalme, chambres impeccables, petit-déjeuner inclus dans le tarif. Idéal pour les marcheurs car proche de nombreux sites touristiques.
Personnel accueillant anglophone principalement mais j’ai eu la bonne surprise qu’une des réceptionnistes s’adresse à moi en français dès que je lui ai tendu mon passeport.En plus, ils font des promos sur leur site web.
Bon séjour.
Puisque ce thème semble intéresser plus de deux personnes, je publie mon message sur le forum.
@dannyboy 149660 wrote:
il suffit de lire le discours du Pape posté par Robin
En temps normal, je ne lis pas souvent les messages de robindesbois. Il est pourtant nécessaire que je déroge à cette règle pour vous répondre.
Plusieurs remarques :
@robin des bois 149583 wrote:…du saint pape URBAIN II.
Premièrement, Urbain II a été béatifié mais non canonisé. Il faut donc dire « bienheureux ».
@robin des bois 149661 wrote:
– ce passage que j’extrais « avec gourmandise » du sermon de URBAIN II :
Deuxièmement, le copier-coller de robindesbois n’est pas le sermon d’Urbain II mais une retranscription écrite par Robert Le Moine (un des chroniqueurs ayant assisté à la prestation du Pape) publiée en 1107 (soit 12 ans plus tard ! J’espère qu’il avait un bon dictaphone ou une bonne mémoire).
Le discours rapporté par Robert Le Moine ne ressemble pas à celui rapporté par l’abbé Guibert également présent. Il est également différent de la version de Foucher de Chartres publiée dans une chronique de la Première Croisade dont l’écriture débuta en 1100 (soit 5 ans après le Concile de Clermont où il était aussi présent).…cette terre que vous habitez, renfermée entre les eaux de la mer et les hauteurs des montagnes, tient à l’étroit votre nombreuse population, elle n’abonde pas en richesses, et fournit à peine à la nourriture de ceux qui la cultivent ; de là vient que vous vous déchirez et dévorez à l’envie, que vous élevez des guerres, et que plusieurs périssent par de mutuelles blessures. (…) Prenez la route du Saint Sépulchre, arrachez ce pays des mains de ces peuples abominables, et soumettez-le à votre puissance.
Troisièmement, ne tombez pas à pieds joints dans le même piège que robindesbois :
Il pense que le pape « vend » le voyage en Terre sainte comme moyen de conquérir de nouveaux territoires. Ceci dans l’espoir de motiver les chevaliers sans terre à s’y installer. Il pense donc que l’Eglise prêche la colonisation du Proche-Orient.
Sauf qu’il se plante royalement puisque ce discours n’est pas celui d’Urbain II mais celui que Robert Le Moine lui attribue 12 ans après.
D’ailleurs, cette incitation papale à conquérir de nouveaux territoires n’est pas présente chez les autres chroniqueurs et constitue une particularité de Robert Le Moine car globalement les idées principales restent les mêmes.Cette vision matérialiste ne correspond pas du tout aux conditions économiques de l’époque. Dans l’Occident du XIème siècle, on défriche partout. Il n’est donc pas nécessaire d’aller risquer sa vie au cours d’un long et périlleux voyage en Orient pour trouver de nouvelles terres.
Mais pourquoi Robert Le Moine encourageait les chevaliers sans terre à quitter l’Europe pour s’installer en Terre sainte alors que leur patrie fournit largement de quoi les nourrir ?
La réponse est simple :
Ce texte date de 1107. Sa rédaction fut donc postérieure à la prise de Jérusalem par les croisés et surtout à la fondation des Etats Latins d’Orient. Or vous vous rappelez que les croisés étaient venus en Terre sainte pour un pèlerinage et qu’une fois celui-ci accompli, ceux qui y survécurent rentrèrent chez eux laissant ainsi ces territoires sans défense face aux Sarrasins. A cette époque, les ordres religieux et militaires qui assurèrent par la suite une présence militaire permanente pour garder les lieux saints et protéger les pèlerins n’étaient pas encore créés.
Donc il fallait bien trouver une solution pour inciter les croisés à rester protéger la Terre sainte.
Sachez, au passage, que la plupart des croisés sont revenus bien plus pauvres qu’ils ne l’étaient à leur départ.Faite donc attention à ce que vous lisez avant d’écrire une conclusion erronée à cause d’une documentation incomplète et surtout d’erreurs d’interprétation causées par un déficit de connaissance du sujet.
@dannyboy 149660 wrote:
Comment de telles violences ont pu avoir lieu si le Pape avait expliqué à ces « pèlerins » les principes d’amour et de tolérance promus par le Christ ?
Oh mais il leur avait expliqué… comme on expliquait au XIème siècle.
Malheureusement il n’avait pas pu le mettre sur son mur facebook.
Essayez de vous faire une petite idée du temps que prenait une information pour être relayée aux quatre coins de l’Europe du XIème siècle, ça va vous aider à relativiser. Sans compter qu’à l’époque l’imprimerie n’existait pas alors je vous raconte pas le téléphone arabe. De plus, à l’époque les offices religieux et les Saintes Ecritures étaient en latin. Et même les chevaliers n’y entendaient souvent pas grand-chose.Mais surtout :
NE JUGEZ PAS DES ACTES COMMIS AU XIème SIECLE AVEC UNE MENTALITE DU XXIème SIECLE.
Il faut que ça tourne en boucle dans votre esprit. Pensez-y à chaque instant lors de la rédaction de vos messages. Apaisement de la discussion garanti.
Vous portez un jugement sur des actes datant d’époques où nos valeurs modernes de tolérance et de respect de la différence de l’autre n’avaient pas cours. Je vous crois suffisamment intelligent pour comprendre que c’est absurde. Laissez ça aux autres.De plus, (je ne vous en fait pas le reproche) il vous manque un sacré paquet de connaissances sur l’histoire de la société médiévale, de la chevalerie et de l’Eglise au Moyen-Age pour comprendre le pourquoi et le comment d’évènements complexes comme les Croisades. Ça se voit clairement dans vos messages mais pourtant ça ne semble pas vous déranger. Vous vous exprimez toujours avec un aplomb qui est pour moi déconcertant car non soutenu par une solide base de connaissances.
Alors voici quelques clés de compréhension pour y remédier :
L’Eglise fait de la croisade une démarche religieuse et exclut tout autre bénéfice pour le croisé que le seul bénéfice spirituel. Le décret de Clermont (promulgué en décembre 1095. Notez que ce n’est pas une réécriture tardive de chroniqueur) déclare :
« A celui qui s’en va à Jérusalem par dévotion seulement, et en ne recherchant ni l’honneur ni l’argent, pour libérer l’Eglise de Dieu, cette expédition sera comptée pour toute pénitence. »Le départ pour la Terre sainte doit, selon l’Eglise, symboliser la « rédemption » du chevalier qui est le premier ciblé par l’appel. L’Eglise demande au chevalier de renoncer à ses biens temporels (à l’exception de ses armes ce qui est une nouveauté) et de renoncer à la recherche du profit matériel qui d’ordinaire le caractérise. Il doit délaisser les cours des seigneurs où il avait pour habitude de rivaliser d’élégance avec ses pairs, de rechercher gloire et honneur et de s’enrichir, notamment en rançonnant les chevaliers qu’il capturait au cours de « guerres » et de tournois menés entre gens de bonne compagnie où sa vie était « protégée » par des codes de conduite chevaleresque. A la croisade ça ne rigole plus, on y risque vraiment sa vie et pas qu’au combat.
Le chevalier devait même aller jusqu’à renoncer à ses longs cheveux qui lui donnaient cette allure « efféminée » que l’Eglise voyait d’un mauvais œil. Mais qu’est-ce que des types en soutane connaissent à la mode ?Partir ainsi pour la Terre sainte en renonçant à une « vie confortable » est un engagement fort de la part de ces hommes qui ont beaucoup à y perdre et révèle l’importance considérable qu’occupait la religion à cette époque. La crainte de la damnation éternelle que leur promet l’Eglise en représailles de leurs exactions les pousse à faire vœu de pèlerinage pour se libérer de leurs fautes. A cette époque, l’Eglise profitait de la crainte qu’inspirait l’enfer aux chevaliers pour qui tuer était monnaie courante.
Donc contrairement à ce que vous croyiez, ils ne partaient absolument pas « avec la ferme volonté d’en découdre avec la population locale » (dont ils ne savaient rien et dont une partie était chrétienne) mais avec l’état d’esprit d’un pèlerin qui part en Terre sainte se laver de ses péchés.Cependant, l’Eglise n’a jamais demandé au croisé de renoncer à son statut de chevalier. Ceux qui partaient pour la croisade étaient donc des soldats professionnels dont le quotidien était de faire la guerre avec pour récompenses en cas de victoire pillages et rançons. Et chassez le naturel il revient au galop, même en Terre sainte.
@dannyboy 149660 wrote:
Le point commun entre ces missionnaires et les croisés est un mépris profond pour tout ce qui n’est pas conforme à l’esprit chrétien.
Pour les missionnaires en Asie du Sud-Est, je laisse Dông Phong vous répondre mais pour ce qui concerne les croisés vous êtes une fois de plus tombé à côté.
Pour commencer, une importante partie de la population du Proche-Orient était chrétienne. L’un des buts des croisades était de les protéger (tout comme l’Eglise appelait les chevaliers à protéger les chrétiens d’Europe. cf. plus haut).
Certes certaines chroniques présentent les ennemis des croisés comme des païens diaboliques en raison de leur couleur de peau (le noir étant traditionnellement associé au diable) ou de leurs cris. Mais en dehors du fait que c’est une preuve que les croisés ne connaissaient rien de l’Islam, cela appelle également quelques nuances et relativisations.
Car d’autres chroniques les présentent sous un autre jour. Comme dans les guerres féodales européennes, la haine et le mépris de l’ennemi ne s’imposent pas sans partage. Au contraire, l’ennemi doit être mis en valeur afin de retirer un plus grand honneur de la victoire sur ce dernier. Ainsi, on trouve de beaux éloges de la valeur guerrière des Turcs.
C’est ça l’esprit chevaleresque et les exemples sont nombreux. Le plus connu est celui de Saladin dont les vertus chevaleresques sont vantées dans nombre de chansons de geste faisant de lui un véritable héros de la littérature occidentale !
On est loin du « mépris profond pour tout ce qui n’est pas conforme à l’esprit chrétien ».@dannyboy 149660 wrote:
Alors appelez tout cela comme vous voulez, mais pour moi ce n’étaient pas des pèlerinages.
A nouveau, définition moderne au service d’un jugement reposant sur une manière de penser moderne donc totalement inappropriée au contexte de l’époque. Désolé que ça vous chagrine mais que ça vous plaise ou non, le croisé partait en pèlerinage en Terre sainte.
Voilà globalement ce qu’était un croisé. Pas très ressemblant à un missionnaire type Alexandre de Rhodes.
Je pense qu’à l’avenir vous éviterez cette comparaison inappropriée.Bonne soirée.
Écoutez dannyboy. Je sais parfaitement que vous ne connaissez strictement rien à l’époque des croisades. Vous voir vous débattre avec wikipédia en est la meilleure preuve. Et il existe forcément de nombreux domaines où vous excellez et que j’ignore totalement. Je souhaite juste vous éviter de perdre votre temps. Nous ne sommes pas en compétition.
Ce qui vous arrive est tout simple, vous êtes excusé d’avance pour votre erreur d’interprétation et je vais vous l’expliquer :
Vous vous êtes fait piéger par la définition « moderne » du mot croisade dont le sens fut changé par divers leaders arabes (Nasser…), dictateurs (Saddam Hussein, Kadhafi…) et autres terroristes (Ben Laden…).
Ces types comparaient l’Occident (et surtout ses soldats) aux croisés du Moyen-Age.
Leurs harangues accusaient le premier de vouloir leur imposer le mode de vie occidental et par automatisme vous avez rétrospectivement prêté aux seconds les mêmes intentions.De nos jours, à la moindre évocation du mot « croisade », ce qui vient à l’esprit du type lambda ce sont des images qui vont le renvoyer à « l’impérialisme occidental » ; fut-il incarné par des types en cotte de mailles.
Donc pour le premier dannyboy venu, au Moyen-Age, l’Eglise envoya ses croisés coloniser le Proche-Orient, y faire la guerre à l’Islam et y imposer le Christianisme.
Cette vision est historiquement FAUSSE (cf. plus haut).L’objectif des missionnaires type Alexandre de Rhodes est l’évangélisation. L’évangélisation du Proche-Orient n’était pas un des objectifs des Croisades.
@dannyboy 149628 wrote:
Vous avez déjà vu des pèlerinages qui font gagner des territoires ?
Des pèlerinages qui fondent des Etats ? Pas très logique tout ça.En effet, pas très raccord avec l’objectif prêché.
Mais, selon-vous, qui en sont les responsables ? Ne confondriez-vous pas le mandant avec ses mandataires ?
Répondez-moi par MP parce que ça n’intéresse surement que nous deux, ça n’a aucun rapport avec le sujet principal de la discussion et encore moins avec le VN.@dannyboy 149628 wrote:
C’est écrit dans wiki :
Sérieux, mettez wikipédia à la poubelle. On passe notre temps à montrer que c’est truffé d’erreurs en tout genre (certains se sont même passionnés pour cette chasse !). Ne perdez pas votre temps à le citer pour argumenter, je n’accorde aucune confiance à son contenu.
Je peux vous donner, par MP, pleins de références de travaux d’historiens sur le Moyen-Age et les Croisades.Bonne nuit
@dannyboy 149314 wrote:
Les croisades ne sont donc pas uniquement des « pèlerinages », l’esprit des croisades peut être aussi un esprit de confrontation avec les autres religions. Et c’est exactement ce qui est reflété dans le livre de AdR.
Ça c’est peut-être la vision dannyboy ou wikipédia vis-à-vis des croisades mais comme d’habitude c’est totalement dépourvu de rigueur historique et c’est du baratin n’ayant pour seul et unique fondement que les fantasmes de types qui n’ont jamais ouvert un bouquin d’histoire de leur vie.
Qu’on m’explique comment des types qui vont combattre dans un lointain pays étranger d’autres types dont la religion leur est totalement inconnue (ils pensent d’ailleurs que ce sont des païens) peuvent partir avec un esprit de confrontation avec une autre religion. Malheureusement, ils n’ont pas pu aller sur le site du guide du routard avant de partir et ne connaissent strictement rien de l’Islam… pas même l’existence de cette religion.
« L’esprit des croisades » si une telle chose existe, c’est ce que j’ai indiqué plus haut et je pense que j’en sais un peu plus sur le sujet que les rigolos dont vous gobez le baratin sans émettre la réserve que l’on serait en droit d’attendre d’un esprit rigoureux.
Alors encore une fois, c’est pas parce que ça sonne bien que c’est pertinent. Si vous voyez les croisés comme des missionnaires type Alexandre de Rhodes ou des soldats allant combattre l’Islam pour lui substituer le Christianisme vous êtes, une fois de plus, à côté de vos pompes. Ça n’a aucun fondement historique.
Il y a des moments où il faut écouter ceux qui en savent davantage.
@Dông Phong 149279 wrote:
Bonjour Dannyboy,
Oui, pendant cette période de la Contre-Réforme en Europe, les Jésuites, qui se déclaraient « soldats de Dieu » étaient de véritables « croisés », tant en Europe qu’Outre-mer. Leur « mission » était ce dont qualifia Alexandre de Rhodes lui-même : « … cette belle Croisade contre les ennemis de la Foi qui sont dans le Japon, dans la Chine, dans le Tunquin, la Cochinchine et dans la Perse… »
@HAN VIËT 149290 wrote:
_ ces remarques sur le » cathéchisme en huit jours » et les croisades sont absolument pertinentes et percutantes . Il faut se rappeler que les
croisades ont duré plus de cent ans et qu’elles ont été aussi cruelles et meurtrières que les invasions mongoles en Asie@dannyboy 149288 wrote:
C’était une grosse erreur stratégique due, je pense, à l’esprit des croisades.
« L’esprit des croisades »… mais qu’est-ce donc que cela ? Malheureusement pour certaines argumentations, ce n’est pas ce que notre mentalité du XXIème siècle s’imagine.Je laisse l’histoire des missionnaires en Indochine à Dông Phong qui est, sur ce forum, bien plus qualifié que n’importe qui.
Cependant, je constate certaines maladresses de membres qui s’essayent à des comparaisons historiques bancales et erronées entre évangélisation de l’Asie du Sud-Est et Croisades.
Ces erreurs de sens et donc d’interprétation du mot « croisade » sont compréhensibles et s’expliquent facilement :
Dans les messages précédents, le sens du mot « croisade » est globalement celui qu’on lui a « redonné » au XXIème siècle mais qui n’a rien à voir ni avec sa véritable signification, ni avec les évènements qui se sont déroulés aux XIème et XIIème siècles.De telles erreurs ne se produiraient pas si politiciens et journalistes se documentaient un minimum sur les faits historiques auxquels renvoient leurs discours et articles. Car la réalité historique n’a rien à voir avec ce qu’ils ont fantasmé avec leur esprit du XXIème siècle.
Revenons donc à la base, c’est à dire au message tel qu’il était prêché par l’Eglise à l’époque et replaçons le dans le contexte historique de cette même époque :
Le but des croisades n’était absolument pas l’évangélisation du Proche-Orient (des Chrétiens en Orient, il en a depuis l’époque du Christ) et encore moins la colonisation de nouvelles terres.
Les croisés n’étaient pas des missionnaires devant imposer le Christianisme à la pointe de l’épée mais des pèlerins en armes dont la tâche consistait à protéger les autres pèlerins, les Chrétiens d’Orient et les lieux saints de la Chrétienté de « la tyrannie sarrasine ».
L’Eglise diffusait exactement le même type de message en Europe à la même époque : elle légitimait ainsi le recours à la violence des « bons chevaliers » uniquement lorsqu’ils défendaient les églises et les pauvres de la tyrannie des « mauvais chevaliers » et seigneurs tyrans. Ce message n’a donc strictement rien à voir avec l’évangélisation ou la conquête de territoires.Ce qu’on appelle de nos jours la « Première Croisade » fut prêché en 1095. Cependant, le terme même de « croisade » n’apparaît que vers 1250. Les termes employés avant cette date étaient « voyage de Jérusalem », « voyage de la Terre sainte », « pèlerinage de Jérusalem ». On est pas du tout dans un esprit de conquête. D’ailleurs, une fois qu’on a effectué son « voyage » ou « pèlerinage » on rentre chez soi.
Le seul véritable gain que les croisés recherchaient (en théorie), au péril de leur vie, en Terre Sainte était un gain spirituel (leur pèlerinage avait valeur de pénitence).Les croisades n’ont jamais eu pour but d’imposer la suprématie du Christianisme sur l’Islam au Proche-Orient. Surtout qu’à cette époque, les croisés partant pour la Terre sainte ne connaissaient absolument rien de l’Islam et croyaient que leurs adversaires étaient des païens.
L’Eglise n’a jamais prêché une quelconque extermination raciale ou religieuse.La cruauté et le caractère meurtrier des Croisades est surtout à mettre sur le compte de ceux qui y ont participé. Ceux qui ont répondu à l’appel étaient des guerriers professionnels. Ils sont donc partis faire la guerre.
On ne rappellera jamais assez qu’il est inapproprié de juger des actes commis il y a 900 ans avec la mentalité du XXIème siècle. Autres temps, autres mœurs.
Cela dit, la vision de brutalité pure qu’a le grand public des guerriers du Moyen Age, est fausse. Pendant les Croisades, les tractations et les alliances avec l’adversaire furent fréquentes à l’image de ce qui se passait en Europe avec les guerres féodales. Guerres féodales où l’on intriguait souvent plus qu’on ne combattait réellement. Un bon exemple est celui de la Troisième Croisade qui ne s’achève pas dans le sang mais par des négociations entre les deux parties.Donc principal message à retenir :
croisé = pèlerin et non envahisseur ou missionnaire.Je repasse la main à Dông Phong
@Ti Ngoc 149009 wrote:
bonjour ngjm95, NVTL
les exemples que vous me citez sont des grands ado ou jeunes adultes (Bac , Math sup, math Spé…)
les enfants de la naissance à la maternelle et même jusqu’à l’entrée du collège, sont pour la majorité des cas, dépendants de leurs parents, ils n’ont pas souvent leur mot à dire et obéissent à leurs parents.
et des parents qui veulent faire des génies de leurs progénitures, on en rencontre même dans les crêches…Ce qui serait intéressant, selon moi, ce serait plutôt de savoir quel regard portent aujourd’hui, sur leurs parents, ces enfants « programmés » pour appartenir à un corps d’élite une fois qu’ils l’ont rejoint ?
Éprouvent-ils en majorité de la gratitude ou du ressentiment ?Sans aller jusqu’à ces extrêmes chinois pouvant, en partie, s’expliquer par la politique de l’enfant unique et la pression d’appartenir à un pays de plus d’1 milliard d’habitants où les places au soleil sont chères, je comprends parfaitement l’ambition que tout parent a pour ses enfants.
NoiVongTayLon, je ne suis pas certain que vous adhérez à 100% à ce que vous avez écrit :
« Tout compte fait, peut être les jeunes de nos jours ont raison de réagir selon leurs désirs et de bien profiter la vie ? »
(cela dit, une école avec prépa intégrée c’est pas mal quand même !)J’en connaît pas mal des jeunes qui ont envoyé promener leurs parents et pris leurs études à la légère pour « profiter de la vie » après le bac.
Résultats ils ont gâché les années les plus importantes de leur existence, leurs années d’étude.
Et à 25-30 ans, sans diplôme ou avec un petit diplôme, ils se retrouvent à faire des boulots de service où ils travaillent dur mais ne reçoivent qu’un salaire, qu’ils qualifient de médiocre, correspondant pourtant parfaitement à la valeur du travail effectué.
Ils me disent : « tu te rends compte, pour le boulot que je fais, je ne gagne que le SMIC ».
Et moi de leur répondre : »tu ne peux malheureusement t’en prendre qu’à toi même, tu fais un travail qui correspond à ta qualification. Pendant que tu faisais la fête d’autres étudiaient »
« Non mais tu comprends je voulais profiter de la vie »
« En effet, t’as profité de la vie avec l’argent de tes parents pendant 4-5 ans et maintenant tu vas galérer jusqu’à la fin de tes jours. Pendant ce temps là d’autres ont fait les sacrifices auxquels tu n’as pas consentis et sont maintenant pénards »Si les parents n’ont pas d’exigences envers leurs enfants, qu’ils ne viennent pas ensuite s’étonner en constatant que leur progéniture a un niveau de vie inférieur au leur.
Tout excès étant par définition néfaste, la difficulté du job de parent est de trouver l’équilibre entre la tyrannie du résultat et le laxisme soixante-huitard.Mais rassurez-vous les parents, si vos adolescents vous en veulent de leur mettre la pression, vos jeunes adultes ne vous remercieront jamais assez d’avoir toujours été à leurs côtés.
Je remercie mes parents tous les jours :bye:Il est, en effet, difficile de remettre en cause le courage et la résilience du Peuple Vietnamien qui pendant des millénaires (des premières invasions chinoises jusqu’au renouveau du Đổi mới) a su résister, vaincre et se remettre de tous les malheurs qu’il a subis (le pire étant, selon moi, celui de la division que connaît toujours le Peuple Coréen).
@ngjm95 148831 wrote:
A la place , que propose Phuc 44 pour dédouaner les Américains
Merci d’arrêter de croire (et surtout de faire croire) sans cesse qu’à votre instar j’aurais une vision unilatérale des conflits vietnamiens.
Vous faites de la politique et vos points de vue manichéens rappellent les grandes heures de la Guerre Froide. C’est votre droit.
Au XXIème siècle, je ne prends parti pour aucun camp. Cela n’a aucun sens puisque les faits dont on parle étaient déjà révolus plus d’une décennie avant ma naissance.
Ce que je recherche ce sont des vérités historiques tout en faisant la chasse aux manipulateurs de l’Histoire. Parce que le seul et unique but de l’Histoire est d’énoncer des vérités, pas de dédouaner qui que ce soit à des fins malhonnêtes. C’est aux commissaires politiques qu’échoient ces basses besognes et Dieu merci, cette espèce est en voie de disparition.@ngjm95 148831 wrote:
The Airborne Division would make the main effort, attacking on the southwest side of QL-l toward La Vang
Airborne division = division de parachutistes
Cette phrase ne désigne pas des bombardiers américains mais des parachutistes sud-vietnamiens.
Peut-être vous êtes vous mépris sur le sens « d’airborne » ou alors non et vous avez changé de bouc-émissaire ?
Sont-ce les sud-vietnamiens qui, selon-vous, ont endommagé l’église ? Très bien, prouvez le.Je me permets également de vous renvoyer à votre propre source :
Stars and Stripes mentionne « shell-damaged » : endommagée par des obus.
Les canons tirent des obus, les avions larguent des bombes.
Des canons de l’USNavy endommageant l’église ? L’église se trouve à un peu plus de 16 km de la Mer de Chine Méridionale mais pourquoi pas.Je ne dédouane personne ni n’accuse personne contrairement à vous. Je veux seulement qu’on m’apporte la preuve de l’accusation portée par le péquin de wiki qui est le seul à affirmer que La Vang fut bombardée par les Américains.
@ngjm95 148812 wrote:
la loi des probabilités designe les Américains comme responsables probables de la destruction de la Paroisse.
Ah bon, maintenant on prouve l’existence d’un fait historique en se basant sur des probabilités ? On aura décidément tout lu sur ce forum.
Le socle de toute étude historique est constitué de fait réels et prouvés. Certainement pas de probabilités Monsieur ngjm95.
On ne désigne pas un coupable juste parce que les probabilités sont contre lui.
Malgré tous les liens que vous partagez on reste toujours dans l’ignorance. Américains ? Nord-Vietnamiens ? Sud-Vietnamiens ? Vous accusez les Américains et bien prouvez le. Mais il va vous falloir faire preuve d’un peu plus de rigueur historique et judiciaire parce que monter une accusation en se basant sur des probabilités (largement discutables d’ailleurs) c’est du délit de faciès.@DédéHeo 148760 wrote:
C’est probablement l’Armé de Libération qui a détruit l’église, c’est surement pour ça que les Vietnamiens ne le disent pas…
Possible, mais suite à l’amélioration des relations diplomatiques entre Viêt Nam et USA, la stigmatisation et la caricature à outrance des américains responsables de tous les maux du Viêt Nam tend à diminuer. (pour trouver les irréductibles commissaires politiques, il faut désormais les débusquer sur le net) Un bon exemple de cette démarche d’apaisement est le changement de nom du « musée des crimes de guerre américains » en « musée des vestiges de la guerre ».
Donc difficile d’y voir une preuve formelle de la culpabilité de l’armée du Nord-Viêt Nam. On reste dans la supposition.Pour conclure sur la destruction de l’église de La Vang c’est un vrai travail d’historien que d’identifier formellement le ou les coupables. S’il n’existe pas de trace de témoignage ou si aucun historien ne s’est penché sur la question les simples internautes que nous sommes ne risquent pas de trouver la réponse. Donc à moins de trouver un document fiable ça risque d’être difficile pour nous de faire plus que des suppositions stériles et donc inutiles. L’Histoire ne laisse aucune place aux probabilités.
@ngjm95 148769 wrote:
Allen Schaefer ©Stars and Stripes
Near Quang Tri City, South Vietnam, July 7, 1972: South Vietnamese soldiers walk past the shell-damaged La Vang Cathedral. The troops were in the midst of an attempt to retake Quang Tri City from the North Vietnamese, who had seized it two months earlier.
shell (vocabulaire militaire) = obus
shell-damaged = endommagée par un/des obusObus de l’artillerie nord ou sud-vietnamienne ? Reste à savoir. Probablement les deux. L’important c’est que l’église soit rebâtie.
En tout cas, ngjm95 vient de mettre l’USAF hors de cause dans cette affaire en ridiculisant au passage wikipédia. :ok:
Lors de tous de mes séjours au Viêt Nam j’ai pu constater l’essor et le dynamisme de la Religion Catholique dans ce pays. Étant de confession catholique, j’essaye d’assister à l’office dominical lorsque cela m’est possible même si je ne comprends pas grand-chose au tiếng việt (même si une messe reste une messe…).
Dans chacune des villes où j’ai assisté à l’office c’était la même chose :
Des églises pleines à craquer dont les fidèles retardataires sont contraints d’assister à la messe depuis l’extérieur du bâtiment et à l’écouter grâce à des haut-parleurs.
Exception faite des grandes fêtes du calendrier catholique, ce n’est plus un spectacle auquel nous sommes habitués en France. Au Viêt Nam c’est comme ça tous les dimanches.
On comprend donc la raison des nombreux chantiers de construction de nouvelles églises au Viêt Nam.@thuong19 148683 wrote:
l’église de La Vang résumé du WIKI
qui finance ?
souhaitons que les USA participeront généreusement pour réparer « leurs conneries »Il est certain que les Américains ont pas mal de « conneries » à se faire pardonner mais il ne faut pas leur mettre tout sur le dos non plus. Et même s’ils font des coupables idéaux il faut savoir rester prudent.
Dans ce cas précis, les « conneries » sont encore et toujours du côté de wikipédia qui confirme une fois de plus son statut de leader de la désinformation.
L’article du wiki français cité par thuong19 est la traduction paraphrasée de son homologue anglo-saxon (le type du wiki français ne s’est pas foulé mais au moins il a l’honnêteté de le préciser) :
« Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Our Lady of La Vang » »Copie presque conforme à une exception notable près, cette phrase, montrée du doigt par notre camarade thuong19, qui ne figure pas dans le wiki anglo-saxon :
« elle est détruite par les bombardements américains en 1972. »L’internaute anglo-saxon plus prudent avait, avec raison, écrit :
« Church of Our Lady of La Vang, built in 1928 and destroyed in 1972 during the war »
Il est en effet plus sage de faire attention à ne pas porter d’accusation trop hâtive.Interrogeons-nous : Que s’est-il passé en 1972 dans la province de Quang tri ?
Premièrement, l’église n’a pu être endommagée au cours de l’une des nombreuses campagnes de bombardements intensifs américaines puisque aucun des objectifs de ces dernières ne se trouvaient au Sud-Viêt Nam.C’était pourtant bien au cours d’une opération militaire que l’église fut endommagée. Et plus précisément pendant l’offensive lancée le 30 mars 1972 par le Nord-Viêt Nam dont l’armée envahissait, entre autres, la province de Quang tri (située à l’époque au Sud-Viêt Nam) où se trouvait l’église.
Quelques petites précisions numériques :
En 1972, il ne restait au Sud-Viêt Nam qu’environ 24 000 Américains (les dernières unités combattantes de l’US army quittèrent le Viêt Nam en août 1972) pour une armée sud-vietnamienne de plus d’1million d’hommes à cette même date (le nombre de soldats sud-vietnamiens ayant toujours été largement supérieur au nombre de soldats américains pendant toute la durée du conflit).
Tout ça pour dire que lors de cette offensive c’était l’armée sud-vietnamienne qui fit face à l’armée nord-vietnamienne et non l’US army.
Il est certain que l’US air force par son soutien aux forces sud-vietnamiennes a nettement contribué à l’échec de l’offensive nord-vietnamienne. Mais de là à écrire que c’est l’aviation américaine qui a endommagé l’église et non l’un des barrages d’artillerie nord-vietnamien ou un char T54 sans citer la moindre source ni apporter la moindre preuve est pour moi une énième preuve de la médiocrité de wikipédia.
J’ai un peu cherché sur le net, je n’ai pas trouvé de précision sur le coupable de la destruction partielle de cette église. Juste des phrases du style : « l’église fut endommagée lors de combats en 1972 ». Aucun coupable désigné sauf par le péquin qui a écrit le wiki français de La Vang mais qui ne mentionne aucune source.Tout le monde se souvient de la petite Kim Phuc dont le corps fut brûlé suite à une bavure commise par un pilote ayant largué ses bombes par erreur sur des civils. C’était en juin 1972 pendant cette même offensive nord-vietnamienne. On a fait de cette photo un symbole de l’aveuglement des pilotes américains sauf que cette tragédie était le fait d’un pilote sud-vietnamien. Mais le bouc-émissaire américain était plus commode pour la propagande.
Toutes ces horreurs et ces destructions désignées sous le terme impersonnel de « dommages collatéraux » sont le propre des guerres. Lorsque deux armées s’affrontent il y a des destructions qui sont à mettre sur le compte de l’ensemble des belligérants et non d’un seul.
Peut-être était-ce un avion américain pendant un phase d’appui au sol aux troupes sud-vietnamiennes ; peut-être était-ce un obus nord-vietnamien pendant un pilonnage d’artillerie… Ça doit pouvoir se trouver (mais sans doute pas sur le net). Mais ce qui est certain c’est que les responsabilités sont dans les deux camps.
Bonne soirée.
Bonjour à Tous
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Numéro 1 des magazines d’histoire militaire en langue française (pour citer le rédac chef) avec une ligne éditoriale du tonnerre :
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Bonne lecture
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