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29 juin 2010 à 21h15 #7609
Bonsoir TLM
Cet article du journal Le Monde m’a intéressée.
Et vous, qu’en pensez-vous ?:jap:« Le 11e congrès du Parti communiste vietnamien aura lieu en janvier 2011. Il devra renouveler une partie des dirigeants, fixer une ligne de conduite pour sortir l’économie de la crise et, enfin, améliorer le fonctionnement du régime politique.
Le secrétaire général, Nông Duc Manh, arrive au terme de son second mandat et ne peut être reconduit. Les postulants au secrétariat général doivent remplir trois conditions. Etre âgés de moins de 65 ans afin de ne pas dépasser 70 ans au terme de leur mandat de cinq ans, être membres du comité central. Mais la pratique veut que le secrétaire général soit issu du bureau politique de 15 membres où siègent les principaux dirigeants de l’Etat. Enfin, selon une règle non écrite, il doit provenir du nord du pays
L’actuel président de la République, âgé de 68 ans, devra aussi quitter son mandat comme le président de l’Assemblée nationale, âgé de 66 ans. Le premier ministre Nguyên Tan Dung a 61 ans, mais il est du Sud. Il a des chances d’être reconduit à son poste, ce qui laisserait disponible celui de secrétaire général pour une personnalité du Nord. Laquelle ? Les pronostics vont bon train à Hanoï.
Un nom circule plus que d’autres : Tô Huy Rua. Il a été promu au bureau politique, après le congrès de 2006, par le comité central de janvier 2009. Ce peut être signe d’une cooptation préparée. Il a 63 ans, il est du Nord. Mais surtout, il occupe une fonction stratégique au bureau politique. Il préside la commission de propagande et d’éducation du comité central. Il a ainsi la haute main sur la doctrine du parti et sur la formation des cadres. On le dit énergique. Il a le souci de renforcer le parti, ossature politique du pays, ce qui ne signifie pas le raidir et le fermer. Les postes de présidents de la République et de l’Assemblée nationale devront aussi être pourvus. Les tractations sont ouvertes, déjà !
Les problèmes à résoudre sont urgents. La crise a ébranlé le cours d’une croissance forte et régulière depuis 1991. Le premier semestre 2008 a vu l’inflation s’accélérer jusqu’à 28 % sur une pente annuelle. Les Vietnamiens, qui n’ont jamais eu grande confiance dans leur monnaie, l’ont fuie au profit de l’or et du dollar. Le marché noir des devises a ressurgi. Le pouvoir a donné le sentiment de paniquer. Il a tenté de réduire la masse monétaire, a interdit l’importation d’or. Les grèves se sont multipliées face à la baisse du pouvoir d’achat.
Heureusement, en fin d’année 2008, la crise économique venue d’Occident a stabilisé le cours des matières premières et des produits importés. Mais les exportations vers le marché américain et européen ont brutalement décru.
Un plan de relance a été mis en place. Au terme de l’année 2009, la croissance du produit intérieur brut (PIB) s’établit à 5,1 %, ce qui n’est pas si mal. Mais le Vietnam accumule les déficits, déficit budgétaire de 9 % du PIB, déficit commercial et déficit de la balance des paiements. Les réserves de change couvrent à peine trois mois d’importation. Le Vietnam mesure sa dépendance envers l’étranger. La valeur de ses exportations représente près de 70 % du PIB. Le pays doit compter sur les flux d’investissements étrangers pour équilibrer sa balance des paiements.
Il n’est pas exclu de devoir recourir au Fonds monétaire international fin 2010. Si la situation est délicate, elle n’est cependant pas dramatique. La dette publique n’est que de 48 % du PIB. Et l’Asie redevient le moteur de la croissance mondiale. Elle devrait profiter au Vietnam. Cependant le Vietnam, trop vulnérable aux fluctuations de l’économie mondiale, a conscience de perdre la maîtrise de son modèle de développement. Le parti doit tirer les leçons de cette période, améliorer son processus de décision, éviter les flottements des années 2008-2009. Ce sera un thème du congrès.
En Chine, Hu Jintao est secrétaire général du parti, chef de l’Etat et président de la Commission militaire centrale. Il a ainsi autorité sur le parti, l’Etat, l’armée, et peut arbitrer les différends. Rien de tel au Vietnam. Le secrétaire général du parti exerce ce seul mandat. Le précédent secrétaire général, Lê Kha Phiêu, avait proposé, s’inspirant de la Chine, que le secrétaire général soit aussi président de la République, proposition rejetée. Certains le regrettent. Il est peu probable que le prochain congrès revienne sur ce rejet. On ne pourra compter que sur la personnalité du prochain secrétaire général pour imposer des décisions et des arbitrages rapides.
La lutte contre la corruption est un thème de discours des responsables politiques vietnamiens. Les auditeurs restent sceptiques. Le Vietnam est 120e sur 180 dans le classement des pays selon leur degré de corruption, établi par le dernier rapport de Transparency International. Et le rapport 2010 de la Banque mondiale sur le développement au Vietnam expose une étude sur la corruption : 65 % des Vietnamiens jugent la corruption un problème majeur.
Elle mine la confiance des citoyens dans leurs dirigeants. Pourtant une loi très complète contre la corruption fut promulguée en 2005. Il faudrait l’appliquer. Dans un système qui n’admet pas, par définition, d’opposition politique et de contre-pouvoirs pour dénoncer les corrompus, on ne peut compter que sur les juges pour faire appliquer la loi. Or au Vietnam, ceux-ci sont nommés pour cinq ans et leur mandat peut ne pas être renouvelé. Ce n’est pas la meilleure façon d’assurer l’indépendance de la justice. Une pression des magistrats et de la base du parti fera, sans doute, inscrire cette question à l’ordre du jour du congrès.
Les difficiles rapports avec la Chine sont un thème d’actualité au Vietnam. Les contentieux sont nombreux : mainmise de la Chine sur l’archipel des Paracels que le Vietnam revendique, détérioration du delta du Mékong sous l’effet des barrages que la Chine multiplie en amont, investissements chinois au mépris de l’environnement dans les mines de bauxite, sur les hauts plateaux ou dans les forêts d’altitude des provinces du Nord au profit de plantations industrielles, invasion de produits chinois sur le marché vietnamien… Mais l’actuel bureau politique souhaite que ces contentieux soient traités dans le secret des relations diplomatiques. Pourra-t-il éviter qu’ils ne soient débattus au congrès ? Rien n’est moins sûr.
Il n’y a pas vraiment de clivage sur les objectifs de la politique économique et sociale : renouer avec la croissance, conserver la maîtrise publique du développement, réduire les inégalités, développer le marché intérieur et la protection sociale. Des nuances apparaissent dans l’ordre de priorité entre ces objectifs. Elles ne sont pas telles qu’elles divisent vraiment le parti. La grande affaire, c’est la « démocratisation » du régime politique au sens vietnamien du terme. Il est hors de question de renoncer au parti unique. Mais peut-on élargir les espaces de liberté, les garantir efficacement, alléger la censure, assurer une certaine indépendance de la justice dans le cadre du système ?
Dans le parti, les craintifs appréhendent les conséquences d’une telle libéralisation, mais d’autres estiment que c’est la seule façon de garantir la pérennité du régime. Celui-ci a des avantages, pensent-ils. Il assure la stabilité politique au pays et son unité, il offre un temps politique long, propice aux politiques de long terme, à l’abri des aléas de l’alternance. Mais il faut l’adapter aux exigences du temps. Dans une Asie du Sud-Est particulièrement troublée, l’issue du pari vietnamien aura des répercussions sur l’ensemble de la région. »Philippe Delalande, économiste, membre d’Asie 21-Futuribles
Article paru dans l’édition du 30.06.10
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30 juin 2010 à 1h15 #119166brimaz;112489 wrote:Enfin, selon une règle non écrite, il doit provenir du nord du pays
Mais les prédécesseurs de Nông Đức Mạnh ne sont pas tous du Nord !
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30 juin 2010 à 6h28 #119170
Merci Brimaz pour cet article intéressant.
Juste quelques chiffres réactualisés.
Corruption 2009 :le Vietnam a fait quelques progrès et se place désormais au 74 ème
rang,juste derrière l ‘Inde et devant l’Indonésie !
WorldAudit Democracy StatisticsD’après les prévisions de la Banque Mondiale ,la balance des paiements présentera un surplus de plus de 2 milliards de $ soit grosso modo une couverture totale de 9 mois en devises étrangères fin 2010.
Et pour finir, le taux de croissance escompté est de 6% pour l’année. :Vietnam:
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30 juin 2010 à 7h07 #119172
Bonjour TLM,
Merci Brimaz et ngjm95 pour ces informations très intéressantes.
Mais je n’exprime pas d’opinion personnelle, la politique étant interdite sur FV.
Bien amicalement.
Dông PhongPS : il semble aussi que la grave crise politique en Thailande profite au Viêt Nam.
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30 juin 2010 à 8h27 #119179
Informations intéressantes.
Je note deux choses dont quelques pays devraient s’inspirer : le cumul des mandats n’est pas permis et plus de mandat possible passé 65 ans.
Heureux de voir que le niveau de corruption semble baisser, parce que c’est véritablement un fléau.
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30 juin 2010 à 11h43 #119188
@Bao Nhân 112495 wrote:
Mais les prédécesseurs de Nông Đức Mạnh ne sont pas tous du Nord !
peut-être oui, peut-être non, mais peut-être tu te trompes :
Nguyễn Văn Linh (July 1, 1915–April 27, 1998) was a political leader of the Vietcong during the Vietnam War. He was the general secretary of the Communist Party of Vietnam from 1986 to 1991. During his time in office, Linh was a strong advocate of « doi moi » (renovation), an economic plan whose aim is to turn Vietnam economy to a market economy. As such, Linh was often touted the Vietnamese Gorbachev after the Soviet leader, who introduced Perestroika.[1]
Linh was born in Hưng Yên, near Hanoi on July 1, 1915. Though this is unconfirmed, he is likely to have come from a bourgeois family. His original name was Nguyễn Văn Cúc, he would later adopt Nguyễn Văn Linh as his nom de guerre. At age 14, Linh became involved in underground communist movement against French colonial rule, joining the Revolutionary Youth League. In 1930 at the age of sixteen, Linh was arrested and incarcerated until 1936 for distributing leaflets directed against the French. After his release, he joined the Communist Party of Vietnam. He was sent to Saigon, in the southern part of the country to help establish party cells, causing him to be detained again from 1941 to 1945. In 1945, Vietnam declared its independence from French rule and the First Indochina War ensued. Meanwhile, Linh rose in the party hierarchy becoming a member of the Central Committee in 1960. During the Vietnam War, he was the party secretary for South Vietnam, which had seen him direct the guerrilla resistance against the American-backed government there, but most of his duties were organizational rather than military. He also specialized in propaganda, studying and attempting to influence American politics in favor of Vietnam. He trained special forces who infiltrated organizations in Saigon. In 1968, Linh directed the Tet Offensive (***)
Lê Khả Phiêu (ne le 27 décembre 1931, Đông Khê, Đông Sơn, Province de Thanh Hóa) est un homme politique vietnamien . Il a été le secrétaire général du Parti communiste vietnamien de décembre 1997 à avril 2001.
2001-1997 = 4 ans ; il n’a pas fini son manda pour « nhieu ly do »
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30 juin 2010 à 18h53 #119211
@DédéHeo 112520 wrote:
peut-être oui, peut-être non, mais peut-être tu te trompes :
Mais Nguyễn Văn linh a passé trois quart de sa vie dans le Sud où il était un combattant du Vietcong non soldat de l’armée du Nord. D’ailleurs, il a fini sa vie à HCMV (ex-Saigon). Quant à Lê Duẩn, il est de Quảng Trị (Centre). Et l’oncle Hồ, né à Ngệ An (également du Centre), mais il est le président, a passé son enfance à Huế et dans des pays étrangers pendant de nombreuses années avant de joindre le Nord.
@DédéHeo 112520 wrote:
2001-1997 = 4 ans ; il n’a pas fini son manda pour « nhieu ly do »
Mais à cause de son incompétence politique qui est sans lien avec son origine. Noter également qu’il est d’abord un soldat ayant grandie sur des champs de batailles. Donc, techniquement, il n’est pas fait pour ce poste qui a besoin plutôt des mecs formés pour la gestion…
BN
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30 juin 2010 à 19h32 #119214
Bonsoir TLM,
Dông Phong;112502 wrote:Bonjour TLM,
Merci Brimaz et ngjm95 pour ces informations très intéressantes.
Mais je n’exprime pas d’opinion personnelle, la politique étant interdite sur FV.
Bien amicalement.
Dông PhongPS : il semble aussi que la grave crise politique en Thailande profite au Viêt Nam.
@ Dông Phong
Je laisse à leurs auteurs la responsabilité de ces chiffres.
le Vietnam est encore une sorte de « Market Frontier » aussi exige-t-il des décideurs , une grande souplesse d’esprit…:jap:
Lu aujourd’hui, La Thai Rice Exporters Association pense que le Vietnam dépassera la Thailande en exportations de riz avant 2015.
Thailand may lose top rice shipper perch by 2015, group says — Intellasia.Net
@Brimaz
Peux-tu nous mettre en ligne l’article du Monde concernant le retour des Viet Kieus au Vietnam?
Merci d’avance. -
30 juin 2010 à 20h28 #119217
Bonsoir TLM et merci à tous pour vos commentaires à propos de l’article de P. Delalande.
Comme Abgech et sûrement comme vous tous, je me réjouis du moindre progrès concernant la lutte contre la corruption de part le monde.
@ ngjm 95: Une petite remarque concernant Transparency International et
WorldAudit Democracy Statistics
L’un fait un classement sur 85 pays et l’autre sur 180 pays ! Impossible donc de comparer les 2 classements ne crois-tu pas ?( à moins que je n’aie rien compris !).Pour l’article sur les viet kieu, je vais faire des recherches mais de quand date-t-il stp ?
Bonne soirée à tous.
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30 juin 2010 à 21h24 #119219
Justement un séminaire sur l’ancien secrétaire général du PCV a été récemment organisé à HCMV.
Quote:HCMV: Séminaire sur l’ancien leader du PCV Nguyen Van LinhUn séminaire consacré au feu secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, Nguyen Van Linh, a eu lieu mercredi à Ho Chi Minh-Ville, à l’occasion de son 95e anniversaire (1er juillet).
Présent à cet événement, le secrétaire général du Comité du PCV de Ho Chi Minh-Ville, Le Thanh Hai, a loué les grandes contributions que M. Nguyen Van Linh apporta au Parti et au pays.
Il s’agit d’un révolutionnaire exemplaire, d’un dirigeant vaillant et créatif du Parti communiste du Vietnam, a-t-il affirmé.
Pour Ho Chi Minh-Ville, Nguyen Van Linh est une grande figure qui contribua considérablement à l’histoire héroïque de la ville, étant donné qu’il fut le secrétaire général du Comité municipal du PCV de 1939 à 1986.
Après la réunification nationale en 1975, il fut l’un des pionniers dans l’élimination des vieilles structures du centralisme bureaucratique dans la ville. En promouvant le développement économique et l’amélioration du niveau de vie du peuple, il apporta des contributions très importantes à la formation des politiques de Renouveau du Parti.
A cette occasion, Le Thanh Hai a appelé la mégapole du Sud à suivre l’exemple de Nguyen Van Linh, de façon à faire de Ho Chi Minh-Ville un centre moderne du pays, mais aussi de l’Asie du Sud-Est.
Nguyen Van Linh (1915-1998) fut le Secrétaire général du PCV de 1986 à 1991. Avec un esprit créatif, il aît des contributions importantes permettant au Vietnam de sortir de la crise socio-économique et de commencer une époque de stabilité et de développement. -AVI
Source : http://fr.vietnamplus.vn/Home/HCMV-Seminaire-sur-lancien-leader-du-PCV-Nguyen-Van-Linh/20106/9233.vnplus
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30 juin 2010 à 21h25 #119220ngjm95;112555 wrote:Bonsoir TLM,
@Brimaz
Peux-tu nous mettre en ligne l’article du Monde concernant le retour des Viet Kieus au Vietnam?
Merci d’avance.ngjm95, tu veux parler de l’article intitulé « Boat people : la vague du retour » datant du 29/6 ? Il a l’air très intéressant, mais je ne suis pas abonnée au Monde car je ne le lis pas régulièrement ! Mais peut-être qu’un forumeur va mettre cet article en ligne ? Merci :wink2:
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1 juillet 2010 à 2h15 #119226
@Bao Nhân 112552 wrote:
Mais Nguyễn Văn linh a passé trois quart de sa vie dans le Sud où il était un combattant (***)…
BNc’était juste pour t’asticoter :friends:
Sudiste 1930 ou Sudiste 1954 ou Sudiste 0900
@ngjm95 112555 wrote:Bonsoir TLM,
@ Dông Phong
Je laisse à leurs auteurs la responsabilité de ces chiffres.
le Vietnam est encore une sorte de « Market Frontier » aussi exige-t-il des décideurs , une grande souplesse d’esprit…:jap:
Lu aujourd’hui, La Thai Rice Exporters Association pense que le Vietnam dépassera la Thailande en exportations de riz avant 2015.
Thailand may lose top rice shipper perch by 2015, group says — Intellasia.Net
@Brimaz
Peux-tu nous mettre en ligne l’article du Monde concernant le retour des Viet Kieus au Vietnam?
Merci d’avance.Avec Nong Duc Manh, on économisait pas mal de frais d’interprète en langue Thaïlande mais 5 + 5 comment ça passe vite !
Par contre j’ai un bon plan : La petite soeur de Do Moi, c’est une jeune femme 35+20 ans. Elle parle couramment le hongrois :violon: alors si des fois le papa du président français (Pal Sarkozy) aurait envie de se remarier ? Attention, il faut être non fumeur, non buveur, non dragueur mais sportif
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1 juillet 2010 à 3h18 #119228DédéHeo;112571 wrote:Avec Nong Duc Manh, on économisait pas mal de frais d’interprète en langue Thaïlande mais 5 + 5 comment ça passe vite !
Ayant étudié en Union soviétique, alors il devrait parler plutôt russe. D’ailleurs, il est de l’ethnie tầy.
BN
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1 juillet 2010 à 17h33 #119274
Bonsoir Brimaz,
brimaz;112558 wrote:Bonsoir TLM et merci à tous pour vos commentaires à propos de l’article de P. Delalande.
Comme Abgech et sûrement comme vous tous, je me réjouis du moindre progrès concernant la lutte contre la corruption de part le monde.
@ ngjm 95: Une petite remarque concernant Transparency International et
WorldAudit Democracy Statistics
L’un fait un classement sur 85 pays et l’autre sur 180 pays ! Impossible donc de comparer les 2 classements ne crois-tu pas ?( à moins que je n’aie rien compris !).Pour l’article sur les viet kieu, je vais faire des recherches mais de quand date-t-il stp ?
Bonne soirée à tous.
Tu as raison car les échantillons ne sont pas de même grandeur. C’est la colonne Democracy avec ses cases vides et le chiffre 150 attribué à Myanmar (Birmanie) qui m’a induit en erreur.
Pour moi, 150 plus une floppée de cases non validées c’est à peu près 180 :bigsmile:
D’autant plus qu’avant de mettre en ligne le tableau World Audit j’ai lu que WA utilise les données de Transparency. Mea Culpa. :blush:
Voila un autre ranking sur 180 pays.
World Audit Corruption
On constate qu’il y a amélioration même si elle est plus faible.Quant à l’article sur le retour au Vietnam des Boat People ,je le mettrai en ligne durant le week-end.
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1 juillet 2010 à 20h00 #119283
@ngjm95 112629 wrote:
Quant à l’article sur le retour au Vietnam des Boat People ,je le mettrai en ligne durant le week-end.
En attendant ton article, je mets un autre qui est aussi sur les ex-boat people, mais c’est un peu vieux.
Le Vietnam courtise ses ex-boat people
Fabien Rocha
15/10/2007 | Mise à jour : 23:57Comme pour bon nombre des Vietnamiens qui fuirent leur nation après la chute de Saïgon, en 1975, il connut la prospérité avec ses entreprises dans son pays d’accueil. Vacances de pêche en Alaska, chaussures de prix, pull siglé en cachemire : une réussite à l’américaine pour l’ex-boat people.
«Bien sûr, que mon pays m’a manqué ! Mais je ne m’y sentais pas vraiment le bienvenu.» M. Pham est retourné au Vietnam pour la première fois il y a deux ans. De sa patrie, il ne lui restait que quelques images de sa ville d’origine, Huê, victime des bombardements américains et des purges menées par le Viêt-cong qui firent au moins 3 000 victimes civiles dans les semaines qui suivirent la prise de la ville, en 1968. Selon la terminologie officielle, M. Pham est un Viêt Kiêu, un «Vietnamien de l’étranger», comme les deux millions et demi d’exilés volontaires et d’enfants de réfugiés (dont environ 300 000 en France) que compte la diaspora.Depuis le milieu des années 90 et l’ouverture progressive du pays, ils sont chaque année plus nombreux à prendre le chemin du retour. En excursion dans les bus climatisés des tour-opérateurs ou avec l’espoir d’un nouveau départ sur la terre de leurs ancêtres.
Une évolution saluée par la vice-présidente, Mme Truong My Hoa, qui se déclare volontiers réjouie de les voir ainsi «contribuer à la cause commune de la nation». Le 5 septembre dernier, lors de la célébration à Hanoï du soixantième anniversaire de la déclaration d’indépendance, le président de la République, Trân Duc Luong, a lui-même appelé tous les Vietnamiens «dans le pays et à l’étranger, à accélérer le renouveau, l’industrialisation et la modernisation du pays». Cette «réconciliation nationale» passe par des gestes concrets en faveur des Viêt Kiêu : sous conditions, ils peuvent désormais acheter des logements au pays, et l’on vante officiellement tous les bienfaits, culturels ou commerciaux, dont ils peuvent faire bénéficier la patrie. Et ça marcherait : en 2004, 400 000 d’entre eux se sont rendus au Vietnam, soit une hausse estimée à 25% en un an. Selon une enquête du Comité chargé des Vietnamiens d’outre-mer, 65% des Viêt Kiêu affirment même leur désir de bénéficier d’une double nationalité, notamment pour «favoriser leurs activités d’investissement». L’investissement ! Voilà bien ce que le gouvernement espère en retour de ses bons offices en faveur des ex-parias. A l’ombre du dynamique grand frère chinois, la croissance, supérieure à 7%, est devenue pour le régime une préoccupation constante et un gage d’indépendance. Et, pour les investisseurs expatriés, une promesse d’opportunités rémunératrices. D’après Le Courrier du Vietnam, journal francophone édité par l’Agence vietnamienne d’information, l’année dernière, les Viêt Kiêu ont envoyé environ 3,2 milliards de dollars au pays natal, soit une augmentation de 600 millions par rapport à 2003. Des statistiques officielles généralement très douteuses dotées d’au moins une vertu : rassurer les expatriés tentés par le retour.
Pourtant, la justice vietnamienne sait être sévère avec les enfants prodigues. Gia Thieu Nguyen, un Franco-Vietnamien de 40 ans, a été condamné, début décembre, à vingt ans de réclusion après trois années de détention préventive (voir nos éditions du 29 novembre 2005). Importateur de téléphones portables, l’entrepreneur avait fait fortune à Hô Chi Minh-Ville après son retour dans la ville qu’il avait fuie pour la France en 1979. Sa compagnie, Dong Nam Vietnam, créée en 1996, avait connu un rapide succès, au point de devenir en quelques années un petit empire des hautes technologies. Mais, en 2003, il est accusé d’avoir fraudé le fisc à hauteur de 250 milliards de dongs. Sur fond de corruption et de prévarication, vingt-sept personnes seront inculpées, dont seize anciens cadres des douanes et employés de l’aviation… Car, malgré la manne que représentent leurs oncles d’Amérique, les Vietnamiens ne les reçoivent pas forcément à bras ouverts. On leur reproche souvent leur supposée arrogance, d’avoir fui, d’avoir trahi, de n’avoir pas souffert à l’unisson, de ne plus être de «véritables» Vietnamiens mais seulement des apatrides enrichis.
Tam, qui a grandi en Allemagne, l’a appris à ses dépens lors d’un voyage de trois semaines dans le pays qu’il avait quitté à l’âge de 2 ans : «J’étais constamment et immédiatement repéré comme un immigrant sur le retour. Et j’étais traité comme tel… Souvent, on ne voyait en moi qu’une source de profit, un client plus rentable qu’un autre. En me promenant dans les marchés de Saïgon, il m’est arrivé de détester ma condition de Viêt Kiêu…» Dans un pays où l’administration étudie généralement les antécédents familiaux sur trois générations avant d’embaucher (un grand-parent lié au régime sud-vietnamien d’avant guerre est une tare rédhibitoire) et où personne ne déroge au culte des ancêtres, le passé pèse plus lourd qu’ailleurs. En descendant du «train de la réunification» à Nha Trang, suivi par sa Samsonite à roulettes sur le quai battu par la pluie, M. Pham est assailli comme ses compagnons de voyage par les chauffeurs de taxi et de rickshaws. Il est étranger parmi ses compatriotes, et c’est en anglais qu’on l’apostrophe, lui aussi.
Source : Le Figaro – Actualités : Le Vietnam courtise ses ex-boat people
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1 juillet 2010 à 20h32 #119286
juste une question : A l’Assembée Natioonale du Vietnam il y a un « gender », un quota de femme assez bien.
Dans la cellulle (chi bokhu x, to x) de mon village (quartier) à Halong, c’est un quartier genre militaire il y a 20 homme et 10 femmes. Je ne suis qu’invité alors parfois quand on aborde des sujets sensibles, je dois sortir.
Généralement on débat comme la démocratie de proximité tel les ralentisseurs sur la route (j’exagère un peu)
Biensûr il y a beaucoup de couple alors cça fait :
– Mon Camarade ma Femme m’a dit comme ce çi, comme cela– ah non, excusez moi Honorables Membres de la Cellule mon Camarade mari se trompe, ce que je voulais dire est ce çi, cela
A Halong, il y avait une fille qui s’appelle Binh et tous les « Long de Halong » sont amoureux d’elle
puis lle prend des responsabilité socialles et elle fini par atterrir au Thinh Uy le bâtiment du Parti de la ProvinceApres, la roue tourne, les « Long de Halong » sont mariés mais sont encore amoureux de em Binh Mademoiselle Binh car renseignements pris, elle n’es pas encore mariée.
Puis une fois, je la croise dans un voyage en groupe.
sur le coup, je ne l’avais pas reconnu, c’est-elle qui m’aborde :
– Alors comment vas-tu Anh DD ?
-Ah ?! Mademoiselle Binh !
– Non mais maintenant tu m’appelles chi , Grande Soeur Binh
– Ca rien, je t’aimes quand même
Toute cette longue histoire pour poser une question :
– Y a t’il des Bi thu Tinh Uy femme ? -
1 juillet 2010 à 20h55 #119289
Article instructif Bao nhân, quoique assez négatif dans l’ensemble, à mon avis.
Je ne suis pas ex-boat people puisque j’ai quitté le pays en 1955, mais lors de mon retour au Vietnam en Avril 2010, je ne me suis jamais sentie étrangère ; différente oui certes, et c’est bien normal.
J’ai eu des contacts très chaleureux, que ce soit en anglais, en français ou dans mon vietnamien « assimil. »
Il est vrai que je ne suis pas femme d’affaire et que je n’avais pas de Samsonnite !:maiscnulca:Pauvre monsieur Pham ! Je lui souhaite sincèrement un bon accueil et de meilleurs expériences lors de ses prochains retours au Vietnam.:friends:
Pour relativiser les choses, il serait intéressant d’ avoir d’autres témoignages de Viet Kieu concernant leur retour au pays.
Et nous en saurons plus dimanche par ngjm95…:bye: -
2 juillet 2010 à 5h29 #119299Dông Phong;112502 wrote:Bonjour TLM,
[…]
PS : il semble aussi que la grave crise politique en Thailande profite au Viêt Nam.
Bonjour TLM,
Voici un article de Rue89 du 29/06/2010 qui traite du même sujet, mais à propos de la Chine :Le Vietnam espère profiter des coûts plus élevés en Chine
(De Pékin)Suite aux grèves survenues dans les usines de grandes marques japonaises, la Chine a perdu de sa superbe aux yeux des compagnies nippones. De quoi réjouir son voisin, le Vietnam, qui connait un regain de popularité auprès de celles-ci.
Les grèves à répétition survenues dans des usines Honda et Toyota du sud et de l’est du pays ont échaudé les esprits et, à n’en pas douter, nourri les doutes au sujet de la concentration de leur production en Chine, au profit d’un autre pays : le Vietnam.
Depuis deux mois, le parc industriel numéro 2 de Thang Long (TLIP2), situé à 80 kilomètres à l’est de Hanoi, la capitale, et opéré par la Sumitomo, une importante entreprise japonaise, connait en effet un regain de popularité auprès des grandes compagnies japonaises, rapporte le quotidien nippon Asahi.
Le « Made in China » a du plomb dans l’aile. Après un débrayage, une usine de Honda à Zhongshan a proposé une hausse de 24% à ses employés début juin. Même chose pour le management d’une usine travaillant pour Toyota à Tianjin qui a dû accepter de renégocier les salaires.[…]
Veuillez lire la suite sur :
Le Vietnam espère profiter des coûts plus élevés en Chine | Rue89
Bien amicalement.
Dông Phong -
2 juillet 2010 à 5h47 #119304Dông Phong;112662 wrote:Bonjour TLM,
Voici un article de Rue89 du 29/06/2010 qui traite du même sujet, mais à propos de la Chine :Le Vietnam espère profiter des coûts plus élevés en Chine
(De Pékin)Suite aux grèves survenues dans les usines de grandes marques japonaises, la Chine a perdu de sa superbe aux yeux des compagnies nippones. De quoi réjouir son voisin, le Vietnam, qui connait un regain de popularité auprès de celles-ci.Veuillez lire la suite sur :
Le Vietnam espère profiter des coûts plus élevés en Chine | Rue89
Bien amicalement.
Dông PhongSi la priorité du gouvernement Vietnamien est de torpiller son voisin chinois, en vantant les rémunérations plus basses offertes à ses salariés vietnamiens,
en tant que « consultant international bénévole » (que j’ai été), je lui suggère trois petites choses :– s’aligner directement sur les prix offerts au Bengladesh ..( ou dans le fin fonds de l’Afrique)
– imiter POL Pot en supprimant carrément la monnaie, et en recréant les » coopératives de 2eme niveau « (efficacité remarquable )-puis aller méditer devant le mausolée du président HCM sur le thème
» Un monde communiste à l’envers «
par exemple … …
(ou relire Bouddha dans un de ses préceptes ou enseignements : « aider chacun à posséder les fruits de son travail « )
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3 juillet 2010 à 6h18 #119362
BonjourRdB,
robin des bois;112667 wrote:Si la priorité du gouvernement Vietnamien est de torpiller son voisin chinois, en vantant les rémunérations plus basses offertes à ses salariés vietnamiens,
en tant que « consultant international bénévole » (que j’ai été), je lui suggère trois petites choses :– s’aligner directement sur les prix offerts au Bengladesh ..( ou dans le fin fonds de l’Afrique)
– imiter POL Pot en supprimant carrément la monnaie, et en recréant les » coopératives de 2eme niveau « (efficacité remarquable )-puis aller méditer devant le mausolée du président HCM sur le thème
» Un monde communiste à l’envers «
par exemple … …
(ou relire Bouddha dans un de ses préceptes ou enseignements : « aider chacun à posséder les fruits de son travail « )
Voilà un fait qui va accroître l’attractivité du Vietnam.
L’aménagement des ports en eau profonde pour accueillir les plus gros porte-conteneurs.Ils feront gagner aux exportateurs 7 jours sur la ligne Vietnam -USA ou Vietnam-UE en évitant un transbordement à Singapour ou à Hong Kong.Le Vietnam escompte une captation du trafic maritime des autres ports de la zone ASEAN et du sud de la Chine.
L’article sur Courrier du Vietnam -
3 juillet 2010 à 8h58 #119366
@brimaz 112489 wrote:
Bonsoir TLM
Cet article du journal Le Monde m’a intéressée.
Et vous, qu’en pensez-vous ?:jap:« Le 11e congrès du Parti communiste vietnamien aura lieu en janvier 2011. Il devra renouveler une partie des dirigeants, fixer une ligne de conduite pour sortir l’économie de la crise et, enfin, améliorer le fonctionnement du régime politique.
Le secrétaire général, Nông Duc Manh, arrive au terme de son second mandat et ne peut être reconduit. Les postulants au secrétariat général doivent remplir trois conditions. Etre âgés de moins de 65 ans afin de ne pas dépasser 70 ans au terme de leur mandat de cinq ans, être membres du comité central. Mais la pratique veut que le secrétaire général soit issu du bureau politique de 15 membres où siègent les principaux dirigeants de l’Etat. Enfin, selon une règle non écrite, il doit provenir du nord du pays
L’actuel président de la République, âgé de 68 ans, devra aussi quitter son mandat comme le président de l’Assemblée nationale, âgé de 66 ans. Le premier ministre Nguyên Tan Dung a 61 ans, mais il est du Sud. Il a des chances d’être reconduit à son poste, ce qui laisserait disponible celui de secrétaire général pour une personnalité du Nord. Laquelle ? Les pronostics vont bon train à Hanoï.
Un nom circule plus que d’autres : Tô Huy Rua. Il a été promu au bureau politique, après le congrès de 2006, par le comité central de janvier 2009. Ce peut être signe d’une cooptation préparée. Il a 63 ans, il est du Nord. Mais surtout, il occupe une fonction stratégique au bureau politique. Il préside la commission de propagande et d’éducation du comité central. Il a ainsi la haute main sur la doctrine du parti et sur la formation des cadres. On le dit énergique. Il a le souci de renforcer le parti, ossature politique du pays, ce qui ne signifie pas le raidir et le fermer. Les postes de présidents de la République et de l’Assemblée nationale devront aussi être pourvus. Les tractations sont ouvertes, déjà !
Les problèmes à résoudre sont urgents. La crise a ébranlé le cours d’une croissance forte et régulière depuis 1991. Le premier semestre 2008 a vu l’inflation s’accélérer jusqu’à 28 % sur une pente annuelle. Les Vietnamiens, qui n’ont jamais eu grande confiance dans leur monnaie, l’ont fuie au profit de l’or et du dollar. Le marché noir des devises a ressurgi. Le pouvoir a donné le sentiment de paniquer. Il a tenté de réduire la masse monétaire, a interdit l’importation d’or. Les grèves se sont multipliées face à la baisse du pouvoir d’achat.
Heureusement, en fin d’année 2008, la crise économique venue d’Occident a stabilisé le cours des matières premières et des produits importés. Mais les exportations vers le marché américain et européen ont brutalement décru.
Un plan de relance a été mis en place. Au terme de l’année 2009, la croissance du produit intérieur brut (PIB) s’établit à 5,1 %, ce qui n’est pas si mal. Mais le Vietnam accumule les déficits, déficit budgétaire de 9 % du PIB, déficit commercial et déficit de la balance des paiements. Les réserves de change couvrent à peine trois mois d’importation. Le Vietnam mesure sa dépendance envers l’étranger. La valeur de ses exportations représente près de 70 % du PIB. Le pays doit compter sur les flux d’investissements étrangers pour équilibrer sa balance des paiements.
Il n’est pas exclu de devoir recourir au Fonds monétaire international fin 2010. Si la situation est délicate, elle n’est cependant pas dramatique. La dette publique n’est que de 48 % du PIB. Et l’Asie redevient le moteur de la croissance mondiale. Elle devrait profiter au Vietnam. Cependant le Vietnam, trop vulnérable aux fluctuations de l’économie mondiale, a conscience de perdre la maîtrise de son modèle de développement. Le parti doit tirer les leçons de cette période, améliorer son processus de décision, éviter les flottements des années 2008-2009. Ce sera un thème du congrès.
En Chine, Hu Jintao est secrétaire général du parti, chef de l’Etat et président de la Commission militaire centrale. Il a ainsi autorité sur le parti, l’Etat, l’armée, et peut arbitrer les différends. Rien de tel au Vietnam. Le secrétaire général du parti exerce ce seul mandat. Le précédent secrétaire général, Lê Kha Phiêu, avait proposé, s’inspirant de la Chine, que le secrétaire général soit aussi président de la République, proposition rejetée. Certains le regrettent. Il est peu probable que le prochain congrès revienne sur ce rejet. On ne pourra compter que sur la personnalité du prochain secrétaire général pour imposer des décisions et des arbitrages rapides.
La lutte contre la corruption est un thème de discours des responsables politiques vietnamiens. Les auditeurs restent sceptiques. Le Vietnam est 120e sur 180 dans le classement des pays selon leur degré de corruption, établi par le dernier rapport de Transparency International. Et le rapport 2010 de la Banque mondiale sur le développement au Vietnam expose une étude sur la corruption : 65 % des Vietnamiens jugent la corruption un problème majeur.
Elle mine la confiance des citoyens dans leurs dirigeants. Pourtant une loi très complète contre la corruption fut promulguée en 2005. Il faudrait l’appliquer. Dans un système qui n’admet pas, par définition, d’opposition politique et de contre-pouvoirs pour dénoncer les corrompus, on ne peut compter que sur les juges pour faire appliquer la loi. Or au Vietnam, ceux-ci sont nommés pour cinq ans et leur mandat peut ne pas être renouvelé. Ce n’est pas la meilleure façon d’assurer l’indépendance de la justice. Une pression des magistrats et de la base du parti fera, sans doute, inscrire cette question à l’ordre du jour du congrès.
Les difficiles rapports avec la Chine sont un thème d’actualité au Vietnam. Les contentieux sont nombreux : mainmise de la Chine sur l’archipel des Paracels que le Vietnam revendique, détérioration du delta du Mékong sous l’effet des barrages que la Chine multiplie en amont, investissements chinois au mépris de l’environnement dans les mines de bauxite, sur les hauts plateaux ou dans les forêts d’altitude des provinces du Nord au profit de plantations industrielles, invasion de produits chinois sur le marché vietnamien… Mais l’actuel bureau politique souhaite que ces contentieux soient traités dans le secret des relations diplomatiques. Pourra-t-il éviter qu’ils ne soient débattus au congrès ? Rien n’est moins sûr.
Il n’y a pas vraiment de clivage sur les objectifs de la politique économique et sociale : renouer avec la croissance, conserver la maîtrise publique du développement, réduire les inégalités, développer le marché intérieur et la protection sociale. Des nuances apparaissent dans l’ordre de priorité entre ces objectifs. Elles ne sont pas telles qu’elles divisent vraiment le parti. La grande affaire, c’est la « démocratisation » du régime politique au sens vietnamien du terme. Il est hors de question de renoncer au parti unique. Mais peut-on élargir les espaces de liberté, les garantir efficacement, alléger la censure, assurer une certaine indépendance de la justice dans le cadre du système ?
Dans le parti, les craintifs appréhendent les conséquences d’une telle libéralisation, mais d’autres estiment que c’est la seule façon de garantir la pérennité du régime. Celui-ci a des avantages, pensent-ils. Il assure la stabilité politique au pays et son unité, il offre un temps politique long, propice aux politiques de long terme, à l’abri des aléas de l’alternance. Mais il faut l’adapter aux exigences du temps. Dans une Asie du Sud-Est particulièrement troublée, l’issue du pari vietnamien aura des répercussions sur l’ensemble de la région. »Philippe Delalande, économiste, membre d’Asie 21-Futuribles
Article paru dans l’édition du 30.06.10
Bonjour Brimaz
Merci pour l’article, très intéressant, il nous éclaire et informe objectivement de la situation.
Danang -
4 juillet 2010 à 15h03 #119479
Bonsoir,Bao Nhân
Bao Nhân;112642 wrote:En attendant ton article, je mets un autre qui est aussi sur les ex-boat people, mais c’est un peu vieux.Source : Le Figaro – Actualités : Le Vietnam courtise ses ex-boat people
Merci pour l’article que je trouve très intéressant.
@ DD: Chi = Pas touche, Ai-je bien compris ?
Pour l’article du Monde j’ai préféré créer un autre fil pour ne pas me mettre hors du sujet initial.
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