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la microfinance au secours des femmes

Actualités Vietnam L’actualité générale du Vietnam la microfinance au secours des femmes

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    • #10271

      0310_micro_finance-2-5f1f3.jpg
      [h=2]Vietnam : la microfinance au secours des femmes[/h] Quand une initiative de micro finance permet d’améliorer le soin et l’éducation des enfants… C’est l’histoire de Le Thi Hoa, fermière de 41 ans et mère de 3 enfants, qui, grâce a un Fonds d’épargne et de crédit soutenu par Plan Vietnam, a pu améliorer le sort de sa famille.

      Le Thi Hoa est une fermière de 41 ans qui a 3 enfants et qui vit dans la province de Quang Ngai. Elle est la seule à subvenir aux besoins de sa famille parce que son mari est malade et ne peut pas travailler. Pour lancer son propre commerce, elle a dû emprunter de l’argent à son voisin, mais les taux d’intérêts étaient très élevés, 6 % par mois. Elle s’est servie de cet argent pour faire un élevage de poissons et cultiver des légumes mais elle n’a pas gagné suffisamment pour être en mesure de rembourser.

      Lors d’une réunion du Syndicat des Femmes, elle a appris l’existence du Fonds d’épargne et de crédit soutenu par Plan Vietnam. Elle a rejoint ce programme et a pu faire un dépôt de 0.56 $ à un taux d’intérêt mensuel de 1,8 %. Avec le temps, elle a pu rembourser sa dette auprès de son voisin et s’acheter 3 porcelets qu’elle a ensuite vendu, avec un bénéfice de 48 $. Avec cet argent, elle a racheté des porcelets ; un an plus tard, elle gagnait environ 35 $ par mois.
      Elle a pu acheter des bicyclettes pour ses enfants, pour qu’ils n’aient plus à marcher 6 kilomètres tous les jours pour aller a l’école et elle peut désormais préparer des repas plus sains pour sa famille. Elle a maintenant les moyens de subvenir aux besoins médicaux et scolaires de ses enfants.


      Plan Vietnam a ainsi soutenu 6 communes comptant plus de 6 000 femmes grâce au Fonds d’épargne et de crédit.
      Le fonds est géré par le Syndicat des Femmes de la commune. L’argent ainsi gagné est utilisé en priorité pour l’amélioration des conditions de vie et de l’éducation des enfants.

      Ce programme aide bien sûr les personnes vivant sous le seuil de pauvreté mais il permet également l’émancipation des femmes qui peuvent elles aussi prendre des décisions concernant leurs familles.

      Plan France – Droits des Filles

    • #147067


      Bonjour Ti Ngoc,
      Cà, c’est ce qu’il faut développer pour aider les gens à s’en sortir.
      Lors de mon voyage au VN en octobre dernier, j’ai vu des échoppes de prêts sur gages qui demandent des intérêts jusqu’à 1% par jour !
      Bonne nuit,
      Bien amicalement.
      Dông Phong

      PS : le Bengali Muhammad Yunus, inventeur du microcrédit et Prix Nobel, a été limogé l’année dernière de la banque qu’il a créée. Voir : http://www.20minutes.fr/ledirect/683866/economie-yunus-prix-nobel-inventeur-micro-credit-fait-appel-limogeage-banque-cree

    • #147068

      Bonsoir TLM,

      Cette une bonne chose que ce micro-crédit, surtout pour aider les femmes : le poète n’a-t-il pas dit que « la femme est l’avenir de l’homme ? »

      Souhaitons que le micro-crédit se développe de plus en plus et finisse par s’éteindre, faute de demandeuses ! On peut rêver ?

      Bonne soirée à tous.

    • #147074

      Le micro crédit est une bonne chose. Mais comme dans toutes bonnes choses, il y a un revers de la médaille. Voir ici Le microcrédit qui pousse au suicide… | Robin de brousse

    • #147076

      @Dông Phong 144012 wrote:


      Lors de mon voyage au VN en octobre dernier, j’ai vu des échoppes de prêts sur gages qui demandent des intérêts jusqu’à 1% par jour !

      PS : le Bengali Muhammad Yunus, inventeur du microcrédit et Prix Nobel, a été limogé l’année dernière de la banque qu’il a créée. Voir : Yunus, prix Nobel et inventeur du micro-crdit, fait appel de son limogeage de la banque qu’il a cr – 20minutes.fr

      Bonjour Bac DôngPhong, Dannyboy, Chi TiNgoc, BuuHoa, à toutes et à tous,

      Oui en effet, il y a des gens, certaines banques de développement et des associations « humanitaires » qui pratiquent des microcrédits avec des taux d’intérêts qui dépassent largement des taux d’usure…

      Lorsque j’ai posé la question à une association « humanitaire » bien connue au Vietnam : « Pourquoi ces taux de microcrédit sont si élevés ? » Le président m’a répondu : « Parce ce que le taux de risque et les frais de fonctionnement sont trop importants… ».

      Et quand je rajoute : « Quels sont les frais de fonctionnement pour une association humanitaire qui fonctionne avec « presque » des bénévolats et pourquoi ajouter des « taux de risque » ? », il ne m’a pas répondu…

      Bref, ce n’est pas raisonnable de faire de l’humanitaire et de gagner de l’argent derrière le dos des pauvres…!

      Qu’en pensez-vous ?
      Bon dimanche à tous.
      NVTL :bye:

    • #147078

      @NoiVongTayLon 144026 wrote:

      Bref, ce n’est pas raisonnable de faire de l’humanitaire et de gagner de l’argent derrière le dos des pauvres…!

      Qu’en pensez-vous ?
      Bon dimanche à tous.
      NVTL :bye:

      Bonjour NVTL,
      C’est une vérité qu’il faudrait soulever et je vous approuve sur ce point.
      H.L:bye:

    • #147085

      Bonjour NVTL et TLM
      @NoiVongTayLon 144026 wrote:

      Bref, ce n’est pas raisonnable de faire de l’humanitaire et de gagner de l’argent derrière le dos des pauvres…!

      Qu’en pensez-vous ?
      Bon dimanche à tous.
      NVTL :bye:

      Ah,ah, il ne faut pas trop se fier à l’étiquette.(Voir du côté de l’Inde…)

    • #147096

      Tout bascule dans le business. Certain invente des procédés génial pour venir en aide aux plus démunis. Et après, ils reçoivent des pressions car des grands groupes veulent surfer sur la vague pour améliorer leur image. Résultat, un marché tronqué apparait. Le microcrédit est génial, j’aimerais beaucoup rencontrer des personnes qui pratiquement cela par conviction.

    • #147307

      Je crois beaucoup au microcrédit mais bien sur il faut être au courant de ses limites.
      Le but de ces organisations ne devrait pas de faire de l’argent mais ce serait quand même super qu’elles puissent arriver à un équilibre qui leur permette de continuer leur activité sans compter sur des subventions.
      Plus le microcrédit se développe plus il doit être réglementé. Cependant les taux vont rester plus élevés qu’en occident. La raison sur les frais de fonctionnement est vraie. Le microcrédit est souvent accompagné de formation et d’un accompagement du client pour que ce crédit lui serve réellement à améliorer ses conditions de vie.
      Après, le risque n’est pas plus élevé. En général, les bénéficiaires d’un microcrédit remboursent avec beaucoup d’assiduité. Si la séléction a été bien faite et que le crédit n’est pas un crédit à la consommation, alors il n’y a pas de raison que ce crédit ne génère pas de revenu. L’accompagement du client permet de pouvoir contrôler et adapter ses remboursements. De plus, les sommes sont relativement faibles. Donc je ne pense pas que ce risque doit être pris en compte.

      Je pense que la microfinance est nouvelle et qu’il faut lui laisser le temps de s’installer et de se réguler. En attendant, ceux qui profitent des limites du microcrédit sont vraiment des voleurs et c’est triste à voir.

    • #147308

      bonjour tout le monde je pense que le micro credit est une bonne chose pour des petit comerce .je sais que dans notre region c’est plutot des voisin qui prete . mais je pense vraiment que cela peut permettre a des personne d’etre plus indepandante bisous a tous carlosphan

    • #147320

      @Annabelle 144315 wrote:

      JCependant les taux vont rester plus élevés qu’en occident. La raison sur les frais de fonctionnement est vraie. Le microcrédit est souvent accompagné de formation et d’un accompagement du client pour que ce crédit lui serve réellement à améliorer ses conditions de vie.
      Après, le risque n’est pas plus élevé. En général, les bénéficiaires d’un microcrédit remboursent avec beaucoup d’assiduité. Si la séléction a été bien faite et que le crédit n’est pas un crédit à la consommation, alors il n’y a pas de raison que ce crédit ne génère pas de revenu.

      Bonjour Annabelle, à toutes et à tous,

      En effet, pour les microcrédits au Vietnam et tels que je connaissais, a priori les montants allant entre 50 EUR et 300 EUR et remboursables sur 1 an ou 3 ans. 95% des emprunteurs ont remboursé leurs microcrédits avec intérêts. On peut dire que le risque est assez faible !

      Ceci dit, il reste encore un problème d’étalement des remboursements. A l’époque, il y a encore 6 ans, je trouvais que c’était aberrant d’attribuer un microcrédit remboursable sur 1 an et étalé sur 12 mois et la première échéance de remboursement est le mois suivant la date de signature…

      Comment peut on utiliser un microcrédit efficacement si on doit rembourser chaque mois dès le mois suivant l’attribution du crédit ?
      Car à mon avis, il faudra attendre un certain temps pour pouvoir commencer à cueillir le fruit apporté par les microcrédits…

      C’est pourquoi j’ai proposé aux associations qui pratiquaient les microcrédits de différer les remboursements, au moins 6 mois et sans intérêts supplémentaires, afin que les bénéficiaires puissent récupérer les mises pour pouvoir rembourser leurs microcrédits convenablement.

      J’avoue que je ne sais pas où on en est au jour d’aujourd’hui…

      NVTL :bye:

    • #147405

      Bonjour à vous,
      Merci Annabelle et NoiVongTayLon pour ces précisions. Je ne mets nullement en doute la sincérité des personnes qui ont réellement à cœur, d’aider du mieux de leurs capacités, les cas des démunis ou pauvres. Cependant certaines circonstances ont leurs limites comme vous les soulignez.
      L’inverse existe aussi malheureusement : s’enrichir en profitant de la bonté d’autrui..
      Bonne continuation à vous.
      H.L:bye:

    • #147416
      Nem Chua
      Participant

        NVTL, le risque est très important dans le calcul: à chaque défaut de paiement, bien sur, le prêteur est moins capable de continuer à prêter à d’autres. Donc il faut avoir un taux suffisament élevé pour prendre le risque de défaut en compte. Bien sur, en augmentant le taux, on augmente aussi le risque (et l’anti-sélection, où l’emprunteur est de plus en plus en train de calculer comment ne pas rembourser). Bienvenue dans le monde joyeux de la finance.

        Mais au fait, tu t’y connais, non?

        Les frais de fonctionnement sont eux aussi élevés: à chaque oération, chaque déplacement, ca coute alors qu’on ne travaille que sur des petites sommes. La seule facon d’allévier ca est de s’appuyer sur la communauté locale, mais ca demande un niveau de responsabilité élevé, et ca ouvre la porte au risque d’abus.

        Muhammad Yunus, qui soit dit en passant n’est pas prix Nobel, mais prix de la Banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel. Au Bangladesh, il fait figure de dieu. Cela dit, j’ai assisté il y a une dizaine d’années à une réunion crédit de village près de Chittagong, tu ne veux pas être le gusse qui ne sait pas rembourser… la raison pour laquelle ils veulent rembourser est qu’ils continuent de vivre avec les voisins, qui eux ont à perdre si ils ne remboursent pas. C’est ca qui limite l’anti-sélection.

        Annabelle, ce serait super qu’elles arrivent à l’équilibre. Et même capital (!): sinon, elles arrêtent, bien sur. Le problème, c’est que quels que soient les bons principes de départ, ca brasse du pouvoir et de l’argent, et même en mutuelle, les acteurs y voient vite des enjeux personnels.

      • #147421

        @Nem Chua 144450 wrote:

        NVTL, le risque est très important dans le calcul: à chaque défaut de paiement, bien sur, le prêteur est moins capable de continuer à prêter à d’autres. Donc il faut avoir un taux suffisament élevé pour prendre le risque de défaut en compte. Bien sur, en augmentant le taux, on augmente aussi le risque (et l’anti-sélection, où l’emprunteur est de plus en plus en train de calculer comment ne pas rembourser). Bienvenue dans le monde joyeux de la finance.

        Mais au fait, tu t’y connais, non?

        Les frais de fonctionnement sont eux aussi élevés: à chaque oération, chaque déplacement, ca coute alors qu’on ne travaille que sur des petites sommes. La seule facon d’allévier ca est de s’appuyer sur la communauté locale, mais ca demande un niveau de responsabilité élevé, et ca ouvre la porte au risque d’abus.

        Bonjour anh NemChua, à toutes et à tous,

        C’est un grand plaisir de te retrouver parmi nous et de te lire, anh NemChua !

        J’ai toujours apprécié tes interventions et tes raisonnements.

        C’est vrai, avec les montants assez faibles des microcrédits, les primes de risques ainsi que les frais de fonctionnement représentent une part importante du TEG ou le TIE…

        Ceci dit à mon avis ce calcul, avec des primes de risques et des frais de fonctionnement, est réservé et applicable plutôt pour les banques et/ou les organismes de crédit, et non pas pour les associations « humanitaires » qui fonctionnent avec des cotisations annuelles par des membres actifs et des dons par des donateurs ou des mécènes.

        A l’époque je connaissais plusieurs associations humanitaires en France qui pratiquaient les microcrédits au Vietnam avec le taux 0%…

        Les voyages, dont les billets d’avion et les frais d’hébergement et d’alimentation, et les dépenses sur places ont été supportés par les membres « volontaires » eux-mêmes…

        La sélection a été aussi très attentive et suivie, presque la totalité des emprunteurs ont remboursé leurs crédits à bon terme. Certaines associations ont accepté de différer les remboursements à 6 mois, voire un an, après la signature du crédit.

        J’avoue aussi qu’il y avait des « abus » et des procédures « Thông cảm » qui ont découragé les intervenants sur place.
        Mais qui ne veut pas tirer profit quand il s’agit de l’argent facile à gagner ? 😆

        Bonne journée à tous.
        NVTL :bye:

      • #147544

        Bonjour à tous,

        C’est très intéressant de vous lire. Je suis très contente de toutes les réactions :-)

        NVTL je touve cela très juste ce que tu dis. Au bout d’un mois, il est clair que le revenu sensé être crée par le microcrédit pour rembourser n’est pas réalisé. Cependant, éloigner l’échéance n’augmente -t-il pas le risque que les bénéficiaires du microcrédit le transforme en crédit à la consommation?

        Ensuite, le problème avec les crédit à 0% c’est que ça reste de l’humanitaire. Je pense que le meilleur futur que l’on puisse imaginer pour la microfinance c’est qu’elle s’auto-finance. Ne penses tu pas ?

        Pourrais tu nous parler de ton expérience? Comment as tu réussi à différer le premier remboursement ?

        Nem Chua tu n’envisages pas que la microfinance puisse fonctionner honnêtement ? Je suis d’accord avec toi sur les risques liés à l’argent. Cependant, la microfinance est un outil qui peut aider beaucoup de personnes. Ce serait dommage de s’en priver à cause de personnes malhonnêtes…

        Merci de partager tous vos avis !!

        Annabelle

      • #147574

        Bonjour Annabelle, à toutes et à tous,

        @Annabelle 144611 wrote:

        Cependant, éloigner l’échéance n’augmente -t-il pas le risque que les bénéficiaires du microcrédit le transforme en crédit à la consommation?

        Non, pas du tout, bien au contraire ! Car avec les échéances de remboursement différées, on augmente les chances de réussir pour les emprunteurs et les donner suffisamment de temps pour récolter leur retour sur l’investissement…

        Car si les bénéficiaires du microcrédit veulent vraiment le transformer en crédit à la consommation, il suffit qu’un seul jour pour qu’ils puissent consommer tout le crédit et sans jamais rembourser… Donc différé ou pas différé, ce sera le même risque de contrepartie…

        @Annabelle 144611 wrote:

        Ensuite, le problème avec les crédit à 0% c’est que ça reste de l’humanitaire. Je pense que le meilleur futur que l’on puisse imaginer pour la microfinance c’est qu’elle s’auto-finance. Ne penses tu pas ?

        C’est le montage que je voulais faire à l’époque en faisant l’arbitrage de taux sous forme des fonds de solidarité avec des avantages fiscaux.

        @Annabelle 144611 wrote:

        Comment as tu réussi à différer le premier remboursement ?

        Pour un microcrédit à moins de 300€, il suffit d’avoir un fond de roulement convenable avant les premiers remboursements.
        Et on pourra « rouler » sur les nouveaux crédits dès que les remboursements seront effectués en régime croisière.

        NVTL :bye:

      • #147594
        Nem Chua
        Participant

          Grande question que de savoir si on veut faire de l’humanitaire, et « donner un poisson » aux pauvres le temps qu’on sait les financer, ou faire quelque chose de durable et leur « apprendre à pêcher ».

          Aujourd’hui, c’est tentant quand on à un prêt à 0% de le mettre en dépôt (14% à la banque), voire de faire du gearing et emprunter plus…

          Les financiers cultivent l’image de l’argent facile quand on a déjà un peu de capital…

          C’est pour ça que le micro-crédit s’appuie systématiquement sur des communautés des débiteurs: un qui est en dette et les autres qui attendent leur tour: si le premier ne rembourse pas en temps, les autres n’auront pas leur tour, du coup c’est eux qui s’assurent que le débiteur tient sa part du contrat–une manière de réduire l’antisélection et le risque de défaut, qui seraient intenables sans ça.

          Mais du coup, ça peut mettre une énorme pression dans ces communautés, et s’il y a des succès certains, il y a aussi des drames.

          Faire de l’humanitaire, c’est souvent pour soi-même.

        • #147595
          Nem Chua
          Participant

            Oups, double post
            Le bon c’est le deuxième.

            Pardon

            Os court un modo!

          • #147598

            @Nem Chua 144672 wrote:

            Oups, double post
            Le bon c’est le deuxième.

            Pardon

            Os court un modo!

            Bonjour NC,
            Cela me rappelle quelque chose..:icon_scratch::icon_scratch:
            J’espère que vous n’avez pas trop de difficultés dans votre créneau. Merci d’apporter votre analyse sur ce point.
            Bien à vous et votre équipage.
            H.L:bye:

          • #147602
            Nem Chua
            Participant

              Oui, merci, Hoa Lan, ca fait plaisir de repasser par ici et dy retrouver des bonnes vieilles connaissances (sauf vous qui êtes jeune!). NVTL, Abgech, Dédé, Robin, …

            • #147605

              Jeune..pas si jeune que cela..et plutôt vieille dans la tête :jap:
              H.L:bye:

            • #147610

              Il existe au vietnam, des systeme de financement similaire aux cigales?

              voila le lien des francaises: – Fédération Nationale des CIGALES –

            • #147628

              Bonjour anh NemChua, à toutes et à tous,

              @Nem Chua 144671 wrote:

              Grande question que de savoir si on veut faire de l’humanitaire, et « donner un poisson » aux pauvres le temps qu’on sait les financer, ou faire quelque chose de durable et leur « apprendre à pêcher ».

              Comme j’ai souvent rappelé les associations que je connaissais : l’objectif des microcrédits n’est pas donner « un poisson » aux emprunteurs pauvres, mais plutôt donner une canne à pêche et les apprendre à pêcher…

              @Nem Chua 144671 wrote:

              Aujourd’hui, c’est tentant quand on à un prêt à 0% de le mettre en dépôt (14% à la banque), voire de faire du gearing et emprunter plus…

              C’est pourquoi un suivi, des conseils et des visites sur places sont nécessaires pour voir s’ils ont bien utilisé les crédits dans le but d’investir sur quelque chose afin d’améliorer leurs conditions de vie plus tard.

              @Nem Chua 144671 wrote:

              Les financiers cultivent l’image de l’argent facile quand on a déjà un peu de capital…

              Les associations humanitaires ne sont pas des financiers. Leurs trésoreries sont issues des dons, des cotisations, des collectes, des bénéfices sur les ventes aux vides greniers…Leurs fonds de roulement sont bien limités.

              @Nem Chua 144671 wrote:

              C’est pour ça que le micro-crédit s’appuie systématiquement sur des communautés des débiteurs: un qui est en dette et les autres qui attendent leur tour: si le premier ne rembourse pas en temps, les autres n’auront pas leur tour, du coup c’est eux qui s’assurent que le débiteur tient sa part du contrat–une manière de réduire l’antisélection et le risque de défaut, qui seraient intenables sans ça.

              Les microcrédits, distribués par les associations que je connaissais, sont destinés aux familles pauvres bien isolées dans les zones rurales du centre. Les investissements, dans la plupart des cas, sont basés dans l’élevage des animaux (surtout des cochons…).

              Ceci dit, parfois les emprunteurs ont du confronter aux premières procédures (Thủ tục đầu tiên) et les procédures « Thông cảm » visées par les autorités locales n’ont pas facilité les tâches de ces emprunteurs/éleveurs pauvres.

              NVTL :bye:

            • #147753
              Nem Chua
              Participant

                Ami NVTL, avec toute l’amitié que je te porte, tu ne parles en fait pas de micro-crédit mais d’une action de charité, même si elle est plus fine que la moyenne.

                Pour qu’il y ait un impact social positif, il faut démultiplier à une échelle sans commune mesure avec une sélection un par un.

                Du coup, se posent des vraies questions de coût, de risque et bien sur de pérennité et donc de solvabilité.

                C’est bien sur de la finance.

                Faite comme ça ou dans ce but, ce n’est pas un mal. Faite comme en occident … Tuoi Tre publie aujourd’hui les confessions d’un ancien directeur de Goldman Sachs, qui vient de démissionner à 33 ans (!) pour des raisons de moralité.

                Dis-moi, connais-tu la finance islamique? (rien a voir avec islamiste, pour éteindre tout de suite la poemique futile) La finance est un mal nécessaire, il faut que ce soit bien fait. Le micro-crédit charitable est bien sur un premier pas.

              • #147754

                Bonjour anh NemChua, à toutes et à tous,

                @Nem Chua 144870 wrote:

                tu ne parles en fait pas de micro-crédit mais d’une action de charité, même si elle est plus fine que la moyenne.

                Oui, en effet, ce qu’on avait fait, ce n’est pas du même microcrédit que Muhammad Yunus, mais une sorte de produit dérivé à terme (gain nul et perte maximale) du microcrédit dans les actions humanitaires.

                @Nem Chua 144870 wrote:

                Dis-moi, connais-tu la finance islamique? (rien a voir avec islamiste, pour éteindre tout de suite la poemique futile) La finance est un mal nécessaire, il faut que ce soit bien fait. Le micro-crédit charitable est bien sur un premier pas.

                Oui, comme tous les curieux, je connais la finance islamique. Mais j’avoue que je ne l’ai pas encore appliquée dans mon travail.

                La finance est un domaine assez vaste ! Il faut savoir l’utiliser et bien l’utiliser… et il y a toujours des profiteurs !

                Quand on parle de la finance, comme si quand on parle de l’informatique ou d’autres domaines, il y a des choses bien, d’autres mauvaises, il y a des choses constructives, d’autres destructives, toxiques…

                Bonne journée à tous.
                NVTL :bye:

              • #147775
                Nem Chua
                Participant

                  Nous sommes d’accord sur le fond.

                  D’expérience, dans tous les marchés asymétriques (ou une partie en sait l’élément plus que l’autre ou est tellement plus puissante que l’autre), on s’appuie pour l’équité sur une vertu d’autant plus fragile que la tentation de puissance et de richesse est très facile.

                  Tiens, le très jeune senior de Goldman Sachs qui vient de démissionner pour des raisons de moralité vient aussi de publier ses raisons. Très édifiant.

                  Quant aux autres métiers pas meilleurs, c’est vrai des qu’il y a tentation de richesses mal acquises ou hégémonique. Pfizer, Nestlé, Microsoft…

                  Linux Pawa! :-)

                  C’est d’ailleurs bien ça le problème: les alternatives pour Nestle et Pfizer leur ressemblent, sauf à manger tout bio et à faire de la pharmacopée traditionnelle. Ce qui est encore possible (en tout cas hors des villes ou par ici en Asie).

                  À la différence de la finance, qui est prédatrice. On n’y échappe pas du tout, nulle part au monde, à moins de vivre en hermite. D’où ma défiance.

                  Je n’ai pas de doute sur ta bonne foi et le bien que tu fais autour de toi.

                  De la même manière qu’au fond je n’avais pas de doute sur la bonne volonté charitable d’une forumiste il y a quelques années malgré l’expression cynique de son mari financier, qui décrivait dans un moment de candeur son job comme « trouver des moyens de plus en plus sophistiqués d’écraser les gens » –tu te rappelles sans doute. Ne prenons pas la bonne volonté personnelle pour un bénéfice de la finance!

                • #147777

                  @Nem Chua 144897 wrote:

                  …..

                  Tiens, le très jeune senior de Goldman Sachs qui vient de démissionner pour des raisons de moralité vient aussi de publier ses raisons. Très édifiant.

                  Goldman Sachs a quand même pris le soin et tout son temps pour lui tailler un costard sur mesure à forts relents de racisme :

                  petit échantillon

                  [ La stratégie a tout d’abord consisté à minimiser le rôle et l’influence du banquier, Greg Smith, au sein de l’entreprise.
                  Celui qui avait signé la tribune par le titre de directeur exécutif chargé des marchés des produits dérivés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique est aujourd’hui dépeint comme un simple cadre, « l’un des 12 000 vice-présidents de la compagnie, parmi les 30 000 employés dans le monde ».
                  Diplômé d’économie à l’université de Stanford, en Californie, ce Sud-Africain d’origine a pourtant travaillé douze ans pour la banque, à New York puis à Londres, passant de la gestion de patrimoine au conseil financier auprès de certains des plus puissants hedge funds et fonds souverains du Golfe et d’Asie.

                  Le PDG Lloyd Blankfein et le directeur général délégué Gary Cohn ont ensuite contre-attaqué, dans une note transmise aux employés, citée par le Washington Post. « Nous sommes déçus des allégations faites par cet individu, qui ne reflètent pas nos valeurs, notre culture et la manière dont la grande majorité des gens chez Goldman Sachs considèrent la société et le travail qu’elle accomplit au nom de nos clients« , écrivent-ils, récusant les accusations selon lesquelles ils auraient perverti la tradition de solides relations avec les clients, lorsque la société a été introduite en Bourse en 1999 pour développer ses propres activités de marché en plus des opérations de financement privées.]

                  l’argent n’ayant pas d’odeur

                  ps ; pour memoire , » l’individu en question » aurait raconté çà notamment (j’aime assez !!):

                  [ A Londres, où travaillait le banquier, des cadres de l’entreprise se sont entretenus avec ses anciens supérieurs et ses collègues afin de mesurer le degré de préoccupation soulevé par la tribune et surtout vérifier si des responsables de la banque ont pu qualifier leurs clients d’andouilles (*)(« muppets »), comme l’affirme Greg Smith ]


                  (*)sachant qu’ en France, il existe
                  une AAAAA, ou association amicle des amateurs d’andouillettes authentiques, soit la 5A

                • #147929
                  thuong19
                  Participant

                    Duong Thi Tuyêt, autre Viêtnamienne qui a su utiliser la microFinance à bon escient

                    Une Vietnamienne reçoit le Prix international de la microfinance
                    18/03/2012 14:50
                    Duong Thi Tuyêt, 37 ans, fabricante d’objets artisanaux en cuivre, a reçu il y a peu un «International Microfinance Award» à Paris. Ce prix est destiné à montrer en exemple les meilleurs micro-entrepreneurs de la planète, leur détermination et toute l’énergie qu’ils déploient à faire reculer la pauvreté.
                    La Vietnamienne Duong Thi Tuyêt s’est vue attribuer un «International Microfinance Award» dans la catégorie Artisanat lors de la cérémonie de remise des prix de cette 4e édition, le 5 décembre 2011 au musée du Louvre à Paris.

                    Ce prix, remis chaque année et initié par le groupe PlaNet Finance, a pour objectif de récompenser les meilleurs micro-entrepreneurs du monde entier et de mettre à l’honneur ceux qui ont pu lancer et développer leur activité grâce au microcrédit.
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                    [TD]Duong Thi Tuyêt (droite), lors de la cérémonie de remise des «International Microfinance Awards», le 5 décembre 2011 à Paris. Photo : CTV/CVN[/TD]
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                    [/TABLE]

                    Pour cette 4e édition des «International Microfinance Awards», Duong Thi Tuyêt et six personnes venues d’Égypte, de Palestine et du Niger ont été récompensées. «Les lauréats sont tous des personnes pauvres, voire très pauvres qui entreprennent dans différents domaines de commerce. L’une est fabricante de savons, l’autre est spécialisée dans les ornements et les bijoux en coquillages. Mais tous ont un point commun : c’est de tout faire pour sortir de la pauvreté et réussir», a rappelé Duong Thi Tuyêt.

                    Lors de son séjour inoubliable à Paris, elle a reçu un trophée ainsi qu’une prime de 1.000 euros (environ 27,5 millions de dôngs) pour lui permettre de réaliser un projet professionnel ou personnel. Elle est aussi devenue la première Vietnamienne à se voir attribuer cette distinction honorifique.
                    [TABLE= »align: center »]
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                    [TD] Duong Thi Tuyêt (droite) offre une assiette en cuivre, fabriquée par ses soins, à la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, à Paris. Photo : CTV/CVN
                    [/TD]
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                    D’une acheteuse de ferblanterie à patronne

                    Née dans le district d’Y Yên, province de Nam Dinh (Nord), Tuyêt grandit dans la misère. Toute petite, elle doit abandonner les bancs de l’école pour devenir acheteuse ambulante de ferblanterie, un sous-métier aux yeux de la société. Chaque jour, Tuyêt parcoure infatigablement sur sa bicyclette des dizaines de kilomètres dans toute la région pour racheter les objets dont les gens ne veulent plus.

                    «Après mon mariage, j’ai continué à faire ce métier puisque la famille de mon mari était pauvre elle aussi. Je ne gagnais que 20.000 dôngs par jour, une somme tout juste suffisante à se constituer un maigre repas», a-t-elle dit en racontant de quoi était fait son quotidien, il y a une dizaine d’années. En outre, Tuyêt et son mari travaillaient comme employés dans des ateliers artisanaux car le couple n’avait pas le capital nécessaire pour ouvrir le sien.
                    [TABLE= »align: center »]
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                    [TD]Duong Thi Tuyêt et son mari préparent des moules dans leur atelier.
                    Photo : CTV/CVN [/TD]
                    [/TR]
                    [/TABLE]

                    Sa vie prend une nouvelle tournure lorsque l’Union des femmes du village l’encourage à rejoindre le Fonds du cœur qui relève de ladite union. Tuyêt bénéficie ainsi d’un microcrédit d’une valeur de 21 euros (500.000 dôngs), un prêt octroyé par le groupe PlaNet Finance destiné à aider les pauvres à développer leur activité. Tuyêt et son époux décident de se lancer dans la fabrication d’objets en cuivre, un métier d’artisanat traditionnel de sa région. Ils montent ainsi un petit atelier où ils sont à la fois employés et leurs propres patrons.

                    Alors que son mari se charge de l’entretien de l’atelier, Tuyêt se rend seule à Hanoi pour présenter ses produits, chercher des commandes et signer des contrats. Après plusieurs années de labeur et grâce à son dynamisme et à sa persévérance, la réussite est au rendez-vous. Tuyêt crée ensuite sa micro-entreprise avec plusieurs ateliers de plus de 200 m² au total remplaçant avantageusement l’ancien, de seulement 10 m². Y sont produits des encensoirs, des vases et des petits objets de décoration.
                    [TABLE= »align: center »]
                    [TR]
                    [TD][IMG]http://202.6.96.81/uploaded/2012/3/13/Tuyet1332012533792.JPG[/IMG][/TD]
                    [/TR]
                    [TR]
                    [TD] L’atelier de Tuyêt emploie une dizaine de travailleurs locaux.
                    Photo : Phuong Hoa/VNA/CVN

                    [/TD]
                    [/TR]
                    [/TABLE]

                    Son entreprise est aujourd’hui dotée d’un capital d’investissement estimé à plus de 23.000 euros (700 millions de dôngs). Elle emploie une dizaine de travailleurs de sa communauté et contribue à la préservation et au développement d’une forme d’artisanat traditionnel importante au Vietnam.

                    Ses revenus lui permettent de subvenir aux besoins de sa famille et de financer les études de ses enfants. De surcroît, Duong Thi Tuyêt participe aux activités sociales et aux œuvres caritatives de sa communauté, dont elle est un exemple.
                    Linh Thao/CV

                  • #148024

                    Bonjour à vous,
                    Merci Thuong19 pour cet émouvant article. Le pays regorge de personnes talentueuses dans le domaine de l’art artisanale qui est assez varié. Espérons que cette tradition va se perpétuer pour longtemps.
                    H.L:bye:

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