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Kyvan
pourquoi as tu choisi Phu Quoc pour le taichi?Quand j’ai quitté cet endroit, il y avait quelques centaines de personnes à Duong Dong et quelques dizaines à An Thoi, plus des militaires d’abord du Sud ensuite du Nord.
mais on me dit que c’est très touristique maintenant.Un de mes frères adoptifs a acheté des terres là-bas et construit des bungalows.
mais je crois que son projet est tombé à l’eau, si j’ose dire, depuis qu’il a refusé d’épouser une des filles de la firme Thanh Hà(nuoc mam)… C’est une vieille histoire.J’imagine assez mal la population autochtone pratiquer de l’art martial, en effet. mais les choses changent.
Le nom de Phu Quoc réveille beaucoup de choses en moi, beaucoup plus que n’importe quels autres endroits au VN. J’y mets les pieds pour la première fois en 1966.
Jusqu’à notre départ du VN en 1976, mon âme y était attachée. je crois que c’est le seul endroit que je ne souhaite pas revoir.Si tu montes ton club là-bas, je ne pourrai pas être cliente.
Bravo en tout cas pour ton esprit d’entreprise.JT
Bonjour Fred
Moi aussi, je cherche le ou les topics où le sujet est abordé.
Ton lien ne donne pas de détails. parmi le centaines de titres, on ne situe pas les réa comme le genre, ou la nationalité du film.Je n’ai pas bien accroché au films vietnamiens passés dans les salles en France.
Au VN, je n’ai rien trouvé non plus.Je ne recherche pas spécialement à voir les films selon la nationalité du réa. Plus par curiosité, j’aime découvrir les nouveautés.
JT
Chère Fiore, le test, c’était pour rigoler.
Humour bien douteux j’en conviens. Ne m’en veux pas.Ici tu trouveras sûrement beaucoup sur le VN, et de façon bien ludique.
Surtout quand les personnes ne sont pas d’accord. Tu en apprends doublement, n’étant pas de la partie, tu t’offres de privilège du sang froid…Pour ce qui est du sang viet ou autres. les vietnamiens ne sont pas pure race à ma connaissance. On peut au mieux situer les lieux de naissances de nos ancêtres, mais pour ce qui est du domaine génétique, personne ne peut affirmer son appartenance, même en remontant très loin.
Ma mère est née avec les cheveux bouclés et presque blonds, une peau très blanche et les yeux noisette qui virent au vert. Personne ne pouvait douter de la loyauté de ma grand’mère: mon grand père avait le type indien blanc, les cheveux noir ondulés, le nez droit et les yeux clairs et profonds.
Quand j’étais au lycée, mes camarades la trouvaient plus proche du type européen qu’asiatique. mais ni moi ni mes frères et sœur avons hérité de ses traits. peau claire ou foncée, on est tous bien asiates, sauf peut-être notre grande taille. mes frères mesurent tous 1m78 à 1m80. ma sœur et moi 1m70 et 1m65.
notre père, natif de Vinh (Nghe An), est grand.On peut être attiré par un pays sans avoir aucun lien de sang par contre. C’est peut -être plus intéressant. Ainsi se lient les amis.
à bientôt
bonjour GMV
Ma filleule a reçu mon appel d’aide.
Elle me répondra ce soir.Essayez de faire 10 messages d’ici là.
Avez vous fait le tour du forum?
Avec tous les sujets de discussion, vous trouverez certainement une réponse.Patience donc.
JT
8 décembre 2008 à 17h07 en réponse à : Bonjour à tous. Message de présentation et demande d’aide locale #82330Bonjour GMVN
C’est vrai, j’avais oublié. Il faut totaliser 10 messages je crois d’abord.
Je ne peux pas mettre les coordonnées de ma filleule ici.Je vais lui envoyer votre message de recherche.
Si elle peut vous aider, elle me fera signe. Et je vous dirai comment la contacter.Vous pouvez atteindre facilement le nombre de 10 commentaires en surfant sur ce site.
Peut-être que vous pouvez même trouver la réponse à votre question sans passer par moi, dans le topic « s’intaller au VN ».à bientôt
JT« le vent immobile »
quelle jolie expression. En même temps imagée et abstraite, à la fois mouvante et figée, aérienne et oppressante. Quel peintre pourrait jamais exprimer cela?
Je le lirai, moi aussi. Ton livre.
Rien que pour le titre.à bientôt.
JTSalut sebideb, bonjour à tous
Sebiseb, tu n’y es pas encore avec le sens du qualificatif « gâté », qu’un jour une amie m’a attribué. J’aime bien le ton sarcastique et ironique de sa signification.
Voilà, si tu veux en savoir plus.
L’histoire de cet attribut remonte assez loin. Je vais abréger.
Comme tout le monde, j’ai rencontré des situations et des personnes très difficiles à gérer. J’ai ramé et ai été trahie, mainte et mainte fois j’ai été envoyée au fond d’un trou, par des individus sans intérêts, mais plutôt dangereux par leur bêtise.
Je devrais selon toute logique avoir plein de raisons d’éprouver de la haine, de l’amertume envers certains. mais ma propension à ne pas tenir rigueur aux personnes et aux choses est plus forte que tout le reste.
Ainsi, je cherche toujours des excuses à mes bourreaux. Untel parce que son enfance a été malmenée, un autre c’est à cause du divorce de ses parents, le troisième n’est pas justement gâté par la vie…
c’est en cela que ma copine a fait cette trouvaille: sans être imprégnée d’aucune religion, mon incroyable indulgence ne peut s’expliquer que par un destin chanceux ou considéré par moi comme tel, qui donne à mon cœur une certaine naïveté, proche de l’inconscience.Un petit peu comme un enfant qui est né dans la richesse, toute sa vie, même quand il devient pauvre ne pense pas à voler, ou à envier le riche (ce n’est pas le cas de tous les enfants nés riches!!)
C’est loin d’être flatteur, mais j’y trouve de la justesse, et du même coup de la justice.
Voilà, je rame un peu pour me faire comprendre.
Si tu ne saisis pas. tant pis. Ce n’est pas grave. cela veut dire que je ne sais pas m’exprimer, voilà. Assez parler de moi. Changeons de sujet.Bien à vous tous
JT
merci Pierre merci à tous
Que d’émotions en effet comme dit NVTL de revoir les visages et réécouter les voix familiers de ces deux phénomènes qui ont marqué une époque.
J’ai bien écouté et réécouté Khanh Ly chanter nguoi con gai Vn. Elle dit bien « mo » (rêver » dans la version de 1969. c’était TCS lui -m^me qui m’avait dit qu’en vérité c’est « tho » (posésie) et pas « mo ». Enfin.
Je suis contente qu’aujourd’hui, sa poésie continue à inspirer les plus jeunes. c’est extraordinaire.
JT
Hello Thuong19, hello tous
Ne soyez pas si « chatouilleux » dès lors qu’on aborde les sujets jugés « brûlants » ici.
C’est vrai que je suis « inflammable » comme tout un chacun.
l’âge et l’expérience de vie ignifugent quelque peu, fort heureusement…Pour répondre à Calimero, j’ai dormi à Ben tre chez un de mes oncles, à Binh My (AnGiang), à Chau doc hors du centre vers le mont Sam dans la famille de notre charmant chauffeur, à My Tho sur les anciennes terres de la famille de ma tante par alliance, maintenant occupées et exploitées par les paysans, à Vinh Long, hors du centre, chez une amie chinoise, dont le père jadis était concessionnaire de l’air liquide. Un homme remarquable. D’une honnêteté qui démentait les préjugés raciaux de l’époque (les chinois sous l’ancien régime subissaient pas mal d’exclusion de la part de grand nombre de vietnamiens « de souche »-curieux comportement, quand on sait l’origine de cette souche).
Je ne vais pas jusqu’à vous donner l’identité de mes hôtes, sans leur autorisation.J’aurais du mettre les guillemets à « faisait rage ». J’ai évidemment extrapolé l’événement à cause de tout ce qu’on pouvait lire et entendre dans les médias de l’époque.
à l’aéroport, des pancartes nous mettaient en garde en même temps qu’elles nous rassuraient sur la maladie (éviter tout contact avec les volatiles vivants, manger de la volaille cuite ne représente aucun danger…).
Voilà ce que je voulais signifier: Le contraste avec ce que l’on pouvait vivre sur place est plutôt frappant.Quant à mon état d’âme et mes sentiments personnels: ils restent bien sûr personnels. Je disais ce que je sentais réellement quand j’ai constaté le faste à Saigon, et l’extrême pauvreté des régions traversées, après 33 ans de paix et d’expansion économique.
Je ne crois pas être sortie du sujet (grippe aviaire) en parlant de tout cela: l’état de santé
du petit peuple et celui de son économie sont indissociables.Maintenant comment pouvez vous soupçonner que je ne puisse pas me réjouir de cette paix providentielle depuis 34 ans au pays? paix que je rêvais depuis ma naissance, si je puis dire.
Comment ne pas oublier les échos de bombardement toutes les nuits(ou presque) de ma jeunesse, même si je vivais hors des zones de bataille? Je peux continuer ainsi inutilement car chacun de nous se souvient de tout.Le VN à ma connaissance n’a jamais connu une paix aussi longue pendant le siècle dernier, et qui va encore durer, je l’espère.
Comment vous décrire ma joie quand je me promenais la nuit à une heure du matin au bord d’un fleuve ou dans les faubourgs de HaNoi, en toute sécurité? Une chose inimaginable il y a trente cinq ans.
Pour tous ceux qui vivent aux pays, je ne peux que leur souhaiter le plus de joie possible, que les changements positifs se fassent le plus vite possible.
Si tout ce qu’annoncent les journaux pouvaient être la réalité! si je pouvais être témoins de choses plus gaies!
TOUI TRE soulève peut-être le plus de questionnements. Mais ils restent superficiels et n’abordent pas les problèmes de fond(et pour cause!). Leur champ d’action est très limité à mon sens. Un de mes oncles, le colonel Nguyen van Viet ( mémoires d’un colonel Viet Minh) critique ouvertement les exactions des dirigeants Vietnamiens. Ses accusations, malgré leur virulence, ne creusent pas en profondeur.
Je serais la dernière à le blâmer! à sa place, il y a de forte chance que je m’écrase complètement.Ceci dit, Ne croyez surtout pas que je regrette l’ancien régime, où la corruption régnait en maître.
Où l’injustice était constaté au quotidien (le mien en l’occurrence- ce n’était pas moi la victime, vous pensez bien! ). Il était voué à disparaître.Si je parle de tout cela aujourd’hui, ce n’est sûrement pas dans le but de soulever une quelconque polémique. J’aimerais simplement que l’on puisse faire un pas en arrière et observer les choses avec jugeote, que l’on puisse discuter, participer, aider ou simplement réfléchir ensemble.
Si j’écris beaucoup en ce moment, pas seulement sur le site mais aussi dans mes pages perso, c’est pour avoir des échos, par ricochets, et des échos dans mon propre esprit.
Je dois dire que je suis assez bien « gâtée » encore une fois et je remercie de tout cœur tous celles et ceux qui ont pris la peine de me répondre.
au plaisir de vous lire donc
JT
@sebiseb 72234 wrote:
Pourquoi culpabiliser, enfin c’est ce qu’il semble ressortir de ton témoignage, de ne jamais avoir eu de problèmes particuliers dans la vie ?
Devrais-tu te créer des ennuis parce que tu n’en n’as pas spécialement, pour ne pas faire envier les autres qui ont rencontré des obstacles dans leur vie ? D’autant que cette vie « d’enfant gâté » ne semble pas t’autoriser à rendre celle des autres impossible.. Bref, je ne vois pas en quoi ce « duyên » te rendrais « malheureux » !Personnellement, je suis né avec un pathologie très grave (malgré tout, rien à voir avec le téléthon) – J’ai la chance de m’en être sorti sans trop de conséquence aujourd’hui, et ma vie maintenant est relativement classique – Devrais-je m’en plaindre ? Devrais-je culpabiliser parce que d’autre meurt, ou que leur situation personnelle est plus difficile ? Non, je mets juste à profit ma « meilleire » santé pour aider un peu..
hello sebiseb
OHo !! Je crois te tu n’y es pas.
relis mon texte si tu veux.
Aucune trace de culpabilité.
J’ai du mal m »exprimer, car tu comprends « presque » le contraire de son sens.
Je voulais simplement exprimer ma joie de me rendre compte de ma chance, à chaque instant.
Ce qui ne veux pas dire qu’il ne m’arrive que des choses chouettes, que je ne rencontre que des gens sympas, ah non loin de là.
Fort heureusement.
Mais Apparemment toi aussi, tu t’en rends compte, de ta veine. C’est ça le plus important pour chacun de nous.Ne t’inquiète pas, je ne me culpabilise nullement.
à bientôt
JT[/B] Người con gái Việt Nam da vàng
Yêu quê hương như yêu đồng lúa chín,
Người con gái Việt Nam da vàng,
Yêu quê hương nước mắt lưng tròng.Người con gái Việt Nam da vàng
Yêu quê hương nên yêu người yếu kém.
Người con gái ngồi thơ thanh bình.
Yêu quê hương như đã yêu mình.Nguoi con gai mot hom qua lang
Di trong dêm, dêm vang âm tiêng sung,
Nguoi con gai chot ôm tim minh
trên da thom vêt mau loan dân…Em chưa biết quê hương thanh bình.
Em chưa thấy xưa kia Việt Nam.
Em chưa hát ca dao một lần.
Em chỉ có con tim căm hờn.Người con gái Việt Nam da vàng,
Yêu quê hương như yêu đồng lúa chín.
Người con gái Việt Nam da vàng
Yêu quê hương nay đã không còn.Ôi cái chết đau thương vô tình!
Ôi đất nước u mê ngàn năm!
Em đã đến quê hương một mình,
Riêng tôi vẫn âu lo đi tìm.Merci infiniment Kimsang de cette attention.
Je suis très étonnée de savoir que les paroles de chu Son puissent toucher une personne de ta génération qui n’a pas vécu au pays.
Comme il serait heureux de l’apprendre. Car cela veut dire que sa poésie est vraiment universelle.
Ce que j’aime dans sa façon d’utiliser le vietnamien, c’est la liberté absolue qu’il se donne pour placer les mots, en plus avec naturel et simplicité.
En parlant de cela je me suis permise de corriger le mot « mo » (rêver) que la plus part des gens mettent à la place de « tho » (poésie) qui devient ici un verbe. La jeune fille rêve et « chante » la paix en même temps. Il aimait jouer avec la sonorité des mots pour introduire la poésie dans son texte.
De la même façon, il disait:… Nguoi chet nôi linh thiên vao doi, va nu cuoi « NÔI » trên môi. Au lieu de « no »(s’épanouir) pour accentuer l’idée de la continuité, de l’accord, de la solidarité et du rythme. De même: « mat dat bao la « tay » ta vuot deo… » au lieu de « chân ta », l’idée de la ronde autour du monde est plus imagée, etc…
J’ai aussi rajouté un paragraphe.Sais tu que la chanson parle de sa sœur morte à Huê? Têt Mau Than.
Peut-être que Khanh Ly te l’a dit?Mes parents connaissent Khanh Ly, comme beaucoup de membres de ma famille.
Mais cela fait bien 20 ans qu’ils n’ont plus de contact avec elle.Quand elle venait en France, elle allait chez mon oncle le Dr Nguyen Trong Ky et ma tante Minh Duc. dans le 7e arrt. Ou au resto de mon frère adoptif Dat, avec sa sœur qui avait mon âge. mais on n’était pas intimes.
La voix de Khanh Ly est unique. après elle, je n’écoute plus de musique viet du tout.
par contre je cherchais un moment donné le « kinh viet nam » de TCS mais chanté par trois jeunes filles, trois sœurs, que Chu Son m’avait fait cadeau quand il venait nous dire adieu à la maison. À l’époque c’était une bande de cassette énorme comme des rouleaux de film au cinéma.
Je n’ai jamais pu retrouver trace de cette bande en CD.
J’ai plein d’anecdotes sur chu Son. Mais sûrement moins que Khanh Ly.
Elle peut te raconter quel poète était cet homme. Quel humaniste aussi. Et une voix aussi douce que son caractère.à bientôt
JT
Chers amis du FV
J’ai parcouru patiemment toutes les pages du sujet (je suis en vacances, je répète).
Comme le gouvernement Vietnamien est fort, comme le peuple est héroïque!Les mesures draconiennes, les directives respectées, les statistiques clairs, les vaccins trouvés par nos super-scientifiques, administrés aux volailles par la majorité des éleveurs collaborateurs, qui sont remboursés au delà de leur perte(probablement l’équivalent de leur bénéfice), le peuple entier se tient les coudes… les aides étrangères affluent. L’épidémie freinée, voire stoppée en 2005 pour réapparaître, la vilaine, en 2006, puis triomphalement maîtrisée, puis reprend de plus belle en 2007 jusqu’aujourd’hui.
Tout ça, c’est marqué noir sur blanc dans les journaux officiels (j’avais oublié, tous les journaux viet sont officiels).
Les Avez- vous déjà parcouru? En vérité Il n’y a pas que la grippe qui est maîtrisée, mais tous les autres sujets sans exception, la sécurité routière, la corruption, l’urbanisme, … jamais vu un pays qui ait en main autant de sujet à la fois.Mais Elle récidive cette maudite grippe! malgré tous les efforts d’un peuple uni! Il y a de quoi émouvoir le monde entier. C’est que notre peuple mérite d’être aidé. Vraiment.
Voici mon tout petit et modeste témoignage: c’est vrai je n’étais que de passage, en 2007, à Vinh Long, Long Xuyen, Binh My, Cantho, My Tho, Chau Doc, Camau, reçue dans les familles de paysans, vieux amis de mes parents.
Biensûr, avant de partir, je savais que l’épidémie faisait rage, mes amis de ces régions essayaient de me persuader de changer mes plans.
Mais c’était un des buts de mon voyage. Je devais leur porter l’hommage de mes parents.
Et j’étais curieuse de voir la grande fête des Hoa hao qui devait avoir lieu au m^me moment.Sur place, La grippe était sur toutes les bouches en effet. mais les actions pour l’endiguer ne dépassaient pas cette frontière. Du moins, là où j’étais hébergée. c’est à dire dans cinq endroits différents du Delta. Dans deux maisons je dormais sur un lit « à l’occidental », c’est à dire sommiers et matelas en mousse ou en coton, dans trois autres j’étais dans un ghê bô (lits-tréteaux comme un tabouret avec de la toile tendue). Les enfants dormaient à même le sol, sur des nattes, avec … les poulets.
à Binh My, Le matin, le coq chantait dans la pièce.
à Chau Doc, les canetons avaient leurs litière dans un coin de la pièce, parce que les chats du voisinage n’avaient pas peur de la grippe aviaire.
Personne d’ailleurs ne manifestait ouvertement son inquiétude.
Sur les petits marchés, les poulets et autres volailles étaient aussi bien présents comme articles que comme promeneurs.
Mes enfants jouaient avec les enfants du village à leur courir derrière et à les attraper pour se les passer comme s’il s’agissait de ballons de rugby.Michel mon hôte, m’apprenait qu’à sa connaissance (et il connaît tout le monde comme tout le monde le connaît), il n’y avait pas grand monde qui vaccinait dans le coin, que le plan d’aide aux paysans (remboursement de frais d’abattage) n’arrivait pas jusqu’ici, ni ailleurs dans les autres endroits où je suis allée, que les enfants n’étaient pas vaccinés eux-mêmes (cela je l’ai vérifié facilement) contre les maladies infantiles.
Quand je me promenais sur les « dê » dans les rizières, les canards se baladaient partout comme vous et moi, sans que personne ne leur demandasse les papiers.
Pendant mon séjour à Binh My, deux personnes du village sont décédés, foudroyées par un mal mystérieux. Après avoir ingurgité une soupe. Un père et son fils.
Il n’y a pas eu de médecin(trop cher) pour les examiner. Il n’a y pas eu d’autopsie(la ville est loin). Seulement un enterrement simple, dans le sol des terres d’un parent. L’infirmier du village a diagnostiqué: « Cam nang »(rhume aigu?)
Il y a de forte chance que ce ne soit pas la grippe aviaire, on meurt de tout dans ce pays.
Un mois auparavant une mère et ses 2 filles étaient mortes d’une maladie de « sang ».
Les gens du village ne se posaient pas plus de question, ni alors, ni maintenant.
Ils étaient vraiment trop pauvres. L’hôpital, les docteurs, les études sont hors de leur portée.
En quittant ce village, j’avais le cœur serré. j’avais connu cet endroit pendant la guerre. C’était un des lieux des plus riches du delta. Michel mon ami vivait en seigneur parmi les paysans fiers et dignes. les jeunes filles étaient grandes et belles. Partout on sentait l’opulence, la vie aisée.Aujourd’hui, La croissance économique du VN a déserté ce lieu.
La fête des hoa hao aussi était triste.
Mais l’accueil était d’une gentillesse d’un autre âge. Contre la misère, les sourires et les rires fleurissaient nos chemins de ballade.On dirait qu’ils n’avaient plus rien à perdre. alors, la grippe aviaire…
JT
hello Duc.
si ce n’est pas toi, alors c’est freddy dung n’est ce pas?C’est à la page 3 en réponse de Mai.
Depuis j’ai ses coordonnées par mon éditeur.
Mais s’il ne se manifeste pas sur ce site, je ne vais pas le déranger.J’ai toujours été autodidacte. Je ne vais pas m’arrêter aujourd’hui.
merci pour tes encouragements.JT
Salut KyVan,
Nuage singulier,
J’ai une nièce qui s’appelle Mây Mây
Une tante Ky Van comme toi
Si j’avais une fille, elle s’appellerait Mây La (étrange nuage).
J’aime bien les nuages, j’y mets souvent ma tête pour mieux en apercevoir les mouvements changeants.Bergerac est une belle région.
J’y suis allée quelques fois dans les années 77 à 80 quand je participais à des stages de sculpture, à Monbazillac, à Peyrusse le Roc(plus près de figeac).Comme toi j’ai fui mon pays en 76 avec mes parents.
J’étais ado à l’époque. Je tombais facilement amoureuse.
Je suis tombée amoureuse de cette région (massif central), puis de la France toute entière.
Cela m’a beaucoup aidé. Le Vn s’estompait. Pour ne réapparaître que récemment- quand les enfants sont grands- quasi étranger au pays que j’avais connu.C’était peut-être plus facile pour moi d’oublier le VN à l’époque: je fuyais un cauchemar.
Je n’avais absolument rien à regretter, bien au contraire.Aujourd’hui, les choses sont un peu différentes. Mais j’ai déjà choisi ma terre.
Elle n’est pas au VN. Même si mon attachement est fort.
Je comprends les personnes qui rêvent d’y vivre. Je souhaite qu’elles y trouvent le bonheur, comme je te souhaite la bienvenue ici, c’est déjà un peu le VN. Pas si virtuel que ça.à bientôt
JT
Bonjour Bayvien/Kevin
Mon père me racontait très souvent les « exploits » de ton grand père. (Je me permets les guillemets pour concilier les opinions contraires)
Il l’admirait. Je pense que quelque part il aurait aimé être comme lui.
Je sais qu’il avait cherché à le rencontrer, au VN puis en France en 1968.
Rentré au pays en 1956, jeune capitaine aux longs cours alors, la chance (celle que j’ai mentionnée dans ma présentation) l’a placé dans le cercle des proches du président Diem.C’était ce dernier qui lui avait encouragé à partir à sa recherche(de Bay Vien).
Ce qui l’a conduit à devenir un ami des Cao Dai par la suite.Je crois comprendre que ton grand père était très respecté dans le sud, il l’est toujours aujourd’hui dans l’esprit de beaucoup (un peu comme Huynh Phu So des Cao Dai). C’est son côté bandit irréductible qui séduisait énormément, un Robin des Bois viet. Quand j’étais à Binh My en 2007(près de Long Xuyen). Un ami paysan me parlait encore de Bay Vien comme une légende.
Mon père lisait Astérix le gaulois, quand j’étais enfant. Il me traduisait des passages qui lui faisait se tordre de rire. Il disait que Bay Vien et les Binh Xuyen, c’était le village Astérix sans la potion magique. Et Bay Vien était à la fois Astérix et Obélix, un peu de Cétautomatix, un peu du chef, un peu d’Ordralphabétix, un peu du druide, un peu même des romains.
Mais je pense que de ton grand père tu dois savoir beaucoup plus long que nous.
Je peux confirmer l’amitié que Bao Dai lui portait.
J’ai assez bien connu la troisième femme de l’ex-empereur et leurs trois fils, dont le dernier avait mon âge(1959). En 1978, il rêvait de renverser le régime communiste et devenir empereur du VN! Son rêve était de courte durée: il est décédé peu de temps après en mer, à Antibes, Emportant avec lui le dernier lueur d’un espoir insensé, entretenu secrètement pendnat toute son enfance par son père.
C’était sa mère qui me parlait de Bay Vien. Sa voix tonitruante la terrifiait. Elle disait qu’elle avait l’impression qu’il était prêt à mourir à chaque instant. Et à chaque instant il remettait sa vie en jeu. Il aimait énormément les jeux, paraît-il.De toute façon, si tu te sens lié à ton ancêtre par le sang, par le retentissement de son histoire, tu es à toi seul ta propre histoire.
à plus tard
JT
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