› Actualités Vietnam › L’actualité générale du Vietnam › VietNam 16ème économie mondiale dans 30 ans ?
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30 juillet 2010 à 8h50 #7794
c’est positif tout ça mais encore beaucoup d’efforts à faire…
Quote:Olivier Jacquet, vice-président de la Chambre européenne de Commerce au Viet Nam (Eurocham), a accordé une interview au Courrier du Vietnam sur l’intérêt dont les entreprises européennes témoignent pour le Vietnam.
Quel est le panorama de l’investissement au Vietnam par les entreprises européennes pour le 1er semestre de l’année ?Les gros groupes mais aussi des entreprises de moyenne envergure regardent le Vietnam avec beaucoup d’intérêt, pour y développer une activité sur ce marché comme pour exporter en Europe. L’Eurocham travaille avec ses 700 entreprises membres sur ces 2 plans, comment mieux pénétrer le marché vietnamien et comment soutenir les entreprises vietnamiennes à davantage exporter en Europe.
La plupart des entreprises étrangères sont plutôt optimistes envers le marché vietnamien, voient-elles juste ?
Oui, et pour beaucoup de raisons. La première c’est que l’économie vietnamienne fait partie de celles de plus forte croissance dans le monde depuis 10 ans, de fait elle est l’une des 3 premières, et plus encore ces 2 dernières années. La crise économique de 2008 a entraîné des problèmes de taux de change pour le Vietnam avant que le monde connaisse la crise de 2009, mais celui-ci n’a pas connu la récession, juste un léger ralentissement de croissance avec un taux de 5,3% l’année dernière et, pour cette année, une estimation de 6,5%. Il demeure donc parmi les pays de plus forte croissance de l’Asie, ce à quoi il faut ajouter le bénéfice de la stabilité politique qui sont des facteurs importants pour tous investisseurs y compris européens.
Quelles sont pour vous les difficultés qui doivent être réglées ?
Je pense qu’il est important que le Vietnam réussisse un tournant industriel pour une économie en voie de développement, celui qui consiste à passer d’une industrie de faible valeur ajoutée à une industrie de forte valeur ajoutée. Aujourd’hui, la puissance économique du Vietnam réside dans des industries de forte main-d’œuvre mais de faible qualification, telles qu’agriculture ou textile. Pour ce, je considère que le Vietnam doit absolument privilégier de telles industries tels que dans l’informatique, les semi-conducteurs ou l’industrie lourde. On constate depuis ces dernières années l’arrivée de grands investissements. Autre problème à régler, et qui intéresse directement les investisseurs européens, c’est la création d’une industrie auxiliaire capable de fournir les autres entreprises. Actuellement, les entreprises japonaises implantées au Vietnam ne s’approvisionnent localement qu’à hauteur de 24% de leurs besoins, le reste étant importé. Le développement de cette industrie auxiliaire repose également, bien sût, sur de nouveaux investissements. Un bon exemple de réussite dans la région est la Thaïlande qui suffit elle-même à 64% des besoins de ses entreprises.
Cette année, y-a-t-il des changements de formes d’investissement pour les investisseurs européens ?
Selon moi, il n’y en a pas d’important. Beaucoup d’entreprises sont intéressées par les conventions BOT mais compte tenu de l’absence actuelle de dispositions législatives complètes en la matière, elles doivent prendre le risque du conventionnel, employer d’autres formes ou attendre… Je dois dire à ce sujet que je suis très satisfait que le gouvernement travaille activement sur la question, notamment le ministère du Plan et de l’Investissement, afin de combler ce vide juridique relatif. Car le BOT présente un intérêt pour tous, il est pour le Vietnam un moyen de bénéficier d’investissements étrangers tout en limitant ses dépenses en matière d’infrastructures qui sont un autre grand challenge du pays. Et ces dernières sont vitales dans certains secteurs tel celui de l’énergie : le Vietnam doit aussi impérativement augmenter sa production d’électricité pour soutenir sa croissance durant les années à venir, ce alors que le budget public ne peut actuellement supporter le coût de développement de telles infrastructures. C’est un des secteurs où le BOT sera particulièrement efficient, le privilégier est donc pour le moins important.
Pour en rester aux énergies renouvelables, le marché recèle de grands potentiels encore inexploités, qu’en pensent les entreprises européennes spécialisées en ce domaine ?
Que les potentiels sont effectivement énormes et que ce marché est très largement inexploité à ce jour. Il y a moins de 5.000 panneaux solaires au Vietnam… et il n’existe qu’une seule centrale éolienne dans la province de Binh Thuân, près de Phan Thiêt, qui vient juste d’entrer en activité. La meilleure façon de remédier à cette situation, pour moi, c’est encore le PPP, ce qui souligne le besoin urgent du pays de disposer d’un cadre législatif, d’un cadre contractuel, de garanties d’exploitation, etc. Tant que cela ne sera pas réglé, le développement des énergies renouvelables présentera de trop grand risques, mais encore une fois, je suis pleinement convaincu que votre pays possède dans ce secteur les plus grands potentiels de toute l’Asie du Sud-Est. Les technologies sont disponibles, elles sont maîtrisées, demeure la fixation d’un cadre qui devrait, selon moi, intervenir rapidement.
En tant que vice-président de l’Eurocham, que faut-il faire afin que les entreprises européennes s’implantent au VN ?
Pour les entreprises européennes pour n’importe quelle entreprise, c’est d’abord montrer qu’il y a un marché où se développer. Le secteur des énergies renouvelables est un exemple très intéressant à poursuivre car c’est l’un des secteurs dans lequel les entreprises d’Europe peuvent réellement apporter quelque chose que vos entreprises n’ont pas encore, que ce soit sur le plan des solutions, des technologies comme celui des possibilités de transferts de technologies aussi, et qui permettront à ces dernières d’exploiter ce secteur chez elles. Il est vrai qu’il demeure une importante promotion à mener sur ce point et c’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, l’Eurocham compte organiser en 2011 le séminaire « Greenbiz » qui réunira toutes les entreprises leader dans tous les domaines concernant les énergies renouvelables : dernières technologies, électricité efficiente, énergie propre… Nous inviterons de même des entreprises vietnamiennes afin qu’elles présentent leurs produits et leurs solutions. De manière plus générale, il faut bien comprendre que si le Vietnam poursuit sa croissance comme lors de ces dernières années, d’ici 30 ans il sera la 16e économie mondiale. Pour vous donner une idée, aujourd’hui la Corée du Sud est la 14e économie du monde, imaginez donc que dans 30 ans le Viet Nam ressemblera à cette dernière. C’est une opinion relativement partagée au sein de la communauté des investisseurs, ce qu’il faut c’est les convaincre, y compris ceux d’Asie tel les entreprises japonaises, chinoises, singapouriennes et coréennes. Concernant les investisseurs européens, je suis satisfait de voir aujourd’hui que de plus en plus d’entre eux ont compris qu’il y a beaucoup à faire ici.
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30 juillet 2010 à 10h36 #120977
Comme toute prevision economique, elle s’averera fausse.
Imaginez qu’il y a 40 ans, la Coree du Nord etait beaucoup plus developpee que la Coree du Sud. Elle etait alors montree comme exemple !!
Et les ecarts entre riches et pauvres continueront aussi d’augmenter ??
Je peux faire aussi des previsions: a Can Tho, dans 30 ans, j’aurais une belle plage de sable blanc devant ma maison
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30 juillet 2010 à 11h41 #120978nono32;114587 wrote:Comme toute prevision economique, elle s’averera fausse….
tout est très instable…il n’y a pas que le Vietnam qui évoluent…les autres pays aussi se développent rapidement…
mais il y a gens mieux placés que d’autres pour faire des prévisions…on peut accorder plus de crédibilités à un économiste qu’un simple « citoyen observateur ».
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30 juillet 2010 à 15h57 #120982
Encore une fois, je le dis, l’important ce ne serait pas que le Viêt Nam soit 16 ème économie du monde, mais que les inégalités dans le pays disparaissent, que chacun puisse vivre un niveau de vie qui soit celui de ceux qui dans le pays, actuellement sont assez aisés; l’éducation pour tous, de meilleurs soins… et y arriver de façon honnête, en respectant la nature, les humains ( ceux des pays voisins aussi !).
Quitte à n’être que 40 ème, auttant l’être sans honte. -
30 juillet 2010 à 19h32 #120984Thanh Liêm;114593 wrote:Encore une fois, je le dis, l’important ce ne serait pas que le Viêt Nam soit 16 ème économie du monde, mais que les inégalités dans le pays disparaissent, que chacun puisse vivre un niveau de vie qui soit celui de ceux qui dans le pays, actuellement sont assez aisés; l’éducation pour tous, de meilleurs soins… et y arriver de façon honnête, en respectant la nature, les humains ( ceux des pays voisins aussi !).
Quitte à n’être que 40 ème, auttant l’être sans honte.Oui en rapport avec vos propos , et sous une autre forme, ce point de vue de Jean Luc Domenach dans Ouest-France
[ Point de Vuevendredi 30 juillet 2001
Face à l’Asie, l’Europe garde ses chances !
Un éditorial récent d’Ouest-France appelait les citoyens français à se préparer à des sacrifices s’ils veulent empêcher le déclin qui menace. Tout spécialiste de l’Asie ne peut que confirmer ce diagnostic. Car le temps presse : l’Asie, surtout la Chine, est en train de remonter très vite l’échelle des technologies pour accéder bientôt à des positions dominantes dans toute une série de secteurs de pointe.
Résister à cette concurrence sera, reconnaissons-le, d’autant plus difficile que la prise de conscience et la réaction ont été – et demeurent – retardées par la nature démocratique de nos sociétés occidentales. En effet, la démocratie ne rend possibles que les sacrifices expliqués, débattus et partagés.
Mais ce poids apparent est aussi le premier des avantages de fond dont nous disposons et qui finiront par nous être d’un grand secours. Dans un cadre démocratique, nos disputes politiques et nos abus corporatistes entretiennent aussi, paradoxalement, un consensus social que les dictateurs chinois et les « démocrates » indiens peinent à construire. C’est pourquoi ces deux pays, surtout la Chine, se contraignent à de dangereuses manoeuvres pour maintenir un taux de croissance élevé, au titre de la compensation.Un deuxième avantage lié au premier -et fort coûteux, c’est vrai- est que nos sociétés considèrent le droit au bonheur individuel et à la protection sociale comme parfaitement légitime.
Si donc la balance commerciale avec la Chine nous est désavantageuse, la « balance des rêves » nous est, elle, totalement favorable : ce sont les Chinois qui désirent venir en masse chez nous et non l’inverse.
De même, la société indienne est très portée vers le monde anglo-saxon. Nous finirons bien par profiter de cet avantage, et pas seulement par le tourisme, car la puissance n’a de sens que si elle est désirée.Troisième avantage : nos sociétés respectent et encouragent l’imagination, l’innovation et l’invention, infiniment plus que les pays d’Asie -sauf le Japon qui a accompli un effort extraordinaire.
Sans doute la Chine et l’Inde s’efforcent-elles de nous rattraper, mais il leur faudra dépenser beaucoup de temps et d’argent. Nous pouvons, au contraire, espérer beaucoup, et rapidement, d’une relance vigoureuse des subventions à la recherche publique et privée.
Ces trois points de vue font apparaître la fragilité des progrès récents de l’Asie, que la plupart de ses dirigeants reconnaissent franchement. Tous ses États-nations sont récents ; leurs progrès sont encore mal assurés et leur montée en gamme technologique sera difficile.
Leurs déséquilibres sociaux sont dangereux, comme l’ont montré les récentes grèves chinoises.
Les progrès de l’Asie nous contraignent, c’est vrai, à nous ressaisir. Mais nous devons savoir que, si nous relançons le travail et la recherche, les résultats seront rapides.Jean-Luc Domenach ]
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31 juillet 2010 à 13h55 #121025Thanh Liêm;114593 wrote:… mais que les inégalités dans le pays disparaissent, que chacun puisse vivre un niveau de vie qui soit celui de ceux qui dans le pays, actuellement sont assez aisés; l’éducation pour tous, de meilleurs soins… et y arriver de façon honnête, en respectant la nature, les humains ( ceux des pays voisins aussi !).
Toujours autour de ce thème :
– sur ce lien
ouest-france.fr – La révolte des ouvriers les plus pauvres du monde
– cet article dans le Ouest-France du jour :
Etranger
La révolte des ouvriers les plus pauvres du monde
samedi 31 juillet 2010
De nombreuses femmes sont présentes dans les manifestations.Reuters
[IMG]http://memorix.sdv.fr/5/www.ouest-france.fr/infos/divers_articles/2099764473/Position1/SDV_OFM/default/empty.gif/576a7565754578554b736b41412f4b41?w=1366&h=768&dpt=0[/IMG]
Au Bangladesh, les hausses de salaires décidées par le gouvernement sont jugées insuffisantes par les employés du textile, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.Trente-trois euros par mois, contre dix-huit auparavant : maigre revalorisation… Les ouvriers du textile au Bangladesh sont les moins bien payés au monde, selon la Confédération syndicale internationale. Annoncée mardi par le gouvernement et jugée insuffisante par une partie de la population, la hausse du salaire minimum a déclenché de violentes manifestations dans le pays.Hier, des milliers d’ouvriers du textile, principalement des femmes, ont bloqué les autoroutes, attaqué des usines et saccagé des commerces de Dacca, la capitale. La police, qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule, déclare avoir la situation sous contrôle.
Au moins 50 manifestants ont été blessés et plus de 100 arrêtés, selon les syndicats. Si certains d’entre eux ont accepté cette augmentation de 80 % du salaire minimum, d’autres l’ont rejetée, la jugeant loin des 5 000 takas (55 €) par mois initialement demandés. « Le gouvernement a simplement fait ce que les propriétaires des usines veulent, tempête Mosherafa Mishu, représentante du Forum des ouvriers du textile. Cette offre n’est pas acceptable. » Les manifestations se multiplient dans le pays depuis plusieurs semaines. Le mois dernier, des centaines de milliers d’employés avaient notamment fermé une usine clé de l’exportation textile.
Wal-Mart, Tesco, H & M, Zara, Carrefour, Gap, Marks & Spencer, Levi Strauss : ces chaînes occidentales importent l’essentiel de leurs produits textiles du Bangladesh, où l’industrie emploie 3,5 millions de personnes. Et elles bénéficient « d’incitations fiscales extrêmement généreuses et de coût de production très bas, constate l’association humanitaire Action Aid. Par conséquent, si le secteur est largement créateur d’emplois, seul un très faible pourcentage du capital investi profite finalement au pays », qui compte parmi les plus pauvres au monde. Ainsi, remarque l’ONG, le seul chiffre d’affaires d’H & M est « supérieur au budget annuel total du gouvernement bangladais. » Les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale, jusqu’à ce que le gouvernement accède à leurs demandes. -
2 août 2010 à 14h22 #121099robin des bois;114595 wrote:Troisième avantage : nos sociétés respectent et encouragent l’imagination, l’innovation et l’invention, infiniment plus que les pays d’Asie -sauf le Japon qui a accompli un effort extraordinaire.
Ces trois points de vue font apparaître la fragilité des progrès récents de l’Asie, que la plupart de ses dirigeants reconnaissent franchement. Tous ses États-nations sont récents ; leurs progrès sont encore mal assurés et leur montée en gamme technologique sera difficile.
c’est totalement vraie…on ne peut pas nier celà. L’Europe a un long train d’avance même si l’Asie monte en puissance.
Le Vietnam évolue dans le bon sens mais reste très pauvre à l’intérieur !!! Le développement actuel du VietNam me parait très éphémère car on n’a aucune richesse durable tant au niveau technologie que de savoir faire…on ne peut pas se contenter de la main d’œuvre pas chers, il faudrait penser à se spécialiser. Il faut prendre l’exemple sur le Japon plutôt que le Chine. -
6 août 2010 à 11h55 #121285minimoi;114727 wrote:L’Europe a un long train d’avance même si l’Asie monte en puissance.Notre lièvre n’avait que quatre pas à faire,
J’entends de ceux qu’il fait lorsque, prêt d’être atteint,
Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la tortue
Aller son train de sénateur.
Elle part, elle s’évertue,
Elle se hâte avec lenteur.
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