› Discussions générales sur le Vietnam › Le Vietnam, son passé, son histoire › [Film-documentaire] "La guerre du Vietnam" de Danielle Costelle
- Ce sujet est vide.
-
AuteurMessages
-
-
17 décembre 2007 à 12h06 #51474
pour avoir regardé il y a quelques temps la serie dont mike parle, le volet « Le secret des armes » est celui qui m’a le plus « terrifé » par le detail et la description de la surenchere de moyen du coté americain.
-
17 décembre 2007 à 23h47 #51509
:icon40:hello
Oui, cette série de docus n’est pas toute récente;Dmais cela reste du « tout public » … il doit y a avoir des bobines de films bien plus « marquantes » sur cette affreuse guerre…
par contre excellent documentaire pour comprendre le contexte de la guerre, ces causes et conséquences à tous les niveaux…
:heat:au fait : MERDE A TOUTES LES GUERRES !
:kimouss: -
16 décembre 2009 à 8h07 #54491
Un article assez étrange, je trouve, publié sur le Courrier intrnational, au lien suivant :
ou » A quoi peut mener une » réflexion américaine « ‘sur les leçons de la présence de leurs soldats dans la guerre du Vietnam ? «
[ RÉFLEXION
Malgré tout, les appelés font de meilleurs soldats que les volontaires
Fort de son expérience de vétéran, Jeff Danziger se demande s’il vaut mieux mener une guerre avec une armée de conscrits, comme ce fut le cas au Vietnam, ou des volontaires, comme en Afghanistan et en Irak.
19.11.2009© AFP
Des soldats américains patrouillent à Kaboul, Afghanistan, novembre 2009Les Etats-Unis ont livré la guerre du Vietnam en recourant essentiellement à des conscrits. S’ils étaient admis aux tests médicaux, les appelés étaient incorporés dans l’armée pour une période de deux ans. La plupart rejoignaient l’infanterie. Certains, comme moi-même, optaient pour une formation supplémentaire afin d’obtenir une autre affectation. C’est ainsi que j’ai demandé de suivre des cours de vietnamien pendant un an, en pensant que la guerre pourrait s’achever d’ici là. J’ai fini par être interprète de l’armée… dans l’infanterie.
Les guerres d’Irak et d’Afghanistan, elles, font appel à des volontaires. Ces derniers sont payés davantage, mieux traités et on ne leur crie pas dessus. Ils sont également privés du droit fondamental du soldat : celui de se plaindre. Quel que soit le sort qui les attend – blessure, mort ou simplement peur bleue à la vue de camarades blessés ou tués -, ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils ne peuvent pas se plaindre de se trouver dans des endroits dangereux ou d’être constamment envoyés dans des zones de combat. Non seulement ils se sont portés volontaires pour de telles missions, mais ils peuvent rentrer au pays quand ils estiment qu’ils en ont assez fait.
Quel est le meilleur soldat ? Un appelé est enrôlé contre son gré dans l’intérêt de la défense du pays. Sa vie est interrompue. Il perd son travail et n’est pratiquement pas payé. On pourrait croire que ce dévouement suscite une vive admiration chez ceux qui restent tranquillement chez eux. Mais, durant la guerre du Vietnam, les appelés étaient méprisés et raillés en public par ceux-là mêmes qu’ils remplaçaient sur les lignes de front.
Dans la guerre en cours, les volontaires sont presque aussi soutenus et admirés que les soldats de la Seconde Guerre mondiale en leur temps. Ils ont des défilés, des drapeaux et d’excellents soins médicaux. Aucun média, qu’il soit pour ou contre la guerre, ne commence une interview sans un témoignage de gratitude pour les « services rendus » au pays. Même des leaders d’opinion qui considèrent la guerre comme une manœuvre malhonnête résultant de la stupidité de Bush et de la cupidité de Cheney remercient les soldats pour leurs actions.
Mais, dans les couloirs du Pentagone, où se jouent les grandes décisions, la question est de savoir quel type de soldat est préférable pour gagner les guerres. Les appelés, qui peuvent être très qualifiés et instruits, sont-ils plus productifs dans une unité de combat, même s’ils sont manifestement là contre leur gré ? Ou les volontaires, qui ont choisi de braver le danger, font-ils des soldats plus compétents et attentifs ?
Récemment, la très sérieuse émission de reportage Frontline, diffusée sur la télévision publique, suivait une unité d’infanterie en Afghanistan. Les soldats américains étaient tous des volontaires, et ils partaient en patrouille dans certaines des zones les plus redoutables du pays. La caméra les escortait dans des villages désertés pendant qu’ils interrogeaient des paysans entourés d’enfants pleins d’entrain, qui vivaient manifestement en dessous du seuil de pauvreté. Les soldats américains semblaient un peu perdus. Quand la caméra s’est éloignée, ces hommes que leurs patrouilles menaient de nulle part à nulle part sont apparus comme de minuscules silhouettes dans l’immensité de l’Afghanistan. Le chargement presque comique d’armes et d’équipements technologiques sous lequel ils ployaient ne faisait qu’ajouter à cette impression. Ils avaient l’air désespéré, voire crétin. Quand ils ont fini par arriver à un village, le chef de patrouille a expliqué avec véhémence les plans et les objectifs de ses supérieurs. Les habitants écoutaient en se frottant la barbe. Le message ne passait pas. L’interprète ne traduisait que les phrases les plus élémentaires. La disproportion entre le nombre insuffisant de soldats américains et la gravité de la menace représentée par les talibans est devenue manifeste. Ce n’était pas seulement frustrant, c’était également dangereux. Comme en réponse à la tension, un coup de feu claqua et les Américains ripostèrent comme des malades. Le chef de patrouille hurla des instructions, dont la plupart ne servaient pas à grand-chose. Ses hommes, pliés sous les sacs, les ceintures, les masques et les sacs à dos, ne pouvaient pas faire grand-chose de plus que de tenir leur position et de faire usage de leurs munitions. Quand les tirs se calmèrent, la patrouille resta figée.
On aurait dit que le fait de ne pas avoir réussi à obtenir le soutien du village, combiné à un échange de tirs qui n’avait débouché sur rien, avait mis une idée démoralisante dans la tête des soldats, et peut-être n’était-ce pas la première fois : ils se disaient qu’ils ne voulaient pas être là.
L’avantage que les appelés ont sur les volontaires est qu’ils en ont conscience dès leur premier jour sous les drapeaux : ils sont là contre leur volonté, ou du moins contre leur souhait. La guerre est un choix foireux. C’est une nécessité qui résulte d’un échec de l’intelligence et de l’ingéniosité humaines. Mais aujourd’hui le Pentagone et le peuple américain cachent cet échec derrière les banderoles et les médailles. Ne serait-il pas plus honnête et, en dernière analyse, plus productif d’admettre que nous sommes dans une impasse et de commencer à recruter des soldats suffisamment intelligents pour reconnaître, le cas échéant, que leurs efforts sont vains ?
Quand j’ai été appelé, je me suis d’abord senti terriblement seul, même quand j’étais entouré par mes camarades. Puis j’ai fini par comprendre que ce choix était le nôtre, du moins en partie. Nous aurions pu aller au Canada [comme l’ont fait beaucoup de ceux qui refusaient d’aller faire la guerre au Vietnam], mais nous étions là parce que notre pays avait besoin de nous. Parce que nous étions Américains. Du moins c’est ce que nous pensions à l’époque. Nous reconnaissions aussi que la situation était épouvantable, qu’elle n’allait pas s’améliorer, et que nous devions partir à la première occasion. Et aussi que nous n’avions pas choisi d’être là mais qu’on nous y avait obligés.
Voilà la différence entre des volontaires pleins d’espoir et des appelés en détresse. Le Pentagone peut préférer des hommes qui choisissent de porter l’uniforme et cherchent l’aventure.
Mais des hommes pacifiques, qui haïssent les uniformes et les fanfares, peuvent faire de meilleurs soldats. ]
ps de rdb : « Plus de 40 ans pour en arriver là !
Et ben dis donc, on n’est pas sorti de l »auberge ! « -
16 décembre 2009 à 13h25 #105473
@robin des bois 96922 wrote:
(…)
Mais des hommes pacifiques, qui haïssent les uniformes et les fanfares, peuvent faire de meilleurs soldats. ]
ps de rdb : « Plus de 40 ans pour en arriver là !
Et ben dis donc, on n’est pas sorti de l »auberge ! «Cartouche aussi pourtant il n’était qu’un vaurien recruté de force du temps de Napoléon 1…
A propos, vous vous êtes embarqué dans le MIA (Missing In Action) pour être parti à la recherche de nos guillaume (il y en a 2, je crois) qui n’ont plus posté depuis plus d’1 an ?
Le terrain loué par le Mia à Hanoi a été vendu pour construire des villa.
Je crois que cette opération immobilière va être très juteuse : mia = canne à sucre -
16 décembre 2009 à 20h40 #105503robin des bois;96922 wrote:Dans la guerre en cours, les volontaires sont presque aussi soutenus et admirés que les soldats de la Seconde Guerre mondiale en leur temps. Ils ont des défilés, des drapeaux et d’excellents soins médicaux. Aucun média, qu’il soit pour ou contre la guerre, ne commence une interview sans un témoignage de gratitude pour les « services rendus » au pays. Même des leaders d’opinion qui considèrent la guerre comme une manœuvre malhonnête résultant de la stupidité de Bush et de la cupidité de Cheney remercient les soldats pour leurs actions.
Bonsoir à Tous
Pour appréhender l’admiration que portent les Américains à leurs « boys », et ce quel que soit leur avis concernant les engagements militaires de leur pays, il faut se référer à l’immense patriotisme qui a toujours baigné cette Nation. Ceux qui ont eu la chance de pouvoir se rendre aux Etats-Unis ont forcément été marqués par les nombreux « Stars and Stripes » flottant aux façades des maisons. L’Armée, et surtout s’il s’agit du contingent, c’est la Nation. Donc on soutient la nation dans le combat qu’elle mène, même si on désaprouve ce combat et que l’on souhaite qu’il cesse au plus vite. C’est comme cela que pensent les Américains dans leur immense majorité, qu’ils soient démocrates ou républicains.
Dans l’armée, les railleries des vétérans visant les « bleusailles » (je vous renvoie au chef-d’oeuvre d’Oliver Stone : « Platoon ») sont toujours monnaie courante. Mais aux Etats-Unis, le soldat est respecté par la population civile, quelque soit le conflit auquel il participe.
Au Viet Nam également, les héros de guerre sont plébiscités.
Bonne soirée. :jap:
-
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.