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[Courrier International] LAOS – Renforcement spectaculaire de la présence chinoise

Divers Discussion Libre [Courrier International] LAOS – Renforcement spectaculaire de la présence chinoise

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    • #6299

      Cet aricle du « Courrier international  » sur un proche voisin du Vietnam : le Laos

      jeudi 5 novembre 2009

      LAOS – Renforcement spectaculaire de la présence chinoise

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      A la gare routière de Kunming, la capitale de la province chinoise du Yunnan, un autocar plein à craquer de travailleurs chinois prend la route. Destination : Vientiane, la capitale laotienne. L’inconfort et les quarante heures de trajet ne font pas peur à ces hommes secs et nerveux qui fument cigarette sur cigarette. Ils semblent même enthousiastes à l’idée de bientôt toucher un salaire décent. « Le Laos est un pays pauvre et sale, lâche l’un d’eux. Mais nous avons déjà beaucoup d’amis là-bas. Nous pouvons y gagner de l’argent et aider à ce que le Laos ressemble davantage à la Chine. »
      Dans le Triangle d’or – une région riche en ressources naturelles qui recouvre une partie des territoires du Laos, de la Thaïlande et du Myanmar -, l’influence chinoise est présente depuis longtemps. A l’instar des Chin Haw – des Chinois hans et huis de la province du Yunnan -, arrivés au Laos au XIXe siècle pour profiter de la manne agricole, une nouvelle vague de migrants du Yunnan et d’au-delà afflue maintenant dans cette région. Depuis quelques années, le rôle de la Chine dans le développement du nord du Laos est de plus en plus flagrant.

      Un accord de coopération signé en 1997 a mis fin à l’hostilité née de l’alliance entre le Laos et le Vietnam – l’adversaire de la Chine à l’époque – dans les années 1980. Dix ans plus tard, la Chine était à l’origine de près de 40 % des projets d’investissements au Laos. Que ce soit grâce à des aides officielles, à des investissements publics ou à l’implantation d’un nombre croissant d’entreprises privées, la Chine contrôle désormais de vastes pans de l’économie laotienne. Des ressources minières au caoutchouc en passant par l’électricité, la vente au détail et le secteur hôtelier, le puissant voisin domine presque tous les secteurs économiques. L’an dernier, le gouvernement du Yunnan a mis sur pied un projet – le Northern Plan – dont l’objectif est de développer les secteurs industriels du nord du Laos d’ici à 2020. Ce projet devrait être ratifié au IXe Congrès du Parti communiste laotien, en 2010. Les luxueux 4 x 4 que l’on voit à la frontière sino-laotienne montrent incontestablement que l’influence croissante de Pékin profite à certains. Toutefois, de nombreux Laotiens et observateurs internationaux s’inquiètent de son impact social et environnemental. Ces craintes concernent en particulier l' »autoroute » 3 (construite avec, entre autres, des fonds chinois et thaïlandais), qui relie Kunming à Bangkok et traverse le nord du Laos.
      Située sur la frontière chinoise tout près de la route 3, la ville laotienne de Boten a accédé au statut de « zone économique spéciale » en 2002. Renommée Boten Golden City, l’agglomération, d’une superficie de 21 kilomètres carrés, a de fait été intégrée à la Chine après l’octroi à des investisseurs chinois d’une concession de trente ans – extensible à soixante ans. Présentée comme « la ville la plus moderne et la plus internationale du Laos », Boten sera dotée d’un parcours de golf, d’un centre de congrès, de zones résidentielles et même d’un aéroport international. Le développement de Boten a certes généré des emplois pour la population locale, mais il s’agit le plus souvent de postes subalternes. Boten a adopté l’heure de Pékin, le yuan et l’usage du mandarin. L’électricité et le téléphone sont raccordés aux réseaux chinois. Même les prises électriques répondent aux normes chinoises. Les prostituées – toujours plus nombreuses – que l’on croise dans les rues sont chinoises, tout comme la bière et les cigarettes.

      La biodiversité menacée par les projets chinois

      Le projet a provoqué une pluie de doléances. L’aménagement de la zone économique spéciale s’est accompagné d’une vague d’expulsions : les habitants de l’ancienne Boten ont été relogés à vingt kilomètres de là, dans un endroit où les services sont plus rares et les terres moins fertiles. La multiplication des concessions laotiennes octroyées aux Chinois, l’afflux ininterrompu de migrants chinois et le développement du réseau routier régional encouragent également le braconnage d’espèces rares, faisant peser un lourd péril sur la biodiversité du pays. En traversant Boten, les voyageurs apercevront, sur le bord de la route, des cages exiguës renfermant des singes, des ours noirs et d’autres espèces rares. Elles attendent un acheteur qui les acheminera de l’autre côté de la frontière.
      Au-delà de Boten, la menace qui pèse sur la faune est criante, surtout le long de la route 3. De larges surfaces boisées ont été rasées pour en vendre le bois avant d’y planter des tecks et des hévéas. Bien que les premières plantations d’hévéas dans le nord du Laos ne remontent qu’à 1994, les investissements chinois ont considérablement accéléré l’expansion de l’industrie du caoutchouc. Les entreprises chinoises investissent massivement dans de gigantesques plantations. Une fois qu’elles ont en leur possession un contrat signé avec les autorités laotiennes, elles se rendent sur le terrain et traitent avec les villageois, à qui elles offrent des rémunérations de subsistance. Il va sans dire que le processus ouvre la voie à des abus. Le gouvernement laotien avait tenté de mettre un terme à ces dérives en décidant en 2007 le gel de telles transactions. Mais la mesure, ignorée par les fonctionnaires locaux ou contournée grâce à l’absence d’Etat de droit, est demeurée sans effet.
      Les intérêts chinois au Laos ont donc encore de beaux jours devant eux. Il y a fort à parier que l’appétit vorace de la Chine pour les ressources naturelles laotiennes, la profusion des produits chinois bon marché et l’aide octroyée sans condition au Laos renforceront l’emprise de Pékin sur son petit voisin au cours des décennies à venir.

      © 2009 Courrier international. Tous droits réservés.

    • #103381

      Merci Robin pour l’information.

      Il faudrait presque consacrer un dossier sur l’influence de la Chine en Asie du sud-est et dans le monde. Les articles se ressemblent, il ne reste qu’à changer le nom du pays.

      Le cas du Laos reste tout de même particulier. C’est le pays d’Asie du sud-est dont on parle le moins dans la presse internationale. Lors de mes études, j’ai rencontré des étudiants vietnamiens, chinois, japonais, coréens, thaïlandais, indonésiens, cambodgiens, etc. mais jamais de Laotiens.

      Le Laos a été souvent sous contrôle de ses voisins ou d’autres pays depuis plusieurs siècles : Chine bien sûr, mais aussi Birmanie, Siam, France, Japon, Vietnam, puis Chine à nouveau. De part son histoire et sa configuration géographique, le Laos serait-il un « état » « faible » ? Je me pose la question, mais connaissant très peu ce pays, mon point de vue est à prendre avec des pincettes.

      Il me semble aussi que l’influence chinoise au Vietnam n’est pas aussi forte.

      Noël

    • #103383
      Ndk

        La présence Chinoise au Vietnam est faible oui, contrairement aux autres pays du sud-est asiatique. Il y a une certaine rivalité entre les 2 pays …

        Pour le Laos, c’est vrai qu’on entend pas beaucoup parlé, le pays pèse moins dans les échanges asiatique c’est clair, avec aucun accès à la mer cela n’est pas toujours facile pour le Laos.

      • #103393
        nono32;94461 wrote:
        Merci Robin pour l’information.
        – Le Laos a été souvent sous contrôle de ses voisins ou d’autres pays depuis plusieurs siècles : Chine bien sûr, mais aussi Birmanie, Siam, France, Japon, Vietnam, puis Chine à nouveau. De part son histoire et sa configuration géographique, le Laos serait-il un « état » « faible » ? Je me pose la question, mais connaissant très peu ce pays, mon point de vue est à prendre avec des pincettes.

        -Il me semble aussi que l’influence chinoise au Vietnam n’est pas aussi forte.

        Noël

        Ndk;94463 wrote:
        – La présence Chinoise au Vietnam est faible oui, contrairement aux autres pays du sud-est asiatique. Il y a une certaine rivalité entre les 2 pays …

        -Pour le Laos, c’est vrai qu’on entend pas beaucoup parlé, le pays pèse moins dans les échanges asiatique c’est clair, avec aucun accès à la mer cela n’est pas toujours facile pour le Laos.

        Ayant un « oeil  » constamment ouvert -de manière plutôt sympathique- sur tous les pays de l’ASEAN, je m’intéresse aussi au LAOS.;

        Que vous dirai-je donc d’un peu personnel quand m^me:

        -Le Laos fait partie de l’ASIE BRUNE, soit une majorité de population indianisée et à peau brune . plus le rste comme vous savez maintenant:
        * Bouddhisme THERAVADA
        * Cuiller plutôt que les baguettes
        * Incinération majoriatire plutôt que l’inhumation etc etc

        – Au plan caractéristiques économiques : assez près du Cambodge, avec une population de 5 à 6 M d’habitants, un taux de mortalité infantile élevé, une espérance de vie très faible etc etc …Sur toutes ces données ,loin de la Thaïlande et du Vietnam et donc proche du Cambodge

        – Rêve d’y mettre les pieds car ne l’ai jamais fait.. Tous les copains qui me laissaient leurs valises à Phnom PENH, pour y aller en moto, m’ont dit qu’avec la Birmanie , c’était actuellment l’un des pays parmi les plus fascinants à découvrir., avec une population très sympa .

        – Des points communs et une Histoire en partie commune avec le Vietnam :

        * les Ethnies, dont bon nombre chevauchent les crêtes et les frontières communes à ces 2 pays
        * la premiere guerre d’Indochine
        * la base arrière de l’oncle HÖ durant ses guerres d’Indépendance

        – La Chine et le Vietnam : c’est une toute autre Histoire et certains sur ce Forum sont nettement plus qualifiés que moi pour en parler.

        Je retiendrai pour ma part une  » ligne directrice globale » du genre(une « approche » sans nuance):

        « Qui trop se ressemble a bien du mal à se supporter« , signifiant par là que le Vietnam a été terre d’accueil- à différentes époques de son Histoire – pour des « Chinois » plutôt récalcitrant aux différents pouvoirs en place en CHINE.

        Evidemment çà laisse quelques traces, même en 2010 !!!

      • #103396

        La mentalité des Vietnamiens est très diférente de celle des Laotiens. Les Vietnamiens vivaient dans des rizières surpeuplés et maintenant dans des villes au terrain hors de prix. Il aiment bien les Etrangers comme visiteurs mais pas comme concurent.

        au contraire, le Laotiens étaient peu nombreux et pensaient possèder de beaucoup de terre. Et ils aiment
        confier beaucoup de travail aux étrangers. Par exemple depuis très longtemps le commerçants des grand marché de la capitale sont vientnamiens ou même indou. il en vas de m^me des services

        Etre un peu trop accueillant, c’est dramatique avec les Chinois
        Ce-ci dit, les Vietnamiens se s’ont quand même fait refiler des usines chinoise ‘clef en mais, livré par les Chinois les quel sont très concurrentiels
        Les central électrique au charbon de Halong et Haiphong sont comme ça : Les Chinois en fabriquent 1 par semaine et sont très spécialisé ; ils sont venu avec leur villages !

      • #103397

        Bonjour à vous au Viêtnam. Pouvez vous nous donner l’état des négociations franco-vietnamiennne pour l’énergétique et le transport en matière de collaboration technique et économique.

      • #103474

        @ an ninh : je crois que tu devrais créer un nouveau topic. Ta question sort du sujet.

        Pour ce qui est de la présence des Chinois au Laos, je mettrais un bémol en faisant part d’une observation personnelle. J’ai passé une petite semaine au Laos l’été dernier (c’est très peu pour exprimer un point de vue, mais bon je participe), et que ce soit à Vientiane ou à Paksé je n’ai pas entendu parler chinois une seule fois autour de moi. Par contre, presque partout j’ai trouvé des interlocuteurs parlant vietnamien (d’origine vietnamienne pour la plupart), et ce sans les chercher particulièrement. D’ailleurs, « asie brune » ou pas, physiquement la différence est loin d’être flagrante, quand on considère les gens individuellement. Je remarque qu’énormément de commerçants et de restaurateurs sont d’origine vietnamienne.

        Là où les Chinois sont visibles, c’est pas dans la population mais dans les grands chantiers, notamment par le fait qu’ils sont regroupés de part leurs activités, et aussi par les activités économiques directes qui découlent d’une présence ouvrière temporaire : vente de produits chinois, cuisine chinoise, maisons de passes chinoises, etc.

        Bon, faut pas non plus les accuser de tous les maux. Cet article me semble un brin subjectif sur la question…

      • #103500

        @robin des bois 94473 wrote:

        -Le Laos fait partie de l’ASIE BRUNE, soit une majorité de population indianisée et à peau brune . plus le rste comme vous savez maintenant:
        * Bouddhisme THERAVADA
        * Cuiller plutôt que les baguettes
        * Incinération majoriatire plutôt que l’inhumation etc etc

        Moi je croyais que l’Asie brune faisait référence à la couleur de la robe des moines (donc les Vietnamiens et les Chinois avec baguettes, inhumation etc) alors que les Thaïs et les Laos était des « orange » avec une religion très différente.
        Depuis quelques années les moines vietnamiens portent des robes oranges mais ce n’est qu’une mode provisoire.

        Depuis plusieurs année les habitants de Vientiane disent qu’il sont envahies par les Chinois : « – y a des Chinois partout », une autre : « – j’avais une boutique, maintenant je la loue aux Chinois »

        Depuis longtemps, il y a une importante communauté vietnamien qui habite des maisons à compartiment très vietnamiennes 😆 généralement près des marchés car les Laotiens n’ont pas trop la bosse du commerce. C’est pourquoi on peut parler vietnamien dans de nombreuses boutiques du marché.

        De plus à Kunming, la capitale de la province chinoise du Yunnan, on parle majoritairement une sorte de thaï, une langue proche du laotien.

        Donc les Chinois qui envahissent le Laos et ceux qui envahissent le Vietnam en tant que travailleurs immigrés ne sont pas les mêmes.

      • #103511
        DédéHeo;94602 wrote:
        – Moi je croyais que l’Asie brune faisait référence à la couleur de la robe des moines (donc les Vietnamiens et les Chinois avec baguettes, inhumation etc) alors que les Thaïs et les Laos était des « orange » avec une religion très différente.
        Depuis quelques années les moines vietnamiens portent des robes oranges mais ce n’est qu’une mode provisoire.
        .

        Sur le bouddhisme en Asie du Su-est, ce n’est pas aussi simple que celà, notamment pour le Vietnam.
        -Persso, je pense que l’école majoritaire du Bouddhisme dans le Sud Vietnam est le Théravada (cherchez pourquoi dans vos souvenirs!!!)

        – et qu’au-dessus de HCM-Ville ce doit être l’école du Mahayana?

        Un des moyens de reconnaitre physiquement leur implantation
        – le Théravada: les bonzes ont l’épaule droite découverte
        – le Mahayana: normalement c’est l’épaule gauche

        la quête en est un autre: les bonzes Théravada font la quête publique de nourriture avant midi. les bonzes mahayana : non

        Le seul problème au Vietnam .. c’est que depuis l’oncle Hô, il est interdit aux bonzillons ou moinillons de faire la quête en public.

        Quant à la couleur des robes : « safran ou bordeaux foncé », il ya bien une signification, mais elle est valable dans chaque école de bouddhisme ; désolé Pappy n’arrive plus à s’en souvenir !(une question de niveaux de voeux, je crois !!!)

      • #103513
        DédéHeo;94602 wrote:
        De plus à Kunming, la capitale de la province chinoise du Yunnan, on parle majoritairement une sorte de thaï, une langue proche du laotien.

        Donc les Chinois qui envahissent le Laos et ceux qui envahissent le Vietnam en tant que travailleurs immigrés ne sont pas les mêmes.

        :petard: Non désolé de te contredire. Dans les rues de Kunming tu peux attendre longtemps avant d’entendre autre chose que du chinois. Alors ensuite, on peut se demander quel chinois (mandarin ou autre?). Pour ce que j’ai constaté, essentiellement du mandarin.

      • #103550
        robin des bois;94614 wrote:
        -Persso, je pense que l’école majoritaire du Bouddhisme dans le Sud Vietnam est le Théravada (cherchez pourquoi dans vos souvenirs!!!)

        En effet, à Huê il y a aussi pas mal de bouddhistes Théravada. Lors de mes derniers séjours à Hanoi, exactement 1 an avant la fête de Vésac, où j’ai eu l’honneur d’accompagner un petit groupe de moines thaïlandais invités par quelques de leurs collègues vietnamiens d’un monastère basé à Huê, dont l’un d’entre eux m’a dit qu’il se sent plus à l’aise avec ceux-là parce qu’ils sont du même courant d’eux, c’est à dire de l’école Théravada. Mais, il faut dire aussi que beaucoup de Nord Vietnamiens n’ont pas été élevés dans les traditions bouddhistes pures, c’est pourquoi ils ne savent pas comment se comporter avec les hommes en robe safran. En fait, c’est pour dire que j’ai failli de donner des gifles à une nana qui travaille comme réceptionniste à l’hôtel où ces moines se logent lors de leur passage à Hanoi, parce qu’elle se comporte d’une manière très incorrecte avec ceux.

        Bn

      • #103575

        @Bao Nhân 94658 wrote:

        […] beaucoup de Nord Vietnamiens n’ont pas été élevés dans les traditions bouddhistes pures, c’est pourquoi ils ne savent pas comment se comporter avec les hommes en robe safran. En fait, c’est pour dire que j’ai failli de donner des gifles à une nana qui travaille comme réceptionniste à l’hôtel où ces moines se logent lors de leur passage à Hanoi, parce qu’elle se comporte d’une manière très incorrecte avec ceux.
        Bn

        Ohh… s’il te plait, raconte-nous ce qu’elle fait, ça a l’air drôle !

        @frère Singe 94616 wrote:

        :petard: Non désolé de te contredire. Dans les rues de Kunming tu peux attendre longtemps avant d’entendre autre chose que du chinois. Alors ensuite, on peut se demander quel chinois (mandarin ou autre?). Pour ce que j’ai constaté, essentiellement du mandarin.

        Je tiens ça d’une copine laotienne qui était partie à Kunming quelques mois pour aprendre le chinois. Elle n’a raconté que c’était un mauvais plan car elle pouvait communiquer en laotien avec pratiquement tout le monde et qu’en plus, il y a comme un couvre feu à 10 heures.

        @robin des bois 94614 wrote:

        […]
        Un des moyens de reconnaitre physiquement leur implantation
        – le Théravada: les bonzes ont l’épaule droite découverte
        – le Mahayana: normalement c’est l’épaule gauche

        la quête en est un autre: les bonzes Théravada font la quête publique de nourriture avant midi. les bonzes mahayana : non

        Le seul problème au Vietnam .. c’est que depuis l’oncle Hô, il est interdit aux bonzillons ou moinillons de faire la quête en public.

        Quant à la couleur des robes : « safran ou bordeaux foncé », il ya bien une signification, mais elle est valable dans chaque école de bouddhisme ; désolé Pappy n’arrive plus à s’en souvenir !(une question de niveaux de voeux, je crois !!!)

        Les bonzes et bozesses nordiques ont les 2 épaules couvertes par une chemise maron ne font pas la quête mais reçoivent des dons et font des services de ceremonies à domicile qui coûtent parfois très cher ; plusieurs millions!

      • #103577
        DédéHeo;94684 wrote:
        Les bonzes et bozesses nordiques ont les 2 épaules couvertes par une chemise maron
        ne font pas la quête mais reçoivent des dons et font des services de ceremonies à domicile qui coûtent parfois très cher ; plusieurs millions!

        Cà doit dépendre des moments de la journée, de la chaleur .. et des lieux où ils se trouvent …

        Il s’agit en fait de l’extrémité de leur pièce de tissu qu’ils portent effectivement comme un châle sur leurs deux épaules

        Mais si vous les observez entrain de se « refringuer », vous verrez qu’il s’agit d’un drapé, effectué à partir d’ une seule pièce de tissu, qui passe d’un côté du corps au-dessus d’une épaule et de l’autre au- dessous.

        CQFD : lorsqu’ils n’ont pas l’extrémité du drapé sur les 2 épaules :
        – Thréavada : épaule droite nue
        -Mahayana : épaule gauche nue

        Je pense qu »on les voit ainsi, notamment lorsqu’ils sont en prière – ou méditatation dans la pagodes

      • #103581
        DédéHeo;94684 wrote:
        Je tiens ça d’une copine laotienne qui était partie à Kunming quelques mois pour aprendre le chinois. Elle n’a raconté que c’était un mauvais plan car elle pouvait communiquer en laotien avec pratiquement tout le monde et qu’en plus, il y a comme un couvre feu à 10 heures.

        C’est probablement très exagéré. Ou alors elle était en cité universitaire (ce qui est probable) et comme dans les cité U les étudiants étrangers sont regroupés (chambres plus chères, plus confortables) il n’est pas étonnant qu’elle rencontre pas mal de Laos car c’est un pays voisin. Pour ma part j’évitais de fréquenter les français pour me concentrer sur le chinois. Mais malgré tout je ne pouvais pas nier qu’on était fait pour se croiser… L’environnement étudiant joue beaucoup. Surtout si elle donnait des cours de Lao à ses heures perdues. Mais sans aucun doute on parle énormément plus vietnamien que laotien à Kunming!!! Le nombre d’étudiants vietnamiens qui ont les moyens d’aller étudier en Chine est sans commune mesure avec les Lao. Et pourtant je n’ai entendu parler vietnamien que… par mes amis.

        A la limite à la campagne, si elle tombe sur des ethnies Lao, à la rigueur. Mais dans les villes, c’est bourré de Han. Et les Han, tout comme les Français ou les Américains, ne sont pas connus pour leur multilinguisme prononcé… :D

        Tout dépend donc de l’environnement de ton amie. Mais je te garantis qu’on n’entend pas parler Laotien par « pratiquement tout le monde » à Kunming, c’est assurément un propos extrêêêêêêmement exagéré.

        Et puis pas de couvre-feu dans mes souvenirs, juste une heure où les commerces ferment, comme partout, comme en France. Je n’ai jamais vu la police intervenir pour fermer un karaoke récalcitrant. Mais je ne suis resté que 2 mois.

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