Vivre Au Vietnam

Bonsoir lounv et :bienv:
Ainsi donc tu cherches des personnes pour t’aider à réaliser un projet pour aller vivre au Viêtnam. Je pense qu’avant de projeter quoique ce soit, il serait plus indiqué d’aller faire un tour sur place.
Mais peut-être es-tu dans une phase plus avancée dans l’élaboration de ton projet. Et dans ce cas je te donne des liens qui peuvent t’aider à prendre des décisions.
Chambre de Commerce et d’Industrie Franaise l’Etranger
Vietnam : exportation, exporter, vendre, implantation, investir, s’implanter
AUF – Bureau Asie-Pacifique
Vietnam
Je te souhaite bonne lecture.:bye:

Parles-tu le Viêtnamien? Car à mon avis il faudrait chercher dans des sites viêtnamiens.
Et puis en ce qui concerne les fonds de commerce je ne crois pas que cela fonctionne comme en France. Tu trouves un local, et tu crées ton commerce.(pour les petits commerces).pour les gros je ne sais pas. (et il faut arroser les différents intermédiaires ).:bye:

Comme tu y vas.

En France (9-3) , les magasins changent de propriétaires tous les ans (est-ce un truc pour éviter les taxes) sans changer l’activité
Par contre au Vietnam, le boutiques changent aussi tres vite mais l’activité change aussi (« réservoir inox » devient « sac à main », puis resto) peut-etre que c’est plus facile de refaire une boutique au Vietnam et donc l’exploitant emporte son font de commerce qui se limite à son stock

En fait, au Vietnam, on ne vend pas un fonds de commerce. Tu pars, tant pis pour toi.

Si les business changent souvent, c’est surtout que pas mal de monde s’essaie à un business et se plante. C’est possible sans trop de casse quand on a 10% de croissance par an.

nananère.

Salut lounv,Nem Chua,
Je complète mon propos,
Il faut arroser les différents intermédiaires si tu veux aller plus vite que la musique et déroger aux lois et règlements existants. « Ils ferment les yeux, ou leur vue baisse. »
A Hanoi (je n’ai que cette référence géographique),une amie paie chaque mois pour que son restau « soit tranquille » (pas de contrôle de fisc, de police, de la provenance des alcools,..).Comme elle n’a aucun reçu, j’en déduis que c’est de l’arrosage.Et c’est pas du goutte à goutte.
J’avais fait avec elle une simulation de création de commerce ; j’avais trouvé le local, pour les travaux il fallait l’autorisation de je ne sais quelles administrations .Mais pour aller vite, je devais donner des enveloppes.
Si on a le temps, je pense que la création du commerce est possible sans arrosage, mais avoir le temps signifie perdre des recettes , et c’est pas le but d’un commerce.:bye:

Lounv, tu me comprends mal, c’était du second degré, je mettais l’ironie dans la bouche du type qui arrive après toi. Pour te donner un exemple ô combien classique, le plus courant, c’est que tu montes un restaurant en louant le local, et quand il marche ton proprio te vire et garde le restau. J’ai des amis belges tenaces à qui c’est arrivé quatre fois de suite à Hanoi.

Pour revenir au sujet, et étayer ce que j’avançais c’est vrai sans en dire plus, voici un exemple: en 2003, nous avons ouvert une épicerie fine / marchand de vin à Cần Thơ, rue Đồng Khởi. Il est vrai que c’était un marché nouveau, vu le peu d’étrangers qui résident, mais avec les quelques hôtels qui s’y trouvent, et on se disait qu’il valait mieux être le premier et tenir le haut de la niche pour grandir avec le marché.

En réalité, je me suis retrouvé le seul à consommer les produits périssables (fromages et compagnie), parce que le marché local était réfractaire, et ce n’était pas les 20-30 expat’ de la région (qui eux étaient heureux de nous trouver) qui nous ont permis de survivre. Donc on a fermé sous un an, à mi-2004. J’en viens à ce qui nous concerne:

Depuis mi-2004, le local a été transformé en magazin de téléphones portables, puis en magazin de fringues pour bébés, puis en cybercafé, et maintenant de nouveau en magazin de vêtements. Une fois l’an, donc. Mais tu vois, aucune pérennité dans l’emploi du local.

Aujourd’hui encore, au Vietnam, la valeur intangible d’un fonds de commerce reste très difficile à faire valoir.

Dans les années passées, non seulement on a vu des magazins apparaître et disparaître en grande quantités, comme si c’était normal de perdre son business, mais on a même vu apparaître et disparaître des secteurs commerciaux. Cần Thơ était le pradis pour les fringues pour bébés de qualité en 2000. Aujourd’hui, il reste un seul magazin et encore il végète.

@Thương19, je pense qu’il faut distinguer deux sortes de corruption, en-dehors de actif ou passif: celle où tu paies pour qu’un fonctionnaire fasse son travail, et celle où tu paies pour qu’il ne le fasse pas.

La première est relativement fréquente, et surtout au démarrage d’une affaire: le gusse qui te branche l’électricité, et ceux qui font des autorisations administratives, ils ne te tiennent qu’une fois et donc souvent ils ont tendance à te serrer le cou pour voir ce qui tombe. (Ça peut donner lieu parfois à des bras de fer). Ceux qui te revoient tous les jour, par contre, ont autant intérêt que toi à ce que ça se passe bien. L’essentiel est alors de ne pas marquer de recul ou de dégoût quand ils demandent des clopes. On les offre de bonne grâce et voilà, en évitant de tomber dans le systématique, ça lisse les relations dès le départ. La clé est d’arriver à être considéré comme un permanent, faute de quoi c’est toujours des relations bancales où on se cherche.

La deuxième forme de corruption, où tu paies pour qu’un fonctionnaire ne fasse pas son job, normalement c’est seulement si tu n’es pas en règle ou si tu fais des magouilles, et en ce qui me concerne, je n’ai envie de me lancer dans ce genre de choses parce que je veux bien dormir la nuit.

Un mot quand-même sur une variante fréquente: les lois sont sujettes à interprétation, et il y a des fonctionnaires qui sont doués pour trouver comment tu n’es pas en règle. Sachant que si tu fais ce qu’ils demandent, soit tu es coincé par un autre dossier qui dépend de celui que tu voulais faire, soit parfois même tu te mets hors-la-loi selon une autre interprétation. Vois ce qu’on disait sur le forum à propos des permis de résidence quand tu es investisseur: tu as le droit d’avoir une résidence permanente quand tu es investisseur, mais pour investir, il faut résider au Vietnam. Bien vite, le bureau des investissements te demande une carte de résident pour te permettre d’investir. Tu vois le cercle vicieux, c’est une confusion entre résider de façon permanente au Vietnam et avoir la carte. Ça fait des années que je suis là mais je n’ai pas de carte. Dans ce cas, à mon sens, il s’agit que les fonctionnaires aient une interprétation correcte des textes. Pas qu’ils ferment les yeux.

C’est pour ça que je ne suis pas trop d’accord quand tu parles d’arroser, ça donne l’impression que c’est tout le temps, et un peu sans discernement. Je ne dis pas que ça n’arrive pas, et je suis désolé pour ton amie, mais il me semble que c’est quand-même souvent possible de l’éviter ou au moins de le mitiger. C’est sur que c’est plus difficile dans les très grandes villes, où personne ne connaît personne et où on n’a que peu l’occasion de créer la relation durable et donc proche. Plus facile dans une petite ville.

Salut Nem Chua,
j’ai du mal m’exprimer.
Je n’avais pas pensé à cette interprétation « d’arroser tout le temps et sans discernement ».
Je précise donc, l’arrosage n’est utilisé que par mauvais temps, c’est à dire,lorsqu’il faille brûler quelques étapes pour accélérer des travaux, ou lorsqu’il faille demander à certaines autorités compétentes d’être amblyopes quelque temps, histoire de faire avancer le schmilblick.C’est donc avec discernement.
L’amie dont je te parle est en fait la femme viêtnamienne d’un ami de mon fils à Hanoï.Plus roublarde qu’elle au pays, je n’ai pas encore rencontré.
C’est elle qui m’initie aux pratiques pour faire aboutir les projets avec moins de freins. Mais il ne me semble pas qu’elle s’en offusque, cela fait partie des pratiques de la vie à Hanoï (et sûrement ailleurs).
Elle a même fait construire sa maison en zone inondable sur une partie rive fleuve Rouge en deçà de la digue, donc non protégée. Zone déclarée non constructible, mais où chaque parcelle de terrain se construit (c’est moins cher que de construire à Hanoï).Légalement sa maison n’existe pas. Pourtant elle y vit, paie les impôts s’y afférent,et elle a un peu arrosé .
Et puis, tu n’a pas à être désolé pour elle, moi je ne le suis pas, et elle trouve cela normal, alors…:bye:

Bonjour, Nem Chua et merci pour ton analyse.

C’est effectivement, pour les petites boutiques, egalement mon point de vue.
J’ai l’impression que le R.O.I. ne se calcule pas sur mini un an, mais sur un
mois, voire peut etre des fois sur quinze jours !

Quand je me promene ca m’amuse toujours de reperer les changements d’activites.

Tiens la je connais un petit cafe sympa… oups c’est devenu un hotel…
Tiens la, pour acheter des cd…. ah mince c’est un resto…

Pour un peu parfois, on pourrait presque passer pour un mythomane !!!

Bon, il y en a quand meme un paquet, qui tiennent la route, enfin a saigon toujours.

Amicalement. :jap: