› Discussions générales sur le Vietnam › La Culture au Vietnam › [Critique Cinéma]"Bi, n’aie pas peur !" : une enfance tropicale et communiste –
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14 mars 2012 à 18h27 #10331
– sur ce lien :
« Bi, n’aie pas peur ! » : une enfance tropicale et communiste – LeMonde.fr
– cette critique cinema , qui contient le lien vers la bande annonce
Bi, n’aie pas peur ! » : une enfance tropicale et communiste Critique | LEMONDE.FR | 13.03.12 | 13h58
Phan Thanh Minh dans le film franco-vietnamien de Phan Dang Di, « Bi, n’aie pas peur ! » (« Bi, dung so! »).ACROBATES FILMSQuelques mois dans la vie d’une famille de Hanoï vue à travers les yeux d’un enfant. Si le film de Phan Dang Di déclenche un intérêt immédiat, c’est sans doute moins en raison de son sujet que parce qu’il s’agit d’une œuvre d’origine vietnamienne, soit un spécimen d’une cinématographie dépassant assez peu ses frontières. Contrairement au reste des films vietnamiens, Bi ,n’aie pas peur ! ne fut pas une production d’Etat mais fut financé par des capitaux privés et un producteur français.
Bi est un jeune garçon qui, lorsqu’il ne passe pas son temps à jouer avec ses copains, assiste à l’évolution de sa famille, l’agonie de son grand-père, la solitude de sa tante en attente de se marier, le mal-être de son père qui traîne le soir et boit… Il serait erroné de prétendre que le sujet et les situations mises en place soient d’une grande originalité, tout comme les images, parfois un peu trop lisses.
Mais Bi, n’aie pas peur ! atteint pourtant une réelle originalité dans la façon dont l’eau y joue un rôle central, quasi organique, sensoriel. Qu’elle soit boue, boisson, pluies ou urine, elle transforme les affects des personnages tout en décrivant un monde liquoreux et flottant, à la fois fluide et insaisissable, sensuel, voire érogène.
A cet égard, le cinéaste n’hésite pas à oser quelques moments d’un érotisme flagrant, moments qui furent sans doute censurés au Vietnam où le film est sorti dans une version coupée. Camarades, encore un effort !
LA BANDE-ANNONCE[HR][/HR]Film franco-vietnamien de Phan Dang Di avec Phan Thran Minh, Tran Tien, Hoa Thuy. (1 h 32.)
Sur le Web : http://www.bi-lefilm.com.
Jean-François Rauger -
15 mars 2012 à 9h21 #147729
J’ai vu ce film il y a un an au Viet Nam, DVD trouvé chez un petit vendeur au coin de rue (je sais pas si c’est la version coupée du film car effectivement il y avait quand même des passages de franc érotisme) et franchement, ça ne ressemble absolument pas à la manière vietnamo-vietnamienne de filmer. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur de l’article dit du film que c’est « un spécimen d’une cinématographie dépassant assez peu ses frontières » : au contraire, c’est plutôt un style très original si l’on replace le film dans le contexte cinématographique vietnamien. Et pour avoir visionné ce film avec des Vietnamiens, la première remarque qu’ils ont fait du film c’est « lạ » (dans le sens de bizarre, inconnu, étrange, insolite…).
Assez original, peu de paroles, fluide. Je n’utiliserai pas le terme « lisse » pour autant. Les points de vue sont très justes me semblent-il et les histoires filmées sont aussi de bons reflets de la société actuelle vietnamienne.A mon avis, c’est à voir !
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15 mars 2012 à 10h20 #147732
la bande annonce: http://www.youtube.com/watch?v=sj_kW6IyLTY&feature=related
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15 mars 2012 à 11h24 #147734
@Xuânvui 144841 wrote:
. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur de l’article dit du film que c’est « un spécimen d’une cinématographie dépassant assez peu ses frontières » : au contraire, c’est plutôt un style très original si l’on replace le film dans le contexte cinématographique vietnamien. Et pour avoir visionné ce film avec des Vietnamiens, la première remarque qu’ils ont fait du film c’est « lạ » (dans le sens de bizarre, inconnu, étrange, insolite…).
A mon avis, c’est à voir !A la première lecture de cette critique de cinéma, j’ai été un peu surpris « par le style » : j’ai donc pris soin de relire .. et j’en conclus que c’est le gugusse du Monde qui doit être un peu bizarre .. (j’en ai déjà repéré 2 ou 3 comme çà….qui veulent sans doute se faire remarquer par le style !!)
CQFD vaut mieux aller directos sur le lien du film lui-même : moi çà me plait assez bien !
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15 mars 2012 à 12h02 #147736
Le film a un site officiel en France
Bi, n’aie pas peur ! » Note d’intention
Très intéressant ! je crois qu’il a fait plus fort queA LA VERTICALEE DE L’ETE de Tran Anh Hung Année 1999 – Genre : Drame
Avec Tran Nu Yen Khe, Nguyen Nhu Quynh, Le Khanh, Ngo Quang Hai
A la verticale de l’été : 1999 – GENRE : Drame – NOTE : 7.5 /10Hanoï au siècle dernier, Lien (Tran Nu Yen Khe), 23 ans, travaille comme serveuse dans le café qui appartient à sa soeur aînée Suong (Nguyen Nhu Quynh). Elle partage un appartement avec son grand frère Hai (Ngo Vu Quang Hai) qui est acteur. A l’occasion de l’anniversaire de la mort de leur mère, Lien, Hai et la soeur cadette Khanh (Le Khanh), se retrouvent chez Suong pour célébrer cet événement. Tout au long de cette journée, on voit une grande complicité entre les trois soeurs qui semblent tout se dire et se consulter sur tout. Pourtant chacun a son secret…
Ce film de Tran Anh Hung, A La Verticale de L’Eté nous emmène dans un voyage social fascinant. Tiré d’une idée simple, le réalisateur s’en rappelle :
» Un souvenir: la sieste…Donc voila :
Note d’intention
Supposons que nous nous relaxions en regardant des poissons dans un aquarium : des grands et des petits poissons partagent un espace réduit.
Ils ont soif de nourriture et de reproduction mais ils ne sont pas conscients de ce que cela représente.
Imaginons qu’un être d’une autre époque et d’un autre espace observe la vie humaine, de la même façon que nous regardons les poissons. Est-il lui aussi chargé de désir?
Les gens sont chaque jour confrontés à leurs désirs car ceux-ci font partie du moindre détail de leur vie. Ce sont eux qui nous font agir et induisent des comportements, ils affectent à la fois les sentiments et l’esprit.
C’est le thème du film “Bi, n’aie pas peur !”.
Chaque membre de la famille de Bi vit avec son propre désir : le père désire faire l’amour avec sa masseuse; le grand-père malade ne veut pas mourir et désire éliminer la souffrance qui le ronge; la mère désire être aimée par un homme qui prenne soin d’elle; la tante désire l’étudiant qui a la moitié de son âge; et même Bi, l’âme innocente, est plein de désir.
Mon propos n’est pas d’analyser l’origine du désir ou de trouver l’issue finale du désir chez l’être humain, car c’est le propos de la sociologie, la psychologie, la philosophie.
Dans ce film, je veux souligner la force des sentiments qui concernent le désir. Le désir est partout et tout spectateur peut l’entendre, le sentir, le ressentir. C’est la raison pour laquelle tous mes personnages ont une relation très forte avec le désir mais ne peuvent trouver aucune solution à son assouvissement. Mes personnages ne se transforment pas pour autant en d’autres personnes ou en personnes mauvaises. Ce sont des gens tout à fait communs.
Ce que je veux représenter est l’état d’insolvabilité ou d’inassouvissement du désir.
Le père ne peut pas faire l’amour avec sa masseuse, la tante ne peut pas faire l’amour avec le jeune étudiant, le grand-père ne peut pas effacer sa douleur, la mère ne peut pas trouver quelqu’un qui lui accorde de l’attention et de l’affection. Lorsque la mère pleure à côté de la tombe du grand-père, Bi court après une sauterelle mais ne peut l’attraper.
J’ai souhaité travailler sur des contrastes : la maison ancienne pleine de lumière chaude, la chaleur, l’humidité de l’été tropical et par opposition la présence d’immenses cubes de glace. L’atmosphère générale du film est solide, chaude et pressurisée. La fraicheur des douches ou des cubes de glaces agissent comme des ponctuations. Tout le monde est cerné par la chaleur. Les cubes de glace gèlent les plaies et les désirs. Bi aime se promener autour des cubes de glace pour éviter la chaleur. Il les utilise pour préserver les feuilles qu’il cueille. Il espère que les cubes de glace permettront à son grand-père de rester en vie.
Les histoires de chacun sont reliées les unes aux autres par la répétition d’images d’eau, de glace et de feuilles. J’ai tenté de laisser la place à des moments opposés : moments illuminés par la lumière brillante, les couleurs vives et la joie de vivre; moments dominés par l’ombre, la grisaille, la tristesse.
Je souhaite que chaque image du film, même la plus simple et la plus naturelle provoque un sentiment mystérieux sans nécessiter d’explication car ces images et ces sentiments sont connus de ceux qui regardent, nous en faisons tous l’expérience dans notre propre vie.
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15 mars 2012 à 12h22 #147737
Les 2 bandes annonces officielles sont là
Mais y avait le parole dans l’autre pirate , là il n’y a que la musique et les sous-titres français ou anglais
Bi, n’aie pas peur ! » La bande annonce -
17 mars 2012 à 23h29 #147787
La terrasse c’est pire ! Un court métrage de 12 minutes
Le Vieux, il bois l’alcool par bol !A Vietnamese film titled San Thuong (Terrace), produced by the Centre for Assistance and Development of Movie Talents, has come equal second at the 53rd Oberhausen international short film festival in Germany. With it came a cash prize of 3500 euros (US$4742).
Directed by Nguyen Ha Phong, the 12-minute film is a poignant story about a father and a son who live on a terrace. The son only comes to understand his father’s inner world after his death.
The Terrace was made last year under a master-class project at the Centre for Assistance and Development of Movie Talents.
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