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Philippe

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15 sujets de 196 à 210 (sur un total de 280)
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  • en réponse à : l’exemption de visa d’entrée pour les Viêt kiêu #42588

    petite erreur, c’est l’Union Générale des Vietnamiens de France dont il s’agirait peut-être.

    en réponse à : [Enquête] Relations entre Chine et Viêt-Nam #42587

    BenP : tu avait mentionné un point commun entre les Chinois et les Vietnamiens, c’était la tendance au regroupement (dans le sens communautaire, « entre eux »). Heureusement que tu précises que cela concerne les étudiants que tu as connus à Orléans !
    De ce que j’ai pu voir en province et en Ile de France, mais aussi au niveau étudiant et surtout communautaire (c’est-à-dire les populations vivant en France, dont l’horizon de vie et de projet est la France), il me semble que les Français d’origine vietnamienne sont – à la différence de nombreux chinois – plus intégrés (mais aucun rapport avec l’accumulation de capital).

    Comment l’expliquer ?
    Je ne sais pas vraiment, mais je note que le Vietnamien est plus individualiste que le chinois, que son cercle « ethnique », c’est surtout sa famille et quelques couples d’amis. Résultat, cela leur laisse le loisir de se lier et de s’intégrer facilement dans la communauté nationale.
    Les Chinois – pour ce que j’ai pu en noter – sont plus inscrits dans un cercle social du groupe ethnique, voire régional. Ils fonctionnent beaucoup en réseau, peuvent prêter de l’argent à des nouveaux inconnus venus de leur région -chose impensable chez les Vietnamiens, juste sur le conseil de certain membre de leur communauté. Ils vivent aussi très souvent en centre-ville (à Paris), dans des quartiers bien délimités, dans des appartements, là où les Vietnamiens préfèrent la banlieue, et, quand c’est possible, souscrire un crédit pour acquérir « un pavillon et une bagnole », c’est-à-dire le rêve pompidolien du début des années 70.
    De même, ce n’est que depuis moins de 10 ans que l’on commence à voir des étudiants français d’origine chinoise.

    Pour les trajectoires, on a souvent noté que les Chinois présents dans certains domaines, étaient surtout des Vietnamiens (en vrac, et de manière parfois anecdotique) :
    – fac de math et physique
    – fac de médecine (beaucoup – ceux qui habitent en ville – connaissent peut-être un Docteur Nguyen, Dr Tran ou Dr Pham…).
    – écoles d’ingénieurs
    – concours écoles de commerce
    – fonction publique
    – et restauration (eh oui…)… en province surtout.

    en revanche, les Chinois sont très présents dans 3 domaines exclusif :
    – le commerce agroalimentaire ethnique
    – le commerce informatique
    – le commerce textile
    (et la restauration à Paris)

    C’est en tout cas ce que j’ai pu remarquer dans mes études et celles de mes interlocuteurs.

    Contrairement à l’expérience de BenP, j’ai trouvé les Chinois (ceux de Mainland China, qui ne sont pas passés par l’Indochine) faire des efforts pour être plus discrets que les Vietnamiens, sauf quand certains arrivés récemment parlent mandarin dans le métro parisien. En revanche, je les trouve nettement plus nationalistes que les Vietnamiens. Ces derniers ne font pas d’histoire quand on parlent de leur pays, sauf dans le cas d’une discussion très approfondie. En revanche, combien de Chinois et d’étudiants s’énervent vite dans leur esprit (mais gardant la face) pour nous dire que nous autres, Occidentaux, nous ne savons pas ce qui se passe réellement en Chine, car les médias occidentaux et américains n’aiment pas la Chine et veulent donner de ce pays des défauts qui ne sont que des déformations injustes. Posez leur des questions les autres pays d’Asie, ils ne sauront pas répondre à vos questions… sauf que Taïwan est chinois, que Taipei est chinoise…
    Mais n’allez pas leur dire qu’ils n’ont aucune connaissance du Sud. C’est normal, ça compte pour portion congrue dans leur « cosmogonie des relations internationales ».

    Une fois, en summer school aux States, j’ai eu le malheur de baragouiner en madarin un truc du genre : « elle n’est pas chinoise », en parlant d’une jeune française d’origine chinoise, des camarades qui venaient directement de la Chine continentale m’ont pressé de ne plus jamais sortir une telle phrase car ne pas être considéré comme un Chinois « zhong guo ren » (= homme de l’Empire du Milieu) est vue comme une insulte, une bassesse. Une Taïwanaise à qui j’avais raconté la scène, assez inspirée, m’a dit que les Chinois du continent ont un complexe d’infériorité et de supériorité mêlé et que cela allait être difficile quand cette Chine complexée sera une puissance militaire de premier plan. Oops…

    Enfin, j’ai remarqué que le taux de salarisation des Vietnamiens chez les Français étaient nettement supérieur à celui des Chinois. Ces derniers, quant ils sont salarisés, ils le sont le plus souvent officiellement à mi-temps chez des individus du même groupe éthno-régional, ce qui limite les points de contact avec la population française.

    Dans ma scolarisation (elle reflète en tout cas pas mal ce qui se passe en province), je n’ai jamais rencontré un Chinois, sauf peut-être un Chinois du Cambodge ou du VN. En revanche, j’ai souvent croisé des Vietnamiens. Dans le journal local d’annonce du baccalauréat, c’est la même chose ; dans les listes d’étudiants aux différentes universités, idem.

    eLiz, c’était donc ce que j’ai pu voir. De tous les propos que tu as eu sur ces regards croisés, tu as peut-être idée pour ton analyse sur le rapport entre les deux pays eux-mêmes.

    Je pense que ce sont deux pays qui se sont regardés enchiens de faïence, surtout après la crise de 1979.
    Malgré le processus de mondialisation qui gagne ces deux pays, voici quelques élements que l’on entends souvent :
    – le Vietnam attend souvent quelques années que certaines lois fassent leurs preuve en Chine avant d’en faire autant,
    – relations officielles de plus en plus amicales
    – un Vietnam qui reste très méfiant sur son énorme voisin du Nord : le plus grand danger dans l’histoire du Vietnam a été du Nord (avec une parenthèse de l’Extrême-Ouest…)
    – une Chine qui fournit de plus en plus de touristes venant du continent
    – des conflits qui restent : définition des frontières (Cf. récent scandale 2004 des frontières tonkinoises que le VN d’Hanoi « aurait » cédé à la Chine en échange de son aide contre le VN du Sud), Spratley, Paracels. Pour la Chine, c’est définitifs, ces îlots sont chinois. Point.
    – Le Vietnam se sent très isolé : la Chine pousse ses pions au Laos et au Cambodge, malgré le PM Hun Sen, réputé pour ses amitiés hanoiennes.

    – Dans la tête de n’importe quel dirigeant vietnamien, qu’ils soient communiste ou un jour non communiste, il reste en filigrane la nécessité de considérer la Chine comme un souci. Le seul jour où les dirigeants seront tranquilles est celui où la Chine implose sous le coup de régionalisme, mais cela serait ridicule. Une Chine unie a toujours été pénible pour le VN.

    Il reste une image célèbre pour résumer l’état des relations entre les deux pays : des estampes montrant des petits rats vietnamiens déposant des offrandes au gros chat chinois couché.

    Mai a fait remarquer à juste titre que le mandarin est la seconde langué étrangère au Vietnam après l’anglais. Je doute en revanche de la signification de ce phénomène. C’est moins une volonté de se réconcilier avec la Chine pour comprendre l’histoire du VN (= vision très europeo-centrée) qu’une conjonction entre ouverture du pays et opportunité en Chine.
    Plus une question d’avenir que de passé.
    Ne pas oublier que le VN du XXe siècle (qu’en sera-t-il ce siècle-ci ?) n’est que très peut tourné vers les sciences humaines…

    Dernière anecdote : lors du repli de Tchang Kai Chek, les USA aurat proposé de réserver le VN pour l’administrationde la République de Chine non communiste, Tchang aurait répondu aurait décliné, au motif que les « Vietnamiens [sont] inassimilables »… il n’y a qu’à voir l’histoire des relations entre les deux pays…

    en réponse à : l’exemption de visa d’entrée pour les Viêt kiêu #42583

    Je ne suis pas du genre à faire des commentaires de mots, mais une série d’expressions, de tournure et de manière de tourner les choses m’ont marqué dans les articles. Je trouve l’AVI mieux inspirée dans ses articles économiques.

    Je vous laisse apprécier les passages sélectionnés.

    Quote:
    Les « Viet kieu » applaudissent à l’exemption de visa en leur faveur

    Un mois après que le président Nguyen Minh Triet ait annoncé lors de sa visite aux Etats-Unis l’exemption de visa pour les « Viet kieu », les Vietnamiens résidant à l’étranger continuent de manifester leur joie.

    Quote:
    Selon lui, c’est une avancée significative et un acte concret matérialisant l’esprit de la Résolution 36 du Bureau politique sur les tâches vis à vis des Vietnamiens résidant à l’étranger et qui prouve également que le Parti et l’Etat considèrent les « Viet kieu » comme « partie intégrante de la nation vietnamienne ». « De nombreux Viet kieu résidant à l’étranger et moi-même sommes fiers d’être Vietnamiens et nous devons redéfinir notre conscience à l’égard de la Patrie« , a-t-il déclaré.
    Quote:
    Le juriste Nguyen Dinh Tu, du comté d’Orange en Californie, a gardé un souvenir précis de la rencontre entre le président Nguyen Minh Triet et environ 1.000 « Viet kieu » de ce comté, et de la joie qu’ils ont éprouvée lorsqu’ils ont entendu la déclaration officielle du dirigeant vietnamien sur l’exemption de visa en leur faveur.
    Quote:
    C’est une nouvelle qu’attendaient depuis longtemps les « Viet kieu » et une décision courageuse du gouvernement vietnamien, qui témoigne de sa confiance envers eux, a-t-il ajouté.
    Quote:
    Les Vietnamiens d’outre-mer exemptés de visa à partir du 1er septembre
    18/08/2007 — 7:50 PM
    Hanoi, 18 août (AVI) – Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a signé …………………………………………………………………

    Selon ce Comité, au moins 3 millions de Vietnamiens résident à l’étranger, surtout aux Etats-Unis, en France, en Australie et au Canada. En moyenne, chaque année, environ 500.000 Viêt Kiêu rentrent au bercail. – AVI

    fin un peu grossière…
    Je n’ai jamais vu de journaliste utiliser ce type d’écriture dans des articles de ce type, surtout de la part d’une agence officielle.

    Quote:
    Pour obtenir une exemption de visa au bureau de représentation du Vietnam à l’étranger, les Viêt Kiêu doivent présenter une des trois sortes de papiers: une justification de leur statut de Vietnamien résidant à l’étranger, ou une caution de l’Association des Vietnamiens dans le pays de résidence ou d’un citoyen vietnamien sur ce statut; ou une confirmation du bureau de compétence étranger sur leur nationalité vietnamienne ou leur souche vietnamienne.

    Cela veut dire que nous devons apporter une « justification » auprès de l’Association des Vietnamiens dans le pays de résidence ?
    En l’occurrence, pour la France, je pense qu’il ne faut pas se gourrer. Je suppose que cela ne concerne pas les associations des Droits de l’homme ou autres, donc la seule « association » en question serait la CONFEDERATION GENERALE DES VIETNAMIENS DE FRANCE. Mais il me semble que les gens que je connaissais dans cette structure m’avaient toujours affirmés qu’ils n’avaient pas de lien avec l’Ambassade et Hanoi. J’en perds mon latin dans ces histoire de justifications, de dossier…
    Je rejoins abgech. Mieux vaut attendre voir ! En tout cas, c’est une décision de bon sens.

    à propos de la baie d’Along, j’avais un collègue stagiaire chinois qui vient du Guangdong, ayant suivi des études en Chine et en France, qui ne connaissait pas la baie d’Halong. Quand je lui ai montré les photos, il pensait que c’était la Thaïlande… (pas drôle…)

    en réponse à : Bao Dai : un enfant métisse ? #42574

    Chan, je suis entièrement d’accord avec toi.
    Je viens de lire le thread en entier. Il y a beaucoup de choses à dire.

    Je me contenterai pour le moment qu’une remarque, c’est que Bao Dai n’est effectivement pas de ces empereurs conquérants, représentant des Empire marchant, avançant et faisant trembler le monde.

    L’éducation de son altesse, très XVIèmiste, dans le confort intellectuel de la grande bourgeoisie parisienne et de la Rive Gauche, en font plus un personnage d’opérette (terme souvent rencontré) à qui les mondanités siéent à ravir…

    Avec Bao Dai, on sort du gouvernement céleste par tradition pour tomber dans un personnage qui ne fait pas l’unanimité, qu’il est facile de critiquer, dragon déchu de son perchoir divin pour arriver et tenter de gouverner les hommes, parmi eux, mais plus jamais au-dessus d’eux.

    Je pense que l’on peut parler du seul personnage romantique de notre histoire contemporaine, à la croisée des jeux de pouvoir entre l’administration coloniale, Paris, Huê, les cercles nationalistes vietnamiens bourgeonnants et les Etats-Unis.
    Son destin est d’autant plus intéressant et complexe qu’il n’a pas dominé la situation comme on aurait pu l’attendre traditionnellement d’un Empereur d’Annam. C’est cette trajectoire au coeur de notre monde contemporain, avec ses sentiments amoureux, ses goûts forgés à l’occidentale et sa haute signification politique qui crée toute la complexité non seulement de la vie de Bao Dai, mais surtout celle d’une fonction impériale traditionnelle dans un contexte irrémédiablement mondialisé.

    Chan, je ne saurais que te conseiller de diversifier un maximum de sources. Demande des avis aux gens, même de personnes ne le connaissant pas. Même un aveu de méconnaissance est une information en tant que tel. Tu as pu avoir un aperçu ici sur le forum. Les avis semblent diverger, mais le profil des participants est relativement semblable : âgés (souvent ayant vécu au VN), politisés (= impliqué dans la vie de la cité), citoyen et aimant le débat.

    Va chercher des étudiants vietnamiens qui arrivent d’Hanoi pour savoir ce qu’ils ont dans la tête, va voir les gens arrivés après 1975, les immigrés arrivés dans les années 1990, les étudiants du gouvernement du Sud d’avant 1975 (beaucoup d’opinions divergentes dans cette dernière catégorie)… leurs réponses peuvent s’avérer très intéressantes, sans atteindre l’érudition que tu peux trouver dans sur forumvietnam.Fr.

    Personnellement, je pense qu’Ho Chi Minh ou de Ngo Dinh Diem qui ne représentent qu’une facette de l’histoire du VN, partiel ou réunifié, l’Empereur Bao Dai est à la croisée de tous les chemins qui ont parcouru, sillonné et bléssé l’histoire tragique du Viet Nam contemporain. A toi de te faire ton propre avis.

    en réponse à : Présentation Julien et Noémie #42352

    Bienvenue à Julien et Noémie.

    On vous a répondu plusieurs fois sans vous répondre !!!

    Je copie-colle des conseils que j’avais modestement prodigués à un camarade, si cela peut vous aider… mais les données dates de février 2001 et octobre 2002. Entretemps, il y a eu l’inflation, entre 25 et 40 % en général sur les 4 dernières années (fourchette très vague, mes excuses).

    Concernant le VIETNAM :
    normalement, tu verras très vite que les régions sont très différentes les unes des autres, tout comme comme les gens et les cultures qui en découlent.

    A) Le Nord : considéré comme austère, rigide, peu ouvert. La région est humide et malgré la lattitude, les 4 saisons sont assez marquées. Ce que l’on appelle le Tonkin est une plaine alluviale de 15 000 km entourée de haut-plateaux qui se transforment très vite en montagne aux confins du Laos et de la Chine.
    C’est le berceau de la civilisation Viet. Si tu as recours à des guides, on t’expliquera certainement qu’Hanoi est la plus ancienne capitale contemporaine d’Asie du Sud-Est. Fondée en 1010 me semble-t-il, la ville se prépare déjà à fêter son millénaire. C’est là que tu trouveras l’exotisme que l’on vient rechercher dans un pays que l’on associe à l’Extrême-Orient. C’est une sorte de Chine miniature : les cases traditionnelles à petites façades sur les rues marchandes, les cours intérieurs, la porcelaine, la soie, etc…
    Personnellement, j’ai trouvé une vie débordante à Hanoi.

    Quelques suggestions :
    – traditionnelles : Hanoi et surtout son quartier des « 36 rues et corporations »,
    la ville coloniale très agréable, aux allées aérées, aux maisons pas toujours bien conservées, mais aux tailles confortables. Tantôt le visiteur se sent en Alsace, d’autres fois en Normandie. Question ambiance, cela ressemble aux alentours du Parc de Seaux, mais en plus gros et plus bruyant.
    La Pagode au pilier Unique
    La Place Ba Dinh assez soviétique.
    Le lac de l’Epée Restituée
    Le Lac de L’Ouest (grand)
    Le Grand Opéra (super…)
    La cathédrale Saint-Joseph (assez étrange)
    Le Pont métallique Paul Doumer, sur l’énorme fleuve rouge.
    Mon coup de coeur : le sanctuaire dédié à Confucius avec ses pavillons et ses différentes cours. Dans l’avant dernière cour subsiste des stèles gravées du nom des haut-fonctionnaire ayant réussi leur concours d’amission à l’école d’administration (fondée en 1070 ?). L’un des rares endroits chargés d’histoire encore debout au Vietnam.

    Ha Long : célèbre pour sa Baie d’Along. A faire, comme tous les touristes à Paris visiteraient la Tour Eiffel. Paysages somptueux, merveilleux quand le soleil commence à se cacher derrière les vapeurs qui s’élèvent à la surface de l’eau. Je te conseille d’aller un peu plus loin et de passer une nuit à la grosse île de Cat Ba. C’est petit, assez sympa et le paysage très typique du coin. Tu pourras t’enpifrer de tous les crustacés que tu voudras! Le centre de cette île a été classé Parc National. Tu peux y faire du trekking en plein dans la forêt tropicale ! Le bout du chemin devrait t’emmener vers une des nombreuses collines du coin avec une belle vue.
    N’achète rien à bord, sauf de l’eau et la nourriture. Tout ce qui est colier de perle, artisanat, tu le trouveras à 10 à 15 fois moins cher sur le quai, au retour. j’ai eu des objets proposés à 150 000 dong (7,5 euros, c’est énorme pour un Tonkinois = 10 j de salaires) alors que sur berge, ils n’étaient plus qu’à 20 000 dong.

    Hoa Lu & Tam Coc (Sud-Ouest d’Hanoi) : c’est la baie d’Along terrestre. J’ai appris hier que le film « Les filles du Botanistes » y avait été tourné. C’est un paysage aquatique superbe avec des formation karstique à te couper le souffle : tu navigue en barque à travers des canaux, passant dans des pitons rocheux de plus de 60 mètres de hauteur. Tu es comme écrasé dans ta pirogue. C’est extraordinaire. Quant à Tam Coc, c’est un ensemble de 3 grottes qui semble assez couru aussi, mais je n’y connais pas grand chose. En tous cas, Hoa Lu vaut son pesant de dollars.

    Sapa (Nord-Ouest) : une station de montagne où vit des minorités ethniques. Très courue. Je ne connais pas, mais une mini-industrie du tourisme s’y organise. Ca vaut le coup, me semble-t-il, ne serait-ce que pour les superbes paysages que tu va rencontrer en chemin.

    – pour les plus curieux :

    Cat Ba, comme évoqué ci-dessus

    Le site archéologique de la cidatelle antique de Co Loa, mais à faire avec un guide je pense. C’est une cité construite au IInd siècle avant JC et 3 ou 4 fois plus grosse que les plus grands sites gaulois. Un site chargé d’histoire aux dimensions importantes pour la région : 7 km de murailles pour l’enceinte extérieure.

    Le site de l’ex futur nouveau parlement à Hanoi : c’est un lieu où l’on a découvert un ensemble de palais impériaux datant des VII-XIe siècle. Je ne sais pas si le chantier est ouvert au public, mais l’événement a été si exceptionnel – au regard du peu de monuments qui ont subsisté jusqu’à nos jours – que le projet de nouveau Parlement a été gelé. Pour le moment, plus de 3 millions de pièces d’art ont été extraites. C’est d’autant plus important pour la compréhension de l’histoire du pays que les Annales historiques nationales ont été spoliées par Pékin lors d’une des nombreuses occupations par la Chine.

    Les pagodes et sanctuaires dans la campagne hanoienne. Elles sont souvent le lieu de pèlerinages de la population locale et des Hanoiens.

    B) Le centre est considéré comme le parent pauvre du Vietnam, sans rien, hormis des gens qui vivotent.

    Hué : cité impériale de la dynastie Nguyen. Enorme Cité organisée autour de 3 enceinte différentes : la cité impériale, la cité Pourpre et la cité interdite (?)
    http://vietnamtourism.com/Hue/f_pages/kth_kinhthanh.htm

    Dans la ville : c’est la ville des chapeaux coniques (ce qu’on appelle « chapeaux chinois »), des broderies, de la dentelle et des .
    Ancienne capitale aux XVIIIe siècle, ville choisie par la dynastie Ngyen (VS Hanoi), c’est un coin très francophile, siège d’un archevêché. D’ailleurs, je te conseillle de jeter un coup d’oeil à la cathédrale bleu, d’une architecture syncrétique kitchisante…
    La nourriture de Hué est particulièrement réputée : nourriture d’apparat influencée par le maniérisme formel de la cuisine de la cour.
    A l’extérieur de la ville (A FAIRE !) : tu trouveras les sanctuaires et mausolées des empereurs Nguyen dans la vallées des Empereurs. Les sites sont souvent cachés dasn la forets (quoique, touristiques), mais l’atmosphère dans les citadelles est magique. Il doit y avoir 4 ou 5 ensembles architecturaux comprenant chacun des pavillons, des cours, des courelles, des lacs artificiels, des jardins délaissés, des stèles, le tout organisé selon la géomancie chinoise. Je te conseille notamment les ensembles Tu Duc et Minh Mang qui sont remarquables. Celui de Khai Dinh (début du XXe siècle) est assez space, mais il vaut le coup quand même. C’est le père du dernier empereur Bao Dai (qui a été à ScPo…).
    – Pagode Thien Mu : rien d’exceptionnelle, mais connue dans le pays entier, sur la rivière des Parfums, qui est LA rivière de Hue.

    Plus au sud : juste sur le flanc Nord du col des nuages : Le village de Lang Co. Tout le monde en parle. Je l’ai vu, mais rien d’exceptionnel, sauf le cadre naturel : entre un étang et la mer, coincé entre la mer et la montagne. Dans cette région, le VN fait seulement 50 km de large.

    Plus au sud encore : le col des nuages : 2 moyens de le traverser :
    – depuis peu : un tunnel (évite !)
    – depuis toujours : routes tortueuses assez horribles sur les pentes. On risque à tout moment de dévaler la pente et tomber dans la mer. C’est génial comme voyage. Sachant que la route nationale fait 4 mètres de large et que des autobus chargé des touristes et de marchandises se croisent en sens inverse… frousse garantie !
    Autre particularité : le col des nuages fait office de barrière naturelle entre le nord et le sud du vietnam (il existe beaucoup de frontières nord-surd là-bas, mais le col des nuages est l plus saillant) :
    au nord, le climat peut connaitre des hivers frais, voire froid puisque les terres sont soumises aux masses d’air froid qui descendent de sibérie et qui arrivent, sous une intensité moindre bien sûr, sur le VN. Au sud, climat chaud, sans pb de ce type.
    A titre d’exemple, nous étions en février, il faisait 35° c à Da Nang (environ 30 km au sud) et une fois passé le Col, et en arrivant à Hue, il ne faisait plus que 17° c. 50 % des gens du bus avaient attrapés la crève ! A partir de ce moment là, on rencontrait souvent de vietnamiens en pull en laine (…) et à Hanoi, avec des bonnets, des pull, des habits en jersey… (perso, ce n’est pas l’image que j’avais du VN, surtout après avoir passé quelques jours dans le sud à quasiment 40 °).
    –> l’anecdote est peut-être ridicule, mais prévoit quelques habits chaud pour le centre (Hué) et le nord (plaine tonkinoise, haut-plateaux et montagnes indigènes).

    Au sud du Col des Nuages :
    – Da Nang : c’est une grosse ville. La 3 ville du pays après Hanoi et Saigon (600 000) hab et la 4e municipalité (c’est un jargon administratif qui comprend aussi les campagnes). La ville n’a rien d’exceptionnel. Elle se trouve sur un large fleuve, le fleuve Han. C’est un port assez actif. Le gouvernement fait tout pour développer cette région afin de rééquilibrer l’économie du pays écartelée entre un traditionnellement dynamique (action des Nguyen, commerce indochinois, planification coloniale française, et économie libérale des anénes 54-75) et un nord « historique » sous-développé, mais qui tirent la croissance grace aux prélèvements fiscaux en provenance des entreprises et du commerce du sud.
    – à voir : le musée de l’art Cham. Si tu peux, vas-y avec un guide ou un livre d’histoire pour comprendre. Roud, je te conseille vivement de prendre une demi-journée pour voir ce musée, puis t’asseoir. Ca peux constituer une bonne clé d’entrée pour comprendre l’histoire du Vietnam.
    – Hoi An : un cité magnifique : seul véritable village authentique traditionnel… l’ironie du sort, c’est qu’il n’a pas été construit par les Viets, mais par les négiociants chinois et japonais qui avaient établis leurs succursales régionales dans ce petit port. Mais tu peux généraliser : les vieilles villes vietnamiennes avant la colonisation avaient la même organisation (cases chinoises, échoppes au RDV, sur la rue, atelier dans la maison…).
    à visiter : les maisons des congrégations de cantonais (Guang Dong), des Chinois du Fujian (Phuc Kien), etc…
    + le pont japonais avec deux portes symboliques, contruit entre l’année du chien et la ‘année du singe (ou l’inverse).
    + super bon plan : possibilité de te faire ta garde robe pour quasi-ment rien, et sur mesure ; beaucoup, beaucoup de soie (fait attention : la vraie soie brûle ; la fausse, en matière plastique fond au feu). –> Cf. Lonely Planet.
    + les cérémonies : tous les 15 du mois lunaire (?) [voir Lonely aussi], la ville se pare de lampions (c’est une tradition qui a été remise à la mode, voire même une fête qui n’existait peut-être pas à l’époque) et les gens s’habillent comme autrefois. La ville étant l’un des très rares patrimoines mondiaux de l’UNESCO, les touristes y accourent.
    – Entre Da Nang et Hoi An :
    — les montagnes de Marbre : 5 montagnes assignées aux 5 éléments naturels importants dans l’astrologie chinoise (eau, feu, bois, métal, air). Là encore, ce sont des formations karstiques (« pains de sucre ») comme tu en trouves beaucoup dans la région, notamment dans le nord du pays. La principale montagne renferme des mini-sanctuaires bouddhiques et une magnifique stupa grise (tour bouddhique) de 8 petits étages.
    — les plages, très étendues, et bordées de magnifiques forêts de filaos : notamment le China Beach qui était la plage de récréation des GI’s locaux. (Da Nang était une ville avec énormément demilitaires américains, par conséquent, l’impression de sécurité de la région a poussé les ruraux alentours à venirs vivre dans la ville pour se prémunir des assauts communistes, à tel point que Da Nang a compté jusqu’à 2 millions d’habitants au plus fort de la guerre !).

    C) On aborde maintenant le sud. C’est l’aboutissement du Nam Tien, la marche progressive vers le Sud afin de s’éloigner de la menace de l’Empire du Milieu.
    Climat subtropical, toujours bien chaud et souvent humide. Ca bouge dans tous les sens et pas seulement à Saigon (HCM-VIlle).
    2 sous-régions :
    – Le Grand-Saigon : c’est la métropole du Vietnam, « libérée » en 1975 du régime capitaliste. La ville a gardé son âme ultra commerçante, frondeuse, gouailleuse, cosmopolite. C’est vraiment la fièvre urbaine du VN. Selon les estimations démographiques, on tourne autour de 6 millions d’habitants pour l’agglomération. La ville n’a pas réellement d’histoire, puisque c’était un ancien petit promontoire khmer qui est devenu vietnamien au cours du XVIIIe siècle.
    – le distric 1 : Vieux Saigon, cadastre hérité des fastes de la planification urbaine française. Aujourd’hui, le mètre carré est le double de celui de Bangkok en raison d’un boom immobilier qui s’est calmé. Mais passons. Tu y trouveras notamment la mairie (Maison du Comité Populaire) et la rue Dong Khoi qui mène aux quais du fleuve Saigon, des hotels mythiques où ont séjourné les Occidentaux notamment le Continental qui a hébergé Graham Greene dans la suite 214, André Malraux et d’autres… Tu as le Caravelle juste à côté, ainsi que le Rex de là-bas et le Majestic. Cela peut paraitre étrange de présenter une ville ainsi, mais Saigon (ou HCMV) n’a pas réellement de monuments historiques et les hotels ont fait office de lieux mythiques à eux seuls. Tous sont dans le même coin, pas loin de l’Opéra-théâtre de la ville. Depuis la fin de l’embargo jusqu’à 1998, et surtout avec les années 2000, des grattes-ciels de verre poussent un peu partout dans le centre-historique de la ville. Que des hotels de luxe.
    Il y a aussi la Poste centrale de Gustave Eiffel ou la Cathédrale Notre-Dame aux briques acheminées depuis Marseille. Elle ressemble à une vulgaire église de sous-préfecture de style néo-roman, mais elle figure parmi les symboles de la ville au quasi-même titre que le grand marché central (Ben Thanh). Palais de la réunification, ex-palais présidentiel du Sud, à l’emplacement du mythique Palais néoclassique Norodom détruit pas un bombardement.
    – le quartier chinois (Cho Lon) : je n’ai jamais vu une telle concentration humaine. C’est impressionant. C’est un quartier que fonctionne où s’agglutinnent 500 000 Chinois de Saigon, dans un tourbillon de vélos, mobylettes, de marchandises, d’odeurs violentes. Ca vaut vraiment le coup de visiter cet enfer, surtout vers 16-17H, quand le soleil te cogne à la tête. L’église de principale (Saint-François-Xavier ?) de Cho Lon vaut aussi le coup.
    J’ai oublié plein de choses. Retiens surtout que c’est une ville qui ne correspond pas aux clichés « extrême-orientaux ». Certain appelaient Saigon, « petit Paris de l’Extrême-Orient », d’autres « la perle de l’Estrême-Orient » (et Shanghai alors ?). C’est vraiment un mélange bizarre et excitant. Il y a un côté Las Vegas, mélangé de Boulevard Haussmann et du Shanghai des années 1930.
    – Chua Vinh Nghiem : un des grands sanctuaires de la ville. Construit dans les années 1960 (?) et fruit de l’amitié nippo-vsud-vietnamiene, c’est plus un lieu à visiter parce qu’il est important aux yeux des locaux qu’un monument digne d’intérêt en terme purement historique (quoique l’architecture est assez épurée et belle, rien à voir avec nos barres HLM ici, datant de la même époque).

    – Le Delta du Mékong : plus au sud, les Vietnamiens l’appellent parfois l’Ouest (car à l’Ouest de Saigon). C’est un univers d’abondance, où les rizières ont un rendement extraordinaire et les où vergers sont prospères. On y pratique de plus en plus l’aquaculture. L’imaginaire collectif considère ce pays comme un eldorado, une terre de Cocagne où tout pousse sans le moindre effort. Les Vietnamiens de là-bas sont considérés comme des chanceux, voire même fêtard et et un peu flambeurs (l’anti modèle des vietnamiens du Nord considérés comme des gens calculateurs, qui voient le long terme et ne profitent que peu de l’instant présent (= cliché national) ).
    C’est le grand grenier à riz du VN.
    Le Mékong arrive aux frontières en deux bras puis se divise en 9 fleuves aussi larges les uns que les autres. Le débit du fleuve est extraordinaire et la vie des 15-20 millions de locaux est rythmée par ce fait.
    Si tu as le temps, visite Bac Lieu. C’est un ville où vit à la fois une important minorité chinois et khmer (=Cambodgiens). Le delta compte d’ailleurs 1 millions de khmers krom (= khmers en dehors du Cambodge).
    Sadec : ville où a habité Marguerite Duras dans son enfance, quand sa mère était fonctionnaire coloniale.
    Ben tre : spécialiste des visites de vergers.
    Can Tho (Tay Do, « capitale de l’ouest ») est la plus grosse ville du coin, avec un marché flottant réputé des Vietnamiens. Mais tu n’y trouveras pas la beauté des marchés flottants de Bangkok. Ca commerce avant tout !
    – La pointe de Ca Mau : (je ne sais pas si cela est très visité car région infestée de moustique) c’est un cap qui avance de 75 à 100 mètres par an sur la mer car les courants marins Nord-Est / Sud Ouest déposent toutes les alluvions (millions de mètres cubes) arrachées aux terres depuis le Tibet et charriés par le Mékong jusqu’au Delta. il me semble que le fleuve est le 3e au monde pour son débit.
    – Ha Tien : la ville est située à la frontière avec le Cambodge : c’est une ville connue pour ses magnifiques plages, agrémentées de formations rocheuses qui en ponctuent le littoral. C’est l’image du sud où il fait bon vivre, de cette quête d’une terre promise et calme, loin du Tonkin et de la menace historique chinoise. Ceci dit, la ville a vécu ses heures de massacres avec les incursions des khmers rouges, soit dit en passant… (réplique immédiate du gouvernement vietnamien…).
    – Phu Quoc : la Corse du Vietnam. C’est « la grande île » du Vietnam. C’est là qu’on produit le meiller Nuoc Mam du Vietnam, cela signifie mot à mot « eau de fermentation ». Il s’agit tout simplement de la saumure de poisson que l’on laisse fermenter dans les tonnelles contenant une variété renommée d’anchois local. Toujours pas compris ? En ben… c’est notamment la sauce ocre pour les nems ! Le nuoc mam est la sauce nationale du VN, alors que la sauce de soja est plutôt une production sino-japonaise. Tu aura l’occasion de voir que cette sauce est copiée jusqu’en Thailande, si ton chemin t’emmène plus vers l’ouest. Pour revenir à Phu Quoc, c’est une ile qui vivotait depuis très longtemps de sa vie portuaire. Mais depuis quelques années, le tourisme y explose et le gouvernement d’Hanoi a planifié pour l’archipel un développement au bulldozer avec des prévisions de traffic passagers de plusieurs millions d’habitants. Profites vite de l’ile tant qu’elle n’est pas trop défigurée.

    Entre le centre et le sud du VN, tu trouveras enfin une région très très agréable :
    – dans les hauts-plateaux, la ville de Dalat est fort agréable. Ancien village devenu le lieu de villégiature de prédilection de l’administration coloniale pour son climat tempéré, Dalat a été transformée en « grosse » ville (200 000 habitants) où l’on cultive toute une palette de fruits et légumes importés d’Occident (fraises, salades, carottes) + ville fameuses pour son horticulture et surtout pour ses lacs et ses chutes d’eau. Dès les annnées 60, sous le gouvernement libéral, le gens venaient de Saigon pour passer des petits séjours dans la ville et visiter ses cataractes, etc… Pour les Vietnamiens, c’est la ville même du romantisme.
    – sur le littoral, tu trouveras de superbes plages. Malgré la latitude du pays, il n’y a pas d’eaux turquoises au Vietnam (littoral orienté Est). Néanmoins, tu trouveras des plages enchanteresses entre Nha Trang (La grande station balnéaire du Vietnam) et Vung Tau (Ex-Cap Saint-Jacques, grande station balnéaire des Saigonnais) : Phan Rang et Phan Thiet ont des littoraux très beaux. La région a un climat sec et les paysages sont parfois semi-désertiques. Il y a mêmes quelques vignobles sur les hauteurs. C’est l’ancien et dernier territoire de la civilisation Chame. Un climat chaud et sec. La zone est peu inscrite dans les circuits des tour-opérateurs : raison de plus pour y aller ! Mes amis qui y ont été ont adoré ! Farniente, douceur de vivre, calme; etc (ça a peut être changé vu que le Vietnam bouge à vitesse grand V).

    Concernant la NOURRITURE :
    – pho : soupe nationale : historiquement du nord, nouille de riz plates, bouillon au boeuf ou poulet, herbes, anis étoile, etc…
    – bun bo Hue : soupe au pied de porc assez relevé du centre, avec nouilles de riz tubulaire (comme de gros spaghettis blancs), coriandre, feuille d’oignons, etc
    – hu tieu : soupe du sud : pâtes jaunes tubulaires, plus fines (un peu comme des ramens japonais), avec – et là c’est moins normatif que pour les deux autres soupes – un mélange de porc laqué, porc haché, porc en mortadelle (cha lua), parfois des oeufs ; herbes…
    – le « cha » (prononcer comme avec une tonalité interrogative) : c’est du haché de viande que l’on condense. Le résultat : une sorte de mortadelle plus ou moins lisse, souvent très parfumée, et délicieuse, qu’elle soit suite à la vapeur ou frite :
    – « cha ca » (au poisson) : grande spécialité d’hanoi, acocmpagne souvent d’autres plats aussi. Il y a 50 000 variantes de cha ca.
    – on peut aussi du « cha tom » : à la crevette
    + mélange de poisson, viand, crustacés, etc… enfin bref…
    – Qu’en est-il du nem ? C’est une spécialité vietnamienne : « nem » signifie d’ailleurs dans le nord « farce ». Les chinois ont aussi une variant du nem (sud de la Chine) mais ils n’ont pas de galette de riz : ils utilisent une pâte de blé et d’oeuf plus lourde (mais très bonne aussi).
    – banh cuon :
    — sens 1 : rouleaux de printemps
    — sens 2 : crêpe de riz cuite à la vapeur avec farce de porc haché sautés aux champignons parfumés et autres condiments.
    – banh xèo : grosse crêpes de riz au saffran que l’on cuit à la poêle renfermant toute ce que l’on veut : champignons de Paris, champigongs parfumés noirs, champignons chinois, porc haché, tranches de porc avec couette, pousse de soja, germes de soja concassé), servi avec de la salade…
    – banh bao : brioche blanche de riz cuite à la vapeur fourrée de haché de porc, champignons chinois, 1 tranche de saucisse chinoise, 1 quartier d’oeuf, des oignons… (gâteau d’origine chinoise)

    Remarque : les plats du nord, tels que le Pho ou le Banh Cuon sont aussi très répandus au Laos voisin.

    disons en général que :
    – nord : cuisine salée et douce, saveurs identitaires du VN, omniprésence du riz (grains, pâtes, gliant, crêpes, galettes, gâteux, etc),
    – centre : épicées, très méticuleuse, d’apparat, amuses gueules, légumes, viandes
    – sud : sucrée, plats sautés, sucré-salé, fruits exotiques, jus de coco, huiles essentielles… (+ exotique)

    Tu auras l’occasion de comparer par rapport à la cuisine chinoise : la cuisine vietnamienne est, me semble-t-il plus légère, personne n’utilise le gras de porc ou autres comme huile, les fritures elles-mêmes sont incroyablement légères ; les Vietnamens raffolent du poisson et des crustacés (ils passeraient leur vie à en manger !) et adorent les légumes en sautés, à la vapeur, mais surtout en bouillon.
    D’ailleurs, c’est une cuisine particulièrement saine, si tu aimes la cuisine chinoise et les plats de viandes et légumes sautés dans de l’huile et des sauces bien lourdes, tu seras malheureux, car tu n’en trouveras pas souvent.
    Autre remarque, mois qui ne suis pas très fruits, j’ai adoré les fruits exotiques de là-bas qui étaient gorgés de soleil…

    Coté ARTISANAT :
    Nord :
    – Hanoi : tout, mais surtout la porcelaine (surtout celle des alentours),
    – Ha Long : les perles (sont-ce des vraies ???)
    Centre :
    – Hué : chapeaux coniques dont les fameux chapeaux poème (avec des poèmes incrustés) ; broderies ; peinture sur soie.
    – Montagnes de marbre : sulptures en marbre (ils se débrouillent plutôt pas mal), jade
    – Hoi An : soie, vêtements sur mesure
    Sud :
    – Saigon : la laque et les tableaux incrustés de nacre, ou d’oeuf de canard (si-si ! et superbe pourtant)…
    – toute sorte d’objet : laque, sculpture sur bois, encens, bracelet de santal, etc…
    les gens du sud sont assez drôle, car ils se mettent à produire tout ce qui passe sous leur nez…

    Mieux vaut acheter les spécialités de chaque région quand on y est.
    Ex : les objets en laque sont 2 fois plus chers à Hanoi qu’à Saigon. La marchande hanoienne m’avait expliquée un peu navrée que c’était des productions qui venaient du Sud.

    Un conseil : toujours marchander : trancher 75 % et maintenir un max. Fais jouer la concurrence.
    Les petits objets en laque qui te tiennent dans la main sont aux alentours de 8000 à 15000 (+ sophistiqué) dans le coin de la rue Dong Khoi à Saigon.
    indice de prix :
    – 1 pho : 4 000 dongs dans la banlieue d’Hanoi ; 5 000 à Hanoi ;
    – 1 pho dans le sud : 10 000 à Saigon
    – 1 plat de crêpes vietnamiennes à Hanoi (vieille ville) = 5 000 dongs
    – lot de 10 cartes postales (ce sont souvent des lots) : moins cher à 6 000/8 000 dong
    – 2 cornes en ivoire (30-35 cm) sculptée comme de la dentelle et enchassées dans un magnifique bois scupté et laqué (Hanoi) : 150 000 dongs
    – faux Lonely Planet sur le Vietnam : 80 000 dong
    – une entrée au cabaret « in » « Tieng o Dong »; à droite de la mairie de Saigon : 80 000 dong (pour une soirée avec des stard locales)
    – fruits : quasiment rien
    – un buffet à volonté dans un hotel 3 étoiles Saigon : 40 000 dong (2 euros)
    – un repas en moyenne : 10 000 à 20 000 dong (fonction du nombre de plats)
    – 1 DVD (origine douteuse…) : d’après des gens : 30 000 fong à Hanoi / 15 000 dong à Saigon.
    – 1 nuit à Can Tho sur le Quai Ninh Kieu (au Ninh Kieu Hotel) : au minimum : 75 000 dongs.
    – 1 vol A/R interne Hanoi – Saigon (2002) : 3 000 000 dong pour un étranger, 2 200 000 pour un national sur Pacific Airlines. A noter que la double tarification devait être aboulie progressivement depuis 2002. Donc, ce serait moins cher pour nous en tant qu’étrangers.

    Voilà pour mes souvenirs immédiats. J’arrête là, assez lessivé !

    N’hésite pas si t’as des questions plus spécifiques.

    Phil

    PS : désolé, pas le temps de relire. =)

    en réponse à : Vidéos de chanteurs vietnamiens… #42341

    Bao Nhan, j’ai assisté en 2002 à un concert de My Linh à la salle Teing o Dong sur Dong Khoi. C’était vraiment un bon souvenir.
    Concernant les arrangements, je n’osais pas le dire ainsi, mais effectivement le clip était intéressant, mais trop saturé au niveau des sons.

    Voici une chanson qui met juste ce qu’il faut pour réellement mettre en valeur la voix de la chanteuse.
    Précision : passe l’interview, il est à caractère politique et cela n’intéresse personne je pense. Ecoute l’arrangement. Pas surfait, juste ce qu’il faut, et pas de trop de synthé comme chez Paris By Night (que j’aime pourtant beaucoup).

    [youtube]E_6fk6F0yVQ[/youtube]

    en réponse à : Quel roman acheter #42339

    hkasia,

    Mike a raison, qu’aimes-tu ?
    Dis-nous les lectures que tu as effectuées et qui te plaisent.

    Je crois comprendre que Maxime Chattam est très en vogue. Une amie – une lectrice « normale » (pas une dévoreuse de livres) – l’a lu et adore ses romans.

    Si tu as lu Bellemare et que tu aimes bien, il se peut que tu apprécies aussi Chattam. Ce sont des écrivains qui savent transmettre leurs émotions à un large public.

    Personnellement, Chattam ne m’attire pas, j’ai beaucoup de difficulté à lire ce type d’écrivains de masse comme Daniele Steele, Patrick Suskind… alors que sont parfois des génies. Ca me passera…

    Un livre dont je ne me suis pas remis, tant il a été douloureux et jouissif à lire : Je m’en vais, de Jean Echenoz (Goncourt 1999).
    Sinon, dans un genre super facile à lire et très intelligent dans le scénario : Génération spontanée de Christophe Ono-Dit-Biot (2004).
    Sinon, tu as des classiques du XXe qui sont toujours intemporels : Ionesco, Kessel, Gide… La Symphonie pastorale de Gide m’a beaucoup touché par exemple.

    N’hésite pas à nous donner des précisions supplémentaires. Mais je pense que Chattam peut faire ton bonheur. S’il est très apprécié, ce n’est pas sans raison.

    en réponse à : Vidéos de chanteurs vietnamiens… #42293
    lamtaya;25273 wrote:
    Đửa bé : une chanson sur l’orphelin au Viêtnam interprétée par 50 chanteurs et chanteuses vietnamiens

    Merci Lamtaya ! Super intéressant la chanson.
    Ce qui est dommage, c’est que le compositeur a abusé des sons de synthétiseurs qui saturent la musique et que parfois, les paroles sont inaudibles (on peut pourtant faire des vibratos et des vibes tout en étant plus net dans la prononciation).
    On a pu reconnaître des visages de là bas : Lam Truong, Quang Dung, Dam Vinh Hung, Cam Van, Ngo Thanh Van (très faible), Siu Black (du Jury de Vietnamese Idol !!!), Phuong Thanh…

    Voici une chanteuse du Vietnam qui chante pour la première fois dans une major d’outre-mer : Nguyen Hong Nhung features Lam Nhat Tien dans « amour et amitié » qui parle de l’amour sans frontières qui, au delà des différences de peau, sera toujours un meilleur lendemain (grosso modo…)


    [youtube]0aNV6bX0GBY[/youtube]


    source : ASIA 55 (édité fin juillet), final song.

    en réponse à : Le vieillissement de la population vietnamienne #42214

    Pas besoin de sortir des sentiers battus je pense. Quand dans une ville supposée être riche, des gens vous courrent après pour leur acheter des babioles et qu’ils marchandent le moindre sou, c’est qu’on reste dans un pays du Tiers Monde (pas de côté péjoratif). Il n’y a pas si longtemps que ça, le VN était quasiment un PMA (Pays les Moins Avancés). Le VN demeure un pays en voie de développement. Ceci dit, le choses changent très vite, il ne reste qu’à voir les taux moyens de croissance annuelle d’environ 8 % et les 2 grandes villes sont à des niveaux de développement intermédiaires. Reste qu’au nuveau global, le PIB total du VN reste 4 fois inférieur à celui de la Thaïlande. Les chiffres (solides) sont là, la route reste longue, mais le pays court vite. :bravo:

    en réponse à : Miss Vietnam #42213
    En complément, sur le site en question : le fameux Vinpearl de Nha Trang.


    [IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/uploaded/2007/08/Vietnam/Culture/default/4164.c01as.JPG[/IMG]

    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Nha Trang : le Vinpearl accueillerait le concours Miss Univers[/FONT]

    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Dans le cadre des inspections des pays qui sont candidats à l’organisation du concours Miss Univers, une délégation du comité d’organisation de cet événement est venue le 08 août dans la ville de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre).[/FONT]
    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]La délégation a eu une séance de travail avec le Comité populaire provincial et les responsables du resort Hon Tre-Nha Trang (Vinpearl). À cette occasion, ces derniers ont présenté à leurs inter- locuteurs les avantages, l’expérience du Vinpearl dans l’organisation de grands événements culturels. [/FONT]
    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Si le Vietnam est choisi pour organiser cet événement d’ampleur mondiale, le resort Hon Tre-Nha Trang sera un lieu prioritaire. Cette zone de loisirs comprend en effet un théâtre moderne en plein air de 5.000 places où ont été organisés de grands événements comme le spectacle « Le charme du Vietnam 2006 », le con-cours Miss Vietnam 2006. Elle possède en outre une scène polyvalente de 1.350 places, équipée d’équipements sonores et lumineux modernes. Ce resort 5 étoiles dispose de 500 chambres, d’un parc nautique de 60.000 m². [/FONT]

    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Auparavant, ladite délégation avait travaillé à Hô Chi Minh-Ville avec le comité populaire municipal, le cabinet gouvernemental, le Département des représentations artistiques, du minis-tère de la Culture, du Sport et du Tourisme. [/FONT]

    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Duc Hiêu/CVN[/FONT]
    [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif](09/08/07) [/FONT]

    en réponse à : TOULOUSE : Semaine culturelle de Hanoï #42212

    Alors APW, pas de retour à faire sur cet événement exceptionnel ?

    en réponse à : [Offre n°1] Des SMS gratuits offerts aux membres #42211

    Ah, non, non, par contre, je pensais te contacter sur un fixe pour des conseils car j’ai envie de lancer un site, mais je n’y connais rien en HTML, et j’hésite sur la forme : website ou blog, et sur la question du référencement.

    Pour Henri, j’ai le souvenir de t’avoir envoyé un mail avec les coordonnées des interlocuteurs potentiels + ses dates de congés en Août.

    en réponse à : [Offre n°1] Des SMS gratuits offerts aux membres #42209

    Oh, zut, et il faudrait aussi que je change ma signature http://www.phenixtel.net !

    en réponse à : [Offre n°1] Des SMS gratuits offerts aux membres #42207
    mike;32144 wrote:
    ça va mais dure la reprise après les vacances..

    Moi je profite de ma période post-Phénix pour me dorer la pilule dans le sud…
    Je viendrai peut-être dorer près de chez toi pour le plaisir de te faire râler…

    mike;32144 wrote:
    Avec Henri, c’est prévu que je le rappelle à la fin du mois et j’ai déjà commencer les négociations (tu me connais..:bigsmile:) et il avait l’air Ok..Donc à confirmer..

    Ah ? Tu as vraiment des choses à négocier avec lui ???
    Je te rappelle qu’il est surtout en back-office technique. Son rôle n’est pas de passer sa vie à négocier des petits détails ! (parce que je connais effectivement !!!). Je voudrais bien être dans la confidence… 😳

    Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire, mais ton flash pour annoncer Phénix est vraiment très beau. C’est design, contemporain, des mouvements fluides… chapeau.

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