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[ 14-18 ] Tirailleur tonkinois, peint par Eugène BURNAND, peintre Suisse

Discussions générales sur le Vietnam Le Vietnam, son passé, son histoire [ 14-18 ] Tirailleur tonkinois, peint par Eugène BURNAND, peintre Suisse

  • Ce sujet est vide.
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    Messages
    • #11014

      Demain 11 novembre (guerre 14-18),

      en hommage aux morts de cette guerre

      portrait d’un tirailleur Tonkinois , peint par le peintre Suisse Eugène BURNAND

      (collection dite « Portraits des Alliés , au musée de la Légion d’Honneur)

      33dxylf.jpg

    • #152830

      @robin des bois 151658 wrote:

      Demain 11 novembre (guerre 14-18),

      en hommage aux morts de cette guerre

      portrait d’un tirailleur Tonkinois , peint par le peintre Suisse Eugène BURNAND

      (collection dite « Portraits des Alliés , au musée de la Légion d’Honneur)

      Bonsoir RdB et TLM,
      Toujours des jeunes gens qu’on envoie au carnage, ici ou ailleurs, autrefois et maintenant !
      Pouvons-nous trouver l’apaisement avec mon haïsha composé aujourd’hui (ci-dessous) ?
      Dông Phong

      056letempsdessuturesmin.jpg

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    • #152831

      @Dông Phong 151659 wrote:

      Bonsoir RdB et TLM,
      Toujours des jeunes gens qu’on envoie au carnage, ici ou ailleurs, autrefois et maintenant !

      Merci DP

      Mais je dois lui rendre son » identité « .. pusque je l’ai trouvée
      Il s’agit du tirailleur Lé TIEP de Phu Luong, province de Thua Thien (Tonkin)

      cf ce lien sur Ouest-France (portrait n°6)

      11-Novembre. 14-18 fut la première guerre vraiment mondiale – ouest-france.fr

      (ps : j’ ai trouvé un autre beau portrait ( « tiiailleur Annam ») .. mais impossible de le copier/coller )

    • #152833

      @robin des bois 151660 wrote:

      Merci DP

      Mais je dois lui rendre son » identité « .. pusque je l’ai trouvée
      Il s’agit du tirailleur Lé TIEP de Phu Luong, province de Thua Thien (Tonkin)

      cf ce lien sur Ouest-France (portrait n°6)

      11-Novembre. 14-18 fut la première guerre vraiment mondiale – ouest-france.fr

      (ps : j’ ai trouvé un autre beau portrait ( « tiiailleur Annam ») .. mais impossible de le copier/coller )

      ​Thua Thiên, c’est autour de Huê, au Centre.

    • #152842

      Je trouve absolument incongru , pour ne pas dire plus , d’associer le 11 novembre 1918 au souvenir des tirailleurs indochinois . Ils n’étaient pas du tout volontaires pour aller se sacrifier pour la France qui n’était pas leur mère-patrie . Pour analogie , voir le drame des « Malgré nous  » alsaciens -lorrains ,au nombre de 130000 : enrôlés de force par les Nazis , s’ils désertaient , leurs familles subissaient des représailles ; ils ont été cruellement maltraités par tous les autres belligérants : allemands , russes , anglais , américains et même français .
      [L’incorporation de force des jeunes d’Alsace et Moselle]
      Malgré-nous – Wikipédia

    • #152845

      @HAN VIËT 151676 wrote:

      Je trouve absolument incongru , pour ne pas dire plus , d’associer le 11 novembre 1918 au souvenir des tirailleurs indochinois . Ils n’étaient pas du tout volontaires pour aller se sacrifier pour la France qui n’était pas leur mère-patrie . Pour analogie , voir le drame des « Malgré nous  » alsaciens -lorrains ,au nombre de 130000 : enrôlés de force par les Nazis , s’ils désertaient , leurs familles subissaient des représailles ; ils ont été cruellement maltraités par tous les autres belligérants : allemands , russes , anglais , américains et même français .
      [L’incorporation de force des jeunes d’Alsace et Moselle]
      Malgré-nous – Wikipédia

      Monsieur,

      Même sur ce dossier, il y a les « généralités » …et puis, il y a des « cas particuliers « …

      La majorité n’était pas volontaire…. ni pour être soldats, ni même pour être « travailleurs volontaires » : j’ai déjà souligné cet aspect du dossier il y a fort longtemps ( sans avoir besoin de votre avis très éclairé …mon » rayon 14-18″ est assez fourni aussi)

      Quelques-uns l’ont été quand même !!!!

      Ce qui est certain :

      – c’est que, dans les statistiques 14-18 de l’Armée, la « Force noire  » a existé (AOF.. Sénégal . etc)
      mais pas la « Force jaune », les « Indochinois » (terme de l’époque)étant, pour l’essentiel, destinés à des tâches de logistique.
      – ce qui n’exclut pas, cependant, l’existence de quelques volontaires parmi les Militaires, que l’on retrouve dans des batailons de tirailleurs, voire même dans la Légion .

      Mais je me garderai bien de dire que tous les « tirailleurs Indochinois  » étaient de « vrais volontaires » .
      Non, je suis même intimement persuadé du contraire.

      Au moins je parle d’eux avec respect, en ce 11 novembre : c ‘est déjà çà !!!

      (et comme l’arrière-grand-pére de mes enfants a été tué à Verdun le 12 avril 1916, il est assez logique que je m’intéresse à ce thème là aussi .).

    • #152846

      @HAN VIËT 151676 wrote:

      Ils n’étaient pas du tout volontaires pour aller se sacrifier pour la France qui n’était pas leur mère-patrie .


      Les majorite des tirailleurs (dits) Senegalais n’étaient pas du tout volontaires eux non plus. Tout comme les spahis.
      Quant aux Francais non-volontaires, et meme recalcitrants, (dont la France etait bien la mère-patrie), ils avaient droit a la visite des Gendarmes dans un premier temps, et au Conseil de Guerre en cas de recidive.
      La pire saloperie inventee par la Revolution Francaise est la « conscription obligatoire ».
      La seconde est la « terreur ». Le terrorisme est d’abord (et surtout) un terrorisme d’Eat.

    • #152847

      Puique nous parlons 14-18,

      connaissez-vous l « Histoire » de ce soldat ….et de sa veuve:

      – sur ce lien :

      SGA – mémoire des hommes – Fiche

      – cette fiche :

      [IMG]http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=sCmOUyZfOgL6dN4DamqGEQ==&_C=2010357105[/IMG]

    • #152850
      yen

        Han Viet, bonjour,
        Qui était volontaire en 14-18
        Qui était volontaire en 39-45
        Qui était volontaire en Indochine et en Algérie
        QUI?
        Quand arreterons nous nos divagations , nous les apres guerre, bien vautres dans nos fauteuil, parlant de ce que nous n’ avons pas vécu, voyant les choses avec nos yeux du 21éme siécle.
        Malgré tout le respect que je vous dois, j’ ai le mot du general Cambronne qui monte à mes lévres,
        Mais j’ ai trop de respect pour tous ces hommes qui reposent à jamais , en Lorraine aôut 1914, hommes tues , en pantalons rouges comme des lapins, les supplicies d’ hotel particulier, des hommes d’ un côté comme de l’ autre tués dans les rizieres,en Algérie, et j’ en passe.
        Veuillez excuser mon coup de gueule, mais aujourd’ hui c’ est le 11novembre , et pour moi tous ces Morts sont le visage de mon Pays.
        tres bonne journée yen

      • #152851

        Une autre fiche hyper- passionnante est celle-ci :

        – sur ce lien :

        SGA – mémoire des hommes – Fiche

        – ce fac-similé :

        [IMG]http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=sjsYVOZWUALWd6oHvmI2EQ==&_C=1988118875[/IMG]

        D’abord cette fiche n’est pas la fiche originale manuscrite , mais visiblement une fiche de substitution ; il sera intéressant de surveiller la réapparition de l’originale .

        Ensuite, elle concerne un des tout premiers « fusillés  » de la guerre 14-18, et probablement l’un des très très rares officiers

        Son Histoire : « Le Monde » de ce jour vous la raconte

        -sur ce lien :
        Le soldat Chapelant, fusill en 1914 et rhabilit en 2012

        – cet article :
        Le soldat Chapelant, fusillé en 1914 et réhabilité en 2012

        LE MONDE | 10.11.2012 à 17h35• Mis à jour le 11.11.2012 à 11h22Par Thomas Wieder

        1438850_3_2cfd_photo-prise-lors-d-une-releve-de-troupes-au.jpgPhoto prise lors d’une relève de troupes au Chemin des Dames, dans l’Aisne, en 1916. | AFP/OFFLe jour n’est pas encore levé en ce matin du 7 octobre 1914, quand l’artillerie allemande fait feu sur la section de mitrailleuses que commande le sous-lieutenant Chapelant, âgé de 23 ans, près de la petite commune de Roye (Somme). Des hommes sont tués, la panique est générale. Chapelant, sera-t-il dit, décide alors de se rendre, agite un mouchoir blanc pour inciter ses hommes à en faire autant, et reçoit une balle dans la jambe, avant d’être secouru par des brancardiers. Condamné à mort, il est fusillé sur son brancard quatre jours plus tard pour « capitulation en rase campagne ».

        Quatre-vingt-dix-huit ans plus tard, le nom de Chapelant réapparaît à la faveur d’une décision du ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, de lui attribuer la mention « Mort pour la France ». L’annonce a été faite vendredi 9 novembre, à l’avant-veille de la commémoration de l’armistice de 1918.
        Le choix de Chapelant n’est pas fortuit. Des quelque 650 soldats français fusillés en 14-18 après avoir été condamnés par des conseils de guerre pour désertion, mutinerie, refus d’obéissance ou crime de droit commun, il est en effet l’un des plus célèbres, et ce pour deux raisons. La première est qu’il fut l’un des rares officiers à avoir été passés par les armes. La seconde est que les circonstances de sa mort – une exécution sur un brancard – ont durablement marqué les esprits : l’histoire de Chapelant inspira ainsi Humphrey Cobb pour son roman Les Sentiers de la gloire, paru en 1935 et adapté au cinéma par Stanley Kubrick en 1957.
        Pour ces deux raisons, le combat pour la réhabilitation de Chapelant est devenu, dans l’entre-deux-guerres, une véritable cause pour une partie de la gauche. Des dizaines d’articles lui furent consacrés, notamment par le philosophe Alain. Sa tombe fut régulièrement fleurie par l’Union des mutilés et anciens combattants, qui y apposa une plaque de marbre en hommage à ce « martyr des conseils de guerre ». Et en 1935, quand la Cour spéciale de justice militaire créée trois ans plus tôt se sépara, un comité pour la réhabilitation de Chapelant se constitua : celui-ci n’avait pas fait partie des 22 fusillés acquittés par la Cour, qui avait examiné au total une soixantaine de dossiers, comme le rappelle l’historien Nicolas Offenstadt dans l’étude de référence sur le sujet (Les Fusillés de la Grande Guerre, éd. Odile Jacob, 2009).
        « Une question douloureuse » La décision prise aujourd’hui par l’Etat est-elle annonciatrice d’une réhabilitation plus générale ? « A la veille du 11-Novembre, il était important qu’il y ait un geste fort », explique au Monde Kader Arif. Mais, « conscient qu’il s’agit d’une question douloureuse » – on se souvient de la polémique suscitée au sein d’une partie de la droite par les propos de Lionel Jospin plaidant en 1998 pour une « réintégration dans la mémoire collective » des mutins de 14-18, dix ans avant que Nicolas Sarkozy ne dise à peu près la même chose -, le ministre ne souhaite pas en dire plus. Réexamen des dossiers au cas par cas ? Réhabilitation générale ? « Il faut débattre de ce qui est possible de faire. Je m’appuierai notamment sur ce que disent les historiens », assure-t-il.

        Thomas Wieder

      • #152852


        Bonjour TLM,
        En ce jour de recueillement, un haïku poignant de René MAUBLANC (1891-1960) :

        Mes amis sont morts.
        Je m’en suis fait d’autres.
        Pardon…

        (19-20 juillet 1917)

        Dông Phong

      • #152856
        thuong19
        Participant

          @HAN VIËT 151676 wrote:

          Je trouve absolument incongru , pour ne pas dire plus , d’associer le 11 novembre 1918 au souvenir des tirailleurs indochinois . Ils n’étaient pas du tout volontaires pour aller se sacrifier pour la France qui n’était pas leur mère-patrie . …………….

          salut Han Viët
          certains n’étaient pas volontaires, mais d’autres oui.
          j’en connais au moins un : mon père qui est venu en France défendre « la mère patrie  » en 1915. il était tirailleur indochinois. il s’était engagé pas pour se sacrifier, non …. à 18 ans, on n’a pas envie de servir de chair à canon. Il s’est engagé parce qu’à cet âge, on a soif d’aventure. et qu’il avait trouvé un moyen pour aller voir ailleurs si le soleil brille davantage.
          maintenant oui, des tirailleurs indochinois sont morts dans cette guerre. nous avions déjà évoqué ce sujet dans une discussion dans laquelle certains membres attestaient la présence de noms viêtnamiens sur des monuments au mort ( dans le nord et dans l’est de la France).
          alors Han viët, tout n’est pas noir ni blanc.

        • #152858

          @thuong19 151690 wrote:

          salut Han Viët
          certains n’étaient pas volontaires, mais d’autres oui.
          j’en connais au moins un : mon père qui est venu en France défendre « la mère patrie  » en 1915. il était tirailleur indochinois. il s’était engagé pas pour se sacrifier, non …. à 18 ans, on n’a pas envie de servir de chair à canon. Il s’est engagé parce qu’à cet âge, on a soif d’aventure. et qu’il avait trouvé un moyen pour aller voir ailleurs si le soleil brille davantage.
          maintenant oui, des tirailleurs indochinois sont morts dans cette guerre. nous avions déjà évoqué ce sujet dans une discussion dans laquelle certains membres attestaient la présence de noms viêtnamiens sur des monuments au mort ( dans le nord et dans l’est de la France).
          alors Han viët, tout n’est pas noir ni blanc.

          Pour ceux qui ont envie d’en savoir plus sur ce dossier et qui ont une « âme de chercheur « 

          un site passionnant – déjà cité ..

          Voici :

          -sur ce lien

          Mémoire des hommes

          – la page concernant les journaux des marches et opérations des corps de troupes coloniales 1914-1918, dont les bataillons de tirailleurs indochinois

          Mémoire des hommes

          • [URL= »javascript:void(0) »]Journaux des marches et opérations des corps de troupe • 1914-1918 • 26 N 571 à 1370[/URL]
            • [URL= »javascript:void(0) »]Régiments et bataillons[/URL]

          [TABLE= »class: pl-pgd-fv pl-ead-did »]
          [TR= »class: pl-tbl-lgn-unittitle »]
          [TH= »class: pl-tbl-th »]Intitulé[/TH]
          [TD= »class: pl-tbl-unittitle »]Troupes coloniales[/TD]
          [/TR]
          [/TABLE]

          Sous-unités de description

          • [URL= »javascript:void(0) »]Régiments d’infanterie coloniale[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Régiment d’infanterie coloniale du Maroc[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Régiments mixtes d’infanterie coloniale[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Bataillons coloniaux[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Régiments et bataillons de tirailleurs sénégalais[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Bataillons de tirailleurs indochinois[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Régiments et bataillons de chasseurs et de tirailleurs malgaches[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Bataillon de Somalis : J.M.O. • 11 mai 1916-23 janvier 1919 • 26 N 875/23[/URL]
          • [URL= »javascript:void(0) »]Bataillon mixte du Pacifique : J.M.O. • 4 juin 1916-10 mai 1919 • 26 N 875/24[/URL]


          bonnes recherches

          ps : pour memoire, si vous avez simplement les nom et prénom exacts d’un « combattant mort pour la France« , vous devez pouvoir sortir facilement sa « fiche militaire » d’identification

          cf ce lien :

          SGA – Mémoire des hommes

        • #152863

          @robin des bois 151679 wrote:

          Monsieur,

          La majorité n’était pas volontaire…. ni pour être soldats, ni même pour être « travailleurs volontaires » : j’ai déjà souligné cet aspect du dossier il y a fort longtemps ( sans avoir besoin de votre avis très éclairé …mon » rayon 14-18″ est assez fourni aussi)
          Mais je me garderai bien de dire que tous les « tirailleurs Indochinois  » étaient de « vrais volontaires » .
          Non, je suis même intimement persuadé du contraire.
          Au moins je parle d’eux avec respect, en ce 11 novembre : c ‘est déjà çà !!!

          On parle de respect . Voilà comment la France respectait les anciens tirailleurs
          Extraits de Les Bataillons de Tirailleurs Indochinois (B.T.I)*
          l’amertume des libérés reste grande. En effet, les mutilés, les blessés, les décorés de la médaille militaire et de la croix de guerre qui ont demandé la nationalité française se la voient refuser dans la plupart des cas. Pourtant, à deux reprises différentes, le gouverneur général Sarraut au conseil général du gouvernement et à la pagode Van Mieu de Hanoï avait laissé clairement entrevoir une telle possibilité. Or, de 1919 à 1923, seuls soixante-treize anciens combattants obtiennent la citoyenneté française. Dès lors, ils se plaignent de cette parcimonie au Maréchal Joffre lorsqu’il vient en Indochine au cours de l’année 1922
          Les tirailleurs après avoir donné leur sang retombent dans leur statut de citoyens de 2è zone dans leur propre pays
          Le respect , les officiers français n’en avaient pas pour les Indochinois , c’était écrit dans le manuel des officiers : comme disait après Diên biên phu un certain Christian Ponset , pied noir , fils d’officier ,  » quoi ? les fils de ces malheureux coolies que durant la grande Guerre nous n’avions utilisés que pour creuser les tranchées , les jugeant inaptes au maniement d’armes modernes , que le manuel décrivait comme peureux , s’égaillant au moindre feu concentré , quoi ? ils ont battu en bataille rangée nos paras et légionnaires aguerris « 
          Les officiers et officiels français n’avaient pas non plus confiance envers les tirailleurs . En effet , ils étaient souvent en pointe dans les soulèvements répétés anticolonialistes : celui de Duy Tân en 1916 ; celui de Thai Ngyên en 1917 (et plus tard celui de Ng thai Hoc
          en 1931 )
          @Yên et Thuong 19 : j’évite de discuter de personnes en particulier, j’essaie de ne pas m’impliquer personnellement et j’essaie d’apporter des arguments étayés si possible

        • #152865

          @HAN VIËT 151698 wrote:

          On parle de respect . Voilà comment la France respectait les anciens tirailleurs ….

          @Yên et Thuong 19 : j’évite de discuter de personnes en particulier, j’essaie de ne pas m’impliquer personnellement et j’essaie d’apporter des arguments étayés si possible

          Il n’empêche que certains habitants des Protectorats pouvaient être de vrais volontaires, puisqu’ils ne pouvaient être soumis à la « conscription  » (voir google) :
          ce qui n’était pas le cas des pays sous le régime dit « de Colonie ».

          Votre argumentation, très solidement étayée anticolonialement parlant, ne change rien à ces termes de  » Protectorat « et de « Colonie », tels qu’ils étaient appliqués en ces temps là …
          Moi aussi je peux me permettre de refaire l’Histoire, y compris de certains « anciens pays dits colonisés  » !!!

        • #152868
          thuong19
          Participant

            @HAN VIËT 151698 wrote:

            On parle de respect . Voilà comment la France respectait les anciens tirailleurs
            Extraits de Les Bataillons de Tirailleurs Indochinois (B.T.I)*
            ………..
            @Yên et Thuong 19 : j’évite de discuter de personnes en particulier, j’essaie de ne pas m’impliquer personnellement et j’essaie d’apporter des arguments étayés si possible

            salut Han Viët,
            le cas de mon père n’était pas un cas particulier. bon nombre de tirailleurs indochinois engagés pour venir en France étaient dans son état d’esprit ; la situation des tirailleurs indochinois qui étaient déjà engagés au pays dans des bataillons au pays étaient toute autre. ces derniers sont venus parce que leurs bataillons ont été envoyés en France.

            Quant à leur statut après la guerre, leur situation n’avait pas changé. ils sont demeurés « protégés » et n’ont pas eu la nationalité française.Q’ils fussent blessés,mutilés ou décorés. Seuls ont acquis la nationalité française les « libérés » restés en France qui avaient pu avoir un contrat de travail . ce fut le cas de mon père et bon nombre de ses compatriotes restés en France.
            Mais pour noircir encore le tableau, la carte d’ancien combattant leur a été refusée, donc pas de pension. Et pour finir, la nationalité Française leur a été retirée à partir de 1956 pour ceux qui n’avaient pas opté pour la nationalité française dans le délai de 6mois après la signature de la convention de Genève de 1955 par application de l’article 4 de ladite convention.Mais comment pouvaient-ils être au courant qu’il fallait opter ? aucune info ne leur avait été adressée.
            je comprends bien que tu mettes un point d’honneur à étayer tes arguments. mais nulle part tu ne trouveras un écrit sur les conséquences iniques de l’application des textes administratifs par des fonctionnaires zélés qu’ont subi nos compatriotes de l’époque.
            Seule possibilité à l’époque, faire un recours au Conseil d’Etat. Mais nos parents en avaient-ils encore l’envie et la confiance en un Etat qui les avaient trompés ?
            Le site que tu as donné fait référence à la vision éclairée du Colonel Rives qui n’expose que la généralité de la situation des Linh tap du point de vue militaire. conditions de recrutements ,utilisation des bataillons de linh tap, leur comportement , leur situation juridique après la guerre.La situation réelle de « l’après » ne peut être appréciée que par la connaissance des situations individuelles qui est la réalité de ce qu’ils ont vécu. Et ça, Maurice Rives n’en dit pas un mot et pour cause, ils ne sont plus dans l’armée.
            je terminerai en t’informant que ces anciens Linh Tap restés en France ont formé la première association de travailleurs viêtnamiens en France qui a lutté dans l’hexagone pour l’indépendance du Viêtnam, soutenu et accueilli le président Ho Chi Minh en France. Cette association deviendra plus tard l’Union Générale des Viêtnamiens de France.

          • #152869

            Comme c’est le 11 novembre 2012 et non pas 2018, il fallait trouver un Chapelant pour remplacer Pétain !

            Le jour n’est pas encore levé en ce matin du 7 octobre 1914, quand l’artillerie allemande fait feu sur la section de mitrailleuses que commande le sous-lieutenant Chapelant, âgé de 23 ans, près de la petite commune de Roye (Somme). Des hommes sont tués, la panique est générale. Chapelant, sera-t-il dit, décide alors de se rendre, agite un mouchoir blanc pour inciter ses hommes à en faire autant, et reçoit une balle dans la jambe, avant d’être secouru par des brancardiers. Condamné à mort, il est fusillé sur son brancard quatre jours plus tard pour « capitulation en rase campagne ».

            Quatre-vingt-dix-huit ans plus tard, le nom de Chapelant réapparaît à la faveur d’une décision du ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, de lui attribuer la mention « Mort pour la France ».

            Pourtant, il y a bien « capitulation en rase campagne ». Ce sous-lieutenant Chapelant, âgé de 23 ans, c’est une erreur de casting plutôt qu’une erreur judiciaire. 😆

            Les autres soldats, comme en Indochine, à peine guéris de blessures parfois plus graves, ils repartent au combat. Le ministre veut juste faire un coup d’éclat médiatique avec cette décision controversée. Il cherche un coup façon Mitterrand : En 1988, aller fleurir la tombe du Maréchal Pétain.

            Sur Pétain, Chirac rompt avec les présidents de la Ve République
            Published 27/6/2006 | By cb

            Selon un dépêche de l’AFP, Jacques Chirac a brisé dimanche à Douaumont le tabou entourant Philippe Pétain, en reprochant au vainqueur de Verdun, sur les lieux mêmes de la bataille de 1916, d’avoir couvert “de sa gloire le déshonneur de la Collaboration” comme chef de l’Etat Français de 1940 à 1944.

            Cette déclaration, qui marque une rupture avec ses prédécesseurs, a été immédiatement saluée par Serge Klarsfeld, président de l’association Les Fils et Filles des déportés juifs de France, qui y a vu “la ferme cohérence” de Jacques Chirac.

            “Un homme a su prendre les décisions qui conduiront à la victoire. Il restera comme le vainqueur de Verdun. Cet homme, c’est Philippe Pétain, hélas. En juin 40, le même homme, parvenu à l’hiver de sa vie, couvrira de sa gloire le choix funeste de l’armistice et le déshonneur de la collaboration”, a lancé le chef de l’Etat, lors du 90e anniversaire de la bataille de Verdun.

            Le 16 juillet 1995, tout juste élu président, il avait déclaré, à l’emplacement de la rafle du Vélodrome d’Hiver à Paris (XVe), que la “France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable”.

            Les 16 et 17 juillet 1942, la police française avait raflé 12.884 Juifs en région parisienne, dont plus de 8.000 avaient été rassemblés au Vélodrome d’Hiver, avant d’être déportés.

            “Jacques Chirac achève son quinquennat” en “rompant avec ses prédécesseurs qui n’ont parlé que de l’Etat”, a souligné M. Klarsfeld pour qui le président “a eu le courage de dire la vérité et d’en tirer les conséquences”.

            Dès son élection en 1995, M. Chirac avait pris le contre-pied de ses prédécesseurs en refusant d’honorer la mémoire du Maréchal Pétain.

            Depuis le général de Gaulle et le cinquantenaire de l’armistice de 1918, la tradition s’était instaurée pour les présidents de faire fleurir tous les dix ans la tombe du vainqueur de Verdun à l’île d’Yeu.

            Cette tradition avait été respectée en 1978 par Valéry Giscard d’Estaing et en 1988 par François Mitterrand. Celui-ci a fait déposer une gerbe sur la tombe du maréchal Pétain chaque année de 1984 à 1992, date du 50e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv.

            En 1992, ce geste avait suscité un tollé parmi les associations juives et d’anciens résistants, dénonçant une “insulte aux victimes de Vichy”. Quelques mois plus tard, affirmant “comprendre l’émotion” des associations de déportés, M. Mitterrand décidait de ne
            plus déposer de gerbe.

            Le rôle de Vichy dans le sort réservé aux Juifs a longtemps été occulté par les deux chefs d’Etat qui occupèrent, jusqu’à Jacques Chirac, le plus longuement leurs fonctions: Charles de Gaulle et François Mitterrand.

            Pour le général de Gaulle, “La République n’a jamais cessé d’être et Vichy fut toujours nul et non avenu”. Son successeur, Georges Pompidou, qui a fait fleurir une seule fois la tombe de Pétain, avait suscité un grand émoi en graciant le milicien français Paul Touvier le 23 novembre 1971.

            Valéry Giscard d’Estaing, qui eut comme ministre du Budget Maurice Papon (condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité), gardera aussi le silence sur cette question.

            M. Mitterrand partagera la vision gaullienne de la nécessaire réconciliation du pays, résumant ainsi sa pensée fin 1992 : “La Nation française n’a pas été engagée dans cette affaire, ni la République. L’Etat français, qui a assumé cette terrible responsabilité,
            c’est le régime de Vichy”. Il ajoutait ne pas comprendre le langage de ceux qui lui demandent de “s’excuser au nom de la France”.

          • #152823

            @thuong19 151703 wrote:

            salut Han Viët,
            le cas de mon père n’était pas un cas particulier. bon nombre de tirailleurs indochinois engagés pour venir en France étaient dans son état d’esprit ; la situation des tirailleurs indochinois qui étaient déjà engagés au pays dans des bataillons au pays étaient toute autre. ces derniers sont venus parce que leurs bataillons ont été envoyés en France.


            Le site que tu as donné fait référence à la vision éclairée du Colonel Rives qui n’expose que la généralité de la situation des Linh tap du point de vue militaire. conditions de recrutements ,utilisation des bataillons de linh tap, leur comportement , leur situation juridique après la guerre.La situation réelle de « l’après » ne peut être appréciée que par la connaissance des situations individuelles qui est la réalité de ce qu’ils ont vécu. Et ça, Maurice Rives n’en dit pas un mot et pour cause, ils ne sont plus dans l’armée.
            je terminerai en t’informant que ces anciens Linh Tap restés en France ont formé la première association de travailleurs viêtnamiens en France qui a lutté dans l’hexagone pour l’indépendance du Viêtnam, soutenu et accueilli le président Ho Chi Minh en France. Cette association deviendra plus tard l’Union Générale des Viêtnamiens de France.

            Bonjour TLM

            Le lien et la partie du site indiqués par Han Viet sur les BTI présentent effectivement un intérêt certain .

            Par exemple, ce petit extrait qui montre comment le doigt a été mis dans l’engrenage :

            [Le secrétaire général du gouvernement de l’Indochine, Jost Van Vollenhoven, qui remplace le gouverneur général Sarraut déclare l’état de siège puis propose au gouvernement de Paris l’envoi de troupes en Europe.
            A ce moment là, 23.930 militaires d’active servent dans la péninsule dont 13.373 tirailleurs, ces effectifs pouvant recevoir le renfort de 29.064 réservistes dont 23.936 autochtones. D
            e son côté, la cour de Hué fait part de son désir de lever un bataillon de volontaires pour aller se battre en France. ]

            Bien d’autres passages sont très intéressants,, dont
            – l’utilisation des pouse-pousse asiatiques de l’expo de Lyon !!..pour transporter les blessés …

            le rôle essentiel des troupes coloniales en octobre 1916 pour reprendre le fort de Douaumont ,
            perdu bêtement en fevrier 1916 par la faute de l’Etat-major français
            dont les bombardements d’artillerie, pendant 6 mois, ont causé d’énormes pertes humaines.
            De plus, le rôle de ces « troupes coloniales », lors de la reprise du fort a été tu ou occulté pendant des dizaines d’années : pas de quoi « pavoiser là aussi » !!!

            S’agissant de  » prose anti-coloniale », j’ai mes textes aussi qui n’ont pas besoin de sortir d’Internet …. et qui relèvent au moins autant, sinon plus de la bonne littérature

            En voici 2 courts extraits d’excellente tenue et de qualité littéraire irréprochable (et tout le livre est de le même veine)

            «  Avant 1914, ils n’étaient que de sales nègres et de sales Annamites, bons tout au plus à tirer le pousse-pousse et à recevoir des coups de cadouille de nos administrateurs.
            La joyeuse et franche guerre déclarée, les voilà devenus »chers enfants » et « braves amis » de nos paternels et tendres administrateurs. Ils ont été tout à coup promus au grade suprême de « défenseurs du droit et de la liberté »….

            … …  » De l’avis de toutes les compétences impartiales qui ont été appelées à utiliser en Europe le matériel humain asiatique, ce matériel n’a pas donné de résultats en rapport avec les énormes dépenses que son transport et son entretien ont occasionnés. »

            reste à trouver son auteur et la date de parution du bouquin

          • #152872

            Recherche sur le site « memoires des hommes »

            – a partir de cette photo (sur le site indiqué par Han viet)

            dsc04714u.jpg

            – on peut obtenir ;

            * sur ce lien :

            SGA – mémoire des hommes – Fiche

            * cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!) :

            [IMG]http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=YiWIUo5QuAMedaACFGCkEQ==&_C=162331959[/IMG]

            Ce gars là avait à peine 21 ans et a été tué au Chemin des dames en 1917 : c’était la première fois où les troupes coloniales ont été engagées sur le front aussi massivement …. un vrai massacre

          • #152877

            @robin des bois 151709 wrote:

            Recherche sur le site « memoires des hommes »

            – a partir de cette photo (sur le site indiqué par Han viet)

            dsc04714u.jpg

            – on peut obtenir ;

            * sur ce lien :

            SGA – mémoire des hommes – Fiche

            * cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!) :

            [IMG]http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=YiWIUo5QuAMedaACFGCkEQ==&_C=162331959[/IMG]

            Ce gars là avait à peine 21 ans et a été tué au Chemin des dames en 1917 : c’était la première fois où les troupes coloniales ont été engagées sur le front aussi massivement …. un vrai massacre

            * cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!)
            Non, pas trop,
            Les Français, pour « état civil », c’est des horloger suisses !

            Juste le problème du D ( Le DD dur ou le D, Z ; là c’est quelqu’un de Quang Yen ; le D est Y au Sud)
            je dirais :
            DDam Viet D(Z)ieu

            Đam Viet Dieu

          • #152878

            @DédéHeo 151715 wrote:

            * cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!)
            Non, pas trop,
            Les Français, pour « état civil », c’est des horloger suisses !

            Ben si ….. pour un  » Occidental « 

            Reprenons l’exemple précis du soldat DAM VIET DIEU ; j’ai obtenu cette fiche d’identification au 3eme essai
            – 1er essai : avec le nom DAM : zéro fiche
            – 2eme essai : avec le nom DIEU : zéro fiche
            – 3eme essai : avec le nom DAM VIET : une seule fiche obtenue, et c’est la bonne

          • #152880

            exemple ca sĩ (le chanteur) Đàm Vĩnh Hưng
            Đàm LE NOM DE FAMILLE ; à mon avis, c’est le même car des nom de famille Viêt, y en a po 36
            Vĩnh L’adjectif du prénom ; c’est un mot qui sert a embelir le prenom ; à mon avis, c’est une invention culturel des Chinois et les Viêts ont copié le truc qui est bien pratique ; Ca ce voit car « l’adjectif » est placé avant !
            Hưng PRéNOM ; mais on dit Monsieur Hưng, comme on dit Monsieur Jean

            le problème est qu’on ne sait pas gérer le NOM INTERMÉDIAIRE (midel name) dans le cadre très rigide des Français :
            le prénom est HUNG ou VINH HUNG
            le nom est DDAM pas DAM VIET

            et en plus, ya des emmerdeuses comme moi qui ont 2

            depuis que je suis devenue MINH KHAI (mon prenon 2 + Prenom) PHAN mon nom, THI, mon « adjectif de prénom »

            que je met à l’envers pour faire allemand
            220px-FML_names.png

            http://www.youtube.com/watch?v=eyOKlyr-hjs

            Hugo (27.06.1994) mit Minh-Khai Phan-Thi
            694 vues

          • #152891

            @robin des bois 151709 wrote:

            dsc04714u.jpg

            Il est musulman le Sire Dam Viet Dieu ? (d’après la forme de sa pierre tombale)

          • #152892

            @robin des bois 151700 wrote:

            Il n’empêche que certains habitants des Protectorats pouvaient être de vrais volontaires, puisqu’ils ne pouvaient être soumis à la « conscription  » (voir google) :
            ce qui n’était pas le cas des pays sous le régime dit « de Colonie ».

            Votre argumentation, très solidement étayée anticolonialement parlant, ne change rien à ces termes de  » Protectorat « et de « Colonie », tels qu’ils étaient appliqués en ces temps là …
            Moi aussi je peux me permettre de refaire l’Histoire, y compris de certains « anciens pays dits colonisés  » !!!

            Je suis d’accord avec Robin. La majorité de ces tirailleurs se sont engagés volontairement. Tout comme des centaines de milliers d’ouvriers viet aujourd’hui s’engagent à aller travailler en Russie, au Moyen Orient ou en Corée. Leur condition de travail est très dure et ils y risquent leurs vies. Mais ils gagnent beaucoup plus qu’au pays.

          • #152894

            @dannyboy 151732 wrote:

            Il est musulman le Sire Dam Viet Dieu ? (d’après la forme de sa pierre tombale)

            Pas sur, pas sur, il y a eu des « loupés »… ….puisque des « coloniaux d’origine asiatique » ont été enterrés à plusieurs reprises avec des « coloniaux africains et/ou musulmans » :
            cf notamment l’épisode de la reprise de Douamont sur le site indiqué par HAN VIET

            [
            Quelques restes mortels d’Indochinois de ce bataillon se trouvent à l’Ossuaire de Douaumont où ils ont été ensevelis par erreur en tant que musulmans. Pourtant, une circulaire en date du 15 juin 1916 prescrit que les cadavres des Asiatiques décédés doivent être inhumés « dans un suaire blanc, ongles coupés, sans objet métallique dans leurs vêtements, coiffés d’un turban blanc si leurs parents sont encore vivants, bras non croisés et allongés le long du corps ».
            Le même document comporte un dessin de la pierre tombale ornée d’un symbole taoïste à ériger.]

            (mais il y a des Vietnamiens musulmans : cf les descendants du royaume CHAM établis au sud-Vietnam )

          • #152897

            @robin des bois 151735 wrote:

            Pas sur, pas sur, il y a eu des « loupés »… ….puisque des « coloniaux d’origine asiatique » ont été enterrés à plusieurs reprises avec des « coloniaux africains et/ou musulmans » :
            cf notamment l’épisode de la reprise de Douamont sur le site indiqué par HAN VIET

            (…)

            [/I](mais il y a des Vietnamiens musulmans : cf les descendants du royaume CHAM établis au sud-Vietnam )

            Oui mais pas monsieur Đàm de Quang Yên, c’est à coté de chez moi, à Halong (40 km vers le Sud) donc l’hypothèse N°1 est garantie 100%

            En fait on doit dire Monsieur Zieu, car son prénom complet est Viet Zieu

          • #152898
            thuong19
            Participant

              celles et ceux qui veulent en savoir plus, allez sur ce site : ISC – CFHM – IHCC, mais ce n’est que l’aspect militaire qui est considéré ; pas les conditions de recrutement au pays

            • #152902

              A part un salaire intéressant (par rapport à ce que gagnent les paysans dans les colonies), un autre avantage qui pousse ces tirailleurs à s’engager volontairement est l’espoir (après quelques années de service sans y perdre la vie) de ne plus être un indigène ou un « sujet français » mais de pouvoir jouir de la citoyenneté française.

              Cette citoyenneté est transmissible à leurs descendants. Leurs enfants ne seraient plus condamnés à être des domestiques ou des subalternes des colons français, mais pourraient alors accéder à des fonctions de dirigeants à condition bien sûr d’avoir un diplôme reconnu par l’état français.

            • #152883

              @thuong19 151739 wrote:

              celles et ceux qui veulent en savoir plus, allez sur ce site : ISC – CFHM – IHCC, mais ce n’est que l’aspect militaire qui est considéré ; pas les conditions de recrutement au pays

              Extrait de votre site internet , ce passage :

              [ 2-1) Les bataillons combattants
              En France, les seuls bataillons indochinois combattants furent les 7e et 21e bataillons et en Orient le 1er et le 2e bataillon. Ces troupes étaient amalgamées à d’autres trou­pes françaises.
              Le 7e bataillon indochinois fut formé à Sept-Pagodes (Tonkin) à l’effectif de 1 000 hommes, le 16 février 1916, sous le commandement du chef de bataillon Dez.
              Ce bataillon, débarqué à Marseille, fut dirigé sur le camp de Fréjus où il fut entraîné et sélectionné jusqu’en avril 1917.

              Le 10 avril 1917, ce bataillon, arrivé aux armées, fut affecté à la 19e division, puis ses unités furent réparties ainsi :
              – la 1ère compagnie rattachée au 54e régiment d’infanterie à Sept Monts ;
              – la 2e compagnie au 67e régiment d’infanterie à Ambrief ;
              – la 3e compagnie au 350e régiment d’infanterie à Sept Monts ;
              – la 5e compagnie au dépôt divisionnaire de la 12e divi­sion à Rozicie.
              La 4e compagnie, la section hors rang et la compagnie de mitrailleuses restèrent à Montrambœuf sous le comman­dement du chef de bataillon Dez.
              Ce bataillon est engagé avec la 12e division à la 2e bataille de l’Aisne, au Chemin des Dames, les 5, 6 et 7 mai 1917.

              Ses compagnies suivent dans l’attaque les régiments auxquels elles sont rattachées et parti­cipent, soit au ravitaillement, soit au nettoyage des tranchées, soit à l’organisation du terrain conquis ….]

              Et notre soldat, DAM Viet Dieu, faisait bien partie du 7eme bataillon des tirailleurs indochinois (
              cf sa fiche), ce qui lui a valu d’aller au Chemin des Dames .. et d’y mourir le 6 mai 1917…

            • #152908

              _ est ce que les tirailleurs sont parfois surnommés khố ( short ) xanh ( vert ) ou đỏ ( rouge ) ?
              _ le général Duong van Minh au départ était-il un tirailleur ? il a commencé sa carrière en entrant à l’école des sous-offs de Thu dâu môt ( Sud VN ) . Quand il est arrivé au pouvoir après la mort de Ngô dinh Diêm , la junte qu’il dirigeait a décrété l’abandon de la politique et le démantèlement des hameaux stratégiques . Quoique le programme était en train d’échouer , d’après les leaders nord VN , ce fut pour eux une grande victoire en plus du renversement et de la mort de Ngô dinh Diêm . Néanmoins , à la suite de cet échec des hameaux stratégiques et d’autres facteurs , les Américains décidèrent de s’impliquer directement et d’utiliser la manière forte : intervention massive , déportations massives , bombardements massifs , défoliation massive , etc ….
              _ parmi les autres généraux sudVN putschistes , lesquels étaient tirailleurs au départ . Je crois que c’était la majorité ( le général Trân van Dôn par contre était citoyen français et diplômé d’une école militaire ) . Comme on le voit , les Américains remplaçant les colonialistes ont monté le régime de Saigon mené par des catholiques et dont les officiers étaient souvent des supplétifs de la domination coloniale.

            • #152909

              @HAN VIËT 151755 wrote:

              _ est ce que les tirailleurs sont parfois surnommés khố ( short ) xanh ( vert ) ou đỏ ( rouge ) ?
              _ le général Duong van Minh au départ était-il un tirailleur ? il a commencé sa carrière en entrant à l’école des sous-offs de Thu dâu môt ( Sud VN ) . Quand il est arrivé au pouvoir après la mort de Ngô dinh Diêm , la junte qu’il dirigeait a décrété l’abandon de la politique et le démantèlement des hameaux stratégiques . Quoique le programme était en train d’échouer , d’après les leaders nord VN , ce fut pour eux une grande victoire en plus du renversement et de la mort de Ngô dinh Diêm . Néanmoins , à la suite de cet échec des hameaux stratégiques et d’autres facteurs , les Américains décidèrent de s’impliquer directement et d’utiliser la manière forte : intervention massive , déportations massives , bombardements massifs , défoliation massive , etc ….
              _ parmi les autres généraux sudVN putschistes , lesquels étaient tirailleurs au départ . Je crois que c’était la majorité ( le général Trân van Dôn par contre était citoyen français et diplômé d’une école militaire ) . Comme on le voit , les Américains remplaçant les colonialistes ont monté le régime de Saigon mené par des catholiques et dont les officiers étaient souvent des supplétifs de la domination coloniale.

              Mais Duong van Minh est bouddhiste et ancien élève du lycée Chasseloup-Laubat.

              PHT

            • #152955

              @DédéHeo 151719 wrote:

              exemple ca sĩ (le chanteur) Đàm Vĩnh Hưng
              Đàm LE NOM DE FAMILLE ; à mon avis, c’est le même car des nom de famille Viêt, y en a po 36
              Vĩnh L’adjectif du prénom ; c’est un mot qui sert a embelir le prenom ; à mon avis, c’est une invention culturel des Chinois et les Viêts ont copié le truc qui est bien pratique ; Ca ce voit car « l’adjectif » est placé avant !
              Hưng PRéNOM ; mais on dit Monsieur Hưng, comme on dit Monsieur Jean

              le problème est qu’on ne sait pas gérer le NOM INTERMÉDIAIRE (midel name) dans le cadre très rigide des Français :
              le prénom est HUNG ou VINH HUNG
              le nom est DDAM pas DAM VIET

              et en plus, ya des emmerdeuses comme moi qui ont 2

              depuis que je suis devenue MINH KHAI (mon prenon 2 + Prenom) PHAN mon nom, THI, mon « adjectif de prénom »

              En effet, ce n’est pas que les empereurs qui ont leur nom de règne, mais aussi des écrivains, poètes et artistes qui ont aussi leur nom de scène, et des révolutionnaires leur nom de guerre. Or, à dire que les Viet ont juste copié le style des Chinois est un peu limite.

              Il y a mille raisons pour donner un nom à son enfant : parfois, on consulte même des voyants, astrologues, moines…, ou on prénomme un enfant en mémoire de leurs père, grand-père ou d’un personnage historique, grand héros national.

              J’ai une amie qui s’appelle Tuyết Mai, un prénom rappelant celui de ses grand-mères, paternelle et maternelle.

              Enfin, on sait que beaucoup de Viet sont très superstitieux. Alors, il n’est pas question qu’ils prénomment leurs enfants n’importe comment.

            • #152957

              @robin des bois 151716 wrote:

              Ben si ….. pour un  » Occidental « 

              Reprenons l’exemple précis du soldat DAM VIET DIEU ; j’ai obtenu cette fiche d’identification au 3eme essai
              – 1er essai : avec le nom DAM : zéro fiche
              – 2eme essai : avec le nom DIEU : zéro fiche
              – 3eme essai : avec le nom DAM VIET : une seule fiche obtenue, et c’est la bonne

              À savoir qu’autrefois, il existait à Hanoi ( et peut-être aussi dans quelques d’autres grandes villes du Nord ) une communauté musulmane. Mais à la suite de l’indépendance, une grande partie d’entre eux ont rejoint le Sud, sinon le Laos.

              À ma connaissance, beaucoup de musulmans du Laos étant soit métisses soit quarterons indo-vietnamiens, et parlant vietnamiens avec l’accent hanoien, et apparemment ils ont aussi le prénom ( parfois même nom ) vietnamien.

              D’ailleurs, à savoir que les pays du Sud-Est asiatique comme l’Indonésie, la Malaisie, le Brunei… ont été islamisés sans avoir pour autant été arabisés, c’est pourquoi, beaucoup d’entre eux portent encore des noms et prénoms d’origine.

              La mosquée Al-Noor à Hanoi, qui fut construite en 1890, sera rénovée d’ici peu. Et son gardien, un métisse indo-vietnamien du nom de Doàn Hông Cuong, un nom bien vietnamien.

              Enfin, aujourd’hui, lors de la grande prière pour la paix et les morts pour la patrie, parmi des religieux d’autres confessions y participant, on peut voir quelques imams.

              L’homme chargé d’entretenir l’unique mosquée de Hanoi
              09/11/2012 | 11:02:00

              [IMG]http://fr.vietnamplus.vn/avatar.aspx?ID=36509&at=0&ts=300&lm=634883492985730000[/IMG]
              Doàn Hông Cuong, gardien de la mosquée d’Al-Noor. (Source:AVI)

              La silhouette corpulente, le teint légèrement foncé, le regard chaleureux, Doàn Hông Cuong, 58 ans, assure depuis deux décennies la garde d’Al-Noor, la seule mosquée dans le Nord, sise 12, rue Hàng Luoc, dans l’ancien quartier de Hanoi.

              Construite en 1890 sur une superficie de 700 m², Al-Noor dite « Pagode indienne » a toutes les caractéristiques architecturales d’une mosquée, plus particulièrement de style musulman-indien. Un lieu simple et spacieux, entièrement blanc, avec un petit minaret discret surmonté d’un croissant.

              Le père de Doàn Hông Cuong est pakistanais. Marié à une Vietnamienne, il s’est installé en 1940 à Hanoi où il a commencé depuis à s’occuper de la mosquée autrefois fréquentée par les commerçants musulmans originaires du Sud de l’Inde, puis les soldats musulmans d’Afrique du Nord qui servaient dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.

              En 1954, un grand nombre de catholiques, et aussi des musulmans, sont émigrés au Sud. Mais ce père de famille est resté à Hanoi, continuant d’entretenir ce lieu de culte du mieux qu’il pouvait. Après son décès en 1963, ce travail a été confié à son fils aîné, puis à Doàn Hông Cuong.

              « Tous les jours, à 4h15, toute ma famille se réveille pour prier. Quand le soleil se lève, chaque membre de la famille se charge d’une tâche. Mon fils s’occupe du magasin familial, mes petits-enfants vont à l’école et les femmes font le ménage », a confié Doàn Hông Cuong, très heureux de vivre dans la capitale millénaire et de s’occuper d’Al-Noor.

              Les musulmans font leurs cinq prières par jour aux heures fixes. Et Doàn Hông Cuong ouvre aussi la porte à ces heures pour accueillir les fidèles. Lors de la prière du vendredi (prière du début de l’après-midi, collective et obligatoire pour tous les musulmans), la mosquée accueille environ 200 fidèles, dont des diplomates musulmans expatriés à Hanoi.

              Les musulmans pratiquants observent le ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, la prière quotidienne, l’aumône et le pèlerinage de la Mecque. En plus de s’abstenir de boire et de manger du lever au coucher du soleil, le jeûneur doit se purifier, contenir ses passions et ses désirs et s’acquitter d’autres devoirs religieux. Doàn Hông Cuong a affirmé qu’il s’agit là des habitudes à suivre. « Le plus important est la confiance et le bon sens. Aucune religion ne rend l’homme ascétique », a-t-il indiqué.

              En 1980, sa mère, ses frères et sœurs sont partis au Pakistan, lui seul est resté à Hanoi. Dans l’esprit des musulmans, si un homme reste, l’islam ne peut pas se perdre. C’est la raison pour laquelle Doàn Hông Cuong est attaché à ce lieu et en prend soin tous les jours.

              Cependant, en plus d’un siècle, Al-Noor a donné des signes de fatigue. Les fonds pour les activités sont collectés par les fidèles. « La restauration de cette mosquée sera débattue lors du premier Congrès de la communauté islamique de Hanoi prévu de se tenir en décembre prochain », a fait savoir le soixantenaire.

              Le Vietnam dénombre 79 mosquées et 73.000 musulmans vivant en majorité dans les provinces de Ninh Thuân, Binh Thuân, Binh Phuoc, An Giang, Tây Ninh, Dông Nai, Ninh Thuân, Kiên Giang, Trà Vinh, Tiên Giang, Long An, Binh Duong, Binh Phuoc, et à Hô Chi Minh-Ville et Hanoi. L’État a reconnu les Comités de représentation de la communauté islamique de Ninh Thuân, d’An Giang, de Tây Ninh, de Hô Chi Minh-Ville et le Conseil d’administration provisoire de la mosquée, 12 rue Hàng Luoc, Hanoi.

              L’islam compte 1,57 milliard de croyants, c’est-à-dire 22,5 % de la population mondiale, ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l’hindouisme. 20% des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie. – AVI

              Source : ICI

            • #152958

              @DédéHeo 151719 wrote:

              depuis que je suis devenue MINH KHAI (mon prenon 2 + Prenom) PHAN mon nom, THI, mon « adjectif de prénom »

              _ thị氏 = họ , famille , clan ; Phan thị veut dire faisant partie de la famille Phan ; en principe , ça peut donc s’appliquer aussi aux garçons .Mais , je ne sais pas pourquoi , au VN , thị est réservé aux filles

            • #152959

              @HAN VIËT 151812 wrote:

              je ne sais pas pourquoi , au VN , thị est réservé aux filles

              Parce que les filles, une fois mariées, elles doivent quitter leur famille pour aller vivre au sein de celle de leur mari et portent le nom de leur belle famille.

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