› Discussions générales sur le Vietnam › La Culture au Vietnam › Sanctuaire du coeur : Duong Thu Huong
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7 septembre 2011 à 11h50 #141101
Merci !
Je n’aime pas trop ses critiques sur le gouvernement, mais je trouve que les livres sont vraiment bien écris !
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17 octobre 2011 à 16h52 #142561
J’ai finalement acheté son boukin d’avant « Au Zenith » car personne ne se decidait a me l’ofrir et il venait de sortir en format LIVRES de Poche tres bon marché.
Ses description des artisant des année 70 (c’est tres tres tres loin) sont inintéressantes ; les truc politiques beaucoup moins à part quant elles décrit la vie des cadres moyens du régime.Pour ce nouveau livre, visiblement, ca parle de gigolo et de cougard Vina dans les année 1990 ( c’est pas de la 1ere fraicheur non plus mais c’est peut etre rigolo ?
Un article dans libé fin aout est paru :Uploaded with ImageShack.us
Duong Thu Huong – LibérationLe 27 août Duong Thu Huong
Gigolo de consolation pour la révolution
Par CLAIRE DEVARRIEUX
Un adolescent de bonne famille, le très charmant Thanh, disparaît dans la nature sans plus jamais donner de nouvelles. Il a vu ce qu’il n’aurait pas dû voir et en a conçu un dégoût radical. Il mettra quinze ans à s’en remettre, après avoir traversé tous les cercles de l’enfer. Le roman de Duong Thu Huong s’ouvre sur cette fugue incompréhensible, racontée par les adultes. Puis Sanctuaire du cœur distille les secrets du jeune homme.
Nous sommes en 1999. Thanh est devenu le gigolo d’une riche vieille peau. «Esclave sexuel» ou, moins élégamment, «garçon d’écurie», Thanh a été l’employé modèle de l’Orchidée pourpre, un bordel pour clientèle féminine. L’auteure exerce sa mansuétude coutumière à l’égard du petit peuple qui trime et de ces travailleurs d’un genre particulier, assez mal considérés en général : les prostitués, surtout quand ils sont mâles, et les femmes qui se payent leurs services. En contrepartie, elle est sans pitié pour les profiteurs, les lâches, les violeurs, les tricheurs.
Duong Thu Huong, née en 1947, est une icône de la lutte pour la démocratie. Entrée en dissidence, elle vit désormais à Paris. Il y a peu de chances que ce livre la réconcilie avec le pouvoir vietnamien. Sanctuaire du cœur est un roman-fleuve (le troisième chez Sabine Wespieser, après Terre des oublis et Au zénith) qui charrie mille histoires, mais la critique sociale y est un thème important. On apprend au passage que le salaire d’une institutrice d’école primaire ne suffit pas «à fournir deux rations de légumes par jour». L’auteure tient surtout à décrire une certaine forme de faillite morale qui n’épargne pas les intellectuels.
Trahisons, pots-de-vin et pattes à graisser, double discours et verbe creux sont l’apanage des apparatchiks. L’Etat est décidé à sévir contre les maisons closes, mais les fonctionnaires font de fidèles clients. On s’arrange. Un certain vocabulaire martial fait loi, mais croit-on vraiment que les bars vont cesser de diffuser de la «musique contre-révolutionnaire» ? On attend que l’inspecteur parte et on rallume le juke-box. Un comité local convoite-t-il la maison des voisins ? Il suffit de les décréter «propriétaires terriens exploiteurs». Libre aux victimes de faire jouer leurs relations. L’idéal est de compter dans sa famille un grand-père au comportement valeureux pendant la Résistance.
L’argent et le sexe, ferments de corruption, mènent le monde. Sans oublier la bêtise. Duong Thu Huong circule dans sa fresque du Vietnam contemporain en étrillant ici un poète nul, là une arriviste. La petite fille courageuse et têtue qu’elle décrit au début de son roman lui ressemble, pas de doute. «C’est la rébellion permanente avec elle», dit sa mère.
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