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16 septembre 2006 à 1h17 #1291Courrier du Vietnam wrote:Séminaire sur modernité religieuse et Dôi moi :
Le premier projet franco-vietnamien en matière de recherches religieuses a été lancé cette année. D’une durée de 4 ans, il a pour objectif de former des docteurs et de jeunes chercheurs vietnamiens.
« Modernité religieuse et Dôi moi : de la reconfiguration des mondes bouddhistes et chrétiens au Vietnam », tel était le thème d’un séminaire franco-vietnamien tenu les 13 et 14 septembre à Hanoï, et aujourd’hui 15 septembre à Hô Chi Minh-Ville. Un événement qui s’inscrit dans le cadre du projet de coopération franco-vietnamienne dans les sciences sociales, soutenu par le Fonds de solidarité prioritaire (FSP).
Le séminaire était, cette fois, animé par Jean Paul Willaime, directeur d’études à l’École pratique des hautes études de Paris (EPHE), qui a expliqué comment analyser sociologiquement les phénomènes religieux, ainsi que les reconfigurations du religieux dans les sociétés modernes : individualisation, pluralisation, mondialisation, et les méthodologies des enquêtes sociologiques appliquées au domaine des religions. Organisé conjointement par l’EPHE de Paris et l’Institut des recherches religieuses de l’Académie des sciences sociales du Vietnam, ce séminaire était la suite d’un autre animé par le professeur Philippe Hoffmann et organisé en avril dernier.
D’après Dô Quang Hung, directeur de l’IRR et coordinateur du projet, c’est le premier projet franco-vietnamien en matière de recherches religieuses. Lancé cette année, il durera 4 ans. Un des objectifs envisagés est de former un docteur vietnamien. Via le projet FSP, certains chercheurs vietnamiens sont partis faire des mastères ou doctorats en France. La religion n’a pas de frontières. Selon le professeur français Jean Paul Willaime, il y a des pratiques scientifiques sur lesquelles les chercheurs de la société internationale de sociologie des religions doivent travailler ensemble.
Cette coopération a plusieurs volets, avec la recherche comme priorité. Elle a également comme objectif de former des docteurs et de jeunes chercheurs en matière de religion. « Une priorité du projet est de former de jeunes chercheurs », a insisté M. Hung. M. Willaime, quant à lui, s’est réjoui « de voir quelques thésards vietnamiens à Paris et je souhaite qu’ils soient plus nombreux dans l’avenir ». De même, M. Hung a révélé qu’un grand colloque mixte sur le pluralisme des religions des 2 pays sera organisé à Huê (Centre) fin septembre 2007.
Pourriez-vous nous parler de la coopération entre l’EPHE de Paris et l’IRR ?
Avec l’IRR de l’Académie des sciences sociales du Vietnam, l’EPHE a entamé depuis 9 ans notre coopération, via les conventions. Ce projet FSP est l’occasion d’accélérer et d’intensifier la coopération dans un contexte où la société vietnamienne évolue considérablement, parallèlement à la reconfiguration du paysage religieux et des relations entre l’État et les religions. Il est donc extrêmement intéressant de les étudier d’un point de vue des sciences sociales et d’un point de vue objectif. Il y a déjà des doctorants vietnamiens à Paris et d’autres qui vont venir. Cela montre l’importance de la coopération franco-vietnamienne dans les sciences sociales des religions.
Comment voyez-vous l’évolution de la pratique des religions au Vietnam, après 20 ans de Dôi moi ?
Je ne suis pas spécialiste du Vietnam, mais je découvre des choses qui me passionnent. Ce qui me frappe le plus, c’est que c’est une société en pleine rénovation et que je constate des évolutions dans les rapports entre l’État et les religions, entre les autorités civiles et les religions. C’est ainsi une façon pour le Vietnam de s’inscrire dans la globalisation.
Quel est l’intérêt pour vous, qui n’êtes pas un spécialiste du Vietnam, de mener ces recherches ?
La recherche est une langue internationale. L’intérêt est de tester les analyses et les interprétations que je peux faire sur les évolutions religieuses dans la société européenne et, particulièrement, dans le protestantisme dont je suis spécialiste. C’est aussi une occasion de voir comment le protestantisme au Vietnam évolue, et d’analyser les similitudes et différences par rapport à l’évolution en Europe.
Propos recueillis par Thanh Tu/CVN
Pour ma femme, qui est protestante, c’est la différence d’age moyen des pratiquants des deux pays qui l’a le plus marquée. La chaleur et la convivialité viennent ensuite.
Je pense que les protestants français ont beaucoup à apprendre des protestants vietnamiens.En ce qui concerne la liberté de pratique de cette religion, depuis une dizaine d’années les choses ont commencé à changer. Même s’il reste qu’il est difficile pour un protestant d’accéder à un poste de policier, par exemple.
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16 septembre 2006 à 1h34 #25749
Franchement, je méfie toujours les religions centralisées, chez-qui un vrai fidèle, c’est celui obéit aux ordre de son berger, lui-même obéit à un autre. Et le pays qui l’a nourit n’est pas sa patrie, car la sienne ne se trouve pas sur terre, mais dans les cieux etc…
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16 septembre 2006 à 9h29 #25753Bao Nhân wrote:Franchement, je méfie toujours les religions centralisées, chez-qui un vrai fidèle, c’est celui obéit aux ordre de son berger, lui-même obéit à un autre. Et le pays qui l’a nourit n’est pas sa patrie, car la sienne ne se trouve pas sur terre, mais dans les cieux etc…
Pour une fois, c’est toi qui semble poster hors-sujet. :bigsmile:
Sans ressentir, comme toi, une méfiance envers les religions centralisées*, ce sont plutôt dogmes et rites qui me chiffonnent. Et ce, pour toutes religions.
Si Dieu existe, j’ai toujours imaginé qu’il n’en tenait pas compte et que seuls nos actes étaient importants.
A partir de là, un agnostique comme moi ne peut que refuser de se plier à un protocole que je considère comme une invention humaine, destinée avant tout aux humains (afin de se rassurer ?), malgré le fait que se réunir aide à définir, en groupe, des actions de bienfaisance.Fin de ma parenthèse (où alors, on ouvre un autre sujet).
*A ce propos, la religion protestante est très ouverte et le système hiérarchique dont tu parles y est inexistant : « chaque baptisé a une place de valeur identique, y compris les ministres, pasteurs compris ».
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