› Le Vietnam en France › Vos Origines, vos Racines › Hong : Itinéraire complexe d’une « poussière de vie »
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20 février 2012 à 6h00 #146919
Mekong, l’histoire que tu racontes est celle d’une des premières membres de FV. Je ne donne pas ici son pseudo pour respecter son anonymat.
Depuis un certain temps, elle n’intervient plus sur FV.
Mais si elle nous lit, qu’elle sache que Mme & M. Abgech seraient très heureux d’avoir de ses nouvelles, nous avons essayé à plusieurs reprises de lui téléphoner en vain, je suppose que le numéro a changé. Si tu me lis, envoie moi un MP avec tes nouvelles coordonnées.
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20 février 2012 à 13h52 #146949
@mekong 143806 wrote:
Pour la population vietnamienne, ces enfants amérasiens, Americano-vietnamiens sont des « Bui Doi » : des poussières de vie. Une expression faussement poétique qui cache en réalité tout le mépris qu’ont les locaux pour ces métisses symboles de la trahison nationale. Tout cela, Hong l’a su bien après.
Le Vietnam, puis la France…Con cặc !
En fait c’est une expression faussement interprétée à des fins politiques, surtout à l’époque de la guerre froide, par les journalistes colonialistes.
Le mot « bụi đờ » est souvent employé pour parler de gens asociaux comme les hippies par exemple.
Comme beaucoup d’autres, moi, 100% vietnamien, mais en raison de mon style de vie lorsque j’étais encore jeune, on m’a traité tout de même de « bụi đờ ». Pourtant ma seule ressemblance à ceux-là c’est que j’aimais me trainer dans des rues et vivre en marge de la société.
D’ailleurs, pourquoi on n’en parle qu’après 30 Avril 1975 ?
@mekong 143806 wrote:
Une expression faussement poétique qui cache en réalité tout le mépris qu’ont les locaux pour ces métisses symboles de la trahison nationale.
À savoir que ces enfants sont nés et ont grandi pour la plupart dans la partie sud et centre du pays où habitent les soi-disant bons Vietnamiens car étant pro-occidentaux contre les méchants nordiques.
Et ces « locaux » d’où sortent-ils ?
Tiens ! je l’ai trouvé dans English French Vietnamese Dictionary la fameuse expression qualifiée par ceux qui ne maitrisent pas le vietnamien de faussement poétique, et pourtant il n’y a rien de poétique.
bụi đời
polisson; galopinEnfin, fous-nous cette récupération déjà démodée i
PHT
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20 février 2012 à 14h06 #146951
Le drame des enfants de la guerre il en existe partout, mais ce qui nous emmerde c’est lorsque ça a été exploité à des fins politiques.
Tiens !
Présentation de l’éditeur
» Ce qui est terrible chez un enfant, ce n’est pas tellement de savoir qu’il n’est pas aimé, et pourtant c’est important, mais c’est de ne pas pouvoir aimer parce que ce noble sentiment est rejeté des autres. » Ces mots bouleversants sont ceux de Daniel, un de ces » fils de Boches « , de ces » enfants de la honte « , ou de la » collaboration horizontale « , comme les qualifiaient les patriotes zélés de 1945, les premiers à prendre la tondeuse pour stigmatiser le comportement des mères qui, aujourd’hui encore, se terrent dans la souffrance. Ces enfants maudits, niés avant même leur naissance, mis au ban la société, seraient aujourd’hui 200 000, estime-t-on à l’Institut d’histoire du temps présent. Nés de liaisons clandestines entre des jeunes appelés de la Wehrmacht, l’ennemi, et des femmes d’un pays qui les accueillait malgré lui, ces petits êtres indésirables ont grandi dans la honte, portant au plus profond de leur âme une double filiation qui a laissé chez nombre d’entre eux une plaie jamais refermée. Mis au rancard de l’Histoire, les enfants oubliés du pacte d’amitié et de réconciliation franco-allemand veulent rompre le silence. Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils témoignent ici pour la première fois. Beaucoup se sont lancés sur les traces du père disparu. Certains ont retrouvé leur famille allemande en recourant aux services d’information des Archives de la Wehrmacht à Berlin, la WASt, qui, submergée de demandes, a décidé d’apporter son aide en éditant un petit formulaire que nous avons encarté dans cet ouvrage. D’autres » enfants » poursuivent inlassablement leur quête. Ce livre est pour eux un espoir. Puisse-t-il trouver un écho… et leur permettre de vivre leur singularité avec plus de sérénité.
Biographie de l’auteur
Jean-Paul Picaper a fait des études d’allemand et de suédois, puis de sciences politiques qu’il a enseignées à l’Université de Berlin-Ouest. Il a été le correspondant du Figaro en Allemagne de 1977 à 2003. Il réside toujours dans la capitale allemande et collabore à différentes publications, dont le magazine Internet Glacis (Under construction) qu’il a créé. Il a publié notamment Nucléaire, l’Europe partagée (Ramsay), Sur la trace des trésors nazis (Tallandier) et Helmut Kohl (Fayard). Ludwig Norz est né à Bucarest, de père allemand et de mère roumaine. Il collabore depuis 1991 à laWASt à Berlin. Diplômé des Beaux-Arts et d’Histoire, il réalise également de nombreuses recherches pour plusieurs institutions internationales, dont l’Institut d’histoire Rom. Il a fondé l’association d’art et de culture germano-franco-roumaine Fantom qui organise des conférences internationales, des expositions et des fouilles archéologiques.
Détails sur le produit
- Broché: 386 pages
- Editeur : Editions des Syrtes (8 avril 2004)
- Collection : Document / Histoire
- Langue : Français
- ISBN-10: 2845450885
- ISBN-13: 978-2845450882
Source : ICI
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20 février 2012 à 14h57 #146952
Here we are, I found it in English French Vietnamese Dictionary.
bụi đời
Loose derelict; street-urchin -
22 février 2012 à 22h01 #147003
@abgech 143808 wrote:
Mekong, l’histoire que tu racontes est celle d’une des premières membres de FV. Je ne donne pas ici son pseudo pour respecter son anonymat.
Depuis un certain temps, elle n’intervient plus sur FV.
Mais si elle nous lit, qu’elle sache que Mme & M. Abgech seraient très heureux d’avoir de ses nouvelles, nous avons essayé à plusieurs reprises de lui téléphoner en vain, je suppose que le numéro a changé. Si tu me lis, envoie moi un MP avec tes nouvelles coordonnées.
bonjour Abgech,
je transmets ta demande à l’intéressée.
j’espère que tout va bien de ton côté, j’attends madame pour le jardin…au printemps???
amicalementle thi
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23 février 2012 à 17h28 #147020
Bonjour à tous en fait je ne comprends pas tout ce que veut dire Bao Nhan ….
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23 février 2012 à 21h07 #147027
@LOAN 143942 wrote:
Bonjour à tous en fait je ne comprends pas tout ce que veut dire Bao Nhan ….
Tu ne le comprends pas c’est parce que ça ne te concerne pas. Ce que je voulais dire c’est relatif au terme « bụi đời » dont le sens a été détourné à des fins politiques par les médias malintentionnés afin de nous incriminer.
Enfin, « bụi đời » n’est pas du tout une appellation à caractère raciste réservée aux seuls métisses amérasians, mais n’importe qui peut être aussi traité comme tel.
PHT
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24 février 2012 à 14h41 #147042
Bon je ne ne vois pas le rapport avec l’article ca parle pas de toi que je sache et les » bui doi » sont les personnes nés pendant la guerre du Vietnam d’un père américain et une mère vietnamienne …à chacun sa définition quand tu auras ton portrait dans un journal tu pourras parler de toi …
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24 février 2012 à 15h49 #147044
@le thi 143915 wrote:
…je transmets ta demande à l’intéressée…. [/quote]
Pour notre plus grand plaisir, elle nous a appelé hier soir.@le thi 143915 wrote:
…j’espère que tout va bien de ton côté, j’attends madame pour le jardin…au printemps???…
Au printemps tardif ! Pour l’instant nous sommes au bord de la mer. Nous remontons en Suisse, dans une semaine, pour repartir pour le Vietnam le 28 mars. Retour mi-mai, quinze jours en Suisse et départ pour le sud, vers début juin, donc, pour le jardin, en juin ?
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24 février 2012 à 17h08 #147045
Sans être un spécialiste du bouddhisme il me semble que dans sa vision du monde, « impermanents » et « non-être » (en connexion avec tout ce qui nous entoure), nous sommes tous des poussières de vie. La chanson de Trịnh Công Sơn, « Cát Bụi », me semble coller complètement à ce sens. Bụi Đời a sans doute pris une connotation péjorative dans les medias mais une autre interprétation est tout aussi possible… Je pense que Bảo Nhân a raison.
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24 février 2012 à 18h13 #147046
@tôidibo 143979 wrote:
Sans être un spécialiste du bouddhisme il me semble que dans sa vision du monde, « impermanents » et « non-être » (en connexion avec tout ce qui nous entoure), nous sommes tous des poussières de vie. La chanson de Trịnh Công Sơn, « Cát Bụi », me semble coller complètement à ce sens. Bụi Đời a sans doute pris une connotation péjorative dans les medias mais une autre interprétation est tout aussi possible… Je pense que Bảo Nhân a raison.
Bonjour J-C,
Content de te revoir, cher fan de TCS !
Ci-après, cette fameuse chanson de TCS.
Bien amicalement,
avec mes hommages à Madame L.
Dông Phong
Cát bụiTrịnh Công Sơn
Hạt bụi nào hóa kiếp thân tôi
Để một mai vươn hình hài lớn dậy ?
Ôi cát bụi tuyệt vời,
Mặt trời soi một kiếp rong chơi.Hạt bụi nào hóa kiếp thân tôi
Để một mai tôi về làm cát bụi ?
Ôi cát bụi mệt nhoài,
Tiếng động nào gõ nhịp không nguôi ?Bao nhiêu năm làm kiếp con người,
Chợt một chiều tóc trắng như vôi,
Lá úa trên cao rụng đầy
Cho trăm năm vào chết một ngày.Mặt trời nào soi sáng tim tôi
Để tình yêu xay mòn thành đá cuội ?
Xin úp mặt bùi ngùi
Từng ngày qua mỏi ngóng tin vuiCụm rừng nào lá xác xơ cây
Từ vực sâu nghe lời mời đã dậy ?
Ôi cát bụi, phận này,
Vết mực nào xóa bỏ không hay ?1965
Traduction par Dông Phong :
Sable et poussière
Quel grain de poussière se réincarnera en mon corps
Pour que cette carcasse s’épanouisse un jour ?
Ô merveilleux sable et poussière,
Le soleil illumine une vie baladeuse.Quel grain de poussière se réincarnera en mon corps
Pour que je redevienne sable et poussière un jour ?
Ô sable et poussière exténués,
Quel bruit peut-il rythmer sans arrêt ?Tant d’années en cet humain sort,
Puis un soir soudain les cheveux blanchissent comme de la chaux,
Les feuilles fanées de là-haut vont toutes tomber
Et en un seul jour y viendront mourir cent années.Quel soleil pourra éclairer mon cœur
Afin que l’amour le broie en petits cailloux ?
Veuillez me laisser baisser ma face malheureuse
Pour attendre chaque jour quelque nouvelle heureuse.Dans quelle forêt les feuilles, quittant leurs arbres,
Écouteront l’invitation s’élever du fond de l’abysse ?
Ô sable et poussière, ce pauvre destin,
Quelle tache d’encre pourra l’effacer enfin ?
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