› Voyage au Vietnam › Le Tourisme au Vietnam › Le syndrome des voyageurs
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5 décembre 2006 à 8h04 #1535
Un sujet qui nous apprend beaucoup sur nous-mêmes et questionne cette arrogance qui nous entraîne souvent à imposer nos propres valeurs :
Quote:Le syndrome des voyageurs Pétage de plomb….Rapatriement express ou urgences psychiatriques
A Goa, une jeune française plonge dans le Gange pour sauver l’humanité.
A Florence, un suédois est pris d’hallucinations artistiques devant les tableaux de Michel Ange.
A Jérusalem, des touristes brulent leurs passeports et se rebaptisent Jésus ou Joseph .
A Paris, une japonaise se barricade dans une agence de voyages pour rester dans une vision carte postale de la France….
Ils sont des dizaines, des centaines chaque année à « basculer » dans des voyages intérieurs à l’étranger.
Des gens pourtant « normaux », pas toxicos, pas fadas, pas plus dépressifs que ça.Choc culturel ou voyage pathologique…. Face à l’étrangeté de l’ailleurs.
Syndrome de la pensée unique… dans des pays qui bousculent toutes nos certitudes sur la vie, sur le monde, sur soi-même ?
Freud dans les bagages… pourquoi certains voyageurs basculent et d’autres non ?
Qu’est ce qui nous attire en Inde ou ailleurs?
Pourquoi sommes-nous si fragiles là bas ?
Au sein de cette émission, sont diffusés des extraits du documentaire TV : « Sur la route de soi, le syndrome des Indes », un film réalisé par Philippe Vitaller.
En suivant le psychiatre Régis Airault, auteur de « Fous de l’Inde », de New Delhi à Bénarès, Philippe Vitaller tente de comprendre pourquoi l’Inde envoûte tant les Occidentaux, les plongeant parfois dans des états extrêmes. De nombreux témoignages enrichissent ce film qui capte bien l’atmosphère indienne.Source : France Inter
Ecouter l’émission (1h) :
[media]http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/DETOUR/DETOUR.ram[/media]
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5 décembre 2006 à 8h42 #28930
« Ceux qui pètent les plombs à l’Etranger… … sont déjà fêlés avant de partir !!!«
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5 décembre 2006 à 17h17 #28934
Hmmm…je dirai que ce « syndrome » touche plutôt les personnes qui n’ont pas l’habitude de voyager,ou bien de visiter un pays qui ne possède pas une culture similaire à la leur.Ils se donnent l’impression, en lisant les guides de voyages ou bien des reportages tv qu’ils pourraient faire face au choc culturel et qu’ils se paieront du bon temps,comme dans les reportages qu’ils ont maintes et maintes fois regardé.Ils sont donc formaté à voir un pays où tout le monde il est gentil et beau et qu’ils ne verront que des paysages féeriques,mais voilà…il se trouve que la réalité est différente.
On décide de voyager pour s’évader du milieu auquel on vit (boulot,stress,mauvaises nouvelles aux informations….)et de partir vers un lieu crée par les agences de voyage ou des livres touristiques.Pour résumer,les victimes de ce « syndrome » seraient celles qui ne tiennent pas en compte que chaque pas a ses mauvais côtés (pauvreté,différence climatique…) et que tout n’est pas rose comme on pourrait le faire croire.Qui plus est,ils se trouvent à des milliers de km de chez eux et bien souvent sans contact une fois là bas.Ca pourrait dérouter n’importe qui.Je vais prendre un exemple facile pour reflèter ce phénomène:Les Japonais.
Au Japon,l’image du français romantique,avec une baguette sous le bras est très forte.Ils se portent à croire qu’ils pourront découvrir le pays de Balzac,visiter le Louvres…mais ils oublient qu’il y’a plus d’insécurité en France qu’au Japon,qu’ils ne seront pas forcément accueilli les bras ouverts.
Tout est une question d’adaption et d’acceptation de tous les aspects que comporte un pays visité.Il suffit d’avoir un peu plus d’expérience question voyage,pour pouvoir apprécier les différences rencontrées tout au long des périples,qu’elles soient bonnes ou mauvaises. -
5 décembre 2006 à 19h32 #28938
Régis Airault fait bien le distinguo entre voyage pathologique et voyage pathogène. Il s’intéresse surtout au voyage pathogène qui concerne des gens tout à fait normaux avant de partir et comment un pays peut déclencher chez eux un trouble psychotique.
Les troubles disparaissent d’ailleurs lors du retour de ces personnes dans leur pays d’origine.Bien sûr et plus globalement, il distingue aussi le voyage « spectacle du monde » (organisé, club med, etc…) du voyage « épreuve du monde » (initiatique).
Pour lui, chaque culture désigne à ses membres un lieu où il est plus facile de vaciller qu’ailleurs.
Pour l’occident, l’axe est oriental avant tout mais il existe aussi un syndrome insulaire (îles « paradisiaques » facilitant l’identification à Robinson Crusoé).
Lorsqu’il parle de choc culturel, Régis Airault cite l’exemple de l’occidental qui se voit confronté à la mort où à la pauvreté considérées comme – si ce n’est normales, au moins – communes ailleurs alors que sa culture ne l’y a pas préparé.
La plupart des gens considérant ces patients comme psychotiques, ces derniers éprouvent un sentiment de honte. Il est alors facile pour eux d’assimiler la responsabilité de leurs troubles au pays accueillant. Ils parlent de racisme, médisent sur le pays d’accueil, etc…
Toutefois, certains de ses patients transforment ces voyages pathogènes en voyages initiatiques durant lesquels ils font la découverte de leurs moi (d’où le terme de « La route du soi »), le voyage servant de catalyseur pour faire remonter des choses bien enfouies dans leurs sub-conscients. Il parle alors de « délires positifs ».
Je trouve son approche intéressante car elle peut éclairer certains sur la préparation psychologique à effectuer avant d’accomplir un voyage « fort ». Rester ouvert, abandonner ses à-priori, mettre sa culture de coté pour une meilleure appréhension du nouveau milieu (ne pas idéaliser outre-mesure en fait partie) restent nécessaires. On ne le répétera jamais assez.
Elle offre aussi la possibilité de comprendre un peu mieux certaines personnes qui médisent le pays visité, une fois rentrés (d’où la petite phrase de mon premier message, « cette arrogance qui nous entraîne souvent à imposer nos propres valeurs »).Avant que l’émission ne soit définitivement archivée, je l’ai enregistrée et mise sur le net. Vous pouvez la télécharger en 4 parties, sous le format MP3. J’ai réduit la durée de l’émission à 45 minutes (suppression des chansons) :
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