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Étiqueté : litterature, livre, papin, vietnamiens, vivre, vivre avec vietnamiens
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4 novembre 2010 à 13h33 #8240
Chers ami(e)s,
Je viens de prendre connaissance de ce nouveau livre qui pourrait vous intéresser.
Bien amicalement.
Dông PhongNota : Philippe Papin a été pendant plus de dix ans directeur de l’EFEO de Hanoi. Il est actuellement directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, département Histoire et sociétés du Vietnam.
Vivre avec les vietnamiens
Fort de ses 90 millions d’habitants, le Vietnam, pivot stratégique entre l’Asie du Sud-Est et l’Asie orientale, est au-delà des images d’Épinal – Indochine, Diên Biên Phù, napalm, chute de Saigon, affiches de propagande, pourtant mal connu.
Or le Vietnam ne cesse de se renouveler depuis son ouverture au début des années 1990, jusque dans les détails : l’abandon de la veste de treillis, du casque militaire et des sandales en pneu de camion, le port de chaussettes, l’apparition des robes imprimées, le démantèlement des haut-parleurs publics, l’installation de feux de circulation aux carrefours, et surtout le droit de parler, de circuler et de sortir du pays
Aujourd’hui, on se nourrit mieux au Vietnam, on travaille dans le privé, on lit la presse sur Internet, on voyage, on s’amuse, mais on se ruine toujours pour envoyer ses enfants à l’école, acheter des médicaments ou s’acquitter des taxes Plus complexe, la société est redevenue un millefeuille d’individus. Une seule chose ne bouge pas : le Parti unique, divisé, lézardé, mais auquel chacun est bien obligé de se soumettre; ou de s’accommoder. Car, si la transition économique est achevée, évoquer la chute du régime reste un pari audacieux.
Philippe Papin et Laurent Passicousset arpentent le Vietnam depuis vingt ans. Au gré des rencontres, des témoignages et des confidences, ils montrent la vie quotidienne de toutes les strates de la société, où « un vrai mouvement de réprobation se fait jour qui, sur sa marge, tourne à la dissidence, aujourd’hui sévèrement réprimée ».23,00 €
ISBN : 9782809803358A commander chez l’éditeur Vivre avec les vietnamiens | Editions l’Archipel
ou sur Amazon.fr -
4 novembre 2010 à 15h50 #126477
merci pour cette info Dông Phong.
bon fin d’après midi à vous!Ti Ngoc (une de vos disciples :bigsmile:)
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4 novembre 2010 à 19h08 #126491Ti Ngoc;120757 wrote:merci pour cette info Dông Phong.
bon fin d’après midi à vous!Ti Ngoc (une de vos disciples :bigsmile:)
Bonsoir Ti Ngoc,
Merci, vous êtes très gentille, mais je ne « riskerai » pas à accepter cette dénomination ! :petard:
Bonne nuit,
Bien amicalement.
Dông Phong -
5 novembre 2010 à 17h50 #126607
je ne resiste pas à la tentation de poster cette video avec une conclusion pleine de justesse du dénommé dung vo trung !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SkDiAcrt1Pw&feature=player_embedded[/youtube]
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5 novembre 2010 à 20h24 #126619lemmy;120892 wrote:je ne resiste pas à la tentation de poster cette video avec une conclusion pleine de justesse du dénommé dung vo trung !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SkDiAcrt1Pw&feature=player_embedded[/youtube]
Merci beaucoup Lemmy d’avoir enrichi la discussion avec cette video.
Je viens de recevoir le livre cet après-midi.
Bonne soirée,
Bien amicalement.
Dông Phong -
6 novembre 2010 à 5h47 #126631
VIVRE AVEC LES VIETNAMIENS
PRÉFACE
L’ironique conclusion de ce beau livre en donne la clé. Je me suis d’abord demandé d’où venait cette impression de netteté, de fraîcheur, d’absolue « nou- veauté » (eh oui !) que l’on ressent à la lecture de cette exploration de la réalité vietnamienne. La réponse est simple : elle vient du refus clair et net des clichés, c’est- à-dire, en dernière analyse, de l’exotisme. Il faut entendre ce mot dans son sens fort, qui évoque une certaine forme de mensonge. L’exotisme est toujours mensonger. C’est même lui qui gâte souvent, en l’éga- rant, la démarche du voyageur.
Songeons à toutes ces injonctions publicitaires qui, bon an mal an, nous invitent au départ. Sur la plupart d’entre elles plane une redoutable ambiguïté. Elle constitue le paradoxe fondateur du voyage et de la (fausse) découverte. Il se définit en peu de mots. Ce que l’on va chercher au bout du monde, cet « exotisme » frelaté, participe d’un ailleurs en trompe l’œil. C’est ce faux ailleurs dont on achète la promesse sur les cata- logues des agences spécialisées, il procède d’un gros mensonge et entend répondre à un désir que l’on pour- rait qualifier de consumériste.
Ce que nous cherchons d’instinct en quittant notre pays, notre quotidien, nos horizons familiers, ce n’est pas seulement la beauté spécifique de certains paysages ou monuments. Nous escomptons un surcroît d’étran- geté, un dépaysement radical, une « différence », si pos- sible irréductible. Dans les souks d’un pays arabe, dans les rues d’une ville indienne ou sur une piste d’Afrique, nous voulons être ébahis de découvrir des hommes et des femmes qui auraient d’autres modes de vie, d’autres tradi- tions, d’autres visions du monde. Radicalement autres.
Toutes les célébrations médiatiques du voyage ne font qu’exalter avec plus ou moins de finesse cette « dif- férence ». Des femmes girafes en Birmanie, des fakirs à Bénarès, des Inuits au Groenland, des paysans vietna- miens accroupis dans leurs rizières : c’est de cette étran- geté supposée que l’on nous invite à jouir.
Or, pareille vision du monde triche avec la vérité. D’abord, ce que nous prenons pour du pittoresque n’est le plus souvent qu’un effet de la pauvreté. Ce que nous trouvons distrayant (ces foules cheminant à pied en Afrique, ces villes grouillantes et colorées, ces paysannes courbées sous leur fagot, etc.) est vécu sur place comme une misère noire. Dans la démarche voyeuse du voya- geur qui déambule sur les marchés, appareil photo brandi, quelque chose ressemble à du cannibalisme.
Ensuite, il se trouve que le monde entier change et évolue. Il s’uniformise, s’urbanise, se développe. Les gardiennes de chèvres en Afrique écoutent aujourd’hui de la techno sur leur baladeur numérique ; les bonzes du Vietnam circulent en taxi et apprennent l’informa- tique ; les peuples du monde veulent participer, comme nous, à l’universel et à sa monotonie. Cette banalisation de la planète contrarie évidemment notre soif d’exo- tisme. Elle nous agace. D’où la tentation d’entretenir la fiction d’un pittoresque disparu, d’enfermer les habi- tants du lointain dans la prison de leur différence. Pour ce faire, on réinventera un monde imaginaire, plus fac- tice qu’un décor de théâtre ; on filmera la planète comme un vaste zoo multicolore. On réclamera des peuples qu’ils se conforment à ce que nous attendons qu’ils soient.
Je garde en mémoire une anecdote recueillie en Océanie. Aux îles Fidji, le gouvernement demandait chaque année aux habitants de ne plus s’habiller à l’occi- dentale pendant la saison, afin de ne pas décevoir les touristes. Tout était dit.
Chaque pays est ainsi détenteur d’un exotisme spé- cifique et d’une collection de stéréotypes propre à l’endroit. Au sujet du Vietnam, les clichés qui habitent notre imaginaire sont constitués de différentes strates. Il y a tous ceux qui procèdent de la splendeur du pay- sage, bien sûr. Dès la fin du XIXe siècle, les découvreurs du Vietnam, fascinés, parlent de l’infini des rizières qu’encadrent des montagnes mouchetées de cumulus. Ils décrivent ce compartimentage méticuleux en alvéoles d’abeilles qui, centimètre par centimètre, disci- plinent la terre et l’eau jusqu’à l’horizon ; ces qua- drillages de digues glaiseuses où trottinent des femmes, l’épaule penchée sous le poids du balancier ; ces gestes et ces rythmes – les godets d’irrigation que deux hommes tiennent face à face et balancent en cadence au bout d’une corde, le pataugeage précautionneux des buffles attelés dans l’eau jusqu’à mi-pattes.
À ces sempiternelles célébrations de la beauté géo- graphique – qui est indéniable – se sont ajoutés, au fil du temps, les souvenirs directement liés à la colonisa- tion, puis aux guerres successives. Les soldats français, « anciens de l’Indo », ont beaucoup contribué à diffuser ce que certains appelaient un « envoûtement » particu- lier à ce pays. Les GI’s américains, au-delà de leurs meurtrissures et de leurs deuils, ont développé – et col- porté – une étrange et forte nostalgie vietnamienne. Ils l’appelaient la « namstalgie ». Sédimentés, accumulés au fil du temps, tous ces clichés ont fini par composer un Vietnam imaginaire, un Vietnam virtuel dans lequel la vraie vie des habitants, les réalités évolutives de la (vraie) société vietnamienne n’avaient plus vraiment leur place. C’est ce Vietnam imaginaire qu’évoquent la plupart des livres et des guides publiés dans les pays occidentaux.
Ainsi le Vietnam véritable demeure-t-il largement invisible – comme la face cachée de la lune – et par conséquent inconnu de nous. C’est cette « face cachée » que nous font découvrir Philippe Papin et Laurent Pas- sicousset. Ils usent pour ce faire du calme décomplexé – et même de l’humour bienveillant – qu’autorise une parfaite connaissance du pays – et de sa langue, ce qui n’est pas si fréquent.
Pour tous ceux qui, comme l’auteur de ces lignes, aiment depuis longtemps le Vietnam, pour tous ceux qui croyaient le connaître un peu, ces pages sont para- doxalement providentielles. Distanciées mais érudites, bienveillantes mais critiques, elles nous donnent un accès direct au grain du réel. C’est-à-dire à la rude et passionnante vérité d’un pays.
Jean-Claude GUILLEBAUD
Source : http://excerpts.numilog.com/books/9782809804515.pdf
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6 novembre 2010 à 7h54 #126635
je vais également l’acheter, j’avoue que le fonctionnement des 56 000 cellules du parti qui quadrillent les quartiers d’habitations au vn ça m’intérèsse.
Je n’étais pas sans l’ignorer mais on va pouvoir aller au fond des choses et mieux comprendre ce mode de fonctionnement basé sur l’observation et la délation.
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6 novembre 2010 à 9h03 #126639
je suis très intéressée également, je pense l’acheter, j’attends les commentaires des vietnamiens sur ce livre
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6 novembre 2010 à 9h35 #126646
Après l’avoir parcouru, je pense que c’est assez objectif.
Et si ça vous intéresse, voilà le lien :
Après avoir cliqué sur le lien, il faut attendre une ou deux minutes le temps que ça télécharge
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6 novembre 2010 à 19h47 #126672
ça m’a l’air très intéressant aussi ce livre sur le VN comptemporain, je m’en irai l’acheter la semaine prochaine! Cette histoire des cellules du PC qui quadrillent le pays ça me rappelle mon premier voyage lors duquel des personnes de notre groupe avaient remarqué qu’on étaient surveillés…
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6 novembre 2010 à 20h19 #126675kilian;120964 wrote:ça m’a l’air très intéressant aussi ce livre sur le VN comptemporain, je m’en irai l’acheter la semaine prochaine! Cette histoire des cellules du PC qui quadrillent le pays ça me rappelle mon premier voyage lors duquel des personnes de notre groupe avaient remarqué qu’on étaient surveillés…
Le but du quadrillage est d’assurer la sécurité. Donc, si on n’a rien à se reprocher, alors pourquoi doit-on s’en inquiéter.
PHT
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7 novembre 2010 à 20h30 #126729Bao Nhân;120967 wrote:Le but du quadrillage est d’assurer la sécurité. Donc, si on n’a rien à se reprocher, alors pourquoi doit-on s’en inquiéter.
PHT
euh la nôtre ou….celle du PC? :icon_lol: En fait cette histoire de cellules ça m’a rappelé cette autre petite histoire, mais sinon c’est le genre de chose auquel je n’ai jamais songé durant mes derniers voyages! mais c’est toujours intéressant de connaître des choses comme ça qui sont assez méconnues.
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8 novembre 2010 à 1h48 #126734kilian;121025 wrote:euh la nôtre ou….celle du PC? :icon_lol:
Pour les deux. Car, nous ne sommes que des touristes étrangers. Et à savoir que ces derniers temps, non seulement le nombre d’agression pour des motifs de vol et d’autres à l’encontre des touristes a tendance à augmenter, mais également celui des membres de certaines filiales étrangères du crime organisé et cybercriminels recherchés par l’interpole qui se sont déguisé en touristes et entrés au Vietnam. Ce qui n’est bien du tout pour l’image d’un pays qui souhaite voir arriver de plus en plus de visiteurs étrangers. Mais en même temps c’est aussi pour prévenir d’éventuelles actions de sabotage en vue de faire tomber le régime ou de perturber son fonctionnement.
[youtube]dN5rpYKSzCs[/youtube]
Lors de la commémoration du millénaire de Thang Long, sur une place publique à Hanoi, des membres du fameux Viet Tân jouent les trouble-fêtes en distribuant T-shirts, casquettes et tracts tout en tenant des propos rappelant que le Vietnam n’est pas une propriété privée du régime mais il appartient tous les Vietnamiens.PHT
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8 novembre 2010 à 19h49 #126789Bao Nhân;121032 wrote:Pour les deux. Car, nous ne sommes que des touristes étrangers. Et à savoir que ces derniers temps, non seulement le nombre d’agression pour des motifs de vol et d’autres à l’encontre des touristes a tendance à augmenter, mais également celui des membres de certaines filiales étrangères du crime organisé et cybercriminels recherchés par l’interpole qui se sont déguisé en touristes et entrés au Vietnam. Ce qui n’est bien du tout pour l’image d’un pays qui souhaite voir arriver de plus en plus de visiteurs étrangers. Mais en même temps c’est aussi pour prévenir d’éventuelles actions de sabotage en vue de faire tomber le régime ou de perturber son fonctionnement.
PHToui, le parti veille…toujours et encore semble t il. J’attends en tout cas avec impatience de lire ce livre, pas forcément sur cet aspect mais surtout pour avoir l’avis et le regard de gens d’origine non vietnamienne sur la vie au Vietnam aujourd’hui. Aujourd’hui ma libraire était fermée, donc obligé de repasser demain!
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8 novembre 2010 à 20h28 #126795
je l’ai trouvé samedi chez Sauramps à MTP, il en reste un sur les rayons, et commme toujours c’est mon mari qui me « l’a piqué », de temps à autre, il me lit des passages à voix haute, très intéressant!
j’attends qu’il ait fini le bouquin ghrrrrrrrrrr!:bigsmile: -
14 décembre 2010 à 18h02 #129227
Il y a un passage dans ce livre, l’auteur parle du temple de la littérature en disant qu’on y a rajouté des choses qui n’avaient pas existées au début. Alors, mais c’est comme partout, dès qu’il y a eu un changement de dynastie ou de régime, le nouveau maître du pays faisait la rénovation des sites importants afin de marquer l’événement et sans oublier d’y rajouter de nouveaux éléments, soit pour effacer ce qui pourrait rappeler la gloire de son prédécesseur ou soit pour les rendre plus fonctionnels, et surtout il ne faut pas oublier que le temple de la littérature était un lieu où l’on formait des futures élites du pays.
Ce que je sais c’est que le bâtiment qui abrite les stèles portant le nom des lauréats a été construit il n’y a pas très longtemps car elles étaient trop endommagées après des siècles en plein air.
Or, parait-il qu’avant la révolution, Notre-Dame de Paris aussi n’était pas comme ce qu’elle est aujourd’hui. Et surtout le Louvre : la gallérie souterraine remplie de magasins n’existait pas non plus, sans parler du métro et de la grossière pyramide en verre…
Apparemment, il n’y a que le Château-Gaillard construit, un peu plus un siècle après le temple de la littérature, sous Richard coeur de lion, qui n’a pas été revu par ses successeurs. Mais, dans quel état il est aujourd’hui.
Enfin, au point de vue historique, c’est le lieux et la chronologie ou la bâtisse qui doit être pris en compte.
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14 décembre 2010 à 18h43 #129230Bao Nhân;123794 wrote:Il y a un passage dans ce livre, l’auteur parle du temple de la littérature en disant qu’on y a rajouté des choses qui n’avaient pas existées au début. Alors, mais c’est comme partout,
Je ne pense pas que la citadelle actuelle de HUE soit d’époque … vu tout ce qu’elle a du subir .. mais le résultat n’est pas mal du tout !!
L‘intérieur de Notre Dame de Paris – de même que celui de la Sainte Chapelle d’ailleurs- ont été non seulement restaurées mais « revisitées et même interprétées architecturalement » par un sus-nommé Viollet-le-Duc.
Perso, je les trouve moches !!!…
L’intérieur de notre cathédrale de Nantes (moche à l’exterieur) est au moins aussi beau sinon plus, ne serait-ce que par des lignes verticales très pures et très élancées qui restent modernes .ps : Viollet-le-Duc- avec ses excès – a quand même sauvé de la ruine Carcassonne et ses remparts, Pierrefonds , etc, etc
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14 décembre 2010 à 18h59 #129231Ti Ngoc;121100 wrote:je l’ai trouvé samedi chez Sauramps à MTP, il en reste un sur les rayons, et commme toujours c’est mon mari qui me « l’a piqué », de temps à autre, il me lit des passages à voix haute, très intéressant!
j’attends qu’il ait fini le bouquin ghrrrrrrrrrr!:bigsmile:Je ne sais pas encore si j’achéterai ou non ce bouquin..
J’ai été un peu étonné par ce passage contenu dans une critique littéraire du livre en question : est-ce que çà correspond bien au contenu ?
[ Aujourd’hui, on se nourrit mieux au Vietnam, on travaille dans le privé, on lit la presse sur Internet, on voyage, on s’amuse, mais on se ruine toujours pour envoyer ses enfants à l’école, acheter des médicaments ou s’acquitter des taxes.
Plus complexe, la société est redevenue un millefeuille d’individus.
Une seule chose ne bouge pas : le Parti unique, divisé, lézardé, mais auquel chacun est bien obligé de se soumettre; ou de s’accommoder. Car, si la transition économique est achevée, évoquer la chute du régime reste un pari audacieux.
Philippe Papin et Laurent Passicousset arpentent le Vietnam depuis vingt ans. Au gré des rencontres, des témoignages et des confidences, ils montrent la vie quotidienne de toutes les strates de la société, où « un vrai mouvement de réprobation se fait jour qui, sur sa marge, tourne à la dissidence, aujourd’hui sévèrement réprimée ». ]Ai-je bien ou mal lu ?
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14 décembre 2010 à 19h37 #129233robin des bois;123798 wrote:Je ne sais pas encore si j’achéterai ou non ce bouquin..
J’ai été un peu étonné par ce passage contenu dans une critique littéraire du livre en question : est-ce que çà correspond bien au contenu ?
[ Aujourd’hui, on se nourrit mieux au Vietnam, on travaille dans le privé, on lit la presse sur Internet, on voyage, on s’amuse, mais on se ruine toujours pour envoyer ses enfants à l’école, acheter des médicaments ou s’acquitter des taxes.
Plus complexe, la société est redevenue un millefeuille d’individus.
Une seule chose ne bouge pas : le Parti unique, divisé, lézardé, mais auquel chacun est bien obligé de se soumettre; ou de s’accommoder. Car, si la transition économique est achevée, évoquer la chute du régime reste un pari audacieux.
Philippe Papin et Laurent Passicousset arpentent le Vietnam depuis vingt ans. Au gré des rencontres, des témoignages et des confidences, ils montrent la vie quotidienne de toutes les strates de la société, où « un vrai mouvement de réprobation se fait jour qui, sur sa marge, tourne à la dissidence, aujourd’hui sévèrement réprimée ». ]Ai-je bien ou mal lu ?
Bonsoir RdB,
Oui, vous avez bien lu.
Malheureusement, c’est la réalité, car plusieurs personnes sont actuellement en prison pour avoir critiqué le régime.
Bien amicalement.
Dông Phong -
14 décembre 2010 à 20h04 #129234Dông Phong;123800 wrote:Bonsoir RdB,
Oui, vous avez bien lu.
Malheureusement, c’est la réalité, car plusieurs personnes sont actuellement en prison pour avoir critiqué le régime.
Bien amicalement.
Dông PhongBonjour DP
Cà je m’en doute depuis un certain temps déjà …. ce qui me surprend c’est ce petit passage là très précisément :
« un vrai mouvement de réprobation se fait jour… »
mais il est vrai que « si c’est à la marge » ….. on a peut-être du mal à s’en rendre compte !!!
( moi perso je me demande encore et toujours comment, dans ces pays à parti unique, le petit peuple et les militants de la base peuvent s’y retrouver entre l’ancien « catéchisme rouge de tonton » .. et l’ultra-libéralisme économique à la Thatcher d’aujourd’hui !!
Mais pour ceux qui sont au pouvoir et dans la Finance … c’est le pied !!!
« Travaillez.. y a rien à voir »
Et dire que dans l’UE, on court après eux maintenant ! C’est çà l’avenir !!!)
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14 décembre 2010 à 20h21 #129235
@robin des bois 123797 wrote:
Je ne pense pas que la citadelle actuelle de HUE soit d’époque … vu tout ce qu’elle a du subir .. mais le résultat n’est pas mal du tout !!
Effectivement, en grande partie, c’est d’époque, que des éléments trop endommagés qui ont été remplacés. Sinon architecturalement, ça n’a pas subi de modification non plus car la restauration n’a commencé qu’après son classement par l’Unesco patrimoine de l’humanité. Et comme on sait qu’une fois reconnu patrimoine de l’humanité, elle est placé sous le contrôle de l’organisation qui finance la restauration. Bref, je me souviens ce que disait notre guide que depuis cette date Huê, victime de son succès, se voyant priver de tous les grands projet de construction en faveur de Da Nang car l’ancienne capitale impériale qui abrite dans son sein des patrimoines de l’humanité se doit de ne pas trop s’éloigner de son passé en se modernisant à tout va. Or, désormais, de hautes tours y sont interdites.
Personnellement, je trouve Huê plus belle en vraie, c’est pourquoi je n’en ai pas posté les photos.
PHT
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15 décembre 2010 à 17h59 #129302
J’en suis encore au début, mais pour l’instant je le trouve pas mal du tout ce bouquin. J’ai l’impression de lire pas mal de choses que j’avais pu ressentir de manière plus ou moins consciente lors de mes voyages. Ce que j’aime c’est la manière des auteurs de raconter les diverses facettes de la société vietnamienne au contact direct des vietnamiens et en leur donnant même la parole, mais sans déparer d’un sens critique.
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15 décembre 2010 à 18h36 #129305Bao Nhân;123802 wrote:Effectivement, en grande partie, c’est d’époque, que des éléments trop endommagés qui ont été remplacés. Sinon architecturalement, ça n’a pas subi de modification non plus car la restauration n’a commencé qu’après son classement par l’Unesco patrimoine de l’humanité. PHT
Il me semble bien que la citadelle de Hué a beaucoup souffert –pour ne pas dire « été entièrement rasée » – par les bombardements américains autour du 17eme parallèle .
Mais je crois que les USA ont du financer une part importante de la reconstitution qui a été très très fidèle, minutieuse et soignée. -
15 décembre 2010 à 23h06 #129313robin des bois;123881 wrote:Il me semble bien que la citadelle de Hué a beaucoup souffert –pour ne pas dire « été entièrement rasée » – par les bombardements américains autour du 17eme parallèle
Non, pas la citadelle elle-même qui a été entièrement rasée mais juste certains des pavillons de la citadelle qui a été endommagés surtout lors de l’offensive du Têt (1958), et on a essayé de sauver que ce qui était encore sauvable. Mais, selon notre guide : plusieurs bâtiments ne subsistent plus aujourd’hui. En fait, ce n’était pas uniquement à cause des guerres mais aussi des pillages, vandalisme et conditions climatiques de la région l’ont précipité dans un tel état.
robin des bois;123881 wrote:Mais je crois que les USA ont du financer une part importante de la reconstitution qui a été très très fidèle, minutieuse et soignée.Effectivement, les Américains ont financé la restauration du château de Versailles, mais pour la citadelle de Huê, alors, parait-il que c’est la France qui est la principale patronne.
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16 décembre 2010 à 1h02 #129318robin des bois;123881 wrote:Il me semble bien que la citadelle de Hué a beaucoup souffert –pour ne pas dire « été entièrement rasée »
Meme quand ca a été entièrement rasé, on peut encore faire visiter quelque chose.
YouTube – Victorine (Jacques Dufilho) -
16 décembre 2010 à 1h21 #129319HUYARD Pierre;123894 wrote:Meme quand ca a été entièrement rasé, on peut encore faire visiter quelque chose.
Concernant la partie qui a été rasée et qu’on déplore encore aujourd’hui: je pense qu’il s’agit du quartier historique composés de maisons anciennes de la ville de Huê qui ne se trouvait pas dans l’enceinte de la citadelle.
PHT
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16 décembre 2010 à 5h54 #129325Bao Nhân;123889 wrote:Effectivement, les Américains ont financé la restauration du château de Versailles, mais pour la citadelle de Huê, alors, parait-il que c’est la France qui est la principale patronne.
Le français qui a dirigé la restauration de la citadelle l’a fait en tant que chargé de mission de l’UNESCO ..
Plus de 5 millions de dollars ont été « recueillis pour retaper la citadelle « , dans le cadre d’une collecte internationale qui n’avait rien de spécifiquement française !
(il y a eu tout un article du Courrier du Vietnam sur le sujet ; mais pour le retrouver …çà doit dater de la période où la citadelle de Hué a été classée au patrimoine mondial par l’UNESCO )ps réédition : retrouvé un
– et c’est ici sur ce lien :
– début de l’article assez long :
Vietnam Culture et sports Informations Cité impériale de Huê : un chef-d’œuvre de poésie urbaine retrouve son lustre – 19/09/2010
[IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/news/Image/2010/09/Vietnam/Culture%20et%20sports/Informations/5120.901as.JPG[/IMG]
Le gouvernement a mis le paquet pour achever le processus de conservation de l’ancienne cité impériale de Huê vers 2020, décrite comme « un chef-d’œuvre de poésie urbaine » par le directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar M’Bow. -
16 décembre 2010 à 6h35 #129328robin des bois;123902 wrote:– et c’est ici sur ce lien :
– début de l’article assez long :
Vietnam Culture et sports Informations Cité impériale de Huê : un chef-d’œuvre de poésie urbaine retrouve son lustre – 19/09/2010
[IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/news/Image/2010/09/Vietnam/Culture%20et%20sports/Informations/5120.901as.JPG[/IMG]
Le gouvernement a mis le paquet pour achever le processus de conservation de l’ancienne cité impériale de Huê vers 2020, décrite comme « un chef-d’œuvre de poésie urbaine » par le directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar M’Bow.Bonjour et merci pour l’article, Robin ! Je vais faire une copie-collée pour garder dans mon archive.
:bye:
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22 décembre 2010 à 23h38 #129636
J’ai achete ce bouquin.
C’est bien ecris. J’ai commence a le lire en France mais je l’ai laisser.
Ils connaissent pas mal de truc mais parfois c’est bizare : Il se demande quel bureau acorde les panneau » Quartier civilise » khu van hoa que nous metons a l’entrer des villages.
Et aussi sous quel condition c’est atribue ?
Y a ka demander :
Le sous chef du quartier est passe chez nous et nous a fait remplir un questionnaire :
Dans votre maison y a t’il :
* Plus de 2 enfants ?
* des joueurs de cartes ?
* des bagares
* des quereles avec les voisins
* des ivresses sur la voie publique
etc ; touts sortes de questions comme ca…J’ai pas fais atention a l’entete du papier mais je parirais que ca viens du ministere de la culture ; c’est la question que se pose Papin.
Mais nous vivons avec les Vietnamiens qui sont chiants :
– Il regardent le feuilleton chinois qui dure jusqu’a 10 h 10 ; ca fait 2 jours que je rate les info sur VTV2 a 10 h pile– ils jouent a Starcraft et a Counter strike ou passent des heures sur facebook
* On des ordinateurs plein de virus, sans CDrom et qui marchent ouvert et qui n’ont pas d’accent ni de corecteur d’ortographe.
* et meme si vous en avez mare, des Vietnamiens vous tombent du ciel dans votre jardin pour repeindre le mur de votre @3#$% de voisin :
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3 avril 2011 à 15h10 #133915
Ce livre est intéressant mais il traite davantage les aspects sociologiques et politiques du Vietnam d’aujourd’hui, illustrés par des témoignages de Vietnamien(ne)s et ne correspond pas vraiment à ce à quoi on pourrait s’attendre avec son titre « vivre avec les vietnamiens », qui peut laisser supposer une grande part dédiée à la vie quotidienne, la manière de vivre au vietnam, la culture vietnamienne…
En fait il n’y rien de tout cela dans ce livre, les aspects courants de la vie au Vietnam ne sont pas abordés sinon occasionnellement comme anecdotes ou témoignages dans un thème plus large. J’ai trouvé cet ouvrage tout de même intéressant mais n’y ait pas du tout trouvé ce que j’y cherchais, donc un peu déçu quand même…
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