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Le système éducatif vietnamiens, ses étudiants…

Actualités Vietnam L’actualité générale du Vietnam Le système éducatif vietnamiens, ses étudiants…

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    • #701

      Quelle vision avait vous sur le système éducatif et les étudiants vietnamiens, vous, les vietnamiens d’outre mer, métis et étrangers. Ma chère moitié enseignait le droit…

    • #17989
      mike
      Modérateur

        Le système éducatif au Viêt Nam

        Le système éducatif a été rénové à partir de novembre 1993. Il est composé de :

        * l’enseignement pré-scolaire (de 3 mois à 5 ans) : crèche et école maternelle ;
        * l’enseignement général (de 6 à 18 ans) scindé en trois parties : le primaire (5 années d’études), le secondaire du premier degré (4 années d’études) et le secondaire du second degré (3 années d’études) conduisant au baccalauréat ;
        * l’enseignement secondaire technique et professionnel : école secondaire technique et école professionnelle ;
        * l’enseignement supérieur : les formations universitaires de courte durée (2 à 3 ans après le baccalauréat) et de longue durée (4 à 6 ans après le baccalauréat), les formations post-universitaires : le « master » (2 années d’études) et le doctorat (2 à 3 ans après le « master ») ;
        * l’enseignement continu réservé aux salariés : cours du soir ou par correspondance.

        Les formations universitaires de longue durée sont divisées en deux cycles : le cycle d’études générales (de un an et demi à deux ans) et le cycle de spécialisation.

        L’enseignement supérieur au Viêt-Nam se répartit entre plusieurs filières : universités nationales (Hà Nôi, Hô Chi Minh Ville) ou régionales (Huê, Dà Nang, Thai Nguyên), écoles supérieures ou instituts spécialisés et les écoles supérieures communautaires ou provinciales.
        Il est à noter que cette réforme a autorisé l’ouverture d’établissements supérieurs semi-privés et privés.

        Source : Vu Van Tao (Ministère de l’Education et de la Formation du Viêt Nam), « La rénovation de l’enseignement supérieur au Viêt Nam », Universités, 15, 4, décembre 1994, p. 28-29.

        Je ne sais pas si il y a eu des évolutions majeurs depuis 1994..

      • #17990
        mike
        Modérateur

          Déjà, je pense qu’il ne serait pas judicieux de comparer le système éducatif actuel français ( remis en cause..) et celui du Viêt Nam car tout simplement pas comparable ( histoire, mise en application..)

          calimero wrote:
          Quelle vision avait vous sur le système éducatif

          les réformes qui ont été entrepris ont permis à l’éducation nationale vietnamienne de faire un grand pas dans la modernisation de leur système éducatif..mais est elle arrivé « à maturité » ?

          je ne pense pas car même si les idées, les initiatives sont présentes, ..construire un système éducatif performant ne se fait pas du jour au lendemain ..il faut des infrastructures adaptés, des enseignants formés ( formation, connaissance..), une pédagogie efficace ( methodes d’apprentissage..)…etc..donc tout cela demande des moyens…et du temps.

          de plus, avec l’ouverture de l’économie, cela créé des demandes ( entreprises technologiques..) donc une main d’oeuvre qualifiée..et par consquent des écoles spécialisés pour les former..

          j’ai l’impression que le Viêt Nam a fait d’énormes progrès pour moderniser son système éducatif mais insuffisant pour concurrencer les autres pays ..

          il faut laisser au Viêt Nam le temps d’y arriver..

          calimero wrote:
          et les étudiants vietnamiens,

          des étudiants studieux ? des cancres ?

        • #17991
          mike
          Modérateur
            Mike wrote:
            donc une main d’oeuvre qualifiée..et par consquent des écoles spécialisés pour les former..

            Main-d’œuvre : Les Vietnamiens en quête de prestige

            Le gouvernement vient d’approuver le projet de formation de la main-d’œuvre pour l’exportation. Une enveloppe de 875 milliards de dôngs sera accordée à 10 écoles d’apprentissage. Un seul objectif: la qualité.
            En ce qui concerne la stratégie d’envoi de travailleurs à l’étranger, le vice-Premier ministre Pham Gia Khiêm a souligné deux nécessités : la qualification des travailleurs et l’extension des marchés de la main-d’œuvre. Selon lui, il faut mettre l’accent sur « la formation d’une main-d’œuvre qualifiée et ayant un bon savoir-faire ».
            Cette stratégie implique donc une sélection rigoureuse des travailleurs à envoyer à l’étranger. Il faut en effet qu’ils honorent le pays, tout en gagnant un salaire correct.
            Jusqu’à présent, les entreprises exportatrices de main-d’œuvre ont surtout envoyé des travailleurs ruraux sans formation professionnelle. D’où la piètre qualité de la main-d’œuvre vietnamienne. À part la qualification et le niveau en langue étrangère qui restent encore à désirer, les employeurs étrangers se plaignent des travailleurs vietnamiens en ce qui concerne les méthodes de travail, le respect de la discipline et des lois du pays d’accueil.
            L’envoi de la main-d’œuvre à l’étranger n’est pas à la hauteur des potentialités du pays et des ressources humaines. En dépit de multiples efforts, le Vietnam ne peut envoyer chaque année que 70.000 travailleurs à l’étranger. Ce chiffre devrait être porté à 75.000 cette année.
            Afin d’intensifier les activités de ce secteur, le gouvernement vient d’approuver le projet de formation de la main-d’œuvre pour l’exportation. Selon ce projet, 10 écoles d’apprentissage devraient voir le jour d’ici 2010. Ces écoles se pencheront sur l’enseignement professionnel et technique. Elles auront également pour but d’orienter les travailleurs.
            Pour parvenir à porter le nombre des travailleurs exportés à 100.000 chaque année, le projet envisage une proportion de 70% de travailleurs formés contre 30% actuellement. Ce taux serait porté à 100% en 2015, dont 40% d’une haute qualification.

            Investir pour la qualité
            Pour favoriser l’intégration des travailleurs vietnamiens dans leur nouvel environnement, le projet met également l’accent sur l’enseignement de la langue, des lois, mœurs et coutumes du pays d’accueil.
            L’État encourage également les entreprises de toutes les composantes économiques à améliorer les techniques professionnelles en faveur des travailleurs.
            Les établissements d’apprentissage spécialisés dans la main-d’œuvre pour l’exportation bénéficieront de privilèges concernant l’utilisation de terrain, les prêts bancaires … Ils seront autorisés à établir des liens avec d’autres établissements vietnamiens et étrangers pour former leurs propres ressources humaines.
            Selon Nguyên Thanh Hoà, chef du Département de gestion des travailleurs à l’étranger, si le pays ne prépare pas suffisamment de ressources humaines de qualité, il ne pourra pas conquérir les marchés ayant de bonnes conditions de travail et de haut revenus. Actuellement, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales complète la Loi sur l’exportation de la main-d’œuvre pour la soumettre cette année à l’Assemblée nationale.
            (Prochain et dernier numéro : Priorités pour les travailleurs de retour de l’étranger)

            Giang Ngân/CVN
            ( 08/03/06 )

            Source : Le Courrier du Vietnam

          • #17995

            Coucou tout le monde !!!!!

            Concernant les étudiants vietnamiens, je dois dire que j’ai toujours été surprise de les voir en prépa catégorie B ou en fac dire « ah je viens en France parce que j’ai raté l’université au Vietnam » !!!
            Le niveau a donc l’air élevé, et je m’interroge beaucoup quant à l’origine sociale de ces étudiants. Est-ce qu’ils sont plutôt aisés dans leur pays, par exemple première bonne classe moyenne, ou encore est-ce qu’ils sont privilégiés socialement (fils de politiciens etc)…..

            Concernant leurs personnalités, de ceux que j’ai cotoyés, je ne remarque pas encore UN critère qui leur est commun en particulier. C’est comme pour tout le monde, il y a des poux, des fainéants et exploitants, des gens admirables studieux, des gens hyper hyper sympathiques, des pas doués mais assez bon pour parler le français correctement, et des très doués, voire surdoués.

            Mais en général j’ai toujours un bon a priori concernant leur niveau :bravo:

          • #17998
            mike
            Modérateur
              Naang Touï wrote:
              Concernant les étudiants vietnamiens, je dois dire que j’ai toujours été surprise de les voir en prépa catégorie B

              désolé de mon « inculture » 😳 mais c’est quoi la catégorie B.? . :icon_eek:…..( les études, j’ai l’impression que ça fait des lustres que j’y suis pas passé..)

              Naang Touï wrote:
              en fac dire « ah je viens en France parce que j’ai raté l’université au Vietnam » !!!
              Le niveau a donc l’air élevé,

              elle est interessante ta remarque….
              et ils en sont contents ?

              voici un témoignage très intéressant d’une étudiante vietnamienne en France :

               » Bonjour ! Je suis etudiante en francais en France.Je voudrais ecrire parce que je veux partager des difficutes avec les autres qui ont l’intention d’etudier en France.Moi quand j’etait au VietNam , je voulais partir en France pour changer la vie et obtenir un diplome francais.Je ne voulais pas rester seulement au Viet Nam.Mais j’ai change d’avis quand je suis arrivee en France.La vie n’est pas facile comme je pense.J’ai rencontre beaucoup de difficultes sur tout ma fammille me manque.Et a ce moment -la j’ai connu seulement moncousin.Mais ca a servi a rien.J’ai du debrouiller touteseule.J’ai beaucoup pleure parce queje n’ai eu jamis d’habitude d’habiter toute seule.En plus pour faire des courses ici , j’ai perdu beaucoup d’argent pour rien.. »

              http://www.vn.refer.org/vietnam/article.php3?id_article=262

              Naang Touï wrote:
              et je m’interroge beaucoup quant à l’origine sociale de ces étudiants.
              Est-ce qu’ils sont plutôt aisés dans leur pays, par exemple première bonne classe moyenne, ou encore est-ce qu’ils sont privilégiés socialement (fils de politiciens etc)…..

              Des aides sont accordés aux étudiants vietnamiens pour venir étudier en France..

              ex : http://www.asie-pacifique.auf.org/

            • #18027
              Quote:
              Concernant les étudiants vietnamiens, je dois dire que j’ai toujours été surprise de les voir en prépa catégorie B ou en fac dire « ah je viens en France parce que j’ai raté l’université au Vietnam » !!!

              :1-heben:
              Ceux qui ont raté l’examen de l’université au Vietnam et se retrouve en France malgré tout, c’est que leurs familles pouvaient les aider et s’ils ne travaillent pas en France pour payer leurs études, logements et « tutti quanti »…vous pouvez deviner aisément qu’ils ne sont pas issus d’une classe moyenne ou pauvre.
              Pourtant, selon ma femme, lors des examens dans les universités au Vietnam, les 3 premiers de la liste obtiennent une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier à l’étranger, elle a 2 amis dans ce cas. Un garçon et une fille et ils viennent tous les 2 d’une classe populaire, l’un était partis pour 5 ans en Russie, puis il est revenu travailler au Vietnam et il a repassé un autre examen pour partir cette fois là faire un master en biologie de 2 ans en Australie. Il est revenu au pays pour s’est marier et maintenant il est prêtre… tandis que l’autre, elle était partie 5 ans pour l’Australie et poursuit ses études, via Internet, au Vietnam payé cette fois là par le gouvernement Australien ! :icon_eek:
              J’ai eut le plaisir de faire connaissance du premier, impressionnant de simplicité et surtout il n’a pas essayé de me convertir…sans doute ma femme lui avait prévenu d’avance qu’elle avait tenté de me convertir à sa foi, lors de nos premières rencontre.

              Quote:
              Concernant leurs personnalités, de ceux que j’ai cotoyés, je ne remarque pas encore UN critère qui leur est commun en particulier.
              C’est comme pour tout le monde, il y a des poux, des fainéants et exploitants, des gens admirables studieux, des gens hyper hyper sympathiques, des pas doués mais assez bon pour parler le français correctement, et des très doués, voire surdoués

              Des humains en qelque sorte, Naang Toui ,si ils ont tous un ou deux critère communs!
              Ils ont les yeux bridés et s’ils ne mangent pas de riz durant 1 mois, ils dépriment… 😆 :je_sors:

            • #18048
              mike
              Modérateur
                calimero wrote:
                l’un était partis pour 5 ans en Russie, puis il est revenu travailler au Vietnam et il a repassé un autre examen pour partir cette fois là faire un master en biologie de 2 ans en Australie. Il est revenu au pays pour s’est marier et maintenant il est prêtre…

                A quoi bon faire autant d’études, pour au final devenir prêtre.. :scratch: :bigsmile:

              • #18057

                La foi religieuse, cela s’analyse pas, nous l’avons ou nous l’avons pas! Tant mieux qu’il y a des pretres savants :bigsmile:

              • #18058

                Au sujet du système éducatif vietnamien, il y a encore du chemin à faire le gouvernement en est conscient mais pourquoi les élèves et étudiants sont moins performants que ceux d’avant ? Voici ce que j’ai trouvé sur le net.

                Une composition littéraire d’une élève de première lance un débat animé sur les méthodes pédagogiques au Vietnam
                Le jeudi 26 mai 2005.

                Nguyên Phi Thanh, élève de première (11e classe) au lycée Viêt-Duc à Hanoi, a fait quelque chose hors du commun : lors de l’épreuve de littérature vietnamienne faisant partie d’une compétition regroupant les « bons élèves » des classes non spécialisées de Hanoi, en mars 2005, elle a choisi de ne pas disserter sur le sujet proposé mais de composer un devoir sur les méthodes pédagogiques en cours, en particulier à propos de l’enseignement de la littérature dans les lycées.
                Le sujet de la dissertation était : « Veuillez présenter la beauté de l’oeuvre littéraire Van tê nghia si Cân Giuôc… », oeuvre écrite en Nôm de Nguyên Dinh Chiêu (1822-1888), poète aveugle célèbre de la fin du XIXe siècle, à la mémoire du mouvement Cân Vuong [1], lors de l’attaque de Gia Dinh par les forces colonialistes françaises.

                Donc, le thème du sujet proposé était de vanter les mérites, de souligner la beauté de l’oeuvre, cependant Thanh répond dans son devoir de la manière suivante (traduction approximative) :
                « … je n’aime vraiment pas du tout cette oeuvre, alors comment pourrais-je en vanter les mérites ? Et je peux être sûr que 9/10 des élèves comme moi seront de mon avis. Tout simplement parce que je n’ai pas vécu l’époque de guerre, il m’est difficile de vibrer devant une telle oeuvre littéraire alors que je vis dans une époque de paix. Ce n’est pas que je veuille tourner le dos à l’histoire, mais je pense qu’il y a beaucoup d’autres façons de nous faire comprendre l’histoire de notre peuple plutôt que de l’apprendre à travers de telles oeuvres, si arides et si difficiles à comprendre…

                … En face de n’importe quelle oeuvre littéraire, je pense qu’il y aura toujours des opinions contradictoires, pour apprécier ou pour détester, cependant, il semblerait que nous, les élèves, n’ayions le droit que de les aimer, de les louer et que nous n’ayions pas vraiment le droit de dire ce que nous en pensons réellement, la critique des oeuvres étant laissée aux seuls critiques littéraires…

                Je sais que mon devoir est complètement hors-sujet, que je n’ai pas pu montrer ce qui était beau, ce qui était bien dans l’oeuvre proposée car, personnellement, je n’apprécie pas et n’aime pas cette oeuvre. Je sais que je n’aurai pas une bonne note à ce devoir… mais je ne voulais pas écrire des mots de louange sonnant creux, à propos d’une oeuvre littéraire que je n’aimais pas. « 
                Évidemment, son devoir a suscité beaucoup de réactions et fait couler beaucoup d’encre. De nombreuses voix se sont élevées pour la supporter et l’encourager, d’autres pour critiquer sévèrement son devoir : Si les uns prônaient de lui donner 20/20 pour sa sincérité et son courage, d’autres ne lui donnaient qu’un zéro pointé.
                Le correcteur de sa copie lui donna la note de 3/15 avec le commentaire de « Hors-sujet ».
                En tout cas, son devoir a eu l’effet qu’il méritait, celui d’avoir dit tout haut ce que beaucoup (de ses camarades du même âge) pensaient tout bas et d’avoir ravivé un long débat sur les lacunes de l’enseignement vietnamien [2] dans le secondaire. Les débats, générés par son devoir, ont même atteints des cadres du Ministère de la formation et de l’éducation du Vietnam qui se sont prononcés sur son devoir.

                Au point même qu’en page de garde du journal Tuôi Tre online[3], les visiteurs du site pouvaient lire, le samedi 14 mai 2005, une interview de Mlle Nguyên Phi Thanh.

                • La composition (en vietnamien) de Mlle Nguyên Phi Thanh sur le site du journal Tuôi Tre online
                http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=78228&ChannelID=13

                • L’interview de Mlle Nguyên Phi Thanh (en vietnamien) par le journal Tuôi Tre online
                http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=78449&ChannelID=13

                [1] Le mouvement des lettrés vietnamiens dits Cân Vuong (loyalistes) qui fut proclamé par l’empereur Hàm Nghi.

                [2] Les critiques du système éducatif vietnamien portent généralement sur la lourdeur des programmes, l’excès de cours supplémentaires, les méthodes d’enseignement archaïques, trop basées sur le par-coeur, rendant les élèves passifs et ne stimulant pas assez leur sens critique et celui de prendre des initiatives, etc.

                [3] En vietnamien, Tuôi Tre veut dire littéralement « l’âge jeune », c’est le nom de l’organe officiel de la Fédération de la Jeunesse communiste Hô Chi Minh à Hô Chi Minh-Ville.

              • #18068

                :panda: Coucou !!!!!

                (désolée ! ma carte mère a grillé ! Je suis sur un portable tout lent mais ça dépanne ! :lol!:)

                Mike wrote:
                désolé de mon « inculture » 😳 mais c’est quoi la catégorie B.? . :icon_eek:…..( les études, j’ai l’impression que ça fait des lustres que j’y suis pas passé..)
                elle est interessante ta remarque….
                et ils en sont contents ?

                voici un témoignage très intéressant d’une étudiante vietnamienne en France :

                 » Bonjour ! Je suis etudiante en francais en France.Je voudrais ecrire parce que je veux partager des difficutes avec les autres qui ont l’intention d’etudier en France.Moi quand j’etait au VietNam , je voulais partir en France pour changer la vie et obtenir un diplome francais.Je ne voulais pas rester seulement au Viet Nam.Mais j’ai change d’avis quand je suis arrivee en France.La vie n’est pas facile comme je pense.J’ai rencontre beaucoup de difficultes sur tout ma fammille me manque.Et a ce moment -la j’ai connu seulement moncousin.Mais ca a servi a rien.J’ai du debrouiller touteseule.J’ai beaucoup pleure parce queje n’ai eu jamis d’habitude d’habiter toute seule.En plus pour faire des courses ici , j’ai perdu beaucoup d’argent pour rien.. »

                http://www.vn.refer.org/vietnam/article.php3?id_article=262

                Des aides sont accordés aux étudiants vietnamiens pour venir étudier en France..

                ex : http://www.asie-pacifique.auf.org/

                Je crois que j’ai confondu avec le classement des écoles d’ingénieur qui sont classées par catégorie aussi, mais en gros je veux dire une prépa moyenne (mais bonne). Une camarade vietnamienne d’un ami à moi lui a dit qu’elle venait étudier en France parce qu’elle avait « échoué » ses années de fac au Vietnam ! Mon amie de fac de gestion m’a dit également qu’elle était venue en France parce que la fac au Vietnam était trop dure !!!

                D’ailleurs, la citation de cette étudiante me rappelle ENORMEMENT celle de ma camarade ! Elle s’ennuie et trouve que les courses sont très chers (même si elle adore les vêtements !!!) . Et pareil sa maman lui manque ….

                Entendu pour les aides!

              • #18069
                calimero wrote:
                .Des humains en qelque sorte, Naang Toui ,si ils ont tous un ou deux critère communs!
                Ils ont les yeux bridés et s’ils ne mangent pas de riz durant 1 mois, ils dépriment… 😆 :je_sors:

                C’est exactement ce que je voulais dire !!!!!!! :je_sors:

                Mike wrote:
                A quoi bon faire autant d’études, pour au final devenir prêtre.. :scratch: :bigsmile:

                Le Grand moine thaïlandais à la pagode thaï de Moissy la cramayel (?) est docteur en art ou je ne sais plus quoi, pardon, mais c’est quelqu’un qui a fait de très hautes études en Thaïlande. D’ailleurs il a été désigné par le roi pour « diriger » cette pagode, qui est vraiment géniale parce que l’ambiance est exquise (entraide etc).
                Mais je ne sais pas trop pourquoi non plus LOL, peut être qu’ils peuvent faire des choses lors des missions?

              • #18077

                Concernant les étudiants vietnamiens et le système universitaire :

                Il y a, à la différence de notre système, un concours à l’entrée dans les univ, concours plutôt sélectif. Exemple à Can Tho, tous les ans, environ 40 000 bacheliers passent le concours d’entrée, environ 3500 sont acceptés soit moins de 10% ! Ceux qui passent sont donc censés être la crème de la crème. :suspect: Mmmmh ? Ouais bon si on veut.
                Ensuite et bien c’est plutôt comme les écoles d’ingé : faut vraiment le faire pour rater son coup. Mais sur le lot, certains sont entrés pour des raisons qui n’ont rien d’académique.
                Et d’autres sont recalés alors qu’ils ont probablement le niveau mais qu’il n’a pas de place pour tous.

                Il y a encore des concours pour l’entrée en master et en doctorat.

                Etudier à l’étranger est très valorisé, d’autant plus que les diplômes étrangers sont reconnus par les employeurs souvent plus que les diplômes locaux surtout pour les niveaux master et doctorat.

                Quand on explique qu’en France, il y a environ 12000 docteurs au chômage, ils ouvrent de grands yeux…

                La prochaine fois, je ferai un point sur les possibilités pour aller étudier en France (environ 3000 étudiants vietnamiens) qui sont de plus en plus limitées.

              • #18120
                mike
                Modérateur
                  sieutom wrote:
                  Il y a, à la différence de notre système, un concours à l’entrée dans les univ, concours plutôt sélectif. Exemple à Can Tho, tous les ans, environ 40 000 bacheliers passent le concours d’entrée, environ 3500 sont acceptés soit moins de 10% !

                  tu pourrais nous dire la nature de ces examens..

                  sieutom wrote:
                  La prochaine fois, je ferai un point sur les possibilités pour aller étudier en France (environ 3000 étudiants vietnamiens) qui sont de plus en plus limitées.

                  parfait..

                • #18166
                  Nem Chua
                  Participant

                    Mon experience de la faculte au Vietnam est tres courte: j’y ai donne quelques lectures et passe quelques exams; mais j’ai deux petites filles qui sont scolarisees au Vietnam, en primaire, et si j’avais peur d’endoctrinement ou quoi quand je les y ai mises au depart, en fait ce n’est pas ca qui a pose probleme.

                    Au Vietnam, un bon eleve est quelqu’un qui sait la bonne reponse. Et pas un qui pose les questions. Au concours de la francophonie, qui s’est deroule a Ben Tre (et non a Can Tho, c’etait la semaine d’avant, merci le Courrier du Vietnam), les eleves partaient en revisant des centaines de questions toutes plus ebouriffantes les unes que les autres: la couleur qui porte chance en France (ne me demandez pas, je ne sais plus) etc…

                    Et puis les enseignants sont juges en fonction des notes des eleves, et dans une pays ou tout se fait en consensus, on imagine bien que les enfants sont encourages a copier les uns sur les autres. Vous voyez d’ici le tableau. Les notes qui comptent sont etablies lors d’examens anonymes comme notre bac (des 6 ans et la premiere classe), mais ca ne sert a rien puisqu’en exam, une surveillante bienveillante ferme tout a fait les yeux, par souci d’etre bienveillante.

                    Les meilleurs sont de veritables machines a apprendre par coeur. Pour la composition de vietnamien, le professeur donne les corriges l’avant-veille. Et voila mes filles qui ecrivent une lettre a leur grand-mere aux cheveux blancs (pas encore!) ou sur leur papa qui est pompier (toujours pas), pour suivre le corrige meme s’il ne colle en rien a la realite. Autant pour la creativite.

                    En Europe, deux copies qui se ressemblent trop sont disqualifiees. Ici, pas du tout. La classe parfaite a 30 fois la meme copie. Et on s’etonne que les questions d’ethique soient toujours difficiles! (Il y a 4 ans, un concurrent de mon restau favori a ouvert juste a cote, avec la meme carte, la meme deco, le meme nom et tout, pour « faire pareil », puisque ca marche! On se demande d’ou ca vient, hein? (me demandez pas, il se trouve que le patron du nouveau restau est un Chinois)

                    Et ajoutez a ca qu’on encourage la delation (‘est du propre), que l’image exterieure est tres regardee (oh la jolie petite fille!), ce qui met en danger des enfants metisses parce que ca cree beaucoup de jalousies a l’ecole (heureusement qu’il y a des uniformes pour cacher les differences de niveau de vie a l’ecole!) etc…

                    Voila. A part ca, il y a annee apres annee un Vietnamien dnas les 3 premiers recus a Centrale, et ceux qui debarquent ont une capacite a apprendre a couper le souffe. Il faut croire que le par-coeur, ca marche.

                  • #18174
                    mike
                    Modérateur
                      Nem Chua wrote:
                      Au Vietnam, un bon eleve est quelqu’un qui sait la bonne reponse. Et pas un qui pose les questions. Au concours de la francophonie, qui s’est deroule a Ben Tre (et non a Can Tho, c’etait la semaine d’avant, merci le Courrier du Vietnam), les eleves partaient en revisant des centaines de questions toutes plus ebouriffantes les unes que les autres: la couleur qui porte chance en France (ne me demandez pas, je ne sais plus) etc…

                      C’est dommage que l’apprentissage ne soit pas plus axée sur le raisonnement, la réflexion intéllectuelle..
                      Le résultat en lui même est plus important que la démarche, le processus intellectuelle pour arriver au résultat.. 😥

                      Nem Chua wrote:
                      mais ca ne sert a rien puisqu’en exam, une surveillante bienveillante ferme tout a fait les yeux, par souci d’etre bienveillante.

                      et en plus, avec un beau billet vert, elle nous donne même les réponses.. :affraid:…. :bigsmile:

                      Nem Chua wrote:
                      En Europe, deux copies qui se ressemblent trop sont disqualifiees. Ici, pas du tout. La classe parfaite a 30 fois la meme copie.

                      l’objectif avant les exams, c’est de se retouver avec celui ou celle qui a appris par coeur la leçon 51 du chapitre n° 89DRE avec ces 250 pages .. :affraid:… :bigsmile:

                    • #18177
                      Nem Chua wrote:

                      Et puis les enseignants sont juges en fonction des notes des eleves,

                      Les meilleurs sont de veritables machines a apprendre par coeur.

                      Si d’aventure je devais reprendre une activité professionnelle au VN, je serais sans nul doute considéré comme un prof exécrable, alors qu’ici je n’ai pas trop mauvaise réputation.
                      Lors des examens que je faisais passer, j’avais comme principe d’autoriser toute documentation que l’étudiant voulait (sauf le(la) voisin(e) bien entendu), partant du principe « mieux vaulx teste bien faicte que teste bien pleine ».
                      Avant l’examen, mes étudiants étaient ravis, après c’était souvent une autre chanson, tant il est vrai qu’il est infiniment plus facile d’apprendre que de comprendre et de réfléchir.

                    • #18180
                      Nem Chua wrote:
                      Et ajoutez a ca qu’on encourage la delation (‘est du propre), que l’image exterieure est tres regardee (oh la jolie petite fille!), ce qui met en danger des enfants metisses parce que ca cree beaucoup de jalousies a l’ecole (heureusement qu’il y a des uniformes pour cacher les differences de niveau de vie a l’ecole!) etc…

                      On n’a pas besoin d’être métisse et beau ou belle pour attirer la jalousie et pas seulement chez les jeunes filles ou garçons, même chez les adultes, j’en ai fait les frais. Je rajoute : l’école n’est pas le seule lieu où on peut en être victime, même dans les églises, au travail, dans le conservatoire Etc…et pas uniquement au Vietnam. Je ai vécu mais 23 ans en France, et 25 ans en Asie. Concernant la jalousie et rivalité, alors rien de différent, un seul mot pour terminer : INFERNALE.

                    • #18192
                      Nem Chua
                      Participant
                        Bao Nhân wrote:
                        …l’école n’est pas le seule lieu où on peut en être victime, même dans les églises, au travail, dans le conservatoire Etc…

                        Vrai, Bao Nhan, mais l’ecole n’est pas facultative, on ne peut pas choisir ou on y va, on ne peut pas s’abstenir de participer, ni meme changer de classe, et au Vietnam, les enfants y sont pres de 12 heures par jour.

                        C’est assez carceral, et du coup les tensions entre eleves peuvent etre tres dures, vu qu’elles sont supportees de tres longues heures dnas la journee.

                      • #18195
                        Nem Chua wrote:
                        les enfants y sont pres de 12 heures par jour…
                        C’est assez carceral,

                        :scratch:
                        12 heures par jour, primaire? collége?
                        Carcéral!?! :icon_eek: Si c’était le cas, dans la journée des enseignants, il n’ y aurait pas beaucoup d’élèves ou d’étudiants qui rendraient visite à leurs anciens professeurs. Ce qui m’avait surpris c’était malgré que ma femme ait cessé d’enseigner, certains élèves, dans la vie active aujourd’hui, venaient lui rendre visite, pourtant dans ses cours elle n’était pas commode, ni bienveillante quand il y avait tricherie, elle savait se faire respecter. Son directeurl ui avait fait la remarque que c’était une des rares enseignantes qui hors de ses cours, les élèves lui disaient bonjour.

                      • #18196
                        Nem Chua wrote:
                        les eleves partaient en revisant des centaines de questions toutes plus ebouriffantes les unes que les autres: la couleur qui porte chance en France (ne me demandez pas, je ne sais plus) etc…

                        Qui avaient pondue ces questions ? Des français du ministère de la francophonie ?

                        Quote:
                        Et puis les enseignants sont juges en fonction des notes des eleves, et dans une pays ou tout se fait en consensus, on imagine bien que les enfants sont encourages a copier les uns sur les autres. Vous voyez d’ici le tableau. Les notes qui comptent sont etablies lors d’examens anonymes comme notre bac (des 6 ans et la premiere classe), mais ca ne sert a rien puisqu’en exam, une surveillante bienveillante ferme tout a fait les yeux, par souci d’etre bienveillante.

                        Donc j’en déduis que tous les élèves sont des cancres, partis de là, la future génération au Vietnam est mal barré. Nem Chua si tes enfants sont dans ce genre d’école, il ne te reste plus qu’une chose à faire, les mettre dans une autre école…, c’est ce que tu as fait?

                        Quote:
                        Les meilleurs sont de veritables machines a apprendre par coeur. Pour la composition de vietnamien, le professeur donne les corriges l’avant-veille. Et voila mes filles qui ecrivent une lettre a leur grand-mere aux cheveux blancs (pas encore!) ou sur leur papa qui est pompier (toujours pas), pour suivre le corrige meme s’il ne colle en rien a la realite. Autant pour la creativite.

                        Les cadres du Ministère sont au courant de la situation…à voir mon dernier post à ce sujet que je recolle pour toi Nem Chua

                        En tout cas, son devoir a eu l’effet qu’il méritait, celui d’avoir dit tout haut ce que beaucoup (de ses camarades du même âge) pensaient tout bas et d’avoir ravivé un long débat sur les lacunes de l’enseignement vietnamien [2] dans le secondaire. Les débats, générés par son devoir, ont même atteints des cadres du Ministère de la formation et de l’éducation du Vietnam qui se sont prononcés sur son devoir.

                        [2] Les critiques du système éducatif vietnamien portent généralement sur la lourdeur des programmes, l’excès de cours supplémentaires, les méthodes d’enseignement archaïques, trop basées sur le par-coeur, rendant les élèves passifs et ne stimulant pas assez leur sens critique et celui de prendre des initiatives, etc.

                        …mais l’ennuie c’est qu’ils n’ont pas encore trouvé le bon programme pour les collégiens, leurs programmes changent tous les ans et cela perturbent pas mal les élèves et même les parents dont certains sont pourtant enseignant à l’université. Néanmoins au Vietnam, l’éducation est primordiale pour la majorité des parents, si les parents jugent qu’il y a des lacunes dans l’enseignement à l’école, ils prennent des professeurs privés pour leurs enfants, malheureusement c’est ceux qui ont les moyens, les autres se rabattent sur les cours privés donnés par des étudiants. Pour ma part, je trouve que certains enfants étudient trop, j’en voie qui sortent des cours de langues vers 21heures, et ils se lèvent très tôt pour l’école, les classes commencent à 6h 45 pour certains… Ma femme me dit que les élèves d’aujourd’hui manquent d’initiatives, sont plus passifs que ceux de sa génération…on leur « bourre » trop le crâne.

                      • #18197

                        bonjour parcuru a toute vitesse certainsde vos posts.

                        Les propos de notre guide, personne elevant seule ses 2 garçons de 13 et 12 ans, confirment les propos que je lis sur le malaise existant:
                        – une charge de travail incroyable pour des gamins de cet age: horaires journaliers effectivement de 6 a 17h du lundi au vendredi- soit une amplitude horaire de 12h , plus le samedi matin.
                        La plupart de ces gamins sont obliges d’etre en demi-pension
                        les parents Vietnamiens officiellement « ne paient pas » … mais « ils contribuent » à l’enseignement

                        Et des cours et des cours particuliers… dont les langues

                        Je vais prendre le temps de lire plus a fond vos echanges. mais visiblement cette personne montrait une grande inquietude vis a vis de ce qui se passait..(personnellement je faisais – interieuremnt – le rapprochement avec ce que je sais du systeme de scolarite japonaise)

                      • #18198
                        Mike wrote:
                        je ne pense pas car même si les idées, les initiatives sont présentes, ..construire un système éducatif performant ne se fait pas du jour au lendemain ..il faut des infrastructures adaptés, des enseignants formés ( formation, connaissance..), une pédagogie efficace ( methodes d’apprentissage..)…etc..donc tout cela demande des moyens…et du temps.

                        de plus, avec l’ouverture de l’économie, cela créé des demandes ( entreprises technologiques..) donc une main d’oeuvre qualifiée..et par consquent des écoles spécialisés pour les former..

                        :-xan21-:
                        l’ancien professeur de ma femme, un juriste a eut le même dialogue que toi, il avait eut une réunion avec quelques personnes influentes de la ville, ils ont parlé de cela. Mon étonnement c’est qu’actuellement la majorité des écoles qui s’ouvrent sont des écoles de langues anglaises et la plus part, il me semble sont là que pour faire du fric sur le dos des étudiants.

                        Quote:
                        J’ai l’impression que le Viêt Nam a fait d’énormes progrès pour moderniser son système éducatif mais insuffisant pour concurrencer les autres pays ..

                        Pourquoi alors l’école Central n’a pas pu s’ouvrir au Vietnam comme en Chine ? Le responsable coté Vietnam a jeté l’éponge, si il y a un ancien centralien sur le forum, je deviens gateux, je me répéte, qu’il demande au Directeur la raison du blocage coté Vietnam ?

                        Scandale actuel au sujet d’une école de langue anglaise d’une société de Singapore.
                        Poor supervision of ESL schools frustrates local parents, students
                        (28-01-2006)

                        HCM CITY — The sudden closure of a HCM City private English-language school last week has left both parents and the educational community questioning city procedures on school certificates.
                        At least four government agencies and several universities are allowed to grant certificates that permit private English-language schools to operate, creating a chaotic management situation.

                        Last week, some 10,000 students who attended the Singapore International Teaching Consultancy (SITC) schools in HCM City, Da Nang and Can Tho were suddenly locked out of the school after a power outage notice was posted. The schools have not reopened, and outstanding salaries have reportedly not been paid.

                        Nguyen Thi Thanh Doan, deputy head of the business registration section in HCM City’s Department of Planning and Investment, said

                        Quote:
                        some 640 foreign-language schools had received certificates from her department.

                        Other agencies, including the city’s Department of Education and the Department of Labour and Social Affairs, the Ministry of Education and Training as well as universities also grant operating certificates.

                        « The city Department of Education must perform inspections and punish violators, » Doan told local press.

                        But Nguyen Van Cuong, manager of the city’s Department of Education and Training, said only 50 of the 640 schools had registered with the department, a requirement set by the central Government.

                        Cuong said it was difficult to oversee all the schools because there was a shortage of staff at the Education Department.

                        « We do annual inspections of registered schools and generally we have an inspection if we receive letters of complaints, » Cuong said.
                        Many schools also do not register foreign teachers, many of whom are not qualified, he said. — VNS

                      • #18199
                        Nem Chua wrote:
                        Vrai, Bao Nhan, mais l’ecole n’est pas facultative, on ne peut pas choisir ou on y va, on ne peut pas s’abstenir de participer, ni meme changer de classe, et au Vietnam, les enfants y sont pres de 12 heures par jour.

                        C’est assez carceral, et du coup les tensions entre eleves peuvent etre tres dures, vu qu’elles sont supportees de tres longues heures dnas la journee.

                        Bonjour Nem Chua : je confirme vos propos, compte tenu de mes discussions avec 2 parents vietnamiens de  » jeunes collégiens », plutot inquiets de ce qu’ils constatent chez leurs enfants.

                        Autre info: des grandes vacances de 3 mois , et une année scolaire divisée en 2 semestres seulement avec des sortes de « partiels »:
                        – 1er semestre : de la rentrée a la fête du Têt
                        – 2eme semestre : apres la fete du Têt jusqu’aux grandes vacances, l’examen de fin d’année et/ou de passage se faisant par l’addition des 2 relevés de notes semestrielles

                      • #18200
                        calimero wrote:
                        :-xan21-:
                        …… Mon étonnement c’est qu’actuellement la majorité des écoles qui s’ouvrent sont des écoles de langues anglaises et la plus part, il me semble sont là que pour faire du fric sur le dos des étudiants. Pourquoi alors l’école Central n’a pas pu s’ouvrir au Vietnam comme en Chine ?
                        …..Scandale actuel au sujet d’une école de langue anglaise d’une société de Singapore.
                        [size=10pt]

                        Au sujet des langues et notamment de la langue anglaise, 2 ou 3 remarques:

                        – Discuté avec une jeune fille, « etudes superieures en ???? (me souviens plus, désolé) parlant tres tres bien le français , et employée comme « vendeuse de tableaux -en copies bien sûr …Botero, Picasso , Klimt.. etc etc).
                        Elle ne peut pas trouver un job permanent parce  » qu’elle n’est pas assez diplômée en langues vivantes »!!! Elle voudrait bien désormais « aller voir ailleurs » , elle aussi
                        – au Cambodge .. scandale de l’Enseignement de la langue Anglaise par cours particuliers…. notamment par des organismes de formations payantes, qui sont en afait pour la plupart des émanations d’églises evangélistes américaines… (Et çà… j’en suis sûr pour l’avoir vu et observé: outré le Pappy!!!)
                        Pas pu voir si c’est le même topo au Vietnam !!!( car il faut quand même creuser pour voir ce qu’il y a exactement derriere ces organisations payantes de formations en langues: beaucoup de craintes personnelles cependant)

                      • #18210
                        robin des bois wrote:
                        Au sujet des langues et notamment de la langue anglaise, 2 ou 3 remarques:

                        Pas pu voir si c’est le même topo au Vietnam !!!( car il faut quand même creuser pour voir ce qu’il y a exactement derriere ces organisations payantes de formations en langues: beaucoup de craintes personnelles cependant)

                        Ben rien, de simples usines a recuperer des dong, pourquoi ??? :lol!:

                      • #18214
                        sieutom wrote:
                        Ben rien, de simples usines a recuperer des dong, pourquoi ??? :lol!:

                        Je sous-entendais par  » voir derrière  » s’il ne s’agissait pas encore d’organismes de formations noyautés par certains mouvements d’inspiration evangelist ou autres.

                        ( PS: à ce sujet , certains des séminaires de formation en Management, que l’on m’a fait suivre autrefois en France, en payant souvent très cher, se sont également révélés ultérieurement être noyautés par des mouvements d’inspiration religieuse ou sectaire!!!! Si si , c’est vrai)

                      • #18215

                        Nem Chua, Robin des bois, pleasantry
                        12 heures par jour en moyenne Ok il y a des écoles qui utilisent de la journée entière pour les études mais il y en a d’autres où le programmes est d’une 1/2 journée d’étude. Carcéral!?! L’école ce n’est pas un camp de redressement tout de même…C’est vrai que les parents ne sont pas satisfait du programme éducatif actuel, j’aimerai connaitre quel pays à son programme éducatif le plus au performant… pour que je puisse y inscrire mon fils plus tard :bigsmile:

                      • #18216

                        Suite et peut être dénouement heureux pour les étudiants et employés du SITC

                        Singapore-owned schools close, troubling VN students
                        (09-02-2006)

                        HA NOI — At least 30,000 students and 1,000 teachers remain puzzled by the closure of the English-language schools operated by Singapore International Teaching Consultancy (SITC) nationwide.

                        Following schools in the south, those in Ha Noi also suddenly shut down earlier this week. In a meeting held yesterday in Ha Noi, the Ministry of Planning and Investment said it would require SITC to provide information about the sudden closures in Viet Nam.

                        If the centre is unable to re-open classes, SITC will have to offer compensation for its students, teachers and workers according to Viet Nam’s laws, and the investors will face sanctions under the country’s regulations.

                        The ministry will also consider a lawsuit based on international treaties and relevant laws. It will ask for help from the Singaporean Embassy in Viet Nam, the Vietnamese Embassy in Singapore, and Singapore’s Economic Development Bureau to solve this problem.

                        Deputy director of the Ministry of Education and Training’s Continuing Education Department, Lai Huu Mien, said police were investigating the closures and looking for the SITC’s general director, Michael Yu.

                        SITC was granted a licence in HCM City by the Ministry of Education and Training in June 2004, but the company subsequently opened units in many other areas, including Ha Noi, Da Nang and Can Tho, even though it had not yet received permission from local education and training departments.
                        In Khanh Hoa Province alone, the schools owed their staff VND135 million and their students VND1.7 billion :affraid:

                      • #18220
                        robin des bois wrote:
                        Je sous-entendais par  » voir derrière  » s’il ne s’agissait pas encore d’organismes de formations noyautés par certains mouvements d’inspiration evangelist ou autres.

                        C’est bien ce que j’avais compris… :-xan21-:

                      • #18248
                        Nem Chua
                        Participant

                          Calimero,

                          Je vois que tu reagis au mot « carceral », et je reconnais qu’il est trop fort.

                          Mais 12 heures par jour (y-compris les pauses et le repas), c’est quand-meme beaucoup de temps a passer avec les memes eleves, et si les tensions se developpent (un caractere fort, ca peut etre tres cruel dans une petite classe), c’est difficile d’y echapper. 12 heures, c’est les trois quarts de leurs heures eveillees.

                          Je developpe, puisque tu me demandes si j’ai change mes filles d’ecole: Je vis en province, et il n’y a qu’une ecole qui enseigne tout un cursus primaire avec du Francais. Pas d’ecole francaise. L’alternative, c’est d’aller a Hanoi ou Saigon, ce qui pose d’autres problemes.

                          Les enseignantes des deux filles cette annee sont OK, et si mes grandes filles respectent la « regle » et reproduisent exactement le texte de la lecon pour les exams, l’une au moins prend plus de libertes quand la note ne compte pas. Et on la laisse faire. Mais c’est a nous, les parents, de les aider a trouver leur voie.

                          Quant a copier, il faut bien comprendre que ca n’empeche pas des enfants d’etre bons ou mauvais. Mais dans une societe « socialiste », tout partage est repute bon, et copier, ou laisser copier, c’est aussi un geste social. Ca rappelle l’adage des GI qui dit qu’on ne laisse jamais quelqu’un derriere. Donc non, ce n’est pas aussi simple que ca, et oui, il faut aider les enfants a trouver un juste milieu.

                          Les enseignants ne sont pas deconsideres pour autant, bien au contraire, ils jouissent d’un statut tres eleve, et de l’affection de leurs eleves. C’est une partie integrante de leur role que de promouvoir la cooperation des enfants et leur integration dans la classe. J’ai du mal a etre entierement contre.

                          Rapporter, pour moi, c’est plus simple: il faut encore trouver un juste milieu entre ne pas prendre de risques (on rapporte bien sur si une copine va pour se jeter du deuxieme etage –ce qui a failli se passer il y a deux mois), mais si il n’y a pas de risque, on preferera garder l’esprit d’equipe plutot que de faire appel a un arbitre, prof ou pion.

                          Pour te dire comme les situations peuvent devenir complexes: une partie des eleves des classes francaises sont la pour de mauvaises raisons: leurs parents veulent qu’ils aillent a la meilleure ecole, et comme on ne choisit pas comme ca, ils ont inscrit leurs enfants en Francais, de facon a ce qu’il n’y ait pas d’eutre option que cette ecole-ci.

                          Mais le Francais est difficile, demande des heures en plus, et, regardons les choses en face, n’apporte que peu de debouches a terme. Demotivation des enfants, et souvent aussi des profs, qui font du Francais a la petite semaine.

                          Arrive une petite lai, une metisse francaise toute pimpante. Elle parle francais mieux que les autres, elle a un long nez et des joues roses, et vlan, bien sur, elle est promue chef de classe de francais. Il faut bien comprendre que le chef de classe a une responsabilite sur le travail des autres.

                          Voila cette petite fille qui non seulement est la meilleure, mais doit aussi faire travailler ses condisciples. En plus, qu’est-ce qu’on leur apprend en histoire? les Francais comme les Americains etaient mechants et arrogants (il y a du vrai, ce n’est pas mon sujet), et on a bien fait de les mettre dehors avec notre copain Manu Militari.

                          Tout ca plus les joues roses et l’esprit enjoue, et voila cette petite fille sous haute pression jour apres jour.

                          Faut-il la sortir de cette classe ou de cette ecole? Faut-il une intervention des profs? C’est des questions pas simples. On a demande aux profs de la degrader (avec son accord) pour qu’elle n’aie plus a faire travailler ses condisciples. Et de ne plus s’occuper d’elle comme si c’etait une petite poupee (si si). Mais la changer de classe serait pire qu’inutile, elle serait accueillie comme une etrangere par une classe aux rapports deja formes (les enfants d’une classe se suivent d’annee en annee), et precedee par une reputation que vous imaginez, vous voyez d’ici le carnage.

                          Et la changer d’ecole, on l’a vu, est a envisager avec precautions puisque ca veut dire partir.

                          D’autant plus que finalement, il y a aussi des bons cotes: elles sont metisses et elles seront toujours entre deux mondes. Elles auront toujours besoin de se proteger et de se battre, et je prefere qu’elles en aient un gout tot plutot que d’arriver fragiles a l’adolescence, ou les manques de l’enfance se payent tres cher.

                          Ma grande fille, qui et plus en retrait et moins exposee, sait aujourd’hui tres bien faire la part des choses. Quant a ma petite, je souhaite aussi lui eviter le destin des filles aux joues roses, qui est bien connu depuis Nguyen Du, et qui se verifie regulierement par ici.

                        • #18249
                          robin des bois wrote:
                          Je sous-entendais par  » voir derrière  » s’il ne s’agissait pas encore d’organismes de formations noyautés par certains mouvements d’inspiration evangelist ou autres.

                          ( PS: à ce sujet , certains des séminaires de formation en Management, que l’on m’a fait suivre autrefois en France, en payant souvent très cher, se sont également révélés ultérieurement être noyautés par des mouvements d’inspiration religieuse ou sectaire!!!! Si si , c’est vrai)

                          Là, je suis d’accord avec, actuellement, les sectes de différents courants infiltrent, dans plusieurs universités et établissements scolaires dans le monde, surtout aux USA.

                          A+

                        • #18295

                          Salut Nem Chua

                          En lisant ton message ci-haut, je pense que tes filles ont encore beaucoup de chance d’avoir un père aussi sensible et attentif comme toi.

                          Il y a pas si longtemps, une famille que je connais bien, a découvers que sa fille était victime de raquête au sein même de son école, mais la malheureuse s’est murée dans la silence pendant deux ans, avant que les faits soient dénoncés.

                          A+

                        • #18305

                          :thanks:
                          Nem Chua d’avoir éclairé ma lanterne, je comprend qu’en province souvent nous n’avons pas le choix de l’école…le souhait c’est que les enseignants ne soient pas trop archaïques.
                          Pour ma part, j’ai encore le temps pour m’inquiéter, mon fils n’a que 10 mois…Dois je choisir une école française, vietnamienne avec cursus français, école internationale ou… rentrer en France?
                          Il Faut le reconnaite que le système éducatifs et médicale pour les enfants en France n’est pas si mauvais que cela.

                          Nem Chua wrote:
                          Mais c’est a nous, les parents, de les aider a trouver leur voie.

                          :jap:
                          Entièrement d’accord avec toi, pour l’éducation d’un enfant les parents ont un role primordiale. Pour mon enfance en France? Comme j’ai écrit plusieurs fois dans les anciens posts tout dépend de toi et de ton comportement si tu ne veux pas être ennuyé, accepte et n’ait pas honte de ta différence…ni d’etre fier, adapte toi avec ton entourage et quelques temps après ils ne verront plus ta différence. En étant asiatique cela aide… J’ai sans doute du moi aussi me protéger et me battre, peu de choses négatives m’est resté en mémoire aujourd’hui, sauf une : Un adulte m’avait insulté, pourtant j’avais plus ou moins 10ans à l’époque en me disant « Sale chinetoque, que fait tu ici ? Rentre dans ton pays ! » La méchanceté chez les adultes, je ne pouvais pas le comprendre Un enfant c’est plus costaud que cela en à l’air …si on ne le couve pas comme un œuf. C’est plus de facile de le dire que de le faire. Ma femme parfois me dit que je surprotége notre enfant.

                          Bao Nhân wrote:
                          Il y a pas si longtemps, une famille que je connais bien, a découvers que sa fille était victime de raquête au sein même de son école, mais la malheureuse s’est murée dans la silence pendant deux ans, avant que les faits soient dénoncés.

                          Bao Nhan , le racket à l’école que tu parle c’est en France ou au Vietnam ?

                        • #18319
                          calimero wrote:
                          :thanks:
                          Dois je choisir une école française, vietnamienne avec cursus français, école internationale ou… rentrer en France?

                          Chào

                          Mon grand frère, à envoyé son fils dans une école de ce genre, en croyant que payer très cher, il pourrait avoir de bon produit, mais résultat est là.

                          Après avoir passé de nombreux années, au sein de cet école, évoluant parmi les fils des génégaux, millionaires ainsi que milliadaires, ministres et vice ministres Etc….pourtant, il n’a pas pu réussir son concour d’admission dans l’une de quelques universités, dite prestigieuses, qui exigent plutôt le niveau intellectuel que financier.

                          A mon avis, je crois que l’école serait responsable seulement une partie et le reste, imputable aux parents.

                          Quant au fils de ma soeur, il a grandi dans un environnement qui ne favorise point son développement intellectuel. Ses parents, très occupés, le laissant évoluer auprès de ses oncles ( des hommes enfants ), qui ne passent leur temps qu’à parler footbal ou des choses ne faisant pas progresser son niveau QI…

                          Aujourd’hui, les deux cousins ont déjà 30 ans, mais restent toujours, fils à papa et sans travail réel…

                          calimero wrote:
                          :thanks:
                          Bao Nhan , le racket à l’école que tu parle c’est en France ou au Vietnam ?

                          Est-ce que le raket, a-il une nation, religion ou race?

                          Depuis déjà quelques temps que j’ai adopté l’attitude des Singapouriens, en parlant de ce qui est bien ou mauvais, on essaye d’éviter de préciser sa nationalité, religion, race et langue qui pourraient créer l’amalgamme Etc…

                          Bon dimanche.

                        • #18324

                          c’était juste une question BN, où trouve tu tes sources pour affirmer qu’il y a du racket dans les colléges et lycées vietnamiennes?

                          Bao Nhân wrote:
                          Chào
                          Depuis déjà quelques temps que j’ai adopté l’attitude des Singapouriens, en parlant de ce qui est bien ou mauvais, on essaye d’éviter de préciser sa nationalité, religion, race et langue qui pourraient créer l’amalgamme Etc…

                          Tu adopte l’attitude du gouvernement singapourien :affraid:
                          Tu sais de quoi tu parle?
                          Ce terme :tdr1: « almagame » est à la mode actuellement en France
                          C’est pour quand les gangs et flingues dans les écoles vietnamiennes 😆
                          Au sujet de l’école …tu a bien lu mon post :scratch: :bigthumbup:

                        • #18338
                          calimero wrote:
                          c’était juste une question BN, où trouve tu tes sources pour affirmer qu’il y a du racket dans les colléges et lycées vietnamiennes?Tu adopte l’attitude du gouvernement singapourien :affraid:
                          Tu sais de quoi tu parle?
                          Ce terme :tdr1: « almagame » est à la mode actuellement en France
                          C’est pour quand les gangs et flingues dans les écoles vietnamiennes 😆
                          Au sujet de l’école …tu a bien lu mon post :scratch: :bigthumbup:

                          J’habite en France depuis 23 ans et je ne suis pas né au Vietnam, alors comment ai-je pu connaître ce qui se passaient la-bas? quant à mon frère, il n’habite ni en France ni au Vietnam. Mais les écoles privée dans lesquellles les riches aiment mettre leurs rejetons existent partout, pas uniquement au Vietnam.

                        • #18503

                          Démantèlement d’un réseau de fabrication de faux diplômes
                          La police de Hanoi a arrêté le 28 mars 5 responsables du réseau de fabrication de faux diplômes et certificats. La police a retrouvé au domicile de l’un d’eux de nombreuses pièces à conviction utilisées dans cette pratique illégale. Pour la plupart, des faux diplômes dans les domaines de pédagogie, langues étrangères, informatiques, etc. L’enquête est en cours.

                          ( 29/03/06 )

                          Souce : Courrier du Vietnam

                        • #18505
                          Nem Chua
                          Participant
                            Bao Nhân wrote:
                            La police a retrouvé au domicile de l’un d’eux de nombreuses pièces à conviction utilisées dans cette pratique illégale.

                            La vraie bonne nouvelle, c’est que c’est illegal. :clapping:

                            C’est tellement courant qu’on pensait que c’etait normal. Je connais meme un chaufferu qui a achete son permis de conduire, mais comme il l’a achete a l’auto-ecole, il croyait qu’il etait valable. 😳

                            Et je ne parle pas des degats que provoquent des capitaines de marine fluviale qui n’ont pas eu l’education que leur diplome reflete… :affraid:

                            Ca peut etre dangereux, un faux diplome.

                          • #18846
                            mike
                            Modérateur

                              Vers une éducation égalitaire

                              L’éducation vietnamienne s’est fixée pour objectif majeur de scolariser en 2010 tous les enfants en âge d’y aller. C’est aussi le fondement du projet de la généralisation du primaire aux enfants en situation difficile.
                              Ce projet d’envergure vise 3 objectifs. Premièrement : augmenter le nombre des élèves suivant et achevant le cycle primaire. Deuxièmement : améliorer leurs résultats d’études. Et en dernier : réduire le nombre d’enfants exclus des écoles en raison de leurs handicaps sociaux : familles démunies, ethnies minoritaires, régions lointaines et reculées, enfants des rues, orphelins ou handicapés physiques.
                              Selon Dang Tu An, responsable du projet, il faut parvenir à établir une qualité minimale de l’éducation répondant à de nombreux critères concernant l’organisation et la gestion de l’école, le corps professoral, les infrastructures, les équipements didactiques, les activités extra-scolaires et la qualité éducative.
                              Une qualité minimale est convenable à la majorité des écoles primaires dans l’ensemble du pays. Même dans les régions en altitude ou celles lointaines et reculées, il existe souvent une école principale et des succursales réparties dans différents endroits afin de permettre une égalité dans l’éducation.

                              Les premiers résultats
                              Les enquêtes menées pour le projet montrent que 65% des écoliers en difficulté se concentrent dans 222 districts de 40 provinces.
                              Ceux ci seront donc prioritaires pour accéder au programme du ministère de l’Éducation et de la Formation « Support éducatif par le budget suivant les objectifs « , financé par la Banque mondiale.
                              Le projet est déjà en cours dans 123 districts. Des premiers résultats visibles puisque 2.150 salles de classe ont été construites et 173 bibliothèques équipés. Sans compter ordinateurs, imprimantes pour 40 services et 215 bureaux éducatifs. D’autre part, le projet a fourni 57.000 ensembles de manuels scolaires couvrant de la 1re à la 3e classe ainsi que 37.000 livres de référence aux instituteurs. De telles mesures concernent 940.000 écoliers. L’objectif du projet à l’horizon 2009 est de construire ou réparer les salles de classe dans plus de 9.200 succursales et d’équiper en mobilier 4.570 d’autres.
                              Pour l’heure, le projet envisage de porter les écoles et leurs succursales dans les régions montagneuses, lointaines et reculées à un niveau minimal. Ce qui en favorisera l’accès aux enfants en difficulté. Pour atteindre cet objectif, l’argent, le perfectionnement du corps professoral et des gestionnaires éducatifs est primordial. « Il nécessite la participation du pouvoir local « , souligne Dang Tu An.

                              Giang Ngân/CVN
                              ( 04/04/06 )

                            • #19491
                              mike
                              Modérateur

                                L’UNESCO apprécie les efforts du Vietnam

                                L’UNESCO a apprécié les efforts encourageants du Vietnam dans l’éducation préscolaire, selon son représentant au Vietnam.
                                Lors d’une conférence récapitulative du projet « Soins aux enfants démunis en s’appuyant sur la communauté », Shui Kee Chu, représentant de l’Organisation onusienne de l’éducation, de la culture et de la science (UNESCO) au Vietnam a apprécié les efforts du Vietnam dans le développement de l’éducation préscolaire.
                                Selon lui, le Vietnam a établi un réseau complet d’écoles et d’instituteurs, ainsi que créé un lien étroit entre établissements scolaires, organismes concernés et bailleurs de fonds.
                                Depuis 1999, l’UNESCO n’a cessé d’aider le Vietnam à élaborer des politiques et leur application afin de développer l’éducation en maternelle. Selon cette organisation, le succès du projet est la preuve de la mobilisation et de la participation de toute la société à l’éducation préscolaire.
                                Le projet « Soins des enfants démunis en s’appuyant sur la communauté » est mis en œuvre dans 8 communes des 3 provinces pauvres du Centre : Nghê An, Thanh Hoa, Hà Tinh. Doté d’une enveloppe budgétaire de 176.000 dollars, ce projet et les localités concernées ont encouragé la participation des habitants et des organisations sociales pour doubler ces fonds. Les enfants démunis s’en trouvent ainsi favorisés pour avoir accès à cette éducation fondamentale.
                                D’autre part, le Vietnam a réussi à faire baisser le taux de mortalité néonatal à 18 pour mille et celui de mortalité chez les moins de 5 ans à 28 pour mille, dépassant largement les objectifs fixés respectivement à 30 et 35 pour mille en 2005. Le taux de malnutrition infantile a été ramené à 25,2%.
                                Près de 98% des enfants sont vaccinés contre les 6 maladies infantiles courantes (tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche, polio, rougeole), ainsi que contre l’hépatite B et l’encéphalite japonaise.
                                Ces résultats remarquables témoignent des efforts de tous les secteurs, en faveur des enfants qui sont désormais mieux soignés, grâce à un réseau de soins pédiatriques plus moderne, regroupant 7 hôpitaux avec quelques 3.000 lits. Les polycliniques provinciales sont dotées d’une section de pédiatrie.
                                L’État prête toujours une attention particulière à la modernisation du réseau des soins médicaux, et privilégie l’investissement dans les programmes de soins des enfants. Ils ont d’ailleurs été intégrés dans ceux de lutte contre la pauvreté, d’approvisionnement en eau potable et d’hygiène environnementale.
                                Les activités d’éducation ont été aussi dynamisées. Selon l’objectif avancé par le gouvernement, vers l’an 2010, 99% d’enfants en âge scolaire pourront aller à l’école, 80% d’enfants défavorisés termineront le cycle primaire, et les 20% restant finiront la troisième classe.
                                Le Vietnam est le premier pays en Asie et le deuxième du monde à avoir ratifié en 1990 la Convention internationale des droits de l’enfant.

                                Giang Ngân/CVN
                                ( 11/04/06 )

                              • #19495
                                Nem Chua
                                Participant

                                  …il faut avouer que c’est très encourageant.

                                  Évidemment, ca ne touche pas directement les dérapages dont on parlait. Mais ca en dit long sur la volonté de bien faire. :clapping:

                                • #19499
                                  Nem Chua
                                  Participant

                                    Le journal national Tuổi Trẻ publie un article (http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=132764&ChannelID=13) sur 7 élèves de terminale participant à l’équivalent du concours général (Thi Học Sinh Giỏi Quốc Gia): ils avaient livré 7 copies identiques. On a annulé leur note, les renvoyant de la première place (ex-aequo, alors?) à la dernière.

                                    Mais ils ne seront pas punis.

                                    La raison invoquée pour cette annulation de note est la suivante: « có tinh thần đồng đội quá cao » (ca vient de la version papier, TT 18-04, p.10), ce qui veut dire, tenez-vous bien: « Esprit d’équipe trop élevé ». :bigsmile:

                                    Et je crois, si si, que c’est sans ironie. Parmi eux, il y avait deux fils de dirigeants. Difficile de les blâmer, comme on disait.

                                    Nem Chua wrote:
                                    dans une societe « socialiste », tout partage est repute bon, et copier, ou laisser copier, c’est aussi un geste social.
                                    […]
                                    C’est une partie integrante [du] role [des enseignants] que de promouvoir la cooperation des enfants et leur integration dans la classe. J’ai du mal a etre entierement contre.

                                    J’ai bien sur du mal à être entièrement pour quand ca se manifeste comme ca.

                                    On devine le carnage que ca fait dans la créativité des membres de la pourtant valeureuse société vietnamienne, sans parler du sens de l’éthique.

                                  • #19707
                                    Quote:
                                    HCMV-Etudes : L’institut des recherches en éducation de l’Université de Pédagogie de HCMV a réalisé un sondage auprès de 1.115 parents d’élèves sur le choix de formation de leurs enfants.
                                    – 44,84% d’entre eux ne voulaient pas inscrire leurs enfants à une formation technique,
                                    – 29,24% ne voulaient pas que leurs enfants deviennent des ouvriers
                                    – 16,5% trouvaient que la durée des formations techniques sont trop longues, ce qui fait que les élèves ne peuvent apprendre qu’un métier
                                    Ce sondage révèle également que 95% des collégiens veulent aller au lycée et caressent l’espoir de pouvoir entrer à l’université ou dans une école supérieure. A HCMV où les conditions économiques et culturelles sont plus élevées par rapport à d’autres provinces, les jeunes aspirent fortement à poursuivre des études supérieures. Cependant, la proportion d’étudiants admis au concours d’entrée en 1ère année n’est que de 16,1 – 18,5% entre 2002 et 2005. HCMV, avec un pourcentage de 16,92% en 2005 se classe au 23ème rang sur les 64 provinces du pays. (Tuoi Tre, 21/04/06-p.10)
                                  • #19710
                                    Nem Chua
                                    Participant
                                      Quote:
                                      – 44,84% d’entre eux ne voulaient pas inscrire leurs enfants à une formation technique,
                                      – 29,24% ne voulaient pas que leurs enfants deviennent des ouvriers
                                      – 16,5% trouvaient que la durée des formations techniques sont trop longues, ce qui fait que les élèves ne peuvent apprendre qu’un métier

                                      …nous cite Siêu Tôm.
                                      Devinez qui bosse dans le secteur d’état?
                                      La faucille, c’est ringard, mais le marteau… :tease:

                                    • #19714
                                      Quote:

                                      – 44,84% d’entre eux ne voulaient pas inscrire leurs enfants à une formation technique,
                                      – 29,24% ne voulaient pas que leurs enfants deviennent des ouvriers

                                      C’est un peu les même tares qu’en Europe: il n’y a de beau que les professions dites « intellectuelles », avec, en bout de course un chômage de gens « sur-diplômés ».

                                      Quand on pense qu’un(e) apprenti(e) plombier pas trop bête a de l’or dans ses mains ! :-xan21-:

                                    • #19721
                                      Nem Chua
                                      Participant

                                        Tout à fait vrai.

                                        Et au Vietnam, l’élitisme est sans doute encore plus poussé que chez nous. (mais c’est sans doute en partie de nous qu’il vient…)

                                        D’abord médecin, puis, si c’est impossible, pharmacien.
                                        Ou informaticien

                                      • #20080

                                        Pas du tout d’accord avec vous deux (abgech et Nem Chua) la situation du Vietnam est très différente. Equivalente à la France de 1970. En 2001 j’ai fait pauser un faux plafond de 10m2 : un ouvrier de 35 ans vient avec son assistant et raconte que ce travail est très mal payé. Pour le même travail en 2005, le prix a encore baissé, 3 jeunes de moins de 25 ans font le travail joyeusement ; ils ont des téléphones portables.

                                        Au Vietnam, les enfants du baby boom de 1976 sont maintenant sur le marché du travail ce qui fait que les ouvriers de 40 ans ont pratiquement disparus. Combien sont les travailleurs de 20-30 ans peu qualifiés ? 20-30 millions ? Plus ? Mais ils possèdent un métier appris sur le tas, contrairement aux jeunes Français.

                                        La concurrence et la faiblesse du système de protection sociale fait que les salaires des travailleurs manuels sur le secteur libre sont misérables. Mais ça a l’air d’être supportable avec le téléphone.

                                      • #20093
                                        Nem Chua
                                        Participant

                                          Hello Denis.

                                          Tu as raison pour ce qui est des ouvriers (et d’ailleurs ca se discute de savoir s’ils ont un vrai métier dans la main: toi qui es à Hà Nội, tu dois savoir que trouver un bon mécanicien qui veut vraiment réparer ta bécane, c’est plutôt rare –ils veulent ton blé, c’est sur– pour ma part, je finissais régulièrement ches des « vieux » mécaniciens, en particulier chez Papy Tùng, le roi de la Jawa).

                                          Mais je crois qu’Abgech comme moi parlait de l’état d’esprit dans les études.

                                          L’or dans les mains, c’est clair, c’est en France, ou on manque cruellement de gens prêts à fair le plombier, et ayant le métier.

                                          Au Vietnam, c’est différent: on vend la matière: acier, bois, etc., mais beaucoup moins bien le travail et le savoir-faire. Du coup, difficile de faire faire des petites choses à des ouvriers equipés: ils ne prennent que les grosses.

                                          Je travaille en permanence avec un mécanicien de Cần Thơ (pas moto, mais soudeur, chaudronnier), il a 46 ans, et il est extrèmement bon. Mais je dois le convaincre à chaque fois d’accepter que je lui paye son temps de travail. (« et que dirait votre femme si elle savait que je vous emploie gratis? »)

                                          Le problème n’est pas le même au Nord et au Sud, ou les prix montent. Le Nord souffre de manque de développement économique (tout est relatif, bien sur), quand il convecte (en tout cas Hà Nội) l’argent des impôts et des grands projets. Difficile à un ouvrier de trouver sa place respectable et respectée…

                                        • #20624
                                          mike
                                          Modérateur

                                            Vietnam – France : Trois millions d’euros pour la formation universitaire

                                            En écho au centenaire de l’Université nationale de Hanoi, la convention de financement des pôles universitaires français (PUF) a été signée hier à Hanoi par le ministre vietnamien de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Minh Hiên, et l’ambassadeur de France au Vietnam, Jean-François Blarel. Le gouvernement français soutient ce projet à hauteur de 3 millions d’euros.
                                            À cette occasion, le ministre vietnamien a remercié le gouverment français pour ses aides au secteur de l’éducation et de la formation durant ces dernières années. Cela a permis au Vietnam de posséder une source de main-d’œuvre de qualité. L’ensemble des formations proposées obéissent aux standards internationaux. Une politique de développement de la recherche sera fortement articulée autour des formations mises en place.
                                            Les PUF sont des pôles d’excellence qui seront intégrés au sein des Universités nationales de Hanoi et Hô Chi Minh-Ville. Ceux-ci instaurent un partenariat universitaire renforcé entre les 2 pays et au niveau gouvernemental. Ils forment la première véritable structure universitaire française au Vietnam et visent, à terme, à restructurer l’ensemble de la coopération en la matière dans ce pays.
                                            Ce projet avait fait l’objet d’un protocole d’accord entre les gouvernements vietnamien et français, signé à l’occasion de la visite d’État du président français Jacques Chirac au Vietnam en octobre 2004.

                                            Source : Le Courrier du Vietnam

                                          • #20630
                                            Nem Chua
                                            Participant

                                              …avec l’aide, donc, de notre ami Siêu Tôm (c’est de grand à l’arrière de la photo)

                                            • #20632
                                              Nem Chua
                                              Participant

                                                http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=138487&ChannelID=13

                                                un article de Tuổi Trẻ qui fait froid dnas le dos: Dans la province d’An Giang (mais sans doute à d’autres endroits aussi), non seulemenmt beaucoup d’élèves qui ne vont pas en cours montent d’année en année sans souci, mais en plus avec l’assentiment des écoles et lycées, qui leur fournissent des faux dossiers scolaires.

                                                Aux examens, on leur fournit une photocopie encore chaude des réponses et hop! le tour est joué: quand la réponse est bonne, il faut bien leur donner le diplôme.

                                                Plus grave encore (mais là, c’est moi qui juge), ce sont des classes entières fantômes, òu il n’y a mêm pas de permanence. Elles restent payantes, quelques centaines de mille par trimestre et par élève, ce qui n’est pas rien, et du oup on voit bien le moteur de la magouille.

                                                Quant aux parents d’élèves? Ils n’ont pas l’air réellement inquiets: ils se moquent un peu du système: « dictez-lui donc une lettre à mon fils, vous verrez bien s’il sait l’écrire! » et haussent les épaules: « si c’est comme ca que le système fonctionne, il faut bien s’y plier ».

                                                Mais, me direz-vous, il y a bien des inspecteurs d’académie! Oui, mais bon. Eux aussi ils travaillent pour les objectifs de l’académie.

                                                …on ferme les yeux?

                                                On ferme les yeux! :sleep:

                                              • #20638
                                                mike
                                                Modérateur
                                                  Nem Chua wrote:
                                                  http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=138487&ChannelID=13

                                                  un article de Tuổi Trẻ qui fait froid dnas le dos: Dans la province d’An Giang (mais sans doute à d’autres endroits aussi), non seulemenmt beaucoup d’élèves qui ne vont pas en cours montent d’année en année sans souci, mais en plus avec l’assentiment des écoles et lycées, qui leur fournissent des faux dossiers scolaires.

                                                  Aux examens, on leur fournit une photocopie encore chaude des réponses et hop! le tour est joué: quand la réponse est bonne, il faut bien leur donner le diplôme.

                                                  :affraid: :affraid:

                                                  Si cela se confirme, c’est fort bien dommage quand même.. 😥

                                                  Ils veulement « pulvériser » leur pourcentage de réussite ou quoi ?

                                                • #20651
                                                  Nem Chua wrote:
                                                  …avec l’aide, donc, de notre ami Siêu Tôm (c’est de grand à l’arrière de la photo)

                                                  Le texte est en effet partiellement de moi :bigthumbup:

                                                • #20666
                                                  Nem Chua wrote:
                                                  Quant aux parents d’élèves? Ils n’ont pas l’air réellement inquiets: ils se moquent un peu du système: « dictez-lui donc une lettre à mon fils, vous verrez bien s’il sait l’écrire! » et haussent les épaules: « si c’est comme ca que le système fonctionne, il faut bien s’y plier ».

                                                  Ces parents feraient partie de ceux qui vendent leurs enfants pour alimenter des bordels à l’étranger? C’est vraiment écoeurant.

                                                  Ceci n’est pas :humour:

                                                • #20670
                                                  Nem Chua
                                                  Participant

                                                    Peut-être que c’est les mêmes.

                                                    Et peut-être pas. Quand le monde est tout bleu, il n’y a plus de couleurs. Cad que l’on ne peut se rebeller que si on voit une autre possibilité que ce qu’on vous offre. Peut-être qu’ils n’ont pas idée qu’il y a des écoles qui enseignent. Celà dit, ca me parait une résignation coupable: il y a aussi des classes où l’on enseigne.

                                                    Mike, c’est confirmé. Et pour te dire pas vraiment surprenant: ca confirme presque les sensations des recruteurs.

                                                    Il y a quelques années, je recrutais quelqu’un pour ouvrir le courier et faire standardiste au téléphone. Pas de qualification particulière demandée si ce n’est un francais ou anglais de base et audible. Et bien sur du potentiel à évoluer. Après tri et retri des dossiers, je rencontrais les candidats moi-même (mon adjoint, un militaire, avait commencé un ring de recrutement sur des critères inadaptés, auquel je coupai court). J’ai vu, tenez-vous bien, 115 personnes. Au début je faisais un gros effort pour communiquer, mais quand j’ai commencé à ressentir de la frustration devant l’incompétence crasse des candidats, les entrevues se sont écourtées. Tous avaient un diplôme niveau B ou C, qui est le meilleur avant l’université. Il y en a que je n’ai même pas entendus prononcer un mot. 20 secondes?

                                                    Mais bien m’en a pris: au bout de 115, une toute jeune femme arrive et se plante devant moi, elle me dit en Anglais (passable):
                                                    – Je suis la personne que vous cherchez
                                                    – Ah bon? Qu’est-ce qui vous fait dire ca?
                                                    – J’ai une jolie voix et tout le monde veut me parler

                                                    Gentille, simplement capable, et déterminée.

                                                    Je lui ai dit de renvoyer les suivants chez eux, elle était prise. Quand j’ai quitté cette boite, elle achetait des tankers gaziers toute seule et gérait tout le bureau.

                                                    Tout ca pour dire que les diplômes… C’est rencontrer les gens, reconnaitre les compétences et nourrir la volonté de bien faire qui compte.

                                                    Notre responsable de bureau d’aujourd’hui est un autre exemple: elle avait commencé comme serveuse avec quelques mots d’Anglais, et aujourd’hui, elle est devenue quelqu’un d’épanoui, joyeux, et très responsable.

                                                  • #20671
                                                    Nem Chua
                                                    Participant

                                                      Je reviens sur les parents qui acceptent ca pour leurs enfants.

                                                      On n’est pas dans le monde occidental, òu chacun est pétri de sa responsabilité vis à vis de ceux qui l’entourent, et j’en viens souvent à me demander si la volonté même d’avoir des enfants diplômés est liée au potentiel d’avenir que c’est censé leur ouvrir, ou si ce n’est pas simplement pour soi-même, comme une source de fierté.

                                                      Ce ne serait pas mauvais en soi, et je suis sur que c’est une des motivations les plus courantes même chez nous, mais dans le monde matérialiste d’ici, ou l’apparence joue un tel rôle, je ne vois pas pourquoi un faux diplôme ne pourrait pas contenter pas mal de gens.

                                                      De plus, dans ce monde confucianiste (enfin ce qu’il en reste), la responsabilité de la réussite incombe à l’enfant (là, je m’avance peut-être, mais dans les faits, c’est souvent ca que je vois), raison pour laquelle les jeunes ne commenceraient à prendre l’école au sérieux qu’à partir d’un certain âge. Leur relatif laisser-aller en primaire ne serait pas un signe de défaut de l’élève, et serait tout à fait contrebalancé par les efforts qu’ils feraient par la suite.

                                                      Il n’y a qu’à voir le niveau des étudiants vietnamiens en France.

                                                      (pour ma propre part, je n’ai commencé à prendre l’école vraiment au sérieux que quand j’étais près d’en sortir)

                                                    • #20673

                                                      Si c’était le journal Tuổi trẻ qui a révélé cette histoire, alors, je peux vous dire que c’est plus que confirmé.

                                                      Concernant les diplomes : J’ai travaillé comme garagiste pendant 30 ans, ça m’a permis de constater moi-même que la plupart des mecs diplomés des écoles de formation professionnelle ne connaissaient pas grande chose à la sortie de leurs écoles et c’était avec nous (les non-diplomés) qu’ils ont vraiment appris.

                                                    • #20681
                                                      Nem Chua wrote:
                                                      mais dans le monde matérialiste d’ici, ou l’apparence joue un tel rôle, je ne vois pas pourquoi un faux diplôme ne pourrait pas contenter pas mal de gens.

                                                      Non seulement les faux diplômes, même les faux poitrines, faut nez s’avèrent nécessaires pour contenter des gens, certe sauf moi.

                                                      J’ai une histoire à vous raconter : Un ami de mon frère (un non diplômé comme moi) avait une relation amoureuse avec une habitante d’un village voisin. Alors un jour, la maman de sa bien aimée l’a invité à diner chez-elle. Durant le repas, la maman de sa petite révèle son désaccord que sa fille se soit marié avec un homme sans diplôme. Se sentant très humilié, il réplique en lui posant une question : Mais ! Madame, pouvez-vous me dire qui étaient les profs des premiers diplômés de la terre? Sans attendre la réponse de sa hôte, il poursuit : figurez-vous que c’était les non-diplômés.

                                                    • #20697
                                                      mike
                                                      Modérateur
                                                        Nem Chua wrote:
                                                        Mike, c’est confirmé. Et pour te dire pas vraiment surprenant: ca confirme presque les sensations des recruteurs.

                                                        😥
                                                        Comment voulez vous que les étudiants vietnamiens (certains car je pense que cela represente une minorité..) s’adaptent au monde du travail (connaissances, emploi à responsabilité..) si ils ont eu leurs diplômes de cette manière là..et le transfert du savoir dans tout ça ? 😥

                                                      • #20698
                                                        mike
                                                        Modérateur
                                                          Bao Nhân wrote:
                                                          Concernant les diplomes : J’ai travaillé comme garagiste pendant 30 ans, ça m’a permis de constater moi-même que la plupart des mecs diplomés des écoles de formation professionnelle ne connaissaient pas grande chose à la sortie de leurs écoles et c’était avec nous (les non-diplomés) qu’ils ont vraiment appris.

                                                          les connaissances ne font pas tout, la pratique (expérience..) est indispensable pour une formation complète..

                                                          A voir les étudiants français qui sortent de la Fac après X années d’études et qui arrivent sur le marché, totalement à l’opposé des demandes du marché du travail

                                                        • #20716
                                                          Nem Chua
                                                          Participant

                                                            exactement.

                                                            Les exams de droit il y a 4-5 ans étiaent systématiquement truqués, il y a même eu je me rappelle une prise d’otage de pions qui ne pouvaient pas fermer les yeux.

                                                            Fun, non? les exams de droit.

                                                          • #20721

                                                            Concernant des étudiants Vietnamiens que j’ai eu des occasions de rencontrer, les uns arrivent à parler correctement le français et d’autres très mal, pourtant, ils sont déjà à la 3 ou 4ème année en France. Pour certains médecins en stage dans des hôpitaux parisiens, leur niveau de français laisse à désirer. En revanche, ceux faisant leurs études dans des instituts prestigieux, comme école normale sup ou polytechnique, on disait qu’ils sont même excelents; d’ailleur, avant de venir étudier en France, certains ont gagné des grands prix internationals en mathématique.

                                                            Sinon, j’ai rencontré il y a deux ans à Hà Nôi, un groupe d’enseignants Thaïlandais venus pour voir la façon de travailler de leurs collègues Vietnamiens dans une école réservée aux élites. Alors, selon leurs dires : La plupart d’entre eux sont très forts en mathématique.

                                                          • #20725

                                                            Je ne suis pas sûr que la « baisse de niveau » des études soit une spécialité vietnamienne.

                                                            Dans un pays européen, la Suisse, dans une école technique dans laquelle j’ai enseigné, on laissait passer des étudiants (équivalent au BTS français) qui n’avaient pas le niveau, simplement pour ne pas diminuer les effectifs de classe et voir une classe supprimée et donc 2 ou 3 postes de prof en moins ! Et quand on le faisait gentiment remarquer aux collègues, on s’attirait des regards courroucés !

                                                            Et puis en France, depuis une trentaine d’année, la mode est à « 80 % d’une classe d’âge doit avoir le bac ». Résultat, le bac ne sert pratiquement plus à rien, il faut le compléter par 2 ou 3 années de préparation aux études supérieures. Moi qui pensait, dans ma grande naïveté, que le bac servait justement de préparation aux études supérieures !

                                                          • #20728

                                                            Il est logique de penser qu’une simple décision ministérielle ne suffisant pas à rendre les gens plus « intelligents », cela n’a pu conduire qu’à une baisse du niveau de l’examen lui-même. Autre effet inévitable : si presque tout le monde l’a, il n’a plus aucune valeur. J’ai lu que cette décision avait été motivée lors d’une visite d’une usine au Japon où ce ministre – dont je ne me souviens pas du nom – avait appris que 80 % des ouvriers avaient l’équivalent de notre bac. Au retour, mise en application sans aucune mesure des effets secondaires. Voilà à quoi tiennent les choses…

                                                          • #20744
                                                            Nem Chua
                                                            Participant

                                                              Je suis fondamentalement d’accord avec vous.

                                                              Mais en citant Abgech

                                                              abgech wrote:
                                                              Résultat, le bac ne sert pratiquement plus à rien, il faut le compléter par 2 ou 3 années de préparation aux études supérieures.

                                                              Je ne sais pas à quelles années de préparation tu penses, étant donné qu’on entre dès le bac à la faculté.

                                                              Celles qui permettent d’entrer dans des écoles (prépa véto, Khâgne, math sup math spé) existent depuis longtemps. Elles sont censées apporter une spécialité à un bac supposé généraliste.

                                                              Il y a eu une évolution du bac (que je ne juge pas mauvaise), le rendant moins généraliste et plus spécifique, avec des bifurcations par orientation avant le bac, d’òu, en France, les bac ES, S, euh… (bon, de mon temps(!), les bacs A, B, C, D, F, G) avec leurs spécificités. (avec leurs variations: F1, F2… un copain d’ici dit avoir passé un bac D’ *)

                                                              Cette orientation avant le bac, c’est quand-même une adaptation de nature plutôt que de niveau.

                                                              Ca ne veut pas dire que le niveau ne baisse pas (je ne suis pas qualifié pour juger –d’après mon père), et ca met de plus en plus de monde à la fac, en augmentant artificiellement le nombre de « têtes », ce qui, bien sur, dévalorise non seulement les intellectuels compétents, mais aussi tout le monde autour.

                                                              * ca se lit « bac D prime » :tdr1:

                                                            • #20954
                                                              Nem Chua
                                                              Participant

                                                                L’Académie Vietnamienne met apparemment en place un examen en QCM (« thi trắc nghiệm », Léon, est-ce que je comprends juste?) pour les langues vivantes au bac.

                                                                http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/Index.aspx?ArticleID=133038&ChannelID=13

                                                                C’est un des changements censés apporter une réponse à la difficulté de gérer les examens et évite la triche.

                                                                À mon sens, ca va surtout permettre de rendre tout à fait invisibles les tricheries: les meilleures copies seront toutes identiques.

                                                              • #20957

                                                                Pour répondre à Nem Chua:
                                                                thi trắc nghiệm est un examen par questions/réponses comme un quiz (ce qui n’exclut pas les QCM mais ce n’est pas obligatoirement que des QCM)
                                                                Comme chaque question ne suppose qu’une seule réponse correcte, tu as tout à fait raison de dire que les tricheries ne seront pas décelables.

                                                              • #20985
                                                                mike
                                                                Modérateur

                                                                  perso, je n’ai jamais été pour les QCM car cela n’incite pas du tout à la reflexion lors des réponses : on coche des cases et « basta »..

                                                                • #21212
                                                                  mike
                                                                  Modérateur

                                                                    Intégration : Vers une université de niveau international

                                                                    L’université aux normes internationales sera un jalon important du système éducatif du Vietnam en 2006. Pour l’avoir, plusieurs suggestions ont été émises.
                                                                    Le besoin d’établir une université aux normes internationales au Vietnam se fait ressentir pour le moment. Après la visite du Premier ministre Phan Van Khai aux États-Unis, les scientifiques de certaines universités américaines de premier rang comme Harvard, Duke, Rice, ont exprimé leur volonté d’aider le Vietnam à construire ce modèle universitaire.
                                                                    Selon Trân Xuân Gia, membre du Conseil national de l’éducation et chef du groupe chargé de l’élaboration du projet de l’université aux normes internationales, les 2 universités nationales de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville seront le cœur du futur établissement. « Il importe de construire une nouvelle école sur la base de celles existantes. Faire valoir au maximum les nouveautés sera le moyen le plus rapide pour atteindre l’objectif d’une école aux standards internationaux », souligne Trân Xuân Gia. Ce dernier affirme que cette nouvelle école devra relever des propres décisions du gouvernement et bénéficier d’un statut différent du système actuel.
                                                                    Sous un autre angle, le professeur mathématicien Hoàng Tuy pense que la coopération étroite avec les universités de premier rang américaines et la contribution des intellectuels Viêt kiêu constituent des éléments importants pour une école aux standards internationaux dans les 5 ou 7 années à venir. Cet établissement peut être construit dans l’immédiat, de petite dimension mais aux normes internationales. Il suggère que dès sa création, il est en mesure de former 2 cycles universitaire et post-universitaire afin d’attirer d’excellents étudiants en même temps que de bons scientifiques pour l’enseignement.

                                                                    Nécessité d’un mécanisme autonome
                                                                    Le professeur Dào Trong Thi, recteur de l’Université nationale de Hanoi, constate que la future université nécessite un ensemble d’activités efficaces en assurant l’autonomie de l’enseignement, des recherches scientifiques, du personnel et des finances. « C’est une condition importante permettant aux écoles supérieures vietnamiennes de se rapprocher du niveau international », remarque Dào Trong Thi.
                                                                    Pourtant, selon le ministère de l’Éducation et de la Formation, on se trouve devant une alternative fort embarrassante : soit construire une nouvelle école, soit créer une école sur la base d’un établissement existant. Pour le deuxième choix, il importe seulement d’ajouter des politiques convenables plus le financement. Pourtant, cette façon oblige à surmonter des obstacles tels que la stagnation, habituelle inertie de l’ancien appareil. L’expérience est tirée de la création de l’Université nationale car, si cette dernière est fondée suite à la fusion d’anciens établissements, 10 ans après, elle est loin encore des écoles de la région. La construction d’une nouvelle école, elle, promet des avantages. Elle ne demandera pas trop d’efforts et d’argent pour la réhabilitation des infrastructures, le changements des anciennes habitudes. Les fonds initiaux pourront être élevés mais il y aura un environnement efficace tant pour les infrastructures que pour le système éducatif. Mais la base de cette école est constituée de certaines branches de pointes des universités existantes. Ce sont des secteurs déjà développés et ayant un corps professoral expérimenté et des équipements modernes. Ils ont besoin d’investissements matériels et de volonté humaine pour atteindre le niveau international. « C’est faisable et à moindre coût », dit M.Thi.

                                                                    Source : Le courrier du Vietnam, le » class= »bbcode_url »>http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40&TOPIC_ID=52&REPLY_ID=34849″>le lien

                                                                    c’est cela arrive, je pense que cela va donner un second souffle aux universités vietnamiennes

                                                                  • #25355
                                                                    Quote:
                                                                    VN-Université/Formation: Un colloque sur les activités d’orientation professionnelle pour les étudiants a été organisé à HCMV la semaine dernière avec la participation de 56 universités et sociétés. Selon les statistiques du ministère de l’Education et de la Formation, seuls 37% des diplômés universitaires ont trouvé du travail. Ceci est une réalité alarmante car selon le directeur d’une société de gestion des ressources humaines « le pays ne manquait pas de travail mais plutôt d’étudiants sachant travailler ». Ce taux de chômage a donc révélé l’absence de programmes de formation supérieure adaptés aux besoins réels de la société. (Doanh nhan Saigon cuoi tuan, 01/09/06-p.8, Thanh Nien, 01/09/06-p.1)
                                                                  • #25361

                                                                    Alors, c’est bien fait pour les mecs qui ont eu leurs diplomes par pot de vin. A quoi ça sert? Avoir un diplome, mais sans savoir travailler.

                                                                  • #25369
                                                                    Nem Chua
                                                                    Participant

                                                                      et les autres?

                                                                    • #28263
                                                                      mike
                                                                      Modérateur

                                                                        Le secteur éducatif vietnamien et les défis

                                                                        Ho Chi Minh-Ville, 15 novembre (AVI) – Le système éducatif au seuil de l’OMC et le problème financier dans l’éducation universitaire ont constitué le thème d’un colloque tenu mardi à Ho Chi Minh-Ville, qui a vu la participation de nombreux scientifiques, gestionnaires et professeurs d’écoles supérieures.

                                                                        Les participants ont estimé que le Vietnam doit saisir les opportunités et avantages qui s’offrent à lui et bien affronter les défis, ainsi que les effets négatifs de son entrée à l’OMC, et notamment de l’application de l’Accord général sur le commerce des services-AGCS (GATS en anglais) en matière d’éducation.

                                                                        Parmi les opportunités et avantages, citons l’augmentation des investissements dans l’éducation, le renouvellement des services, l’élargissement des filières pour les élèves et étudiants…

                                                                        En outre, le secteur éducationnel devra également faire face à plusieurs défis, dont la haute concurrence en matière d’emploi, la fuite de la « matière grise », la diminution du rôle de l’Etat dans la gestion…

                                                                        Concernant le problème financier dans l’éducation universitaire, certaines solutions ont été avancées, pour aider les établissements universitaires à améliorer leur qualité de formation, en réduisant les dépenses du budget d’Etat.

                                                                        L’AGCS est un accord multilatéral de libéralisation des échanges de services, censé apporter une utilisation plus efficace des moyens de production en favorisant l’emploi là où chaque pays membre possède un avantage comparatif.

                                                                        Source : AVI

                                                                      • #28699
                                                                        mike
                                                                        Modérateur

                                                                          [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] La réforme éducative universitaire au centre des préoccupations

                                                                          [/FONT] [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] Le ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Thiên Nhân, en répondant samedi dernier aux interpellations des députés de l’Assemblée nationale (AN), a insisté sur la nécessité de la réforme éducative, notamment dans l’enseignement universitaire, le renforcement de l’autonomie des écoles supérieures et la lutte contre les manifestations négatives.
                                                                          Pour donner un bain de jouvence au secteur de l’éducation, le ministre Nguyên Thiên Nhân a précisé les tâches à accomplir dès 2007. D’après lui, son ministère devrait soumettre pour approbation au gouvernement, fin décembre, le plan d’aménagement du système universitaire jusqu’en 2020 et celui de renouvellement de la formation universitaire.
                                                                          En mars 2007, le projet sur le budget destiné à l’éducation devrait être achevé. Celui-ci concrétisera les règlements concernant le budget consacré à l’éducation et les compétences des services en ce domaine.
                                                                          En se basant sur la qualité de la formation de chaque université, le ministère de l’Éducation et de la Formation (MEF) va instaurer les règlements sur les effectifs de recrutement des étudiants pour chaque université. Les universités auront le droit de recruter leurs étudiants et d’attribuer elles-mêmes des titres de doctorat. Pour sa part, le MEF a l’intention de proposer un allongement du temps de travail des professeurs et des docteurs encore capables de travailler même s’ils atteignent l’âge de la retraite.
                                                                          Une autre tâche qui devrait être achevée avant 2009 concerne l’organisation d’un concours unique au baccalauréat, qui se baserait à la fois sur les résultats obtenus au concours et sur ceux des années d’études secondaires. Chaque université pourrait recruter les étudiants selon ses besoins. Cela signifiera donc l’abolition du concours d’entrée à l’université.
                                                                          Le ministre a également annoncé que son service allait présenter au gouvernement un nouvel arrêté sur la création des écoles étrangères au Vietnam et la coopération entre les écoles supérieures vietnamiennes et étrangères. L’échéance serait fixée pour avant le 1er janvier 2007.
                                                                          [/FONT]
                                                                          [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Thuc Hiên/CVN
                                                                          ( 27/11/06 )
                                                                          [/FONT]

                                                                          [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Source : Le courrier du Vietnam
                                                                          [/FONT]

                                                                        • #34458
                                                                          mike
                                                                          Modérateur

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                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] 4070.203as.jpg

                                                                            Les écoles du second degré devraient contrôler, analyser et rajuster tous les programmes de formation afin d’être plus en accord avec les besoins du marché du travail. Parallèlement, ces établissements devraient prévoir les besoins des provinces ainsi que des entreprises en terme de main-d’œuvre pour organiser des cours de formation intensifs.
                                                                            Telles sont les nouvelles propositions du ministère de l’Éducation et de la Formation (MEF) en faveur de ces établissements qui visent à mettre en œuvre dès cette année des programmes de formation plus en adéquation avec les nouveaux besoins de la société.[/FONT]
                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Ledit ministère est en train d’élaborer un projet de création d’un centre de prévision, qui sera soumis au gouvernement. Ainsi, 3 futurs centres régionaux (à Hanoi, Dà Nang et Cân Tho) devraient voir le jour. Le ministère prévoit aussi d’assister financièrement les programmes de ce genre. Quant à la formation dans les entreprises dotées de plus d’un milliard de dollars de capital, le MEF pourrait signer des accords de niveau national avec ces compagnies. En outre, il devrait assister également les établissements de formation dans l’application des programmes en faveur de ces entreprises.[/FONT]
                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Orientations à l’horizon 2010
                                                                            Afin de développer le secteur de l’éducation et de la formation à l’horizon 2010, le ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Thiên Nhân, vient de fixer certaines orientations. Objectif prioritaire : le développement du corps professoral. Pour y parvenir, en juillet prochain, le MEF prévoit de soumettre au Premier ministre un projet de formation d’ici 2020 d’environ 20.000 docteurs. Car, actuellement, seulement 14% des enseignants à l’université ont ce niveau. Toujours selon ce projet, les docteurs pourraient partir à la retraite à 65 ans au lieu de 60 comme actuellement. Cette proposition a reçu le feu vert du chef du gouvernement sur la base de la collecte des opinions des représentants des ministères concernés.
                                                                            [/FONT]
                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Par ailleurs, ledit ministère élabore un programme national d’enseignement de l’anglais. Ainsi, dès l’année scolaire prochaine, certaines disciplines dans les écoles secondaires devraient être enseignées en anglais. Idem au niveau universitaire (dans le tourisme, les technologies de l’information, les finances-banques…). Un autre projet concernerait l’élaboration d’un programme de formation en anglais de la 6e jusqu’en terminale. [/FONT]
                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Enfin, ce ministère pourrait demander au gouvernement de lancer des politiques prioritaires pour augmenter le nombre d’enseignants d’anglais.[/FONT]
                                                                            [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]
                                                                            Source : Viêt Hoàng/Courrier du Vietnam
                                                                            [/FONT]

                                                                          • #34464
                                                                            Nem Chua
                                                                            Participant

                                                                              On a été mauvais, mais on fait des efforts pour s’améliorer.

                                                                              Les coupables seront punis et on va repartir sur des bases saines.

                                                                              Les prédécesseurs n’ont pas été là la hauteur mais nous allons prendre les choses en main.

                                                                              …tous les 6 mois.

                                                                              Avez-vous vu un programme ferme ici?
                                                                              Non.
                                                                              « [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Ledit ministère est en train d’élaborer un projet de création d’un centre de prévision »…[/FONT]
                                                                              On s’achemine vers une discussion de réforme à horizon de plusieurs années…
                                                                              Rien que de très classique.

                                                                              Au moins, lisez-le en viet. Ca fait travailler la langue.

                                                                            • #34585
                                                                              mike
                                                                              Modérateur

                                                                                [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Éducation : vers une réforme de l’enseignement supérieur

                                                                                [/FONT] [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] [IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/uploaded/2007/04/Vietnam/Soci%C3%A9t%C3%A9/default/4072.a01as.JPG[/IMG]

                                                                                « L’entrée du Vietnam à l’OMC signifie que le pays aura aussi du pain sur la planche dans le secteur éducatif. Élever la qualité de l’enseignement supérieur, via des stratégies et des programmes efficaces, tel est l’un des objectifs », a estimé Nguyên Huu Duc, recteur de l’Université de Dà Lat et président du Comité de liaison des universités et écoles supérieures du Vietnam, lors d’un récent colloque tenu à Dà Lat, au Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre).
                                                                                « L’enseignement supérieur joue en effet un rôle fondamental dans l’économie intellectuelle mondiale », a souligné Lê Duc Ngoc, de l’Université nationale de Hanoi, ajoutant qu’elle contribuera pour une grande part à combler les écarts entre le Vietnam et les pays industrialisés.[/FONT]
                                                                                [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]« Il est temps maintenant d’agrandir l’envergure de l’éducation universitaire, au niveau provincial par exemple », a-t-il estimé. Lê Van Hao, de l’Université de Nha Trang, a apprécié l’apport des étudiants dans les activités administratives au sein des établissements scolaires et a demandé d’y « encourager ce type de collaboration ». [/FONT]
                                                                                [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Pour sa part, Vu Ngoc Hai, de l’Institut des stratégies et des programmes éducatifs, a proposé au ministère de l’Éducation et de la Formation et aux autres ministères concernés, de mettre en place une stratégie de développement permettant aux établissements universitaires de mieux réaliser leur autonomie et leur responsabilité sociale. Selon l’ex-ministre de l’Éducation et de la Formation, Trân Hông Quân, président de l’Association des universités et écoles supérieures privées, la formation universitaire nationale doit changer de physionomie pour devenir « plus énergique, plus efficace ». Pour y parvenir, le pays, à son avis, doit mettre en oeuvre des politiques ouvertes en matière d’investissement dans ce secteur et accorder l’autonomie aux établissements universitaires dans leur gestion financière, le recrutement d’étudiants, les méthodes pédagogiques. [/FONT]
                                                                                [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]
                                                                                Source : Quê Anh/Courrier du Vietnam
                                                                                [/FONT]

                                                                              • #34671

                                                                                Il y a encore du boulot, c’est sûr…mais au moins, ça avance ! Je trouve que le gouvernement va plutôt dans le bon sens…
                                                                                Maintenant, attendons de voir ce que cela va donner concrètement (dans les moyens, et même dans les résultats !).

                                                                              • #34693
                                                                                mike
                                                                                Modérateur

                                                                                  Comme tu le dis, souhaitons que les actes suivront les paroles..

                                                                                • #34730

                                                                                  Déjà, il y a un projet, c’est plutôt un bon début…
                                                                                  Maintenant, franchira-t-il les barrières des financements, de la corruption, des intérêts contradictoires du pays, du soutien du peuple, de la couleur de la pomme que j’ai mangée hier soir…
                                                                                  Qui sait ? Il y a tellement de facteurs qui entrent en compte (bon, le dernier évoqué est discutable…).

                                                                                • #34802
                                                                                  Nem Chua
                                                                                  Participant

                                                                                    Souhaitons.

                                                                                    De ce cote la, je suis un peu revenu de ca: ca fait des annees que c’est la meme chose.

                                                                                    Mais tu as raison:

                                                                                    souhaitons.

                                                                                  • #51513
                                                                                    thuong19
                                                                                    Participant

                                                                                      Une analyse constructive de l’enseignement supérieur au Viêtnam (une de plus),paru dans le Courrier du Viêtnam.A quand le doï moï pour l’enseignement national?
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] Opinions d’un universitaire français sur l’enseignement supérieur vietnamien [/FONT] [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] 4273.d01as.jpg

                                                                                      Pierre Darriulat, éminent spécialiste de l’astrophysique, a créé un laboratoire de recherche et enseigne au Vietnam. Il vient de publier aux Éditions EDP Sciences un essai substantiel Réfle-xions sur la science contemporaine (Paris, 2007) qui s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations entre la science et la philosophie.
                                                                                      Soucieux de l’avenir de ses étudiants, le professeur Darriulat est préoccupé par l’état actuel de l’enseignement supérieur vietnamien. Il a eu un entretien à ce sujet avec Huu Ngoc dont voici l’essentiel :[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Huu Ngoc (H.N) : Frustré pas 30 ans de guerre, l’enseignement supérieur vietnamien doit redoubler d’efforts pour rattraper la norme internationale. Le problème s’avère d’urgence surtout depuis que la politique du Dôi moi (Renouveau) de 1986 apporte de grands progrès économiques et après l’intégration officielle du pays au système mondial par son adhésion à l’OMC. Tu as enseigné 8 ans au Vietnam, que penses-tu de notre université ? Fais des critiques en toute franchise.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Pierre Darriulat (P.D) : ô non ! De quel droit puis-je me permettre de venir, avec mes gros sabots, faire des critiques alors que je ne connais pas encore parfaitement la toile de fond socio-politique vietnamienne et que mes expériences ne concernent que les facultés des sciences de la nature.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Tout de même, tu pourrais faire part de tes premières réflexions et suggestions ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Il est incontestable que le Vietnam n’a pas une université digne de sa grandeur et de ses ambitions. Son développement très rapide demande à être accompagné par une amélioration sensible de la qualité de l’enseignement universitaire et de la recherche.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Quelques-uns de nos cadres de l’éducation se torturent la cervelle pour chercher quel est le modèle étranger à imiter. Quel est ton avis ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Il ne s’agit pas de copier aveuglement ce qui est fait à l’étranger. Les conditions y sont différentes comme les buts poursuivis. Il faut commencer par le commencement, poser des questions telles que : Pourquoi le Vietnam a-t-il besoin d’université, pourquoi a-t-il besoin de chercheurs ? Question qui varient avec les pays et les époques. Et comme corollaires : De quelle université, de quelle recherche le Vietnam a-t-il besoin ? Il n’est pas question pour moi, un étranger, d’en suggérer les réponses. Des réponses claires à ces questions donnent un cadre à l’intérieur duquel il sera possible d’énoncer quelques directives de base.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Pourrais-tu donner quelques exemples ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Remarquons tout de suite que la démocratisation de l’université ne saurait être l’égalitarisme. Vous favorisez le recrutement quantitatif d’étudiants au détriment de la qualité, ce qui ralentit le rythme des progrès des plus doués. Trop d’étudiants au niveau insuffisant sortent diplômés de l’université. Les contrôles et l’attribution de diplômes devraient être plus sévères. La constitution de « classes d’excellences » n’est pas un remède, la sélection est faite trop tôt. [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]D’autre part, le système actuel trop rigide de classes doit être remplacé par le système en vigueur presque partout : les étudiants peuvent choisir les cours et les diplômes selon leur capacité, l’introduction de cycles courts permet aux étudiants peu doués de partir à temps pour s’orienter vers une profession adéquate.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Tu as raison de soulever ce point. Chez nous, beaucoup de parents, même à la campagne, se privent de tout pour envoyer leurs enfants à l’université. Tendance presque viscérale, entretenue par la hantise mandarinale du confucianisme, l’esprit rond-de-cuir colonial et l’éthique du cadre révolutionnaire fonctionnaire de l’État. Autre question : es-tu d’accord avec certains de nos réformateurs qui prônent la précellence des universités privées ?
                                                                                      P.D : C’est une question de choix de société à laquelle seul le gouvernement peut répondre. Mais ne croyez pas que toutes universités privées soient bonnes. J’insiste sur un autre point : la qualité de l’université dépend aussi de ses liens avec la recherche.
                                                                                      [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Dans sa phase actuelle de développement rapide, notre pays accorde la priorité à la recherche appliquée.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Mais n’oubliez pas qu’il n’y a pas de bonne recherche appliquée sans recherche fondamentale de qualité.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : D’après toi, quelle serait l’action primordiale pour nos réformes universitaires ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Tripler ou quadrupler les salaires des enseignants pour leur permettre de vivre décemment sans avoir besoin de jobs supplémentaires et aussi pour rehausser leur prestige à l’égard d’autres occupations, assurer leur dignité et leur probité. La justice est indispensable à ce sujet. [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Pour freiner aussi la fuite des cerveaux à l’étranger ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Certainement. Un exemple entre autres : sur la centaine d’étudiants vietnamiens diplômés de l’École polytechnique de Paris, pas un seul n’est rentré au pays. Je crains parfois que mes efforts ici en vue de faire de mes étudiants des physiciens de qualité soient en pure perte. Je sais pourtant que les étudiants vietnamiens sont capables, qu’ils aiment leur pays et sont déterminés à contribuer à leur développement. Pendant les 30 ans de guerre, les éléments les plus brillants de la jeunesse vietnamienne avaient la possibilité d’assumer avec succès de grandes responsabilités dans le domaine militaire et l’édification du pays. Je connais le cas du Docteur Lê Cao Dài pour avoir co-traduit ses mémoires C’était au Tây Nguyên. Pourquoi aujourd’hui on n’a plus la même confiance en la jeunesse et n’offre-t-on pas aux meilleurs étudiants un avenir digne d’eux ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Que dis-tu de la coopération avec les université étrangères ?[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : C’est une voie à encourager à condition qu’elle ne doive pas être conçue comme une source de soutien financier. Mais plutôt comme une fenêtre ouverte sur le monde et un moyen pour rehausser la qualité universitaire. Par exemple : le co-doctorat avec un directeur de thèse d’une université vietnamienne et l’autre d’une université étrangère, l’étudiant travaillant et passant ses examens dans les 2 universités.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Il est temps de conclure. Tu as été très franc.[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Je dis ce que je pense, mais je suis parfaitement conscient que bien des complications rendent les questions moins simples que j’ai semblé le croire. J’ai rencontré des Vietnamiens de renom ou lu leurs articles qui critiquent très sévèrement l’université vietnamienne. En tout cas, il faut un changement radical pour que la nouvelle génération d’étudiants puisse assumer leur responsabilité et profiter de l’héritage d’après-guerre légué par leurs aînés. [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Huu Ngoc/CVN
                                                                                      (16/12/2007)
                                                                                      [/FONT]

                                                                                    • #51522

                                                                                      merci thuong19 pour ce doc,

                                                                                      quelqu’un peut il expliquer un petit peu le propos suivant

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]beaucoup de parents, même à la campagne, se privent de tout pour envoyer leurs enfants à l’université. Tendance presque viscérale, entretenue par la hantise mandarinale du confucianisme, l’esprit rond-de-cuir colonial et l’éthique du cadre révolutionnaire fonctionnaire de l’État.[/FONT]

                                                                                    • #51753

                                                                                      Malgré ses réserves, l’universitaire français (Pierre Darriulat) nous laisse entrevoir tout de même des problèmes qui handicapent le système de formation de haut niveau que connait le Vietnam.

                                                                                      Quote:
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Opinions d’un universitaire français sur l’enseignement supérieur vietnamien [/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]4273.d01as.jpg[/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Pierre Darriulat, éminent spécialiste de l’astrophysique, a créé un laboratoire de recherche et enseigne au Vietnam. Il vient de publier aux Éditions EDP Sciences un essai substantiel Réfle-xions sur la science contemporaine (Paris, 2007) qui s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux relations entre la science et la philosophie. [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Soucieux de l’avenir de ses étudiants, le professeur Darriulat est préoccupé par l’état actuel de l’enseignement supérieur vietnamien. Il a eu un entretien à ce sujet avec Huu Ngoc dont voici l’essentiel :[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Huu Ngoc (H.N) : Frustré pas 30 ans de guerre, l’enseignement supérieur vietnamien doit redoubler d’efforts pour rattraper la norme internationale. Le problème s’avère d’urgence surtout depuis que la politique du Dôi moi (Renouveau) de 1986 apporte de grands progrès économiques et après l’intégration officielle du pays au système mondial par son adhésion à l’OMC. Tu as enseigné 8 ans au Vietnam, que penses-tu de notre université ? Fais des critiques en toute franchise.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Pierre Darriulat (P.D) : ô non ! De quel droit puis-je me permettre de venir, avec mes gros sabots, faire des critiques alors que je ne connais pas encore parfaitement la toile de fond socio-politique vietnamienne et que mes expériences ne concernent que les facultés des sciences de la nature.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Tout de même, tu pourrais faire part de tes premières réflexions et suggestions ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Il est incontestable que le Vietnam n’a pas une université digne de sa grandeur et de ses ambitions. Son développement très rapide demande à être accompagné par une amélioration sensible de la qualité de l’enseignement universitaire et de la recherche.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Quelques-uns de nos cadres de l’éducation se torturent la cervelle pour chercher quel est le modèle étranger à imiter. Quel est ton avis ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Il ne s’agit pas de copier aveuglement ce qui est fait à l’étranger. Les conditions y sont différentes comme les buts poursuivis. Il faut commencer par le commencement, poser des questions telles que : Pourquoi le Vietnam a-t-il besoin d’université, pourquoi a-t-il besoin de chercheurs ? Question qui varient avec les pays et les époques. Et comme corollaires : De quelle université, de quelle recherche le Vietnam a-t-il besoin ? Il n’est pas question pour moi, un étranger, d’en suggérer les réponses. Des réponses claires à ces questions donnent un cadre à l’intérieur duquel il sera possible d’énoncer quelques directives de base.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Pourrais-tu donner quelques exemples ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Remarquons tout de suite que la démocratisation de l’université ne saurait être l’égalitarisme. Vous favorisez le recrutement quantitatif d’étudiants au détriment de la qualité, ce qui ralentit le rythme des progrès des plus doués. Trop d’étudiants au niveau insuffisant sortent diplômés de l’université. Les contrôles et l’attribution de diplômes devraient être plus sévères. La constitution de « classes d’excellences » n’est pas un remède, la sélection est faite trop tôt. [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]D’autre part, le système actuel trop rigide de classes doit être remplacé par le système en vigueur presque partout : les étudiants peuvent choisir les cours et les diplômes selon leur capacité, l’introduction de cycles courts permet aux étudiants peu doués de partir à temps pour s’orienter vers une profession adéquate.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Tu as raison de soulever ce point. Chez nous, beaucoup de parents, même à la campagne, se privent de tout pour envoyer leurs enfants à l’université. Tendance presque viscérale, entretenue par la hantise mandarinale du confucianisme, l’esprit rond-de-cuir colonial et l’éthique du cadre révolutionnaire fonctionnaire de l’État. Autre question : es-tu d’accord avec certains de nos réformateurs qui prônent la précellence des universités privées ? [/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : C’est une question de choix de société à laquelle seul le gouvernement peut répondre. Mais ne croyez pas que toutes universités privées soient bonnes. J’insiste sur un autre point : la qualité de l’université dépend aussi de ses liens avec la recherche.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Dans sa phase actuelle de développement rapide, notre pays accorde la priorité à la recherche appliquée.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Mais n’oubliez pas qu’il n’y a pas de bonne recherche appliquée sans recherche fondamentale de qualité.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : D’après toi, quelle serait l’action primordiale pour nos réformes universitaires ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Tripler ou quadrupler les salaires des enseignants pour leur permettre de vivre décemment sans avoir besoin de jobs supplémentaires et aussi pour rehausser leur prestige à l’égard d’autres occupations, assurer leur dignité et leur probité. La justice est indispensable à ce sujet. [/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Pour freiner aussi la fuite des cerveaux à l’étranger ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Certainement. Un exemple entre autres : sur la centaine d’étudiants vietnamiens diplômés de l’École polytechnique de Paris, pas un seul n’est rentré au pays. Je crains parfois que mes efforts ici en vue de faire de mes étudiants des physiciens de qualité soient en pure perte. Je sais pourtant que les étudiants vietnamiens sont capables, qu’ils aiment leur pays et sont déterminés à contribuer à leur développement. Pendant les 30 ans de guerre, les éléments les plus brillants de la jeunesse vietnamienne avaient la possibilité d’assumer avec succès de grandes responsabilités dans le domaine militaire et l’édification du pays. Je connais le cas du Docteur Lê Cao Dài pour avoir co-traduit ses mémoires C’était au Tây Nguyên. Pourquoi aujourd’hui on n’a plus la même confiance en la jeunesse et n’offre-t-on pas aux meilleurs étudiants un avenir digne d’eux ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Que dis-tu de la coopération avec les université étrangères ?[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : C’est une voie à encourager à condition qu’elle ne doive pas être conçue comme une source de soutien financier. Mais plutôt comme une fenêtre ouverte sur le monde et un moyen pour rehausser la qualité universitaire. Par exemple : le co-doctorat avec un directeur de thèse d’une université vietnamienne et l’autre d’une université étrangère, l’étudiant travaillant et passant ses examens dans les 2 universités.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]H.N : Il est temps de conclure. Tu as été très franc.[/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]P.D : Je dis ce que je pense, mais je suis parfaitement conscient que bien des complications rendent les questions moins simples que j’ai semblé le croire. J’ai rencontré des Vietnamiens de renom ou lu leurs articles qui critiquent très sévèrement l’université vietnamienne. En tout cas, il faut un changement radical pour que la nouvelle génération d’étudiants puisse assumer leur responsabilité et profiter de l’héritage d’après-guerre légué par leurs aînés. [/FONT]

                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Huu Ngoc/CVN [/FONT]
                                                                                      [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif](16/12/2007) [/FONT]

                                                                                      Source ; http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40&TOPIC_ID=52&REPLY_ID=49148

                                                                                    • #51755
                                                                                      Nem Chua
                                                                                      Participant

                                                                                        Ca fait genre, de tutoyer un ponte dans une interview.

                                                                                        La délicatesse aurait voulu que même s’ils se tutoient en privé, l’interviewer vouvoie l’interviewé en public.

                                                                                        Mais bon, on est tous potes, parmi les camarades, hein…

                                                                                    Vous lisez 85 fils de discussion
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