Enseignement

Il n’y a pas de « poste » d’enseignant de français, mais plutôt des sièges éjectables d’enseignants. Contrats d’un an maximum, éventuellement renouvelables en fonction de la demande (qui baisse), et payés 180.000 đôngs (6 euros) brut de l’heure. Ca c’est le salaire proposé par l’Espace français (souvent confondu avec l’Alliance française, bien que ça n’ait rien à voir) et par l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie). Les centres de langues privés et les facs ne payent probablement pas mieux. Les étrangers sont soumis à l’impôt sur le revenu depuis 2009, je ne sais pas quel pourcentage ça enlève, mais ce qui est sûr c’est qu’il restera moins de 6 euros… Et je parle pas du temps passé à préparer les cours, qui n’est pas rémunéré.

Paradoxalement, les mêmes organismes qui payent 180.000 dongs exigent un Master de FLE (français langue étrangère) ou de sciences du langage. Bac+5 payé moins de 6 euros de l’heure. Voilà où en est l’état du métier. En cas de pénurie, l’AUF a tendance à sacrifier sur les diplômes, mais ils tiennent malgré tout à embaucher des Bac+5 ou Bac+4 (ils prennent un Master d’informatique plutôt qu’une Licence FLE, ce qui à mon sens est complètement crétin).

A moins que tu sois attiré par l’expérience des classes d’étudiants vietnamiens (au bout d’un an tu l’auras ton expérience, et t’auras besoin de passer à autre chose pour trouver à manger), tu as tout intérêt à chercher des élèves pour donner des cours particuliers. Ca paye entre 100.000đ et 200.000đ/h pour un élève seul, avec une classe de 5 élèves tu peux gagner 350.000đ/h (11.5 euros). C’est pas la panacée, mais au Vietnam ça permet de vivre assez confortablement.

Enseigner l’anglais rapporte bien plus, donc si t’es bilingue, n’hésite pas, le fait d’être français n’est pas un gros handicap pour être embauché, parait-il. L’apparence importe davantage…