› Le Vietnam en France › Vos Origines, vos Racines › Comment s’y prendre pour chercher?
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27 juin 2013 à 20h23 #11514
Bonsoir.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire les précédents posts sur le sujet, mais j’aimerais savoir si les recherches d’une personne adoptée se font facilement au Vietnam. En connaissant son nom et prénom d’origine, ainsi que son orphelinat et la ville natale de la maman biologique. Est-ce possible, avec ces données, de retrouver des membres de .. la famille?
Ensuite, ma question peut paraître étrange, mais j’aimerais savoir si dans les moeurs vietnamiennes, il est courant que les parents qui ont laissé leurs enfants à l’adoption refusent de reprendre contact avec ces mêmes enfants. Je me doute bien que cela dépend en grande partie de l’histoire de ces personnes, du vécu, des raisons, mais je suppose aussi qu’il existe un certain mode de comportement… Je suis un peu perdue, j’espère avoir quelques réponses. Merci infiniment.
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28 juin 2013 à 8h22 #156876
La recherche est aléatoire : c’est mieu si on a le nom et le village natale de la maman pour a. llez voir. :: Si il y a de la famille au village,n on troouve tout de suite mais parfois ils vous dise, « Elle est partie là bas, on l’a jamais revue »
Avec seulement un nom, c4est impossible
Avec une adresse anciene, il faut faire une petite enquette rien que pour retrouver l4adresse actuel (le village a changé de nom, c’est fréquent -
28 juin 2013 à 8h50 #156877
@Hân 156717 wrote:
Bonsoir.
… Ensuite, ma question peut paraître étrange, mais j’aimerais savoir si dans les moeurs vietnamiennes, il est courant que les parents qui ont laissé leurs enfants à l’adoption refusent de reprendre contact avec ces mêmes enfants.… Je me doute bien que cela dépend en grande partie de l’histoire de ces personnes, du vécu, des raisons, mais je suppose aussi qu’il existe un certain mode de comportement… Je suis un peu perdue, j’espère avoir quelques réponses. Merci infiniment.
Bonjour Hân,
Tu écris que tu es un peu perdue… Je te réponds : » pas « qu’un peu ». Ton message le prouve.
Comment, en tant que femme, peux-tu imaginer que les femmes vietnamiennes (ou d’ailleurs) puissent, « dans la vie courante », suivre des « coutumes » en ce qui concerne leur amour maternel ?
Je ne connais pas ton âge, ni si toi-même tu as des enfants, mais réfléchis un peu, et imagine : Si, dans des conditions dramatiques, comme en plein cahot de guerre où dominent la peur, la faim, le froid, tu te séparais de ton enfant afin qu’il ait une chance d’échapper à tout cela, et puisse survivre dans de meilleures conditions auxquelles tu ne crois plus chez toi, après n’avoir vécu que des années de misère dues aux guerres, crois-tu que tu l’oublierais ? Que tu le renierais plus tard ?
Parce que tu n’as pas de nouvelles de ta mère, crois-tu que c’est parce qu’elle ne veut plus entendre parler de toi ?
Crois-tu qu’au Vietnam rechercher un enfant dont on ignore ce qu’il est devenu depuis des années soit facile ? Tout comme l’inverse, avec pourtant des moyens plus aisés comme dans ta propre condition en Europe ?Tu réponds en partie toi-même à ta question :
» …. Je me doute bien que cela dépend en grande partie de l’histoire de ces personnes, du vécu, des raisons... »
En effet, il y a tout cela.Non, il n’est pas facile de retrouver sa famille. Que l’on soit enfant adopté ou non, ou adulte déplacé. Dans les tragédies de période de guerre, la distance de la séparation creuse un fossé profond entre les êtres. Mais pas dans les coeurs.
Tu ne retrouveras peut-être pas ta mère, ni personne de ta famille, comme beaucoup de nous ici, et des milliers de femmes et d’hommes dispersés dans le monde. Si tu as des indices, tu peux poursuivre des recherches mais il faut d’abord que tu effaces un doute douloureux dans tes pensées : Sois assurée que, vivant encore ou non, ta mère ne t’a jamais oubliée. N’en doute plus.
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18 juillet 2013 à 18h39 #157173
@Abuelita 156725 wrote:
Bonjour Hân,
Tu écris que tu es un peu perdue… Je te réponds : » pas « qu’un peu ». Ton message le prouve.
Comment, en tant que femme, peux-tu imaginer que les femmes vietnamiennes (ou d’ailleurs) puissent, « dans la vie courante », suivre des « coutumes » en ce qui concerne leur amour maternel ?
Je ne connais pas ton âge, ni si toi-même tu as des enfants, mais réfléchis un peu, et imagine : Si, dans des conditions dramatiques, comme en plein cahot de guerre où dominent la peur, la faim, le froid, tu te séparais de ton enfant afin qu’il ait une chance d’échapper à tout cela, et puisse survivre dans de meilleures conditions auxquelles tu ne crois plus chez toi, après n’avoir vécu que des années de misère dues aux guerres, crois-tu que tu l’oublierais ? Que tu le renierais plus tard ?
Parce que tu n’as pas de nouvelles de ta mère, crois-tu que c’est parce qu’elle ne veut plus entendre parler de toi ?
Crois-tu qu’au Vietnam rechercher un enfant dont on ignore ce qu’il est devenu depuis des années soit facile ? Tout comme l’inverse, avec pourtant des moyens plus aisés comme dans ta propre condition en Europe ?Tu réponds en partie toi-même à ta question :
» …. [FONT="]Je me doute bien que cela dépend en grande partie de l’histoire de ces personnes, du vécu, des raisons.[/FONT].. »
En effet, il y a tout cela.Non, il n’est pas facile de retrouver sa famille. Que l’on soit enfant adopté ou non, ou adulte déplacé. Dans les tragédies de période de guerre, la distance de la séparation creuse un fossé profond entre les êtres. Mais pas dans les coeurs.
Tu ne retrouveras peut-être pas ta mère, ni personne de ta famille, comme beaucoup de nous ici, et des milliers de femmes et d’hommes dispersés dans le monde. Si tu as des indices, tu peux poursuivre des recherches mais il faut d’abord que tu effaces un doute douloureux dans tes pensées : Sois assurée que, vivant encore ou non, ta mère ne t’a jamais oubliée. [FONT="]N’en doute plus.[/FONT]
Je n’ai pas répondu tout de suite car je dois avouer qu’en lisant ta réponse je me suis sentie à la fois honteuse, vexée et un peu tout à la fois. Ta réponse était un peu abrupte mais tu as eu raison de me remettre les idées en place. J’ai l’air de sortir tout droit de Mars avec de telles questions. J’ai 20 ans, et cela fait à peine un an que je m’ouvre à mon pays natal, sa culture, ses moeurs, son histoire. Et surtout, à mes origines. J’avais un peu un blocage… Enfin, je suppose, sinon comment expliquer qu’en 19 ans je ne me suis jamais vraiment posée de question? De +, il y a quelques semaines à peine que j’ai eu + d’informations concernant ma famille… La plupart du temps, je suis logique dans mon raisonnement et je sais qu’une mère n’oublie jamais son enfant, peu importe les conditions dans lesquelles elle a dû le laisser. Mais je suppose qu’il est facile de deviner qu’au fond de moi j’ai tout simplement peur qu’elle m’ait oublié avec le temps, avec d’autres enfants… Peur irrationnelle, mais qui sera là tant que je n’aurai pas approfondi mes recherches et que je ne serai pas retournée là-bas.
Enfin, en tout cas merci de vos réponses, je pense que mes questions seront, elles, plus précises et plus sensées à l’avenir.
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5 août 2013 à 20h42 #157263
bonjour Hân,
il est possible de retrouver ta famille biologique si ton acte de naissance est un vrai et non un acte de
naissance falsifié pour l’adoption (très courant malheureusement).
aujourd’hui, les médias viet sont un formidable outil.:wink2:
maintenant avant toutes recherches, il faut que tu sois soutenue par ton entourage et surtout avoir
accepté son abandon…Le Thi (adoptée il y a 40 ans…)
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6 août 2013 à 20h45 #157282
Bonjour Hân,
Votre avatar semble refléter étrangement vos questionnements … Cela dit, on vous souhaite de bonnes retrouvailles si votre intention est d’aller chercher cette part obscure de votre passé. Quelle que soit l’issue, favorable ou non, gardez à l’esprit que c’est une quête de vous-même pour retrouver un certain apaisement. Bonne recherche.
H.L:bye: -
7 août 2013 à 7h38 #157287
@Hân 157058 wrote:
Je n’ai pas répondu tout de suite car je dois avouer qu’en lisant ta réponse je me suis sentie à la fois honteuse, vexée et un peu tout à la fois. Ta réponse était un peu abrupte mais tu as eu raison de me remettre les idées en place. J’ai l’air de sortir tout droit de Mars avec de telles questions. J’ai 20 ans, et cela fait à peine un an que je m’ouvre à mon pays natal, sa culture, ses moeurs, son histoire. Et surtout, à mes origines. J’avais un peu un blocage… Enfin, je suppose, sinon comment expliquer qu’en 19 ans je ne me suis jamais vraiment posée de question? De +, il y a quelques semaines à peine que j’ai eu + d’informations concernant ma famille… La plupart du temps, je suis logique dans mon raisonnement et je sais qu’une mère n’oublie jamais son enfant, peu importe les conditions dans lesquelles elle a dû le laisser. Mais je suppose qu’il est facile de deviner qu’au fond de moi j’ai tout simplement peur qu’elle m’ait oublié avec le temps, avec d’autres enfants… Peur irrationnelle, mais qui sera là tant que je n’aurai pas approfondi mes recherches et que je ne serai pas retournée là-bas.
Enfin, en tout cas merci de vos réponses, je pense que mes questions seront, elles, plus précises et plus sensées à l’avenir.
Bonjour Hân. Tu sais, vingt ans, sauf quand on n’a que cet âge, ce n’est pas beaucoup dans une vie. Lorsqu’on se pose des questions sur des racines dont on ne sait pas grand chose, il pourra passer des années sans qu’on en apprenne davantage. Si cela paraît bien triste et douloureux, en réalité le problème n’est pas vraiment de découvrir les détails disons « extérieurs » (qui, où, quand, pourquoi) pour avoir le coeur en paix, mais que se réalise un « travail » en soi, involontaire, qui apportera cette paix.
Ce sera ce que tu vivras au fil du temps : sentiments divers éprouvés, maternités, personnes fréquentées, épreuves quotidiennes, etc., qui peu à peu cumulera ce qui sera nécessaire à ta sérénité. Je te souhaite évidemment d’accéder à des recherches matérielles qui te réjouiront, mais quels que soient les résultats de ta quête, dis-toi que de toutes façons tu possèdes en toi le pouvoir d’effacer l’angoisse qui te domine en ce moment. Un jour, nul ne sait quand, et sûrement sans même y avoir vraiment pensé, (personnellement j’ai mis presque cinquante ans et nul doute que tu sois plus rapide !) tu sentiras cette paix, et crois-moi, elle te paraîtra avoir valu la peine d’être attendue.
Tous mes voeux. -
9 août 2013 à 9h59 #157306
@Hân 156717 wrote:
Bonsoir.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire les précédents posts sur le sujet, mais j’aimerais savoir si les recherches d’une personne adoptée se font facilement au Vietnam. En connaissant son nom et prénom d’origine, ainsi que son orphelinat et la ville natale de la maman biologique. Est-ce possible, avec ces données, de retrouver des membres de .. la famille?
Ensuite, ma question peut paraître étrange, mais j’aimerais savoir si dans les moeurs vietnamiennes, il est courant que les parents qui ont laissé leurs enfants à l’adoption refusent de reprendre contact avec ces mêmes enfants. Je me doute bien que cela dépend en grande partie de l’histoire de ces personnes, du vécu, des raisons, mais je suppose aussi qu’il existe un certain mode de comportement… Je suis un peu perdue, j’espère avoir quelques réponses. Merci infiniment.
Bonjour Hân,
pour la première question le thi et Dédéhéo t’ont répondu, vu ton âge (20 ans) si tu as des indices ça ne doit pas être difficile de trouver, 20 ans c’était 1993… c’était hier.
la deuxième question pose question.
personnellement je ne pense pas qu’il existe des moeurs vietnamiennes particulières pour les parents qui ont abandonné leurs enfants.
(même si dans beaucoup de pays et de continents, » l’abandon » et « confier un enfant » ne sont pas conçues, ni vécues comme en Europe)
comme tu le dis toi même, cela dépend de l’histoire de ces personnes, des contextes dans lesquelles elles ont abandonné leur enfant… chaque histoire est singulière.Cette démarche de recherche de ton origine chaque enfant adopté à un moment donné de sa vie y est confronté; je ne dirais pas c’est « normal » mais c’est « vital », c’est « humain ».
l’être humain a besoin de connaître d’où il vient pour pouvoir aller de l’avant.
cette démarche est périlleuse, pleine d’embuches, mais elle te permet de te réapproprier ton Histoire.
Bien sur qu’il y a de l’angoisse; face à tes questions pour le moment tu (ne) disposes peut être que de quelques noms et dates…le reste c’est de l’Imaginaire.
cette angoisse est motrice, c’est elle qui nous fait avancer… il faut plutôt essayer de la maitriser, de la contenir, pour ne pas se « faire bouffer » par l’angoisse (dans ce cas là elle serait destructrice).
mais au fur et à mesure que tu avanceras dans tes recherches, à des noms tu vas pouvoir mettre des visages, des rues, des quartiers, …des lieux… tu vas visualiser.
c’est l’adaptation de l’Imaginaire à la réalitéles retrouvailles avec ta mère de naissance peuvent très bien se passer (ce que je te souhaite sincèrement), elles peuvent aussi ne pas correspondre à tes attentes, ou bien tout simplement tes recherches ne peuvent pas aboutir (ce qui m’étonnerait beaucoup)….
Mais dans tous les cas, tu passeras par une phase de reconstruction, un travail conscient et/ou inconscient d’adaptation à la réalité, adaptation de l’Imaginaire au Réel.
je sais ça a l’air simple et facile écrit comme cela sur un forum.
le vivre est tout autremais quelque soit l’issue de ta démarche, tu ne pouvais faire autrement, c’est « un passage obligé » de ta vie pour que tu puisses enfin nouer tous les fils qui forment l’écheveau de ton Histoire et advenir en tant que Sujet.
Sois forte et courageuse!
Ti Ngoc
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