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So close so far away

Le Vietnam en France Vos Origines, vos Racines So close so far away

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    • #11006
    • #152789

      Bien que je ne comprenne pas tout , j’ai été très impressionné par ce beau documentaire

      ps:

      pour mémoire, doit trainer, dans un très vieux topic de Forum-Vietnam, cet extrait du livre de Olivier TODD : « Cruel avril- la chute de Saïgon « , sur l’opération Baby lift

      ( tiré du chapitre XIII de « Cruel Avril » d’Olivier Todd, intitulé Trois bandes rouges « , aux pages 238/240)

      [ Deux heures un quart après la rencontre du Premier ministre et du Président, un évènement tragique relègue au second plan le remaniement ministériel.
      Une des dernières lettres officielles reçues par Kiem en tant que Premier ministre a été envoyée par un de ses adjoints chargés des Affaires de santé, le docteur Pham Quang Dan:

      « Sujet: émigration aux Etats-Unis de 1 400 orphelins

       » Monsieur le Premier Ministre,

       » Il y a actuellement à Saïgon 1 400 orphelins parrainés par des organisations charitables internationales qui attendent un départ pour les pays étrangers où des parents adoptifs sont prêts à les prendre en charge. Le ministère de la Santé publique et le Comité international de sauvetage veulent résoudre ce problème immédiatement pour se consacrer à d’autres problèmes plus importants. De plus, l’émigration de ces orphelins provoquera un choc dans le monde, surtout aux Etats-Unis, et sera bénéfique pour la république du Viêt-nam. »
      « En ce moment, deux Boeing 727 de World Airwalys sont disponibles. M.Daly, président de cette compagnie d’aviation, est un homme connu dans les milieux politiques…M. Daily nous a fait remarquer que leur émigration [celle des orphelins] et que le million d’habitants fuyant les régions occupées par les communistes fourniront de la bonne propagande au Viêt-nam, surtout par l’exploitation en profondeur que la télévision et les journaux américains en feront.
      « Par conséquent, je vous prie , Monsieur le Premier Ministre, d’accepter cette proposition… »

      Légalement, aucun adulte, enfant ou bébé vietnamien n’a le droit de quitter le pays sans visa de sortie. Il faut donc pour les orphelins une décision collective exceptionnelle. Las des initiatives de Daly, l’ambassadeur Martin s’est arrangé pour faire venir un Galaxy de l’armée américaine, un C-5 A, le plus gros avion de transport du monde. A son arrivée, le Galaxy a débarqué des armes et des munitions.

      A l’aéroport de Tan Son Nhut, deux cent quarante-trois orphelins, certains handicapés, attendent dans des autobus surchauffés une décision officielle autorisant leur départ. Les officiels décrètent que la lettre du docteur Dan au Premier Ministre a valeur de visa collectif. La presse a été convoquée. Belle histoire, « a good story » : on débarque des armes, on embarque des enfants. Superbe titre pour la Une des journaux: Opération baby-lift.
      Pour accompagner les orphelins, l’ambassadrice américaine dépêche du personnel médical et des épouses d’employés américains. Afin de faire partir les familles d’une manière peu voyante, on cherche tous les prétextes, maladie, congés.. Plus de soixante adultes monteront dans l’avion. Cent soixante enfants occupent le pont supérieur de l’avion, attachés deux par deux sur les sièges. Emmitouflés de couvertures, les autres sont serrés dans la soute à bagages. Les petits souffrent de la chaleur et pleurent.Accompagnateurs et accompagnatrices s’affairent. Les caméras tournent . Gros plan sur une gentille petite tête.. …

      Zoom arrière sur le Galaxy qui décolle lourdement.

      Dix minutes plus tard , on entend une explosion dans l’avion. Un membre de l’équipage annonce que les portes arrière ont été arrachées. Le Galaxy perd de l’altitude, vire au-dessus de la mer. Les masques à oxygène tombent des plafonds. Mais il n’y en a pas assez. D’ailleurs comment un bébé s’en servirait-il seul ? Le plus proche aéroport est au cap Saint-Jacques, mais l’appareil revient sur Saïgon et s’écrase dans une rizière. Des digues en béton arrachent la moitié du Galaxy. Un pilote d’hélicoptère, manoeuvrant au-dessus de l’aéroport, alerte la base. D’autres hélicoptères se dirigent vers le lieu de la catastrophe. Certains enfants ont été projetés dans la boue de la rizière. On en récupère une soixantaine. Tous les autres sont morts.
      A Tan Son Nhut, Jim Eckes, directeur de Continental Air Services, demande au copilote du Galaxy:
      – Pourquoi n’avez-vous pas atterri au cap Saint-Jacques, à Vung Tau ?
      – Vung quoi?
      réplique le pilote.

      Des infirmières se passent des enfants enrobés de boue, les douchent:
      « Celui-ci est mort… Celui-là est vivant… Celui-ci? »

      L’ambassadeur Martin téléphone à Eckes:
      Jim essayez de savoir combien de gens il y avait sur cet avion?
      Eckes parcourt les bureaux civils et militaires, les manifestes de bord. Toutes les listes de passagers sont différentes. Au dernier moment, on a embarqué des accompagnateurs dont les noms ne sont pas enregistrés.
      Eckes appelle l’ambassadeur:
      -Je ne peux pas vous fournir une liste.

      Les hangars et les bureaux de Eckes sont sur l’aéroport, près de l’aéro-club français. Comme beaucoup de spécialistes, il se pose des questions.
      Pourquoi l’équipage du Galaxy ne savait-il pas qu’il y avait un un aéroport à Vung Tau?
      Comment le commandant de bord a-t-il pu accepter de prendre ces enfants dans de si mauvaises conditions?
      Pourquoi n’a-t-on pas fait venir à Saïgon un Boeing de la Pan Am? Un 707 bien équipé attendait à Guam avec du personnel et des hôtesses volontaires.
      L’opération Baby-lift aurait eu une allure plus symbolique si elle avait été assurée par des avions militaires comme le Galaxy ?

      Aux actualités télévisées à travers les Etats-Unis, les Américains voient l’abominable spectacle. Ils verront aussi, quand les vols amèneront d’autres orphelins, le président Ford les accueillir sur l’aéroport de San Francisco. Comble du mauvais goût, Ford est à l’arrivée du premier vol du nouveau Baby-lift. A Saïgon, amer et désepéré ou cynique, un Vietnamien dit à des Américains:
      – Ces enfants, ce sont de bons souvenirs, comme les éléphants de porcelaine que vous aimez tant. Dommage que quelques-uns se soient cassés. Ne vous en faites pas: il y en a d’autres….]

    • #152790

      @robin des bois 151606 wrote:

      Bien que je ne comprenne pas tout , j’ai été très impressionné par ce beau documentaire

      Cath Turner a beaucoup de chance d’avoir été adoptée par un gentil couple australien qui avait déjà deux filles, et après elle a réussit de retrouver sa mère biologique.

      Personnellement, je la trouve très belle. C’est une femme dynamique qui a du caractère mais aussi gentille.

      Après avoir voyagé à travers le monde, aujourd’hui, elle vit et travaille comme correspondante pour Aljazeera à New York.

      Cath Turner

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      Correspondent

      Cath Turner was born in Saigon in 1974 during the Vietnam War. The North Vietnamese Army was steadily advancing south and taking control of the country.

      In April 1975, as thousands of children were airlifted out of Vietnam during “Operation Baby Lift” – a mass evacuation sanctioned by the US and Australian governments, five-months-old Cath was among half that were airlifted and adopted by Australian families. Cath’s traumatic and unusual beginning immediately set her apart from her friends and peers. It also helped set her on a path in telling people’s stories.

      After studying journalism at university, Cath started her media career as a newsreader in radio. But TV was her passion, so she took a job as a Production Assistant in Sydney at Channel 9, Australia’s number one network.

      Then an incredible opportunity came up. Cath was one of 8 people selected as a competitor in a show called Race Around the World. Each Racer had to travel solo to 10 countries in 100 days and make a 4-minute documentary in each country. Alone. No cameraman, no soundman, no producer. Paper edits were written and sent back to Australia with the tapes and were edited there. Cath made short films in the Philippines, Sri Lanka, Thailand, South Africa, Uganda, Iceland, Norway, Mexico, Venezuela and Vanuatu.

      Cath’s television reporting career began after Race, in regional Australia. She worked as a general assignment reporter for four years in several towns and cities across New South Wales.

      Then was appointed bureau chief for Channel Seven in Cairns, Queensland. This was both a managerial and reporting position. She coordinated the bureau’s daily news coverage, with a team of two news reporters, a sports reporter and three cameramen. She also wrote 2-3 of her own packages a day.

      A personal development took Cath back to Sydney, where she worked briefly as a segment producer for Australia’s Number One breakfast show, Sunrise on Channel 7. But it wasn’t long before she ended up in the newsroom, reporting for the same show.
      Then along came Al Jazeera English. In 2006, Cath moved to Kuala Lumpur as a news producer for the network’s launch. She was often tasked with pulling together agency wrap packages on breaking news. She travelled extensively around Asia and produced a number of feature stories from the region.

      In 2008, she was promoted to reporter and moved to Washington, D.C. to cover the biggest story of the year: the U.S. election. Cath travelled across the country, following the Democratic and Republican primaries and reporting on other political events and stories.
      In 2009, Cath was again promoted when a vacancy in Al Jazeera’s New York bureau opened up. She is now based there as a correspondent and reports on the United Nations, Wall Street and around the five boroughs.

      In just three years, Cath has reported from 42 of the 50 states in the US!

      She travelled to Haiti in 2010 to cover the devastating cholera outbreak. Cath and her team won an award from the New York Press Club for “Best Spot News Story” for their reporting on the issue.

      Cath is not afraid to get her hands dirty or report from the front line. During her university years, she became a second lieutenant in the Australian Army Reserve. In 2010, she completed a Hostile Environment Course near Atlanta, which was helpful during several dangerous situations in Haiti.

      For Cath, her job has always been about the people: their lives, their stories, their hopes and dreams, their pain and grief, their resilience.

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