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Suis-je un soixante-huitard ?
En mai-juin 1968, j’étais en pleine rédaction finale de mon projet de fin d’étude d’ingénieur. Fils d’ouvrier pas trop riche, je pouvais difficilement me permettre de perdre une année et, en plus, je n’étais vraiment pas convaincu. Alors je n’ai pas participé. De toute façon, mai 1968 en Suisse s’est fait « à la suisse »: dans l’ordre et la tranquilité.
Je repense à mon père qui me disait: « tu verras, la plupart sont des fils/filles de la bourgeoisie qui s’amusent à jouer les révolutionnaires, mais, après s’être bien amusés, lorsque la soupe passera à leur portée et que papa-maman leur en offrira, ils ne la dédaigneront pas ».
Rétrospectivement je ne peux que lui donner raison, surtout lorsque on voit ce que la plupart des soixante-huitards (ceux qui sont restés fidèles à leur idéal ne sont qui’une petite poignée) occupent actuellement des postes à responsabilité et, en tant que tels, sont responsables du merdier actuel.Cela dit, si je ne me considère pas comme un soixante-huitard (malgré mon âge), je suis un indécrottable optimiste.
Mon grand-père travaillait dans les 70 heures par semaine, n’avait aucune sécurité de l’emploi (licenciable aujourd’hui pour le lendemain), aucune retraite (ce sont ses fils et fille qui l’on aidé à vivre ses dernières années). Mon père travaillait 44 puis 40 heures par semaine, avait des délais de licenciement (1 mois en général), un système de retraite lui a permis de finir ses jours sans trop de soucis. Quand à moi, j’ai travaillé, en moyenne, 40 heures par semaine, délai de licenciement de 4 mois (en fait, plus concrètement pour moi, comme fonctionnaire, licenciement difficile sans faute de ma part), retraite convenable qui permet de maintenir le niveau de vie antérieur.
C’est ceci qui me permet d’être optimiste. La société me semble évoluer dans un sens favorable (indépendemment du problème des ressources qui est un tout autre débat). Cette avance n’est pas linéaire, il y a parfois stagnation, retour en arrière (c’est le cas actuellement), mais dans l’ensemble on progresse. Bien sûr cette progression ne se fait pas toute seule, les tenants du pouvoir ne se laissent pas faire, il faut se battre pour leur arracher la moindre des concessions. C’est ce que, modestement, dans mon petit coin, j’ai essayé de faire tout au long de ma vie.Anecdotiquement, l’utilisation de Linux fait partie de ce combat contre les tenants du pouvoir ! :bigthumbup: Nem Chua, bien placé, non ?
Son Lam wrote:Xvnkb ne tourne que sous sur X-Window System (qui gère l’interface graphique utilisateur sur des ordinateurs sous systèmes UNIX et Linux). Il est toutefois possible d’émuler X-Window sous Windows grâce à X-Win32. C’est un shareware et son utilisation est limitée à deux heures. A toi de voir…Ce n’est pas vraiment un problème pour moi: j’utilise Linux depuis 1994 et exclusivement Linux depuis 1998 ! 😆
Et je participe, modestement, à certains développements (éditeur de texte).
Merci pour le lien, sourceforge, j’aurais dû y penser !
Nem Chua wrote:…
Bon, quant à moi, je viens d’installer un nouveau filtre à clavier vietnamien sur mon portable (qui tourne lui aussi dorénavant sous Debian. Ca s’appelle xvnkb.
…
Un truc à plaire à Sơn Lâm.
…Je suis aussi preneur, pas pour moi, ma « connaissance » :lol!: du vietnamien est telle que je n’en ai pas besoin.
Par contre pour mon épouse. Actuellemen, elle correspond avec sa famille en anglais pour éviter les accents !
Je trouve un peu dommage (c’est un euphémisme) que des vietnamiens se parlent en anglais, alors j’aimerais lui mettre un clavier vietnamien à disposition.As-tu les références de xvnkb ?
Merci d’avance.
robin des bois wrote:Et çà pourrait pas servir de piscine en même temps ? (gain de place!!!)Avec des piranhas ? :affraid:
Celà me rappelle une anecdote (à mon âge, on a beaucoup d’anecdotes :bigsmile:).
Comme vous le savez peut-être, la Suisse est une démocratie semi-directe et on y vote beaucoup (environ 6 fois par année). Actuellement les votations se font essentiellement, tout au moins à Genève, par correspondance, mais auparavant, il fallait se déplacer au bureau de vote pour y glisser son bulletin (portant parfois jusqu’à dix questions différentes) dans l’urne (c’est toujours possible pour ceux qui auraient oublié les délais d’envoi du bulletin par la poste).
Au-dit bureau de vote, il y a toute une organisation: président et vice-président du bureau, choisis parmi les conseillers municipaux, plus une série de jurés, choisis parmi le corps électoral, moitié par le président, moitié par le vice-président (qui sont, en principe, de bords politique opposés). La plupart du temps les jurés sont nommés purement au hasard, président et vice-président les convoquant sans les connaître. Voilà, le décor est posé, passons à la suite.Lors d’une votation, j’étais président du bureau de vote, j’avais donc convoqué une dizaine de jurés, sans les connaître. Lors de l’organisation du bureau, j’avais nommé l’un de mes jurés comme secrétaire, et, à ce titre, il était assis à la table présidentielle. Arrive ma femme (d’origine vietnamienne pour ceux qui ne le savent pas) pour voter, c’est alors que le secrétaire se penche vers moi et me dit « vous avez vu, maintenant ce qui vient voter !« . Un peu choqué sur le moment, je trouve néanmoins la réplique: « oui, ma femme accompli régulièrement son devoir civique« . Ensuite, Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi mal à l’aise que le secrétaire, et encore plus lorsque ma femme, après avoir voté, est venue me dire bonjour. Rouge vif qu’elle était la figure du secrétaire !
Sur le moment, je n’ai pas osé en parler à ma femme, ce n’est que bien plus tard que je le lui ai dit.Bon, mais celà n’est qu’une anecdote. En fait, en dehors de ce cas, nous n’avons jamais rencontré de racisme. Au contraire, en Suisse, les asiatiques jouissent la plupart du temps d’un préjugé favorable (ce n’est pas forcément le cas des africains) et ma femme s’est parfaitement intégrée et a d’excellents rapports avec le voisinage, les commerçants, la vie associative. Et maintenant que nous vivons souvent en France, cela nous semble tout à fait pareil.
hoan kiem wrote:…
vaccin de la connerie humaine …J’entrevois un fabuleux marché ! pleasantry :bigthumbup: :tdr1:
Je viens de lire:
Quote:Un biocarburant à base de graisse de poissons-chatsHANOI (Reuters) – Agifish, société vietnamienne spécialisée dans l’exportation de poissons-chats, envisage de transformer leur graisse en carburant pour moteur diesel, déclare un responsable de l’entreprise.
« Nous projetons de commercialiser ce biocombustible élaboré à partir de tests pilotes », a expliqué à Reuters Nguyen Dinh Juan, directeur adjoint d’Agifish.
Agifish a utilisé le carburant fabriqué à partir de cette graisse pour alimenter les pompes de ses étangs à poissons à An Giang, dans la province du delta du Mekong.
« Il est aussi efficace que du gazole », a-t-il affirmé.
Des échantillons du biocarburant ont été envoyés dans des laboratoires de Ho Chi Minh-Ville pour tester ses qualités et obtenir l’approbation des autorités.
La société envisage de construire une usine en 2007 susceptible d’en produire 10.000 tonnes par an pour les marchés domestiques, a déclaré au quotidien d’Etat Tien Phong Ho Xuan Thien, l’ingénieur responsable du projet.
Un kilo de graisse de poisson-chat pourrait générer 1,13 litre de biocarburant.
Source: http://fr.news.yahoo.com/03072006/290/un-biocarburant-a-base-de-graisse-de-poissons-chats.html
Décidémemt. les vietnamiens m’étonneront toujours. Après les explosifs produits à partir de la fiente d’oiseaux durant la guerre française, voilà le diesel de poisson-chat ! Bonne solution pour moi qui trouve que les poissons-chat sont un peu gras et ne les aime pas à cause de ça :lol!:.
Cela fait un certain temps que je roule en utilisant, dans un moteur diesel, à raison de 30 %, de l’huile de colza, mais je n’aurais jamais pensé au poisson.
Ce n’est pas vraiment une solution, tout au plus un palliatif, à un problème infiniment plus vaste !
1 juillet 2006 à 11h57 en réponse à : [Nouvel Obs+Le Monde] Politburo:succession politique au Vietnam #22196Agemon wrote:BINH DUONG : La Province natale de tous mes ancêtres.Je croyais que tu avais été à l’école française et que, comme tel, tes ancêtres était gaulois ! :lol!: :bigthumbup: :tdr1: pleasantry
Je te dis ça, parce que ma femme, pure hanoienne depuis des générations, a rabâché, à l’école, au Vietnam, dans les années 1950: « nos ancêtres les gaulois »…
robin des bois wrote:…. alors si vous connaissez le meilleur titre et le emilleur auteur de réference.. je vous en saurai gré…Je ne sais pas si le meilleur ouvrage de référence, mais c’est en tout cas une biographie qui tient la route:
Quote:YERSIN Un pasteurien en Indochine
par Henri H. Mollaret & Jacqueline Brossollet
Paru chez Belin en 1993
ISBN 2-7011-1604-XJe ne sais pas si le bouquin peut encore être trouvé en librairie, autrement il reste les bouquinistes.
Bonne lecture.
Nem Chua wrote:OK, on est d’accord pour échanger.C’est bon, tu marques un point ! :bigthumbup:
quang nhan wrote:La vie de YERSIN est faite d’épisodes extraordinaires et un résumé ne lui rend pas grâce.
…Une autre anecdote. A. Yersin était quelqu’un de très simple, il ne portait jamais d’habits de cérémonie ou de cravate (à cet égard, il se serait sans doute tès bien entendu avec l’oncle Ho), pas plus qu’il ne portait ses nombreuses décorations .
Lors d’un voyage de retour de France au Vietnam, sur le bateau, comme hôte d’honneur, il est invité à la table du commandant. Il se présente à la porte de la salle à manger, comme à l’accoutumée, vêtu simplement d’un pantalon et d’une chemise. Le garçon lui refuse l’entrée. Yersin, sans désemparer, retourne dans sa cabine, accroche sur sa chemise l’insigne de commandeur de la Légion d’honneur qu’il venait de recevoir et se présente à nouveau à la salle à manger en disant au garçon: « Et comme ça, est-ce que ça ira ? ».
Cette anecdote illustre parfaitement le mépris qu’il avait de certaines conventions et le peu de cas qu’il faisait des « honneurs ».Français, français, c’est vite dit. À ce compte là, Alain Delon est suisse (il est titulaire d’un passeport suisse après naturalisation). :lol!:
En fait A. Yersin est un personnage de tout premier plan. Il est né à Lavaux (près de Lausanne) vers 1860 (si je me souviens bien). Fait ses études de médecine à Lausanne, avant de partir pour Paris à l’institut Pasteur, où, avec E. Roux, il isole le bacille responsable de la diphtérie.
Plus tard, il part en Extrême-Orient, où, à Hong-Kong et y isole le bacille responsable de la peste (qui porte d’ailleurs son nom en latin, mais je ne me souviens absolument pas, quelque chose sans doute comme Yersini …).
Il va ensuite s’établir dans ce qui s’appelait encore l’Indochine, à Nha Trang, où il fonde un institut Pasteur. Tout en soignant gratuitement les pauvres, il s’intéresse à de multiples choses: introduction de l’hévéa, introduction de l’arbre à quinine (pour lutter contre le palu), c’est pratiquement le fondateur de Dalat comme station climatique, etc. Il est mort à Nha Trang en 1943.
A. Yersin pratiquait la médecine plutôt comme un sacerdoce que comme une profession. Il était extrêmement populaire auprès des petites gens de Nha Trang qui le surnommai (faute d’arriver à prononcer son nom), affectueusement « Ong Nam ». Encore actuellement, les vietnamiens lui vouent une grande admiration. À côté de sa tombe il y a une petite pagode et nombre de vietnamiens viennent l’honorer.À noter, que les rues vietnamiennes portant son nom n’ont jamais été débaptisées, c’est le seul occidental (avec Pasteur) dont des rues vietnamiennes portent le nom. Celà démontre sans doute que les vietnamiens sont reconnaissant envers ceux qui leur ont fait du bien.
28 juin 2006 à 6h17 en réponse à : [Le Monde] Nouvelles restrictions sur la presse au Vietnam #22075Les choses sont-elles vraiment différentes en Europe ?
Voir:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=393503Les choses sont simplement plus insidieuses.
Nem Chua wrote:…
Et aussi, les idéogrammes, comme leur nom l’indique, fixent des idées, et ralentissent l’évolution de la langue. Ce qui ne peut pas être écrit a du mal à être concu, et la constitution de néologismes en Chinois, même si ca existe, demande pas mal de temps.
…Peut-être ne faudrait-il pas voir que des défauts aux idéogrammes.
Ils ont en tout cas un énorme avantage: malgrés les quelques 600 langues et dialectes parlé en Chine, tous les chinois peuvent se comprendre sans problème avec l’écriture. L’écriture idéographique n’est pas liée avec l’expression phonétique d’une langue, un même idéogramme représente le même concept, quelque soit la langue que l’on parle.
Autre avantage, et peut-être pas le moindre, c’est que les idéogrammes sont tellement plus esthétiques !hoan kiem wrote:…
a part ca que du bonheur ca m’a rappeler mes depart en colo avant l’apparition du TGV.
…Pour moi, c’est des réminiscences encore plus anciennes: l’Orient express, ses wagons-lits avec poignées en argent, etc.
Ayaka wrote:… du groupe coréen Kiss…Parce que non seulement tu t’intéresses au baiser vietnamien, mais également au baiser coréen ? :tdr1:
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