› Discussions générales sur le Vietnam › La Culture au Vietnam › Vink un roi de la bande dessinée
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27 avril 2011 à 17h38 #8999
bonsoir TLM,
en fesant du rangement je suis tombée sur une bande dessinée de VINK: « derrière la haie de Bambous »contes et légendes du Vietnam, quel’auteur m’a gentiment dédicacé lors de son passage à la comédie du Livre de MTP en 2002un lien sur d’autres bandes dessinées du même auteur et d’autres auteurs vietnamiens
Bilbiothèque: bandes dessinées -
27 avril 2011 à 17h41 #134864
merci ti ngoc je vais voir le lien sympa de voir des livre sur conte et legende vietnamien carlosphan
encore 2 mois et je part -
27 avril 2011 à 18h11 #134867
Un jeune Vietnamien né à Tourane (maintenant Da Nang) un jour de Noël – le 24 décembre 1950 – arriva à
Liège en Belgique en 1969. Il venait de faire un an de journalisme à l’Université Bouddhique de Saigon, après
avoir obtenu son baccalauréat en 1968 au très connu Lycée français Blaise Pascal de Da Nang (1). Il s’appellait
Vinh Khoa. Un quart de siècle après, il est devenu VINK, auteur-graphiste, un des représentants parmi les plus
connus de la bande dessinée dite de « l’école belge », occupant une « niche » particulière : celle des bandes
dessinées de type « historico-asiatique », avec aussi bien des épopées ( la série du « Moine Fou » depuis
1984), des contes et légendes (« Derrière la Haie de Bambous », 1983) que des « pointes » hors de son
domaine (« Liège, Terre d’Eveil »).
Simultanément, il met en images sur des textes de Michel Dussart une bande dessinée historique : « Liège,
terre d’accueil », en 1980. On ne saurait mieux dire car Vinh Khoa a toujours gardé un attachement particulier
à cette ville qui l’a accueilli. La même année le voit débuter la série des aventures d’un autre héros , He Pao
(« La Montagne qui bouge », 1980).
VINK (Vinh Khoa)
Un roi de la bande dessinée européenne
Rien ne l’a vraiment destiné à cette célébrité méritée. En fait, il
semble que le jeune Vinh Khoa désirait initialement faire des
études supérieures « normales ». Il a même hésité sur la naturemême
de ces études, s’inscrivant d’abord en médecine, pour
s’inscrire un an après en Sciences de l’Education, où il obtient
sa licence puis son agrégation (1975), hésitant toujours sur sa
carrière. Les évènements de 1975 le prennent de court comme
pour tant d’étudiants vietnamiens de cette époque en Europe.
Après une courte dérive personnelle, il publie ses premières
bandes dessinées dans le très célèbre Journal Tintin, en 1979.
Le journal qui éditait les oeuvres d’Hergé et de ses émules,
excusez du peu. La source en est assez naturelle pour lui : il met
en illustration les contes et légendes du Viet Nam, de Luu Binh
Duong Lê à l’Arbalète Magique et la Citadelle Spiriforme
(comprendre Cô Loa) en passant par l’Ile aux Pastèques (la
légende d’An Tiêm). Ces histoires et légendes réunies vont
déboucher sur la publication aux Editions du Lombard (2) du
très connu album « Derrière la Haie de Bambous » en 1983, qui
le fait connaître définitivement de la communauté vietnamienne
en Europe et des amateurs européens de bandes dessinées exotiquesSimultanément, il met en images sur des textes de Michel Dussart une bande dessinée historique : « Liège,
terre d’accueil », en 1980. On ne saurait mieux dire car Vinh Khoa a toujours gardé un attachement particulier
à cette ville qui l’a accueilli. La même année le voit débuter la série des aventures d’un autre héros , He Pao (« La Montagne qui bouge », 1980).Sa notoriété , due également à la qualité de son graphisme, va l’amener à collaborer à Charlie Mensuel. Et
débute en 1984 une série passionnante, celle du « Moine Fou », qui en est maintenant à son énième opus , et
dont les premières intégrales sont disponibles depuis un certain temps.
Désormais, il est connu, admiré, établi. Mieux, la qualité de ses graphismes va lui permettre une percée dans
le secteur de l’affiche et de l’illustration de presse, avec le retour de plus en plus visible de l’art de l’affiche
revenant aux sources (dessins) après une longue domination de la photographie.Ceux qui croisent VINK alias Vinh Khoa le dépeignent comme une personne
finalement réservée et même timide. Ce qui n’empêche pas une sensibilité
remarquée et une fidélité aux amis et au passé: tout le monde a relevé ses
condoléances délicates pour la mort prématurée du Docteur Vuong Ngoc Phat
en Décembre 2005, bien que ce dernier – également « pascalien » – ait été au
lycée français de Dà Nang 5 promotions avant lui. Par ailleurs, il reste
toujours en contacts avec les anciens de Blaise Pascal.
Et maintenant qu’il est connu, sa vie est un défilé d’expositions et de séances
de dédicaces dans les festivals de la bande dessinée. Jugez-en pour 2006 : il
a été fin Mars en France, à Liguge, dans la Vienne, et sera en Mai en France
dans la Drôme, en Juin à Chassepierre en Belgique, pour revenir en
Septembre en France à Bourges. Notoriété oblige.J’ai eu le plaisir de découvrir le talent de VINK en 1983. Revenant pour une dizaine de jours en France de mon
« exil » à Washington DC où la SSII Steria m’avait affecté pour deux ans, je désirais faire provision de livres
français : ma surprise de découvrir dès sa sortie le fameux « Derrière la Haie de Bambous » fut totale, et j’en
pris une demi-douzaine d’ exemplaires pour mes amis aux USA, à l’ébahissement de la caissière de la librairie.
A cette époque, Vink en était à ses débuts, avec un graphisme de type « purement » bande dessinée, avec des
costumes bien documentés et des décors superbes. Depuis, le graphisme a varié, passant semble-t-il plus du
côté de la gouache et de l’aquarelle, et les expressions des personnages sont plus fouillées. Les décors, eux,
ont gagné en richesse de couleurs et en douceur.
Et depuis cette surprise ravie, et comme tant d’autres dont peut-être vous-même, je lis VINK avec un plaisir
non dissimulé et guette avec gourmandise sa production suivante. La bande dessinée européenne dispose d’
un représentant formidable en la personne de VINK, auteur finalement pas facile à classer, et ce, pour la joie
de tout amateur de beaux graphismes et de belles histoires.
L’ancien réseau des établissements scolaires français au Viet Nam d’avant 1975 a encore prouvé, via le lycée
Blaise Pascal de Dà Nang dans ce cas-ci, son aptitude à abriter des talents éclos plus tard, et VINK en est issu.GNCD
Renvois :
(1) le lycée Blaise Pascal de Da Nang a fermé ses portes en 1973
(2) éditeur bruxellois par lequel sont passés les auteurs de bandes dessinées les plus connus d’ Europe
Ndlr : En Mai 2006 le GM publiera un article dédié au lycée Blaise Pascal de Da Nang dont l’existence a été parmi les
plus courtes (1962-1973) des établissements scolaires français du Viet Nam d’avant 1975 -
27 avril 2011 à 18h45 #134869
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27 avril 2011 à 18h56 #134868
@carlos phan 130339 wrote:
merci ti ngoc je vais voir le lien sympa de voir des livre sur conte et legende vietnamien carlosphan
encore 2 mois et je partBonsoir carlos,
ce sont des contes et légendes en BD.
Tu vois que ça passe vite!
… encore un peu de patience et tu pourras revoir toute ta petite famille!:friends:
Ti Ngoc
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