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Phap kieu

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    • #94688
      thuong19;85986 wrote:
      J’ouvre un topic sur la vision qu’ont les expatriés du Viêtnam.
      N’ayant pas vécu cette expérience, je vous invite à lire ces quelques lignes parues dans le Courrier du Viêtnam écrites par Gérard Bonnafont.
      Ce journaliste est le seul Français vivant au Viêtnam ,à ma connaissance, qui écrive dans un journal Viêtnamien. Bien entendu, je suppose qu’il maitrise parfaitement Tiêng Viêt ;mais ce qui est intéressant c’est sa vision d’expat sur les changements quotidiens qui s’opèrent sous ses yeux.

      Merci Thuong pour cet article :bye:

      Cependant, ce monsieur Gérard Bonnafont ne connait que les proverbes vietnamiens par leurs sens « noirs » (sous forme de traduction simple) et il ne voit pas encore tout subtilité de la langue vietnamienne…

      En effet, dans les proverbes vietnamiens, on utilise des mots que représentent : des actes, des animaux, des objets, des évènements … pour exprimer une pensée, un constat, un conseil…

      Cela dit, il faudra comprendre aussi dans un autre sens ce que veut dire exactement ces proverbes et dans quelles circonstances qu’on utilise ?

      NVTL :jap:

    • #94691
      Quote:
      « Le cœur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus »

      Quand j’étais encore gamin, mon père essaie de prendre en main mon éducation, mais il a toujours fini par jeter l’éponge en disant : « te parler c’est comme si je verse de l’eau sur une feuille de lotus. Parce que tu n’absorbes rien.

      Quote:
      « À force de couler, l’eau finit par user la pierre »

      Je me souviens d’avoir écouté durant ma jeunesse une chanson d’amour thaïlandaise dont un passage du texte qui parle de la dureté de la femme en évoquant cet aphorisme : « à force de couler, l’eau finit par user la pierre. Mais, dis-moi, ton souple cœur est réellement en quelle matière ? »

      BN

    • #94692

      Merci Thuong,

      Les commentaires du journaliste français sont plutôt sympatiques et

      respectueux mais ils semblent passer à côté du sens profond et symbolique

      de ces proverbes vietnamiens.

      Pour moi aussi, certains des proverbes cités sont un peu énigmatiques…

      Merci à toi NVTL de bien vouloir nous apporter ton éclairage sur ces

      aphorismes et surtout sur celui concernant « le coeur de la femme »…

      En revanche le commentaire sur « le poisson dans l’étang » me parait très pertinent ! Qu’en

      pensez-vous ?:wink2: :jap:

    • #94695
      brimaz;85995 wrote:
      En revanche le commentaire sur « le poisson dans l’étang » me parait très pertinent ! Qu’en pensez-vous ?:wink2: :jap:

      Bonjour Brimaz :bye:

      A vrai dire je ne vois aucun lien entre le proverbe :

      « Il y a un poisson dans l’étang, il y a 10 pêcheurs sur la berge »

      et le propos :

      « Il y a une jolie fille à la terrasse, il y a dix mâles gominés au balcon ! ».

      En effet, le proverbe veut décrire quand il y a une chose qui est bien convoitée, rare, enviée… il y aura beaucoup de prétendants qui cherchent à l’avoir, l’obtenir, à l’acquérir… (poisson/pêcheurs)

      Quant à la jolie fille, les dix mâles ne veulent forcément pas chercher à l’avoir ou à l’obtenir pour toujours, mais juste l’admirer pour sa beauté…

      NVTL

    • #94406
      NoiVongTayLon;85998 wrote:
      Bonjour Brimaz :bye:

      A vrai dire je ne vois aucun lien entre le proverbe :

      « Il y a un poisson dans l’étang, il y a 10 pêcheurs sur la berge »

      et le propos :

      « Il y a une jolie fille à la terrasse, il y a dix mâles gominés au balcon ! ».

      En effet, le proverbe veut décrire quand il y a une chose qui est bien convoitée, rare, enviée… il y aura beaucoup de prétendants qui cherchent à l’avoir, l’obtenir, à l’acquérir… (poisson/pêcheurs)

      Quant à la jolie fille, les dix mâles ne veulent forcément pas chercher à l’avoir ou à l’obtenir pour toujours, mais juste l’admirer pour sa beauté…

      NVTL

      Juste admirer la beauté de la jolie fille ??? Qu’ils sont vertueux les mâles dans ton monde, NVTL ! Je suis sceptique ! :wink2:

      Il est vrai qu’un poisson, on ne peut le consommer qu’une fois, et ces messieurs se battent pour l’avoir… Mais la jolie fille, est-ce si différent ? Je crois que beaucoup d’hommes voudraient aussi pouvoir la consommer ne serait-ce qu’une fois si c’était possible ! L’admirer ? Oui, à défaut ! 😆

    • #94407

      Coucou Thuong,

      Merci pour ce topic très intéressant !

    • #94413

      Chào chị Buuhoa,

      La réponse de NVTL m’étonne aussi mais après tout, il se peut que l’interprétation de ce proverbe dépende du type de poisson et du genre de pêcheur !!!:wink2:

      D’ailleurs, est-ce-que NVTL est un mâle gominé ? C’est carrément rétro ça !Je l’imagine plutôt comme quelqu’un de très classe, mọt ngươi tốt lám !

      Bon, tout ça ne nous dit pas si le proverbe sur « le coeur de la femme » est mysogine à l’origine. J’aimerais bien une réponse svp et aussi sa traduction en vietnamien. Merci:bye:

    • #94310
      Buuhoa;86019 wrote:
      Juste admirer la beauté de la jolie fille ??? Qu’ils sont vertueux les mâles dans ton monde, NVTL ! Je suis sceptique ! :wink2:

      Bonjour Buu Hoa :bye:
      Comme le sujet de Philo du Bac S cette année :blush::

      « Est-il absurde de désirer l’impossible ? » :bigsmile:

      Quand le désir devient impossible, on l’admire et pas du tout absurde….:pleasantry:

      NVTL :jap:

    • #94313
      brimaz;86029 wrote:
      Bon, tout ça ne nous dit pas si le proverbe sur « le coeur de la femme » est mysogine à l’origine. J’aimerais bien une réponse svp et aussi sa traduction en vietnamien. Merci:bye:

      « [B]Le cœur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus » [/B]

      Je laisse à l’auteur anonyme la responsabilité de cet avis misogyne ! Par contre je peux dire que le cœur de la femme vietnamienne est comme une fleur de lotus. Il met beaucoup de temps à s’ouvrir, mais quand il vous a enfermé dans ses pétales, il ne vous relâche jamais…[/CODE]

      [I][B]Trái tim đàn bà lẩn tránh như hạt nước trên tàu lá sen[/B][/I]…

      Je ne pense pas que cela est un avis misogyne…

      Pour une vietnamienne, elle n’est pas prête à donner son coeur au premier venu…Mais celui qui l’a, il le gardera pour toujours !

      Cela dit, ce sont des femmes d’autrefois, à ce jour la mentalité change et les sentiments aussi…

      NVTL[CODE] »Le cœur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus »

      Je laisse à l’auteur anonyme la responsabilité de cet avis misogyne ! Par contre je peux dire que le cœur de la femme vietnamienne est comme une fleur de lotus. Il met beaucoup de temps à s’ouvrir, mais quand il vous a enfermé dans ses pétales, il ne vous relâche jamais…[/CODE]

      Trái tim đàn bà lẩn tránh như hạt nước trên tàu lá sen

      Je ne pense pas que cela est un avis misogyne…

      Pour une vietnamienne, elle n’est pas prête à donner son coeur au premier venu…Mais celui qui l’a, il le gardera pour toujours !

      Cela dit, ce sont des femmes d’autrefois, à ce jour la mentalité change et les sentiments aussi…

      NVTL

    • #94376
      NoiVongTayLon;86040 wrote:
      Code:
      « [B]Le cœur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus » [/B]

      Je laisse à l’auteur anonyme la responsabilité de cet avis misogyne ! Par contre je peux dire que le cœur de la femme vietnamienne est comme une fleur de lotus. Il met beaucoup de temps à s’ouvrir, mais quand il vous a enfermé dans ses pétales, il ne vous relâche jamais…

      Trái tim đàn bà lẩn tránh như hạt nước trên tàu lá sen

      Je ne pense pas que cela est un avis misogyne…

      Pour une vietnamienne, elle n’est pas prête à donner son coeur au premier venu…Mais celui qui l’a, il le gardera pour toujours !

      Cela dit, ce sont des femmes d’autrefois, à ce jour la mentalité change et les sentiments aussi…

      NVTL

      NVTL, ce que tu dis, c’est exactement l’explication que ma mère m’a donnée de ce proverbe, il y a longtemps… Aujourd’hui, je le retrouve écrit en toutes lettres, je peux le lire et me souvenir…:thanks::bye:

    • #94379

      Bonjour à tous,

      En promenade sur le Net, je tombe tout à fait par hasard sur cette discussion qui a pour sujet la chronique que j’ai écrit la semaine dernière !
      Cam on nhieu cac ban !
      J’ai lu avec beaucoup d’intérêt toutes les interprétations que les uns et les autres avez fait. Pour éclaircir certaines zones d’ombre, sachez simplement que j’ai écrit ce texte en utilisant l’humour au second degré :wink2:.
      Le but de ma chronique n’est pas d’expliquer le sens profond de proverbes vietnamiens, mais d’utiliser ces proverbes pour souligner quelques traits de la vie quotidienne au Vietnam… En style littéraire on nomme ceci : un prétexte !Donc à lire seulement pour le plaisir.
      Deux précisions cependant:
      Misogyne signifie que l’on énonce comme une vérité un avis négatif sur le caractère spécifique de la femme. Ce qui est bien le cas de ce proverbe, qui dit que le coeur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une fleur de lotus. Fuyant ne me semble pas avoir une connotation sympathique !
      Quant aux dix mâles gominés, bien naïf serait celui qui imagine qu’ils sont seulement là pour admirer la belle fille ! Tous comme les pêcheurs ne sont pas là pour admirer le beau poisson !
      Ceci étant, je suis ravi d’avoir apporté une modeste contribution aux échanges culturels sur le Vietnam…
      Hen gap lai, lan sau nhé !
      Gérard

    • #94381

      Bonjour Gérard et merci de ta contribution.:wink2:
      En attendant sois déjà le bienvenu ici. Et n’hésite pas à échanger encore. A la prochaine donc…:bye:

    • #94383
      Journaliste Gérard;86056 wrote:
      Bonjour à tous,

      En promenade sur le Net, je tombe tout à fait par hasard sur cette discussion qui a pour sujet la chronique que j’ai écrit la semaine dernière !
      Cam on nhieu cac ban !
      J’ai lu avec beaucoup d’intérêt toutes les interprétations que les uns et les autres avez fait. Pour éclaircir certaines zones d’ombre, sachez simplement que j’ai écrit ce texte en utilisant l’humour au second degré :wink2:.
      Le but de ma chronique n’est pas d’expliquer le sens profond de proverbes vietnamiens, mais d’utiliser ces proverbes pour souligner quelques traits de la vie quotidienne au Vietnam… En style littéraire on nomme ceci : un prétexte !Donc à lire seulement pour le plaisir.
      Deux précisions cependant:
      Misogyne signifie que l’on énonce comme une vérité un avis négatif sur le caractère spécifique de la femme. Ce qui est bien le cas de ce proverbe, qui dit que le coeur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une fleur de lotus. Fuyant ne me semble pas avoir une connotation sympathique !
      Quant aux dix mâles gominés, bien naïf serait celui qui imagine qu’ils sont seulement là pour admirer la belle fille ! Tous comme les pêcheurs ne sont pas là pour admirer le beau poisson !
      Ceci étant, je suis ravi d’avoir apporté une modeste contribution aux échanges culturels sur le Vietnam…
      Hen gap lai, lan sau nhé !
      Gérard

      Bonsoir Journaliste Gérard et toute mon admiration pour votre vietnamien !
      Votre prétexte, je l’ai lu avec intérêt et je vous remercie du plaisir qu’il m’a procuré.

      A propos du proverbe sur  » le coeur d’une femme », le mot « fuyant » ne me semble pas convenir

      en raison de sa connotation négative alors que le sens du proverbe est :

      « Il est aussi difficile de conquérir le coeur d’une femme que de saisir une goutte d’eau sur une feuille de lotus. »

      Problème de traduction donc à mon avis. Qu’en pensez-vous ?

      NVTL pourrait peut-être nous trouver une traduction plus intéressante ?
      Encore merci à vous et bienvenue sur forumvietnam !:jap:

    • #94456

      Bonsoir tout le monde,

      Je lis avec beaucoup d’intérêt les avis de chacun.

      Je suis du même avis que anh NVT sur la citation :  » le coeur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus «  traduction du vietnamien :  » Trái tim đàn bà lẩn tránh như hạt nước trên tàu lá sen …

      Je ne trouve pas que son sens soit négatif voir mysogine. Si nous revenons aux explications données par anh NVTL, je vois cela comme un éloge à la fidélité, caractéristique première de la femme vietnamienne non ??

      Personnellement, je comprend le mot  » fuyant  » comme  » rester de marbre « .

      NoiVongTayLon;86040 wrote:

      Je ne pense pas que cela est un avis misogyne…

      Pour une vietnamienne, elle n’est pas prête à donner son coeur au premier venu…Mais celui qui l’a, il le gardera pour toujours !

      Cela dit, ce sont des femmes d’autrefois, à ce jour la mentalité change et les sentiments aussi…

      NVTL

      Pourquoi cela concernerait que les femmes d’autrefois anh NVTL ?? Certes, de nos jours les mentalités évoluent et les sentiments peuvent changer face aux circonstances … mais être fidèle , on l’est ou on ne l’est pas !!!

      Kim Sang

    • #94713
      Journaliste Gérard;86056 wrote:
      Quant aux dix mâles gominés, bien naïf serait celui qui imagine qu’ils sont seulement là pour admirer la belle fille ! Tous comme les pêcheurs ne sont pas là pour admirer le beau poisson !

      Bonjour Gérard et :bienvenue:

      Il faudra distinguer le couple poisson/pêcheurs et fille/garçons gominé…:bigsmile:

      Comme j’ai indiqué plus haut, dans les proverbes vietnamiens, il ne faut pas traduire mot à mot…

      Le sens entre « les 10 pêcheurs désirent le poisson » et « les 10 garçons désirent la belle fille » n’a pas la même signification…

      Une belle fille qui attend les clients dans la rue, elle a le droit de recevoir ces 10 garçons au balcon en échange de l’argent et inversement…

      Précieux ceux qui sont rares et difficiles à trouver ! Et ceux ci, si on les possède, on les admire et non pas les consommer et/ou les abîmer … :bigsmile:

      Qu’en penses-tu ?

      brimaz;86060 wrote:
      en raison de sa connotation négative alors que le sens du proverbe est :

      « Il est aussi difficile de conquérir le coeur d’une femme que de saisir une goutte d’eau sur une feuille de lotus. »

      Problème de traduction donc à mon avis. Qu’en pensez-vous ?

      NVTL pourrait peut-être nous trouver une traduction plus intéressante ?

      J’ai du traduire ce proverbe du français en vietnamien textuellement…

      Le mieux est de faire l’inverse : retrouver le proverbe vietnamien et essayons de le traduire en français ! Hélas, je ne le connais pas…:cray:

      Cela dit, je suis à la recherche de ce proverbe vietnamien.

      kimsang;86069 wrote:
      Pourquoi cela concernerait que les femmes d’autrefois anh NVTL ?? Certes, de nos jours les mentalités évoluent et les sentiments peuvent changer face aux circonstances … mais être fidèle , on l’est ou on ne l’est pas !!!

      La fidélité ! Bien sur ! :friends::give_heart2:
      Tu as raison KimSang…J’en ai oublié !
      Cela dit, à nos jours, celle ci fait partie des choses rares et précieuses.
      Mais je peux forcément me tromper…

      NVTL

    • #94714
      NoiVongTayLon;86037 wrote:
      Bonjour Buu Hoa :bye:
      Comme le sujet de Philo du Bac S cette année :blush::

      « Est-il absurde de désirer l’impossible ? » :bigsmile:

      Quand le désir devient impossible, on l’admire et pas du tout absurde….:pleasantry:

      NVTL :jap:

      Bonjour NVTL,

      La Philo, je n’ai pas eu l’occasion de l’apprendre à l’école : nécessité d’interrompre les études et de gagner ma vie très vite… J’ai tenté de prendre des cours le soir, mais, avec le travail la journée… Pas facile ! Cela restera, pour moi, un continent inexploré et un désir impossible ? :bigsmile: :bye:

    • #94719

      :wink2:lẩn tránh

      cette expression signifie esquiver, éviter, avec une forte connotation de l’idée de fuite (s’éclipser, se perdre, glisser..). C’est donc fuyant au sens négatif, et non insaisissable qui se traduirait plutôt par không thể tm. Cette dernière connotation serait plus positive car elle induirait une notion de cœur qui ne peut pas se laisser attraper facilement. Alors que avec lẩn tránh, il me semble, que nous sommes sur un registre de cœur qui fuit, s’esquive, et donc évite la vérité, ne se montre pas franchement…D’ailleurs lẩn tránh est plutôt utilisé dans ce sens négatif de contourner : Lẩn trnh php luật(contourner la loi),
      Lẩn trnh vấn đề (éluder une question ).
      Voici pourquoi, je parle d’avis mysogine ! Et pourquoi je ne partage pas cette traduction : « Il est aussi difficile de conquérir le coeur d’une femme que de saisir une goutte d’eau sur une feuille de lotus », qui, selon moi, est un contresens de l’expression lẩn tránh.
      Dans tous les cas, cette expression aura fait beaucoup parler d’elle, et je ne m’imaginais pas ceci lorsque je l’ai écrite dans le journal, il y a quelques jours !

      Quand à la fidélité de la femme vietnamienne, ancienne ou moderne, c’est une autre question ! Et il nous faudrait aussi évoquer la fidélité de l’homme vietnamien…Toujours est-il que marié à une vietnamienne, et papa d’une fillette de 4 ans, je n’éprouve que du bonheur avec mes deux cœurs, aussi doux qu’une fleur de lotus !
      Amitiés à tous.:wink2:
      Gérard

    • #94720

      Chacun peut traduire comme il l’entend. Pour moi la belle fille n’attend pas le client ! Elle est comme le poisson : elle vit librement, et souhaite prendre un verre tranquillement, et les garçons sont comme les pêcheurs : des prédateurs qui cherchent une proie !
      De toute façon, la fille est belle, et c’est un rayon de soleil, comme le reflet d’une carpe qui scintille sous la surface du lac…! Elle est pas belle la vie ?

    • #94725

      Je pense que c’est à chacun de traduire le proverbe comme il l’entend mais il serait tout de même intéressant de le retrouver en vietnamien puisque NVTL nous a fait une traduction mot à mot de celui ci et  » lẩn tránh  » n’est peut être pas le bon terme justement.

      Pour moi, je dirais que le coeur d’une femme est  » impénétrable « . :wink2:

      Trái tim đàn bà

      Trái tim đàn bà, hồng thắm như hoa
      đắm say lòng người, nồng cháy thiết tha.
      Trái tim đàn bà, nhạy cảm sâu sa
      ngất ngây tuyệt vời, ngày đêm thiêu đốt ta.

      Trái tim đàn bà, đầy nét kiêu sa
      mấy ai nhịn được, ngầm chứa phong ba.
      Trái tim đàn bà, gần vẩn như xa
      trắng đen ngìn đời, ôi làm sao nói ra.

      Trái tim đàn bà,
      trái tim đàn bà làm đổ nát tan hoan.
      Biết bao lầu đài,
      biết bao lầu đài cùng thành quách cao sang.

      Trái tim đàn bà,
      trái tim đàn bà làm điên đão say mê.
      Biết bao cuộc đời,
      biết bao cuộc đời đàn ông niếm ê chề.

      Trái tim đàn bà, trái tim đàn bà ôi biển sâu sa.

      Kim Sang:Vietnam:

    • #94740
      thuong19
      Participant
        Journaliste Gérard;86056 wrote:
        Bonjour à tous,

        En promenade sur le Net, je tombe tout à fait par hasard sur cette discussion qui a pour sujet la chronique que j’ai écrit la semaine dernière !
        Cam on nhieu cac ban !
        ……
        Ceci étant, je suis ravi d’avoir apporté une modeste contribution aux échanges culturels sur le Vietnam…
        Hen gap lai, lan sau nhé !
        Gérard

        salut journaliste Gérard et:bienv:,
        On ne t’attendait pas , et c’est une surprise de te voir parmi nous. Cela prouve que Forumviêtnam est décidément bien référencé sur le Net.
        Il est toujours intéressant d’avoir le regard, les ressentis, les avis des Phap Kieu sur le patrimoine culturel de nos ancêtres, et sur nos coutumes qui ont traversé les siècles sans perdre ni leur sens ni leur force.
        Ta modeste contribution, on en demande encore, si tes activités te le permettent bien sûr.:bye:

      • #98347
        thuong19
        Participant

          Journaliste Gerard a retrouvé pour nous le titi Parisien à Hanoï, le Gavroche de Victor Hugo, le mioche du caniveau, le poulbot des bouquinistes, le loubard des banlieues .

          titihanoien.jpg

          C’est dans le Courrier du Viêtnam:

          Quote:
          Tranches de vie : gosse de rue !13/09/2009
          [IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/news/Image/2009/09/Dimanche/Societe/Societe/4809.f01as.JPG[/IMG]

          « Un gamin de Paris, c’est tout un poème… ». Je laisse le soin à ceux qui connaissent cette chanson de la fredonner en lisant cette tranche de vie, et en remplaçant simplement Paris par Hanoi !


          En effet, Hanoi aussi a ses titis, ces petits bouts de gosses qui grandissent au rythme de la grande ville. De la campagne, ils n’ont que les odeurs qu’ils vont glaner de-ci de-là dans les marchés du matin, qui exhalent encore les parfums des fleurs et des légumes fraîchement cueillis. Leur domaine, c’est la ville…

          Un titi se définit par sa gouaille, sa débrouillardise, son toupet, son sentiment d’invulnérabilité. Rien ne lui fait peur, et il ne respecte que ce qu’il veut bien. Sa richesse, c’est sa liberté ! Pas tout à fait hors-la-loi, mais déjà aux marges de la société, il acquiert le sens de l’honneur dans les bagarres avec ses copains et le goût de la séduction dans le regard du passant attendri par son faux air canaille ! Il n’est pas une journée où je n’en croise un, au hasard de mes promenades dans la grande cité…

          Vive la vie !

          Tenez, regardez celui-ci ! À peine 2 ans, mais il trotte comme un cabri sur son premier terrain de jeux : le trottoir… le bien – nommé ! Il n’a cure de celle qui lui court après, bol à la main, pour lui faire avaler quelque soupe ou bouillie. Sa grande joie, c’est d’essayer d’attraper les cendres des offrandes qui voltigent dans l’air chaud du matin, et si au passage il peut tirer les poils du chat qui somnole béatement sur un tabouret, alors, il rit aux éclats. Qu’importe les passants qui doivent faire des écarts pour l’éviter, il s’esclaffe à la vie, répondant en écho aux trilles de l’oiseau perché dans sa cage qui lui envie sa liberté. Occupé à suivre le vol d’un insecte égaré dans ce quartier, il ne m’a pas vu et vient se cogner contre mes jambes. À peine ai-je le temps de me baisser pour le ramasser que déjà il est debout, gazouillant sans me regarder un bout de phrase, qui sans doute signifie « Ði ra kia ! » (Dégage de là !). Je ne le saurais jamais ! Il est passé, poursuivant son rêve, poursuivi par sa mère…

          Et celui-là ! Une dizaine d’années sans doute, pataugeant dans les flaques laissées par la pluie dans les creux de trottoir. À l’heure où la maîtresse d’école inculque les rudiments du savoir, il a choisi de s’évader pour suivre les rues buissonnières. Son fleuve à lui, ce sont les ruisseaux qui coulent le long des caniveaux. Architecte naval, il invente d’improbables esquifs avec ce qu’il trouve au gré de ses flâneries. D’une écorce d’orange il fait un sampan qui ballote sur l’écume, avant de disparaître dans le gouffre des égouts. D’un bout de cagette, il fait un chaland qu’il charge de gravier, le laissant naviguer et s’évanouir au coin de la rue, vers d’imaginaires chantiers de construction. Parfois, quand il a faim, il chipe un fruit à l’étal d’un marchand, et se sauve en riant sous les insultes. L’autre jour, je l’ai vu, sortant d’une ruelle, une pomme toute luisante à la main. Sous mon regard mi-amusé, mi-réprobateur, il m’a lancé un joyeux « Hello », sans s’arrêter. J’aurais préféré un « Bonjour » ou un « Chào », mais je n’ai pas eu le temps de le lui dire. Il est passé, poursuivant son rêve, poursuivi par le marchand…

          Rêve la vie !

          Et cet autre ! Adolescent, juste sorti de l’enfance, mais qui déjà connaît le pouvoir de son regard enjôleur. Les rues et les endroits fréquentés par les touristes, il les possède par cœur. Selon les jours, il offre de transformer vos infâmes godasses en chaussures reluisantes, ou il vous propose des cartes postales, briquets et autres souvenirs à des prix prohibitifs. Attention à son pouvoir de séduction et sa ténacité ! À peine a-t-il jeté le dévolu sur vous qu’il vous interpelle dans toutes les langues de son répertoire. Et, croyez-moi, l’université de la rue est terriblement efficace ! Fussiez-vous patagon, qu’il saurait vous dire bonjour dans votre idiome ! Mais le danger vient plus tard. Si votre oreille est attirée et que vous tournez votre regard vers lui, ses yeux rieurs aux longs cils vous hypnotisent. Acteur extraordinaire, il sait y allumer tour à tour des lueurs de douceur, de supplique, de peine, de joie ou de colère… Il ne vous lâche pas que vous ne tombiez dans ces rets. Mais, même à ce moment, de victime il vous transforme en star : vous êtes le plus beau ou la plus belle ! Du moins, c’est ce qu’il dit !

          Justement, il vient vers moi. Un moment de surprise : il m’a reconnu. « C’est ce Tây qui parle vietnamien et qui ne m’achète jamais rien, mais qui me souhaite bonne chance, en me désignant le touriste que je n’avais pas vu au coin de la rue ! ». Un salut auquel je n’ai pas le temps de répondre. Il est passé, poursuivant son commerce, poursuivi par la vie…

          Croque la vie !

          Et là ! Regardez ceux-ci, avec leur air de faux durs ! Cheveux savamment négligés, chemise au vent, ils roulent des épaules pour attirer le regard des jolies filles qu’ils croisent. À celles qui leur plaisent, ils ont toujours un compliment aux lèvres. À ceux qu’ils n’aiment pas, ils ont l’insulte facile. À moto, ils se rient des contraintes et jouent avec la mort. Tête nue, klaxon hurlant, ils se faufilent à toute vitesse dans le flot des véhicules, poursuivant leur course, poursuivis par la police…

          Ici encore ! Ils sont 2, un bambin de 4 ans à peine, et sa sœur à peine plus âgée. Morve au nez, cheveux sales, pieds nus, visage maculé, maigres à faire peur, ils sillonnent les terrasses des cafés et des restaurants, pour vendre de la pâte à mâcher. Attendris par leur allure misérable vous leur achetez un stock de bonbons que jamais vous ne pourrez avaler, mais au moins, pensez-vous, eux auront de quoi manger… Ne faites surtout pas mine de les suivre, ils se sauveraient comme moineaux effarouchés pour que vous ne puissiez pas les voir remettre leur argent, à un plus grand qui les attend au coin de la rue. Lequel, ira le donner à cet homme assis sur une moto, là-bas sur l’avenue…

          Effrontés et intrépides, ces titis de Ha Noï, font partie de notre quotidien. J’aime les voir croquer à pleine dent le plaisir de vivre. Parfois ils s’arrêtent dans leurs jeux, et regardent un instant, dans le lointain, la muraille des grands immeubles qui masque l’horizon. Sans doute, rêvent-ils à ces contrées magi-ques : la campagne où l’on peut courir derrière des papillons, la mer où l’eau est toujours bleue, la montagne où les forêts cachent de profond mystères, et plus loin encore… Mais seuls leurs rêves peuvent s’échapper, alors, ils retournent à leurs rires qui montent jusqu’à Ông Troi (Ciel), en espérant que celui-ci les entende…

          Cette tranche de vie est dédiée à tous les gosses de rue de Hanoi et d’ailleurs…

          Gérard BONNAFONT/CVN
          (13/09/2009)

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