› Expatriation au Vietnam › S’installer et vivre au Vietnam › Le rôle du fils dans sa famille
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15 avril 2011 à 9h48 #8945
Bonjour à tous,
Je connais un peu le confucianisme et ses effets (pour avoir vécu en Corée du Sud) et le Vietnam, pour être bercé par cette influence, devrait aussi en porter les traces. Pourtant, je ne connais que peu le pays, c’est pourquoi je me tourne vers vous et votre regard aiguisé sur cette société. Je me demande quel est le rôle du fils au sein de sa famille Vietnamienne.
Mon histoire est assez longue à raconter, alors je vais la résumer autant que possible.
Mon ami est issue d’une famille de lettrés (ayant étudié pendant plusieurs années à l’étranger) et plutôt riche. Ils sont assez modernes et ouvert d’esprit, quoique ce soit subjectif. Son père est le fils aîné (d’une famille de 4 enfants). Il y a deux enfants : mon ami et sa soeur aînée qui est mariée et vit avec sa belle famille. Mon ami a donc tout le poids de la famille à transmettre aux descendants. Pour avoir vécu et étudié en Angleterre pendant 5 ans, il a l’esprit très ouvert. Il est vraiment heureux que je vienne lui rendre visite au Vietnam, après 2 ans de relation. Il a tenu à s’occuper de moi de A à Z, voulant (presque) tout payer, et a prévenu sa famille en disant qu’une « fille très spéciale » allait venir. Je les ai déjà rencontré très souvent et, pour des raisons logistiques, j’ai même été à inviter à rester autant de temps que je voulais chez eux pour dormir (le fait qu’on partage la même chambre ne leur pose pas de problème).
Tout semble bien se passer, le hic est que j’ai bien conscience de notre différence culturelle, de l’importance de sa famille et je suis assez vigilante.
Puisque vous connaissez mieux la société Vietnamienne que moi, j’aimerais connaître vos impressions sur cette société, sur la place de la femme occidentale dans sa belle famille, et pourquoi pas recevoir les témoignages de femmes qui vivent dans leur belle famille, au Vietnam.
J’aimerais aussi lire votre analyse sur le rôle du fils dans la société.Bien que je cite mon cas, j’aimerais avant tout lancer une discussion générale sur le sujet.
J’ai fait des recherches pour voir si le sujet existait mais je n’ai rien trouvé. N’hésitez pas à me réorienter -
15 avril 2011 à 18h58 #134461
@Hélène_Loo 129831 wrote:
Bonjour à tous,
J’aimerais aussi lire votre analyse sur le rôle du fils dans la société.
Bonjour Madame
Uniquement sur ce point précis ,
– et bien que je ne sois pas du tout asiatique ( je n’y suis pour rien!!!)
– et aussi pour faire très court ,le rôle du fils est très lié -selon mon analyse qui n’a rien d’infaillible- aux 2 élements importants suivants :
* le fait que la plupart des pays de l’ASEAN sont encore à prédominance rurale, n’ont pas de système de retraite , et que les parents âgés sont pris en charge par la lignée masculine (les femmes -ou brus -intégrant la « grande famille » de leur mari) ..
( sauf dans certaines ethnies minoritaires du Vietnam à « système matriarcal » : il y en a )* l’influence « psychologique profonde et durable » dans les esprits que le culte des ancêtres – toujours dans l’optique de » la grande famille »- ne peut être rendu dans la tradition que par un mâle ….
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15 avril 2011 à 21h43 #134466
@robin des bois 129868 wrote:
[…]
* l’influence « psychologique profonde et durable » dans les esprits que le culte des ancêtres – toujours dans l’optique de » la grande famille »- ne peut être rendu dans la tradition que par un mâle ….
Bonsoir Rdb, Hélène_Loo, et TLM,
Mais c’est du passé, ce que vous dites là, RdB !
Maintenant, avec les familles dispersées, chacun pratique le culte des ancêtres chez soi, qu’on soit fils ou fille.
D’ailleurs dans le Code Hồng Đức (1470-1497) ou Code des Lê, il était déjà précisé que ce culte pouvait être assuré par une fille quand le fils héritier cultuel était inexistant, indisponible ou défaillant (handicapé ou… indigne).
Par ailleurs, nous avons aussi ce proverbe :
Con trai không bằng dái tai con gái,Con gái không bằng hòn dái con trai.Un fils ne vaut pas le lobe de l’oreille d’une fille,Une fille ne vaut pas le testicule d’un fils.Donc ce n’est pas la peine de les choisir l’un ou l’autre, ils sont tous les deux des dons du ciel.
Bien cordialement.
Dông Phong
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16 avril 2011 à 3h46 #134488
@Dông Phong 129873 wrote:
Bonsoir Rdb, Hélène_Loo, et TLM,
Mais c’est du passé, ce que vous dites là, RdB !
Maintenant, avec les familles dispersées, chacun pratique le culte des ancêtres chez soi, qu’on soit fils ou fille.…Donc ce n’est pas la peine de les choisir l’un ou l’autre, ils sont tous les deux des dons du ciel.
Bien cordialement.
Dông PhongJe vous crois DP … sur parole .. je vous crois D.P
Il n’en demeure pas moins que, par exemple, j’ai sous les yeux ce passage d’un Monsieur La Giang VU NCOC LIEN, publié en 1951 et qui écrit ceci :
[ Quand un hõn n’a pas de progéniture pour faire son culte, il subit le sort affreux des abandonnés : affamé, désespéré, il erre dans les froides ténèbres, en quête de distribution de potage de riz que des personnes charitables ont l’habitude de faire, surtout le 15ème jour du 7ème mois, à l’aide de cuillères faites de banian repliées, au cours des cérémonies rituelles (ãn chào là da) sur la voie publique.
Et toute la lignée des ancêtres qui l’ont précédé est condamnée aux même privations. L’on conçoit l’immensité du chagrin de celui qui se voit incapable de procréer un enfant mâle pour assurer le culte familial;
« Il existe trois cas d’impiété filiale, le plus odieux est de mourir sans postérité »(Bàt hieu hu’u to’m,vo hàu vi dai)commentaires de rdb : même non Vietnamien , mais père de 4 filles, j’ai toujours été frappé par ce texte que je n’ai jamais osé mettre en doute !!!
C’est du passé, d’accord ; mais le « culte des ancêtres » et des « âmes errantes » remonte à quand ? (1470, dites-vous pour votre code !!!)(et, à part les accents, j’ai scrupuleusement respecté le texte de cet écrivain vietnamien )
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16 avril 2011 à 6h57 #134494
@robin des bois 129896 wrote:
Je vous crois DP … sur parole .. je vous crois D.P
Il n’en demeure pas moins que, par exemple, j’ai sous les yeux ce passage d’un Monsieur La Giang VU NCOC LIEN, publié en 1951 et qui écrit ceci :
[ Quand un hõn n’a pas de progéniture pour faire son culte, il subit le sort affreux des abandonnés : affamé, désespéré, il erre dans les froides ténèbres, en quête de distribution de potage de riz que des personnes charitables ont l’habitude de faire, surtout le 15ème jour du 7ème mois, à l’aide de cuillères faites de banian repliées, au cours des cérémonies rituelles (ãn chào là da) sur la voie publique.
Et toute la lignée des ancêtres qui l’ont précédé est condamnée aux même privations. L’on conçoit l’immensité du chagrin de celui qui se voit incapable de procréer un enfant mâle pour assurer le culte familial;
« Il existe trois cas d’impiété filiale, le plus odieux est de mourir sans postérité »(Bàt hieu hu’u to’m,vo hàu vi dai)commentaires de rdb : même non Vietnamien , mais père de 4 filles, j’ai toujours été frappé par ce texte que je n’ai jamais osé mettre en doute !!!
C’est du passé, d’accord ; mais le « culte des ancêtres » et des « âmes errantes » remonte à quand ? (1470, dites-vous pour votre code !!!)(et, à part les accents, j’ai scrupuleusement respecté le texte de cet écrivain vietnamien )
Bonjour RdB et TLM,
Au Vietnam, les croyances religieuses et philosophiques traditionnelles, et leurs pratiques, sont nombreuses et diverses, et non obligatoires (il n’y a pas de baptême comme dans le christianisme). C’est ce syncrétisme qui est à l’origine de la grande tolérance des Vietnamiens (ce qui, entre autres, a permis le développement du christianisme au Vietnam).Le culte des ancêtres remonte à nuit des temps, bien avant le Code des Lê, et provient d’abord du confucianisme, puis il a aussi intégré le bouddhisme.
« Il existe trois cas d’impiété filiale, le plus odieux est de mourir sans postérité »(bất hiếu hữu tam,vô hậu vi đại) : c’est une sentence en chinois des « Livres » de Confucius.Depuis la publication de Vu Ngoc Lien (1951), bien des événements ont bouleversé la société vietnamienne, et s’y reférer encore pourrait nous induire en erreur en ce qui concerne les pratiques réelles d’aujourd’hui.
D’ailleurs, dans votre citation de Vu Ngoc Lien je remarque :
– « Quand un hõn n’a pas de progéniture pour faire son culte » : « progéniture » ne veut pas dire forcément « fils ».
– « L’on conçoit l’immensité du chagrin de celui qui se voit incapable de procréer un enfant mâle pour assurer le culte familial » : çà c’est ce que croient les confucéens, mais tout le monde n’est pas confucéen !Alors RdB, ne vous faites pas de souci, vos filles et leurs descendant(e)s sont
habilité(e)s à honorer votre hồn !Quant au culte des cô hồn (âmes errantes), nous en avons longuement discuté l’été dernier su FV.
Bien cordialement.
Dông Phong -
16 avril 2011 à 7h24 #134495
@Dông Phong 129903 wrote:
Bonjour RdB et TLM,
Au Vietnam, les croyances religieuses et philosophiques traditionnelles, et leurs pratiques, sont nombreuses et diverses.
Le culte des ancêtres remonte à nuit des temps, et provient d’abord du confucianisme puis englobe le bouddhisme.Il n’empêche que « je l’ai échappé belle « :
avec mes 4 filles, mon « avenir vietnamien » aurait été de devenir « une âme errante » ( tu parles d’un boulot.)
Et qui, sur ce forum, aurait songé à m’apporter une cuillère de potage de riz, le 15 ème jour du 7 ème mois ? (et dans une feuille de banian svp)
Qui svp ? (d’autant qu’y en a sur ce forum qui confondent déjà banian et manguier !!!)
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16 avril 2011 à 7h57 #134496
@robin des bois 129904 wrote:
Il n’empêche que « je l’ai échappé belle « :
avec mes 4 filles, mon « avenir vietnamien » aurait été de devenir « une âme errante » ( tu parles d’un boulot.)
Et qui, sur ce forum, aurait songé à m’apporter une cuillère de potage de riz, le 15 ème jour du 7 ème mois ? (et dans une feuille de banian svp)
Qui svp ? (d’autant qu’y en a sur ce forum qui confondent déjà banian et manguier !!!)
Robin,
Par la pensée , à la maniere de Marcel Pagnol, je me serais sacrifiée devant une bonne table.. en dégustant mon potage de riz!! quant au banian et au manguier , je ne les ai pas encore trouvé sur la carte.
Phong,
quel plaisir de s’ enrichir, à la lecture de toutes vos contributions sur ce forum!
Tres bonne journée. yen -
16 avril 2011 à 11h52 #134503
@robin des bois 129904 wrote:
Il n’empêche que « je l’ai échappé belle « :
avec mes 4 filles, mon « avenir vietnamien » aurait été de devenir « une âme errante » ( tu parles d’un boulot.)
Et qui, sur ce forum, aurait songé à m’apporter une cuillère de potage de riz, le 15 ème jour du 7 ème mois ? (et dans une feuille de banian svp)
Qui svp ? (d’autant qu’y en a sur ce forum qui confondent déjà banian et manguier !!!)
Bonjour RDB ,
Mais c’est ton fils adoptif , bien sur , que tu aurait pris soin d’adopter, un garçon vietnamien très respectueux des traditions qui tu lui auras appris dès son plus jeune âge. En effet les enfants adoptifs sont encore plus respectueux en raison de la reconnaissance qu’ils doivent à ceux qui ont eu la bonté de les aimer.
Christo -
17 avril 2011 à 5h19 #134541
@Dông Phong 129903 wrote:
« Il existe trois cas d’impiété filiale, le plus odieux est de mourir sans postérité »(bất hiếu hữu tam,vô hậu vi đại) : c’est une sentence en chinois des « Livres » de Confucius.
Bonjour RdB et TLM,
Avec mes excuses, je voudrais préciser : cette sentence n’est pas de Confucius lui-même mais de Meng Zi ou Mencius (-372/-289), le plus célèbre disciple qui vivait deux siècles après « Maître Kong ».
Ma confusion (ô rage,…ô vieillesse ennemie !) provenait du fait que les écrits de Mencius font partie des « Quatre Livres » de Confucius réécrits par Zhu Xi (ou Tchou Hi, 1130-1200) de la dynastie des Song, qui nous servent de référence pour les enseignements « officiels » du Maître (les originaux avaient été brûlés par l’empereur Qin Shi Huandi, -259/-210).
Cette sentence en chinois est 不孝有三無後為大 (bất hiếu hữu tam, vô hậu vi đại en vietnamien quốc ngữ).
Le caractère 後 (hậu en vietnamien quốc ngữ) veut dire simplement « postérité » et n’implique nullement que ce soit obligatoirement un enfant mâle.
Comme quoi, l’interprétation des textes par les clercs et autres prêtres (et les « règles » qui en découlent) est souvent sujette à caution (idem pour la Bible, le Coran, etc…).
Dông Phong
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18 avril 2011 à 9h19 #134604
Sur le rôle du fils, si j’en crois mon expérience, on attend de lui qu’il gagne bien sa vie et qu’il soit le pilier sur lequel la famille va s’appuyer.
Le « mari sage » (à la limite de la caricature) est hautement valorisé, le « mari pas sage » (qui boit, qui sort tard, qui va aux p****, etc.) particulièrement redouté.
Les attentes quant à la réussite sociale, professionelle et financière sont très élevées pour les fils… du moins dans ma belle-famille, c’est comme ca. C’est une pression parfois difficile à supporter d’ailleurs. On me fait bien comprendre que si je veux marier ma dulcinée, j’ai interêt à pouvoir lui offrir le grand jeu, pas moins!
En règle générale, les femmes Vietnamiennes semblent penser qu’un bon mariage, c’est un mariage avec un homme riche. J’entends ceci plus souvent que « un homme qui m’aime pour ce que je suis », ou autres formules à l’eau de rose. Je vois aussi plein de femmes de qualité collées à de vrais tro** du c** qui ont, c’est vrai, le mérite d’être blindé de thunes.
Concernant le rôle de la femme occidentale dans sa belle-famille… Je ne sais pas vraiment, mais en règle générale les Vietnamiens sont toujours ravis d’accuillir un étranger dans leur famille – a ce que j’ai experimente moi-meme – si toutefois ce(tte) dernier(e) le mérite, et respecte les codes de bienséance qui coulent de source.
Au Vietnam, on attend d’une femme qu’elle gère sa famille comme une chef, qu’elle tienne bien en laisse son mari, que ses gosses soient premiers de classe, que sa maison soit meublée avec goût, qu’elle fasse bien à bouffer, qu’elle gère bien le pognon du ménage (et assiste sa famille, d’ou d’incessants conflits entre mari et femme au sujet de l’argent qui sort de la famille), et bien sûr qu’elle soit integre et fidèle.
D’une manière générale, j’ai la nette impression que la pression sociale est bien plus forte sur les femmes que sur les hommes.
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18 avril 2011 à 19h52 #134631
Tes explications sont extra, Dong Phong. Merci!
@Hélène_Loo 129831 wrote:
Tout semble bien se passer, le hic est que j’ai bien conscience de notre différence culturelle, de l’importance de sa famille et je suis assez vigilante.
Puisque vous connaissez mieux la société Vietnamienne que moi, j’aimerais connaître vos impressions sur cette société, sur la place de la femme occidentale dans sa belle famille, et pourquoi pas recevoir les témoignages de femmes qui vivent dans leur belle famille, au Vietnam.
J’aimerais aussi lire votre analyse sur le rôle du fils dans la société.Tout d’abord bienvenue, et félicitations!
Je ne sais pas trop si de nos jours il est encore facile d’établir des règles générales sur la place de la femme dans la belle famille vietnamienne. Alors une femme occidentale, encore moins. C’est assez rare en fait, donc je ne sais pas si tu auras beaucoup de témoignages de femmes occidentales sur la question.
A priori, tu n’as pas trop à t’en faire. D’après moi, le fait que la famille ne grince pas des dents à l’idée que vous dormiez dans la même chambre sans être mariés, c’est un signe d’ouverture d’esprit, ça suppose que la famille s’en balance pas mal du qu’en-dira-t-on, donc c’est plutôt de bonne augure. Et puis si c’est une famille de lettrés, il est possibles que le grand-père ait (ou ait eu) des affinités avec la France, ça rapproche davantage.
Je pense pas qu’un poids particulier pèse sur tes épaules. En tant qu’étrangère tu bénéficieras toujours d’une certaine indulgence pour ta différence. La seule chose que tu pourrais craindre, c’est que ton mari (s’il le devient) ne veuille pas vivre en France pour assurer son rôle de fils. Mais même là, les dérogations ne sont pas rares de nos jours. Surtout si ton copain gagne correctement sa vie et qu’en plus il y a la grande soeur, la famille n’a pas trop à s’en faire.
La différence culturelle n’est pas du tout insurmontable, il suffit généralement d’apprendre le vietnamien pour en diminuer radicalement les effets, et le reste vient avec le temps.
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19 avril 2011 à 17h55 #134658
@frère Singe 130040 wrote:
A priori, tu n’as pas trop à t’en faire. D’après moi, le fait que la famille ne grince pas des dents à l’idée que vous dormiez dans la même chambre sans être mariés, c’est un signe d’ouverture d’esprit…..
Bonjour,
D’emblee, je me suis fais la meme reflexion … avec le petit bemol (excuse moi
d’etre un peu rude !) qu’au niveau de la loi, tu n’es n’y plus ni moins considere,
que comme une peripateticienne.A l’abris d’une belle demeure bourgeoise, ca passe donc ! vous seriez a l’hotel,
ce serait peut etre plus fun !!Quand au fils de famille garant des traditions … j’ai l’impression que dans la societe
actuelle, pour un homme ca doit etre un signe de faiblesse, et ca semble desuet !!!
J’ai vu plus souvent des femmes que des hommes, pratiquer.:jap:
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20 avril 2011 à 6h19 #134661
je crois pas que la loi interdise de coucher hors mariage quand même
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20 avril 2011 à 7h03 #134662
@oanhmatth 130073 wrote:
je crois pas que la loi interdise de coucher hors mariage quand même
Bonjour Oanhmatth ,
Tu peux faire ce que tu veux en privé et chez toi, mais c’est effectivement interdit dans les hôtels. Pourquoi ? Mais c’est uniquement pour combattre la prostitution et les proxénètes vu l’expérience de la Thailande à Bangkok ou à Pataya.
Christo -
20 avril 2011 à 13h15 #134678
@stephaneSaigon 130068 wrote:
Bonjour,
D’emblee, je me suis fais la meme reflexion … avec le petit bemol (excuse moi
d’etre un peu rude !) qu’au niveau de la loi, tu n’es n’y plus ni moins considere,
que comme une peripateticienne.A l’abris d’une belle demeure bourgeoise, ca passe donc ! vous seriez a l’hotel,
ce serait peut etre plus fun !!Quand au fils de famille garant des traditions … j’ai l’impression que dans la societe
actuelle, pour un homme ca doit etre un signe de faiblesse, et ca semble desuet !!!
J’ai vu plus souvent des femmes que des hommes, pratiquer.:jap:
@oanhmatth 130073 wrote:
je crois pas que la loi interdise de coucher hors mariage quand même
@christo 130075 wrote:
Bonjour Oanhmatth ,
Tu peux faire ce que tu veux en privé et chez toi, mais c’est effectivement interdit dans les hôtels. Pourquoi ? Mais c’est uniquement pour combattre la prostitution et les proxénètes vu l’expérience de la Thailande à Bangkok ou à Pataya.
Christo@ stephaneSaigon et christo : je serais curieux d’avoir la référence du texte de loi (s’il existe) disant qu’il est interdit à un couple non marié de louer une chambre d’hôtel, ou bien de dormir ensemble dans la maison familiale.
Car à défaut de preuve du contraire, je dirais que c’est bien le genre de légendes urbaines colportées par des générations de touristes et d’expats en mal d’anecdotes croustillantes, et qui ont peut-être pour origine la déconvenue d’un ou deux expats (ou touristes) qui se sont cassés les dents sur la mauvaise volonté d’un policier un peu trop zélé. Pas de quoi établir une règle général en tout cas.
Car en me limitant à ma propre expérience, je peux dire que la plupart des hôtels ne sont pas au courant de cette loi, et ont toujours pris sans la moindre gêne mon passeport et la carte d’ID de ma copine (vietnamienne), sans oublier d’inscrire nos noms dans leur registre. De même que je lorsque nous dormions chez elle, je me déclarais comme résidant temporaire, nous disions au policier qui prenait notre demande que j’étais l’ami de leur fille (sans préciser davantage car on estimait que ça ne les regardait pas, mais ils devaient bien s’en douter).
Alors ensuite, il arrive peut-être que les hôtels se méfient de certains couples, genre quand un couple arrive sans bagage, que le mec a 40 ans et que la fille semble en avoir deux fois moins, et qu’en plus elle est maquillée comme une voiture volée… ça éveille les soupçons, et là en effet si les flics débarquent, ça peut leur coûter cher. Mais vraiment, je crois pas que ça concerne Hélène_Loo.
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20 avril 2011 à 14h11 #134680
@frère Singe 130091 wrote:
@ stephaneSaigon et christo : je serais curieux d’avoir la référence du texte de loi (s’il existe) disant qu’il est interdit à un couple non marié de louer une chambre d’hôtel, ou bien de dormir ensemble dans la maison familiale.
Car à défaut de preuve du contraire, je dirais que c’est bien le genre de légendes urbaines colportées par des générations de touristes et d’expats en mal d’anecdotes croustillantes, et qui ont peut-être pour origine la déconvenue d’un ou deux expats (ou touristes) qui se sont cassés les dents sur la mauvaise volonté d’un policier un peu trop zélé. Pas de quoi établir une règle général en tout cas.
Car en me limitant à ma propre expérience, je peux dire que la plupart des hôtels ne sont pas au courant de cette loi, et ont toujours pris sans la moindre gêne mon passeport et la carte d’ID de ma copine (vietnamienne), sans oublier d’inscrire nos noms dans leur registre. De même que je lorsque nous dormions chez elle, je me déclarais comme résidant temporaire, nous disions au policier qui prenait notre demande que j’étais l’ami de leur fille (sans préciser davantage car on estimait que ça ne les regardait pas, mais ils devaient bien s’en douter).
Alors ensuite, il arrive peut-être que les hôtels se méfient de certains couples, genre quand un couple arrive sans bagage, que le mec a 40 ans et que la fille semble en avoir deux fois moins, et qu’en plus elle est maquillée comme une voiture volée… ça éveille les soupçons, et là en effet si les flics débarquent, ça peut leur coûter cher. Mais vraiment, je crois pas que ça concerne Hélène_Loo.
Bonjpur frère singe ,
Sans être affirmatif, je pense effectivement que ce n’est pas une loi stricto sensus, mais seulement un règlement de police, ou un arrêté du chef d’arrondissement ou de quartier , qui dans ce cas est variable en fonction de la tranquillité public. Au Vietnam, comme en France cette compétence est donc du domaine du subjectif et de l’intime conviction du responsable de cette charge. En pratique et d’après mon vécu au pays il y a effectivement une différence de traitement entre les petits hôtels des quartiers « chauds » et les palaces à cinq étoiles qui font rentrer des devises fortes si prisées au Vietnam comme en Thaïlande .
Christo -
20 avril 2011 à 14h44 #134683
@christo 130094 wrote:
En pratique et d’après mon vécu au pays il y a effectivement une différence de traitement entre les petits hôtels des quartiers « chauds » et les palaces à cinq étoiles qui font rentrer des devises fortes si prisées au Vietnam comme en Thaïlande .
ChristoCertes, toujours est-il qu’entre les petits hôtels des quartiers chauds et les palaces 5 étoiles, il y a un juste milieu, qui constitue la très large majorité de ce qui est visible au premier abord par le pékin moyen.
Mais tu n’as pas tort, il y a toujours une part de subjectivité, et il y a peu de chose à faire contre un refus de louer une chambre.
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21 avril 2011 à 18h37 #134717
Bonjour,
oi oi, helene… qu’est ce que t’en penses ?
Bien sur frere singe, et ne fait pas non plus une generalite de tes
experiences … Ce que j’ai appris du vietnam … c’est que chaque
cas, peut etre un cas particulier.Ce que je pense tout de meme avoir compris, c’est que normalement
pour une fille de bonne famille, la pression, l’opinion publique, est tres
importante ! Si tu as des exemples contradictoires je suis preneur, et
eventuellement friand !! Pour t’aider dans ton tri je ne te parles pas de
relations de vietnamien a etranger (et/ou viet kieu) , mais je m’interresse
uniquement aux relations vietnamiens, vietnamiennes.Quand aux fils de bonnes familles, des lors qu’ils acceuillent des amies
un peu dac biet, on peut dire que tout est permis !Pour rappel, helene, helene, ….. qu’en pensez vous ?
:jap:
J’me rends compte que confucius est completement passe
a la trappe … j’vais essayer de creuser … quoique est ce bien
necessaire. -
22 avril 2011 à 0h21 #134724
@stephaneSaigon 130155 wrote:
Ce que je pense tout de meme avoir compris, c’est que normalement
pour une fille de bonne famille, la pression, l’opinion publique, est tres
importante ! Si tu as des exemples contradictoires je suis preneur, et
eventuellement friand !! Pour t’aider dans ton tri je ne te parles pas de
relations de vietnamien a etranger (et/ou viet kieu) , mais je m’interresse
uniquement aux relations vietnamiens, vietnamiennes.Des exemple, j’en ai dans un sens comme dans l’autre, mais je ne me vois pas trop les exposer sur le forum… En tout cas oui, d’une manière générale, l’opinion publique et familiale exerce une certaine pression, et surtout sur les filles. Mais ce n’est pas à mes yeux tellement lié au fait que les filles soient ou non de bonne famille. Je trouve que mes quelques amies insoumises au qu’en-dira-t-on sont néanmoins de très bonne famille. Pour les autres je parle plutôt de filles traditionnelles (s’il s’agit de convictions), ou coincées (s’il s’agit de contraintes imposées par le contexte, ou par manque d’autodétermination).
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24 avril 2011 à 12h50 #134768
@stephaneSaigon 130068 wrote:
Bonjour,
D’emblee, je me suis fais la meme reflexion … avec le petit bemol (excuse moi
d’etre un peu rude !) qu’au niveau de la loi, tu n’es n’y plus ni moins considere,
que comme une peripateticienne.Déjà je dois bien dire que cette réponse était plutôt…. innattendue! Ha ha ha ! Mais je suis d’accord sur le fait que cette famille semble ouverte d’esprit. Un de mes amis chinois se retrouve « obligé » d’épouser une fille parce qu’ils ont dormi sous le même toit, le toit familial (je vous épargne les détails sur ses tentatives pour repousser la date du mariage, son exil à l’étranger etc). Mon ami Vietnamien lui même a d’ailleurs failli se faire « prendre au piège » par une fille Vietnamienne, bien moins fortunée, qui aurait bien aimé forcer le destin en se mariant à lui (un polichinel dans le tiroire aurait été parfait, la preuve qu’ils aient dormi sous le même toit aurait fait l’affaire). La plupart des familles ne prennent pas cet acte à la légère et je suppose que dans mon cas, ils auraient posé leur véto si ça ne leur convenait pas.
Juste pour rire mais, si j’ai bien compris, une femme et un homme ne peuvent pas dormir ensemble hors mariage? Si ils le font, alors on assumera automatiquement que c’est la femme qui vend ses services? Et pourquoi ça ne serait pas l’homme? ha ha !
@thomz 130012 wrote:
Sur le rôle du fils, si j’en crois mon expérience, on attend de lui qu’il gagne bien sa vie et qu’il soit le pilier sur lequel la famille va s’appuyer.
Le « mari sage » (à la limite de la caricature) est hautement valorisé, le « mari pas sage » (qui boit, qui sort tard, qui va aux p****, etc.) particulièrement redouté.
Les attentes quant à la réussite sociale, professionelle et financière sont très élevées pour les fils… du moins dans ma belle-famille, c’est comme ca. C’est une pression parfois difficile à supporter d’ailleurs. On me fait bien comprendre que si je veux marier ma dulcinée, j’ai interêt à pouvoir lui offrir le grand jeu, pas moins!
J’ai bien l’impression effectivement que sur l’échelle des priorités, la réussite professionelle et financière passe avant. Ainsi, à défaut d’avoir une femme aux couleurs locales, un compte en banque bien rempli et plusieurs maisons suffiront à faire briller le blason de la famille. Cela dit, ce n’est pas si sur. Imaginez un fils issu d’une famille pauvre, aant peu de perspectives si ce n’est épouser une femme tout aussi mal fortunée, et travailler toute sa vie pour une salaire de misère. S’il se retrouve à épouser une riche occidentale, il n’aura pas tout perdu! A défaut de perpétuer la lignée familiale convenablement, au moins il améliorera sa condition de vie. Résultat, je suis toujours indécise. L’argent, l’image…. Qu’est ce qui compte finalement le plus?
Récemment j’ai recontré la famille d’un de mes amis Vietnamien (appelons le Mr B pour plus de clarté) qui est issu d’une pure famille de lettrés, contrairement à Mr A (dont je vous ai déjà parlé), qui lui vient d’une famille de lettré désormais surtout accès sur le business.
La famille de Mr B a largement moins de revenus, mais a défaut, elle a beaucoup d’esprit. Les membres de la famille parlent presque tous 3 langues ou plus. La famille B s’est un tantinet méprise sur mes relations avec leur fils et je ne sais pas si c’est pour cela ou parce qu’ils sont profondemment gentils, quoiqu’il en soit ils m’ont accueilli avec beaucoup d’égard, de sourire, de fou rire même. Même s’ils ne parlaient pas (ou très peu) français, 5 minutes après nous nous retrouvions déjà à parler de l’éducation des enfants (comparaison france / vietnam).Cet exemple a été un déclencheur d’une pensée plus globale, je me suis demandé entre famille fortunée ou famille modeste : laquelle des deux accepterait plus facilement une belle fille occidentale ?
@stephaneSaigon 130068 wrote:
Quand au fils de famille garant des traditions … j’ai l’impression que dans la societe
actuelle, pour un homme ca doit etre un signe de faiblesse, et ca semble desuet !!!
J’ai vu plus souvent des femmes que des hommes, pratiquer.:jap:
Voilà une théorie qui est très interessante mais que je ne suis pas sure d’avoir bien saisi. Se préoccuper de sa famille, pour le fils ainé, est désuet de nos jours? Je me demande si ce n’est pas pour les jeunes garçons qui, avec l’âge, finiront par prendre ce rôle à coeur.
@frère Singe 130091 wrote:
@ stephaneSaigon et christo : je serais curieux d’avoir la référence du texte de loi (s’il existe) disant qu’il est interdit à un couple non marié de louer une chambre d’hôtel, ou bien de dormir ensemble dans la maison familiale.
[…]
De même que je lorsque nous dormions chez elle, je me déclarais comme résidant temporaire, nous disions au policier qui prenait notre demande que j’étais l’ami de leur fille (sans préciser davantage car on estimait que ça ne les regardait pas, mais ils devaient bien s’en douter).Tu dois déclarer à la police avant d’aller passer la nuit chez elle?
@thomz 130012 wrote:
Concernant le rôle de la femme occidentale dans sa belle-famille… Je ne sais pas vraiment, mais en règle générale les Vietnamiens sont toujours ravis d’accuillir un étranger dans leur famille – a ce que j’ai experimente moi-meme – si toutefois ce(tte) dernier(e) le mérite, et respecte les codes de bienséance qui coulent de source.
Au Vietnam, on attend d’une femme qu’elle gère sa famille comme une chef, qu’elle tienne bien en laisse son mari, que ses gosses soient premiers de classe, que sa maison soit meublée avec goût, qu’elle fasse bien à bouffer, qu’elle gère bien le pognon du ménage (et assiste sa famille, d’ou d’incessants conflits entre mari et femme au sujet de l’argent qui sort de la famille), et bien sûr qu’elle soit integre et fidèle.
D’une manière générale, j’ai la nette impression que la pression sociale est bien plus forte sur les femmes que sur les hommes.
Je suis bien d’accord avec toi. C’est en tout cas ce qu’il m’a semblé apercevoir dans les familles. La femme tient le rôle de gérante, et si ce n’est elle qui prend les décisions, elle les rend possible par son aide. Parfois son rôle ressemble au rôle des femmes en occident il y a de longues années de cela, mais je ne voudrais pas comparer l’incomparable.
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24 avril 2011 à 23h28 #134775
@Hélène_Loo 130222 wrote:
Tu dois déclarer à la police avant d’aller passer la nuit chez elle?
Oui, selon la loi c’est obligatoire de se déclarer, quand on est étranger (même les Viet kieu). C’est une simple formalité. Pouvoir loger chez l’habitant est un droit, mais c’est assez mal défini par la loi, ce qui explique parfois les difficultés qu’on peut rencontrer.
Il faut se déclarer dès le premier jour (mais les policiers sont souvent laxistes avec les gens polis, donc un petit retard n’est pas bien grave).
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25 avril 2011 à 4h07 #134779
@frère Singe 130230 wrote:
Oui, selon la loi c’est obligatoire de se déclarer, quand on est étranger (même les Viet kieu). C’est une simple formalité. Pouvoir loger chez l’habitant est un droit, mais c’est assez mal défini par la loi, ce qui explique parfois les difficultés qu’on peut rencontrer.
.
Sur un certain nombre de » principes » (mais pas tous !!!) régissant la vie en comunauté au Vietnam ce rapport de synthèse ( document en pdf )
http://www.gemdev.org/prud/rapports/rapport23.pdf
Le rôle de la société civile dans la gestion environnementale urbaine (Viêt-nam)
René Parenteau et Nguyen Quoc Thong
et
Trinh Duy Luan, Nguyen Huu Minh, Pascal Lavoie, Pham Khanh Toan, Giang Thu Hien, Duong Lan Huong, Le Quang Thong, Tran Thi Thu Thuy, Ngo Anh Dao, Vu An Khanh, Nguyen Trong Phuong, Nguyen Thi Hai Hanh -
25 avril 2011 à 13h53 #134785
@robin des bois 130234 wrote:
Sur un certain nombre de » principes » (mais pas tous !!!) régissant la vie en comunauté au Vietnam ce rapport de synthèse ( document en pdf )
http://www.gemdev.org/prud/rapports/rapport23.pdf
Le rôle de la société civile dans la gestion environnementale urbaine (Viêt-nam)
René Parenteau et Nguyen Quoc Thong
et
Trinh Duy Luan, Nguyen Huu Minh, Pascal Lavoie, Pham Khanh Toan, Giang Thu Hien, Duong Lan Huong, Le Quang Thong, Tran Thi Thu Thuy, Ngo Anh Dao, Vu An Khanh, Nguyen Trong Phuong, Nguyen Thi Hai HanhMerci RDB, très intéressant ce document.
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26 avril 2011 à 9h32 #134804
j’ai vu dans le film « si zien » qu’une femme pouvait exiger que son mari lui apporte une bassine d’eau au lit et lui brosse les dents pour lui faire gagner du temps de sommeil.
En générale, les Vietnamiens ont très peur de leur femme -
26 avril 2011 à 10h30 #134809
On peut aussi voir le film Chơi vơi de Bùi Thạc Chuyên, pour avoir une idée du type de pression que doit parfois supporter l’épouse vietnamienne, notamment de la part de sa belle-mère.
Titre français : Vertiges
Vertiges (2009) – AlloCiné
Choi voi (2009) – IMDbYouTube – Ch?i V?i (Adrift) – trailer – 66th Venice Film Festival
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30 avril 2011 à 8h17 #134935
Coucou Hélène !
Moi je vis un peu ta situation dans la mesure où je suis mariée à un Vietnamien, on vit ensemble au Viet Nam (en tout cas quand on se voit vu que lui travaille là bas, moi je finis mes études en France) et je dois te dire qu’on a apparemment toutes les deux de la chance parce que les familles de nos compagnons sont ouverts, néanmoins ça n’a pas empêché la mère de mon mari de me dire la veille de notre mariage qu’elle aurait préféré que son fils se marie avec une vietnamienne.
De surcroit, rien que la perspective qu’il parte vivre en France la terrifie et l’angoisse au plus au point parce que, « son fils a des obligations envers sa famille » (ce sont ses mots) alors que jusqu’à maintenant, le fils en question vit à 1000 km de ses parents qui eux, vivent à 100m d’une de leur fille. C’est aussi que l’on appelle quand il y a un pb dans la famille (autre enfants en couple qui veulent divorcer : on appel le fils pour qu’il fasse pression pour que sa soeur/son frère ne divorce pas., pour que la mère cède une volonté du père etc…)
Mon mari est le seul fils, il a 3 soeurs. Autant te dire que même si dans la réalité, le fils veut s’émanciper de ses « devoirs filiaux », ce n’est pas si simple… Le prestige d’un fils, de surcroit d’un fils unique est un peu dur à porter, je trouve…Même s’il y a aussi des avantages aussi.Bon courage, la place de la femme au Viet Nam n’est déjà pas facile, et celle de la place de la femme occidental en couple avec un vietnamien au Viet Nam ne l’est pas plus.
Si tu veux en discuter, envoie-moi un MP. Je suis devenue une « spécialiste » du sujet, si je peux dire… -
30 avril 2011 à 15h39 #134947
@Xuânvui 130422 wrote:
…
Bon courage, la place de la femme au Viet Nam n’est déjà pas facile, et celle de la place de la femme occidental en couple avec un vietnamien au Viet Nam ne l’est pas plus.
Si tu veux en discuter, envoie-moi un MP. Je suis devenue une « spécialiste » du sujet, si je peux dire…Bonjour à tous,
tout dépend de la femme vietnamienne…si elle est indépendante financièrement et pour les couples mixtes si le mari est viet tout dépends de lui…et de sa femme, la piété filial à ses limites aussi. Ce n’est que mon avis mais j’ai l’impression que les femmes viets assurent et assument plus que les hommes, pour le reste ce n’est que du folklore, l’ainé mâle ce n’est que pour prolonger le nom de la famille:jap:Caliméro
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30 avril 2011 à 15h55 #134948
@calimero 130439 wrote:
tout dépend de la femme vietnamienne…
CaliméroIl est vrai que les degrés de « difficulté » (au sens de khô) varient d’une femme à l’autre, d’un milieu à un autre et d’un mari à un autre mais n’empêche, elles subissent globalement une sacrée pression sociale et familiale.
@calimero 130439 wrote:
Ce n’est que mon avis mais j’ai l’impression que les femmes viets assurent et assument plus que les hommes, pour le reste ce n’est que du folklore, l’ainé mâle ce n’est que pour prolonger le nom de la famille:jap:
CaliméroTout à fait d’accord…
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30 avril 2011 à 18h11 #134958
@frère Singe 130230 wrote:
Oui, selon la loi c’est obligatoire de se déclarer, quand on est étranger (même les Viet kieu). C’est une simple formalité. Pouvoir loger chez l’habitant est un droit, mais c’est assez mal défini par la loi, ce qui explique parfois les difficultés qu’on peut rencontrer.
Il faut se déclarer dès le premier jour (mais les policiers sont souvent laxistes avec les gens polis, donc un petit retard n’est pas bien grave).
Bonjour,
En voila de belles contradictions, et si laxisme il y a, c’est donc que c’est interdit !!
Je m’interroge toujours sur le cas deux adultes consentant, de nationalites vietnamienne, ont ils droit d’avoir des rapports plus qu’amicaux … est ce que lle concubinage existe au vietnam …. dans quelle proportion ?
:jap:
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30 avril 2011 à 18h27 #134960
Le concubinage entre Vietnamiens/nes existe et se « généralise » de plus en plus, on appelle ça sống thử. Cependant, ça reste un fait encore marginal pratiqué par les jeunes générations (on s’en doutait !).
Sinon, pour avoir des relations plus qu’amicales hors cadre du mariage, il y a biensûr les « traditionnelles » relations extra-conjugales, pratiquées le plus souvent dans les nha nghi (genre d’auberge, au statut inférieur à celui d’hotel) où l’on peut payer à l’heure (tarif pour une heure, 2 heure ou la nuit) et c’est généralement là que se retrouvent les amant(e)s et les jeunes couples qui n’ont pas encore officiellement droit à l’intimité. Ces nhà nghi, à la différence des hotels -khac san- à peu près dignes de ce nom ou tout du moins présentés tels quels, ne requièrent pas que le couple soit marié pour pouvoir y venir dormir (c’est souvent écrit dans le règlement des hotels…)Par contre être hébergée chez l’habitant n’est pas interdit, comme l’a bien dit Frère Singe. Je le fait à chaque fois que je suis au Viet Nam sans jamais aucun problème.
-
30 avril 2011 à 18h35 #134962
@Xuânvui 130454 wrote:
…….
Par contre être hébergée chez l’habitant n’est pas interdit, comme l’a bien dit Frère Singe. Je le fait à chaque fois que je suis au Viet Nam sans jamais aucun problème.
salut Xuanvui,
Je me permets de compléter ta réponse en ajoutant que légalement on se doit d’être déclaré à la police du quartier.Et la police n’est pas laxiste partout…:jap: -
30 avril 2011 à 21h36 #134970
@Hélène_Loo 129831 wrote:
………
J’aimerais aussi lire votre analyse sur le rôle du fils dans la société.Bien que je cite mon cas, j’aimerais avant tout lancer une discussion générale sur le sujet.
J’ai fait des recherches pour voir si le sujet existait mais je n’ai rien trouvé. N’hésitez pas à me réorientersalut Hélène_Loo,
je ne répondrai pas directement à ta question.
Je vais d’abord porter à ta connaissance quelques principes concernant les rôles des fils et des filles selon que ton compagnon (ou époux …) est issu d’une famille viêt, ou d’une autre ethnie du Viêtnam.
Ensuite, tu te feras sûrement une opinion .
sources : panneaux du Musée des Femmes Viêtnamiennes de Hanoï,
36 Ly Thuong KietPour ma part, je considère que certains de ces principes qui avaient autrefois très certainement une justification, doivent être abandonnés en raison du changement de mode de vie des gens.
Les familles sont souvent éclatées.L’ainé (é) ne reste pas toujours dans sa famille.
Et pour ce qui concerne l’épouse occidentale d’un viêtnamien,tu te poses les mauvaises questions. Tu épouses le fils et non pas la famille. Si ça se passe bien, c’est tant mieux (pour tout le monde), si ça se passe mal, c’est tant pis (pour la famille).
Je te parle en connaissance de cause,mon épouse française a épousé un viêtnamien, et ça fait plus de 40 ans que ça dure….(et c’était tant mieux pour tout le monde) -
1 mai 2011 à 12h01 #134993
et de deux!
..43 ans cette année!
bonne journée yen -
1 mai 2011 à 14h22 #134995
-
1 mai 2011 à 15h01 #134997
@Hélène_Loo 129831 wrote:
Puisque vous connaissez mieux la société Vietnamienne que moi, j’aimerais connaître vos impressions sur cette société, sur la place de la femme occidentale dans sa belle famille, et pourquoi pas recevoir les témoignages de femmes qui vivent dans leur belle famille, au Vietnam.
J’aimerais aussi lire votre analyse sur le rôle du fils dans la société.Bonjour Hélène- Loo,
je ne peux te citer mon cas: « lai vietkieue » ( née au au Vietnam, vivant depuis un demi siècle en France) et ayant épousé un français.
mais comme toi j’aimerais bien lire des témoignages de « femmes occidentales » vivant dans leurs belles familles au Vietnam;
également des témoignages du « rôle du fils dans la famille et dans la société » par des vietnamiens vivant au Vietnam.
-
1 mai 2011 à 16h10 #135000
@Ti Ngoc 130494 wrote:
également des témoignages du « rôle du fils dans la famille et dans la société » par des vietnamiens vivant au Vietnam.
(excuses, ce n’était pas la bonne formulation, impossible de modifier mon précédédent post, la fonction « éditer » ne marche plus)
« également des témoignages de vietnamiens vivant au Vietnam et leurs avis sur « le rôle du fils dans la famille, et dans la société »
-
1 mai 2011 à 16h20 #135001
je l’avais posté qquepart dans le Forum mais où
je reposte ce lien de l’historienne vietnamienne: BUI TRAN PHUONG
La domination masculine – Bui Tran Phuong, Vietnam
lire également son article: « La Famille Vietnamienne: point de repère dans les tourmentes? »
p 517 « le Vietnam Contemporain IRASEC (Institut de recherches sir l’Asie du Sud Est contemporain)2009 -
1 mai 2011 à 20h10 #135004
Bốniir Ti Ngoc
@Ti Ngoc 130497 wrote:(excuses, ce n’était pas la bonne formulation, impossible de modifier mon précédédent post, la fonction « éditer » ne marche plus)
« également des témoignages de vietnamiens vivant au Vietnam et leurs avis sur « le rôle du fils dans la famille, et dans la société »
Ayant vécu au pays jusqu’à 18 ans ,je me sens un peu qualifié de te répondre . Mon père aimait nous demander ,à mes frères et moi, qui serait plus tard son cai gay (la canne, le support).Mais quand des connaissances le félicitaient pour ses garçons,il répondait invariablement que les filles seraient bien plus utiles! Le papa connait trop ses garcons!
:bigsmile:
Je pense que les garçons sont pour certaines familles le garant de la lignée et des biens accumules. Sinon je connais beaucoup plus de cousines qui s’occupent de leurs parents que de cousins.Peut- être les familles modestes comptaient- elles sur leur fils pour aller travailler et les aider? -
1 mai 2011 à 23h43 #135005
@stephaneSaigon 130452 wrote:
frère Singe wrote:Oui, selon la loi c’est obligatoire de se déclarer, quand on est étranger (même les Viet kieu). C’est une simple formalité. Pouvoir loger chez l’habitant est un droit, mais c’est assez mal défini par la loi, ce qui explique parfois les difficultés qu’on peut rencontrer.Il faut se déclarer dès le premier jour (mais les policiers sont souvent laxistes avec les gens polis, donc un petit retard n’est pas bien grave).
Bonjour,
En voila de belles contradictions, et si laxisme il y a, c’est donc que c’est interdit !!
Je m’interroge toujours sur le cas deux adultes consentant, de nationalites vietnamienne, ont ils droit d’avoir des rapports plus qu’amicaux … est ce que lle concubinage existe au vietnam …. dans quelle proportion ?
:jap:
Euh… d’une part je ne vois pas trop où est la contradiction, et d’autre part je vois encore moins le lien entre le laxisme et le fait que ce soit interdit. J’ai raté un train, désolé.Quand je dis que c’est assez mal défini par la loi, c’est parce que les critères sur lesquels les demandes sont étudiées (hygiène, sécurité et confort) ne sont pas clairement définit dans le texte de loi. Techniquement, on s’en remet donc à la libre interprétation du policier, d’où une certaine dose d’arbitraire (dont les policiers ne profitent pas nécessairement!). Si le policier qui prend la déclaration est de mauvaise volonté, il pourra refuser sous prétexte que la maison de l’hôte ne répond pas à tel critère. Et quand bien même ça ne serait pas vrai, c’est difficile de remettre en question l’évaluation d’un policier. En théorie, on peut faire appel auprès de la police du district (niveau supérieur à la police du quartier), mais connaissant la solidarité au sein de la police (c’est pareil en France), il vaut mieux ne pas rêver.
Le laxisme, c’est par exemple quand tu te pointes pour faire ta déclaration alors que ça fait déjà 4 jours que tu dors chez tes amis, mais qu’ils acceptent de prendre ta déclaration alors qu’ils pourraient très bien t’envoyer balader. Généralement ils le savent que t’es là depuis 4 jours. Ils sont vite au courant, car un étranger ne passe pas inaperçu, et les policiers en apprennent beaucoup rien qu’en fumant une clope lors de la pause-thé au coin de la rue. Alors le gars qui commence à leur dire qu’il vient juste d’arriver ce matin, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’est pas parti d’un bon pied avec eux. Personne n’aime être pris pour un con, les flics pas davantage. Ca m’est arrivé 2 fois de déclarer en retard. A chaque fois on me le fait lourdement remarquer, et je m’excuse platement. Ca marche. J’appelle ça du laxisme. Je vois pas en quoi ça veut dire qu’il est interdit de loger chez l’habitant!
Pour résumer, quand on suit bien la procédure (on arrive avec les papiers, les photocopies, et les photos d’identité), et qu’on présente les choses avec politesse, et bien on nous rend la politesse. De ce que j’en ai vu, j’en déduis que c’est comme ça que ça marche. Et les gens qui tiennent absolument à glisser des dollars, que dire… ça les regarde. Moi je préfère encore jeter l’argent par les fenêtres, et aller dormir à l’hôtel.
Quant au concubinage, je ne crois pas que ce soit interdit au Vietnam de nos jours. Et si quelqu’un sait que c’est interdit, alors ce sera avec plaisir que je lirai le texte de loi qu’il nous indiquera. Je crois surtout que beaucoup de gens confondent interdit légal et interdit moral
-
2 mai 2011 à 6h07 #135006
@ngjm95 130492 wrote:
et de cinq car je connais deux americaines et une française qui ont épousé des vietnamiens.No problem:wink2:
@ngjm95 130502 wrote:
Bốniir Ti Ngoc
Ayant vécu au pays jusqu’à 18 ans ,je me sens un peu qualifié de te répondre . Mon père aimait nous demander ,à mes frères et moi, qui serait plus tard son cai gay (la canne, le support).Mais quand des connaissances le félicitaient pour ses garçons,il répondait invariablement que les filles seraient bien plus utiles! Le papa connait trop ses garcons!
:bigsmile:
Je pense que les garçons sont pour certaines familles le garant de la lignée et des biens accumules. Sinon je connais beaucoup plus de cousines qui s’occupent de leurs parents que de cousins.Peut- être les familles modestes comptaient- elles sur leur fils pour aller travailler et les aider?Bonjour ngjm95,
effectivement je trouve ton témoignage plus intéressant que ta première réponse.
Il rejoint tout à fait l’attitude de ma mère qui considérait mon frère aîné comme son bâton de vieillesse, mais qui contrairement à ce qu’elle espérait (éloignement du fait de son installation à l’étranger) a fini ses jours entourée de ma famille et reportant sur mon mari (français) ce qu’elle escomptait d’un fils aîné.
(et entre nous le garçon (mon mari en l’occurrence) avait une place de choix auprès de ma mère, mais en retour il était là pour elle.)
quand à mes enfants, des garçons, pour ma mère c’était des rois.Ti Ngoc
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2 mai 2011 à 18h07 #135029
@frère Singe 130503 wrote:
Le laxisme, …. Personne n’aime être pris pour un con, les flics pas davantage. Ca m’est arrivé 2 fois de déclarer en retard. A chaque fois on me le fait lourdement remarquer, et je m’excuse platement. Ca marche. J’appelle ça du laxisme. Je vois pas en quoi ça veut dire qu’il est interdit de loger chez l’habitant!
Bonjour,
Si t’as rate un train, c’est normal … nous ne sommes pas sur la meme longueur
d’onde…La loi est assez flou …. ok je te l’accorde
Or on doit se declarer le premier jour !Alors dans ce cas TU LE FAIS LE PREMIER JOUR … POINT
Je te rappelle l’interdit … quand tu loges chez l’habitant tu dois te faire
declarer …« Je m’excuse platement … ca marche !!! » Dans ce cas c’est toi qui use du laxisme.
A bon entendeur.
ps Il aurait ete plus approprie d’utiliser le terme de tolerance (et/ou eventuellement
d’observation) au lieu de laxisme. (Juste histoire de rappeler ma longueur d’onde) -
10 mai 2011 à 8h49 #135307
Bonjour,
Désolée de ma réponse tardive sur le sujet, je me connecte quand je peux et j’aime bien avoir du temps devant moi pour répondre.
@Xuânvui 130422 wrote:
néanmoins ça n’a pas empêché la mère de mon mari de me dire la veille de notre mariage qu’elle aurait préféré que son fils se marie avec une vietnamienne.
Ton témoignage m’intéresse beaucoup, tu vis exactement ce que je voulais soulever dans ce sujet, la femme occidentale dans le couple franco vietnamien, face au rôle de son mari en tant que fils/héritier de la famille (difficile de trouver un titre qui résume,j’espère que celui que j’ai donné convient). Bien sur, ça suscite des questions concernant les 2, indépendemment : la perception de la femme occidentale en général au Vietnam, et du fils dans sa famille et dans la société.
==> Je trouve très dur les propos de ta belle mère, mais probablement sincère. Ce n’est pas forcément mal intentionné, c’est juste naturel. Quand tous les enfants des voisins, les cousins, les amis se marient avec une Vietnamienne, et que son fils, lui, fréquente une étrangère, ça a de quoi « sortir de l’ordinaire ». Le tout est que la famille puisse aller au delà de la surprise et s’adapter. Mais de là à dire qu’elle aurait préféré et de dire ça la veille du mariage…. Merci l’ambiance!
==> Je suis très curieuse de savoir comment tu communiques avec ta belle famille? Tu parles Vietnamien ou ils parlent français? Et avec ton mari?
C’est un grand problème pour moi, je passe beaucoup de temps dans sa famille, mais on ne se comprend pas. Des grands moments de solitude parfois quand tout le monde s’anime et que je reste en dehors, et que mes rares intervientions se limitent à « it’s good » (en parlant de la nourriture…)
@Xuânvui 130422 wrote:
Mon mari est le seul fils, il a 3 soeurs. Autant te dire que même si dans la réalité, le fils veut s’émanciper de ses « devoirs filiaux », ce n’est pas si simple… Le prestige d’un fils, de surcroit d’un fils unique est un peu dur à porter, je trouve…Même s’il y a aussi des avantages aussi.
==> Quels sont les avantages?
@thuong19 130465 wrote:
Et pour ce qui concerne l’épouse occidentale d’un viêtnamien,tu te poses les mauvaises questions. Tu épouses le fils et non pas la famille. Si ça se passe bien, c’est tant mieux (pour tout le monde), si ça se passe mal, c’est tant pis (pour la famille).
Je te parle en connaissance de cause,mon épouse française a épousé un viêtnamien, et ça fait plus de 40 ans que ça dure….(et c’était tant mieux pour tout le monde)Je ne sais pas si je me pose les bonnes questions. Etant donné que beaucoup de fils, une fois mariés, restent vivre chez leur parent avec leur femme, celle ci doit réussir à se faire accepter et s’adapter. Il faut donc mettre de l’eau dans son vin des deux côtés, et ça passe notamment, pour la femme occidentale,par se renseigner et faire quelques efforts. De plus, si ça se passe mal, crois tu que l’homme choisira sa femme plutot que sa famille?
Je ne sais pas que l’amour à lui seul suffit à faire durer une relation. En Corée, j’ai eu de nombreux témoignages de gens. Des divorces qui résultaient presque toujours de la préférence/loauté du fils envers sa famille plutot qu’envers sa femme, en cas de conflit. L’amour d’une femme n’est que bien peu de choses face à la famille.
@ngjm95 130492 wrote:
et de cinq car je connais deux americaines et une française qui ont épousé des vietnamiens.No problem:wink2:
Pourrais tu donner plus de détails concernant ces couples? Vivent ils chez la famille du mari? L’homme est il l’unique descendant masculin? Etc
@ngjm95 130502 wrote:
Bốniir Ti Ngoc
Ayant vécu au pays jusqu’à 18 ans ,je me sens un peu qualifié de te répondre . Mon père aimait nous demander ,à mes frères et moi, qui serait plus tard son cai gay (la canne, le support).Mais quand des connaissances le félicitaient pour ses garçons,il répondait invariablement que les filles seraient bien plus utiles! Le papa connait trop ses garcons!
:bigsmile:
Je pense que les garçons sont pour certaines familles le garant de la lignée et des biens accumules. Sinon je connais beaucoup plus de cousines qui s’occupent de leurs parents que de cousins.Peut- être les familles modestes comptaient- elles sur leur fils pour aller travailler et les aider?Tu ne pense pas que ça amène à l’effet inverse? Quelque part, le fils doit préserver son image, son statut, afin de transmettre tout cela comme il convient. La fille peut faire ce qu’elle veut,(marier un étranger si elleveut) du moment qu’elle est là pour nourrir et s’occuper de ses parents.
(Je ne suis pas sure moi même de ce que j’avance…) -
10 mai 2011 à 10h26 #135310
@stephaneSaigon 130531 wrote:
Bonjour,
Si t’as rate un train, c’est normal … nous ne sommes pas sur la meme longueur
d’onde…La loi est assez flou …. ok je te l’accorde
Or on doit se declarer le premier jour !Alors dans ce cas TU LE FAIS LE PREMIER JOUR … POINT
Je te rappelle l’interdit … quand tu loges chez l’habitant tu dois te faire
declarer …« Je m’excuse platement … ca marche !!! » Dans ce cas c’est toi qui use du laxisme.
A bon entendeur.
ps Il aurait ete plus approprie d’utiliser le terme de tolerance (et/ou eventuellement
d’observation) au lieu de laxisme. (Juste histoire de rappeler ma longueur d’onde)Ok. Le mot « laxisme » était peut-être trop fort. J’ai vérifié dans le dictionnaire et effectivement je me trompais un peu sur le sens. Je comprenais le mot « laxiste » un peu comme « indulgent », « conciliant », « tolérant ». Apparemment « laxisme » signifie plutôt un excès de laisser-faire.
Au temps pour moi StephaneSaigon!
Par contre, je cerne mal où tu vois un « interdit ». A moins que tu joues sur les mots. Evidemment, quand une loi oblige à faire quelque chose, ça veut dire qu’elle interdit de faire le contraire…
Bref, il y a juste une loi, qui impose à l’étranger de se déclarer, et ceci doit être fait le premier jour. En fait la loi ne dit pas explicitement que ça doit être fait le premier jour, mais ça coule de source, puisque de toute façon il est obligatoire de se déclarer. Donc si tu as déjà dormi 3 nuits sans te déclarer, ça veut dire que tu as enfreint la loi pendant 3 jours.
Et c’est là que je dis que les policiers sont souvent indulgents (ok, pas « laxistes »), parce qu’ils ne font généralement pas d’histoires justes pour 3 jours (alors qu’ils pourraient très bien le faire, et sans pour autant être des tyrans, juste des flics à cheval sur la loi). A moi ils me l’ont fait remarquer (pour faire bonne figure, je pense) et ils ont passé l’éponge. Je connais personne qui a été mis en taule pour avoir omis de se déclarer, ou qui a du payer une amende.
Et je parle d’une indulgence gratuite, pas de corruption.
Comme tu dis, on peut parfois « profiter » de cette indulgence. Et lorsqu’on ne peut pas, ben il n’y a pas à se plaindre. Quand on enfreint vraiment la loi, on assume. C’est pas rare que j’entende des Tây se plaindre d’avoir reçu une amende juste parce qu’ils ont pris un sens interdit « de rien du tout », et que le flic, il n’a « rien voulu savoir », alors que « les Viets le font tout le temps sans problème »…
Moi je trouve ça bien sympa un flic qui est parfois indulgent (à la tête du client) pour les petits délits. A mon avis y’a pas de mal. Parfois on enfreint la loi parce qu’on connait mal la loi, ou par étourderie, pas parce qu’on est malhonnête.
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10 mai 2011 à 10h40 #135312
@Hélène_Loo 130853 wrote:
==> Je suis très curieuse de savoir comment tu communiques avec ta belle famille? Tu parles Vietnamien ou ils parlent français? Et avec ton mari?
C’est un grand problème pour moi, je passe beaucoup de temps dans sa famille, mais on ne se comprend pas. Des grands moments de solitude parfois quand tout le monde s’anime et que je reste en dehors, et que mes rares intervientions se limitent à « it’s good » (en parlant de la nourriture…)
==> Quels sont les avantages?
Je ne sais pas si je me pose les bonnes questions. Etant donné que beaucoup de fils, une fois mariés, restent vivre chez leur parent avec leur femme, celle ci doit réussir à se faire accepter et s’adapter. Il faut donc mettre de l’eau dans son vin des deux côtés, et ça passe notamment, pour la femme occidentale,par se renseigner et faire quelques efforts. De plus, si ça se passe mal, crois tu que l’homme choisira sa femme plutot que sa famille?
Je ne sais pas que l’amour à lui seul suffit à faire durer une relation. En Corée, j’ai eu de nombreux témoignages de gens. Des divorces qui résultaient presque toujours de la préférence/loauté du fils envers sa famille plutot qu’envers sa femme, en cas de conflit. L’amour d’une femme n’est que bien peu de choses face à la famille.
Pourrais tu donner plus de détails concernant ces couples? Vivent ils chez la famille du mari? L’homme est il l’unique descendant masculin? Etc
Tu ne pense pas que ça amène à l’effet inverse? Quelque part, le fils doit préserver son image, son statut, afin de transmettre tout cela comme il convient. La fille peut faire ce qu’elle veut,(marier un étranger si elleveut) du moment qu’elle est là pour nourrir et s’occuper de ses parents.
(Je ne suis pas sure moi même de ce que j’avance…)En effet Hélène, je pense que tu te poses trop de questions (pas mauvaises pour autant) alors qu’il me semble que tu as cerné le principal problème : la langue.
Je suis prêt à parier que tu trouveras toute seule ta place dans la famille, et les réponses à toutes ces questions, dès lors que tu seras capable de mieux comprendre ce que les membres de la famille disent, pensent et attendent de toi, et aussi de leur exprimer le fond de ta pensée, leur permettre de mieux te comprendre.
Il me semble impératif que tu te mettes sérieusement à l’apprentissage de la langue. Ce n’est pas la mer à boire. De plus il est très probable que cet effort soit apprécié par la famille, et aide à gommer les impairs que tu peux commettre et les préjugés négatifs à ton égard.
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10 mai 2011 à 13h34 #135321
Coucou Hélène !
Je peux te parler de mon expérience, même si je ne vis pas chez les parents de mon mari.
Je me souviens avoir fait un rêve, quelques mois après avoir emménagé avec mon mari : je rêvais que ses parents l’appellaient pour lui annoncer qu’ils débarquaient de leur petit village pour habiter chez nous, à Ho Chi Minh Ville. Et dans ce rêve, je ressentais un affolement et une angoisse digne de ce nom… Très révélateur.
Personnellement, je ne peux pas dire que je me suis intégrée dans ma belle famille parce que je ne les vois pas assez. Cependant, après le coup du « j’aurais préféré que mon fils se marie avec une Vietnamienne », ma belle mère m’a acceptée et mon beau père m’a demandé de l’appeler « bo » (papa), comme il se doit au VN. Mes beaux parents demandent tout le temps de mes nouvelles, mes belles soeurs sont super sympas avec moi même si je n’ai pas eu l’occasion de nouer de véritables liens avec elles.
Quand je suis au Viet Nam, je vis avec mon mari et sa plus jeune soeur (ils habitent ensemble) et même si ce n’est pas sa mère et qu’elle est tout ce qu’il y a de gentille et sympa, je peux t’assurer que cette situation qui commence à me taper sur les nerfs. A propos de ma relation avec ma belle famille, je l’appelle régulièrement, même de France. C’est culturel. Autant ça ne se fait pas trop en France sauf si des liens très particulier ont été noués, mais au VN, c’est autrement. J’appelle donc mes beaux parents et j’angoisse toujours à l’idée de dire une connerie (faute de syntaxe, de compréhension, malentendu)… Je me rappelle qu’une fois, en répondant à mon beau père, je lui ai dit « em chào bo » par habitude (je suis toujours « em » avec tout le monde parce que je suis toujours la plus jeune par rapport aux gens que je fréquente)…Ma belle mère plaisante avec son fils (mon mari) en disant qu’elle appréhende le fait de me parler (au téléphone) car il m’arrive de répondre à coté de la plaque à ses questions (je ne comprends pas toujours son accent local).
Tout ça pour dire que, oui, les relations sont complexes mais pour qu’elles perdent de leur complexité, il faut au moins apprendre la langue…
Tout dépend de comment aussi ton mari voit ses relations avec sa famille. Je sais que le mien reste très indépendant et sans rejeter ses parents, reste ferme sur ses décisions même si ses parents ne sont pas d’accord et font pression. -
10 mai 2011 à 13h57 #135323
Je continue ma réponse : les avantages du fils dans une famille où il n’y a que des filles (je résume : mon mari est le seul fils mais il a 3 soeurs, 2 grandes et une petite). Eh ben, donc les avantages….euh….je ne sais pas si on peut parler d’avantages mais disons qu’il est très respecté dans sa famille, déjà parce qu’il est le seul fils mais aussi parce qu’il a fait en sorte d’avoir une ascension sociale vertigineuse. Du coup, ses parents l’adorent (mais comme ils aiment aussi leur filles). Je me rappelle que la première fois où mon mari à annoncé à ses parents qu’on allait leur rendre visite, ces derniers qui faisaient des travaux dans la maison, se sont empressé de refaire en premier le toit qui était au dessus de la chambre des enfants (quand ils sont de passage). Et nous avons dormi les deux dans la même chambre et le même lit alors qu’on était pas marié. Je sais pas si cela résulte d’une négociation, imposition de mon mari avec ses parents ou si ce sont eux qui nous ont spontanément laissée faire à notre convenance. Normalement, c’est pas très bien vu et donc pas très bien accepté.
Et puis, un jour, mon mari a annoncé à sa mère qu’il voulait aller vivre en France pour vivre avec moi (un jour, quand on était utopistes) et sa mère s’est mise à pleurer régulièrement, à l’appeler en larme au téléphone et à maigrir… Autant dire que mon mari a revu sa volonté, sans l’abandonner pour autant….Voilà. Un fils « unique » : c’est précieux donc on veut le garder mais donc il est très respecté… Mais c’est aussi celui qui a la charge de beaucoup de chose (aider ses soeurs, principalement la dernière, être l’arbitre dans certains conflits familiaux…Et là, tout dépend de ton mari, de son caractère et de ce qu’il entend pouvoir/vouloir faire pour et dans sa famille).Je parle vietnamien couramment ou presque et mon mari parle un français respectable (niveau Delf B2). Cela dit, en parlant de trouver sa place dans la famille, oui je l’ai trouvée en tant que femme de leur fils. Mais personne ne sait d’où je viens, qui je suis (personne ne sait que ma famille, en France est une famille composée, recomposée et décomposée, personne ne sait et est loin d’imaginer ce que peux vivre la jeunesse en France, ce que peut être ses problèmes, ses réalités etc… donc ne peut vraiment s’intéresser à ce que je vis en France) ni ce que je peux vivre quand suis au VN…Du coup, que partager ? Je ne le sais pas, pas encore. C’est compliqué.
Du coté de ma famille, seule ma mère connait vraiment mon mari (ils s’écrivent de temps en temps car mon mari adore ma mère) mais là encore, je pense que trouver sa place pour lui est plus facile que pour moi, vu qu’il peut parler beaucoup plus librement avec ma famille que moi avec sa famille et qu’on a un peu plus conscience de ce que signifie « être déraciné » ou être étranger (dans ma famille en tout cas). Voilà…Envoie moi un MP si tu veux qu’on discute de tout ça. Je serai à SG en Juillet et Aout, si tu y passes, je serai ravie de boire un café da avec toi !
Courage !!! -
10 mai 2011 à 14h50 #135324
Sache aussi que normalement, les belles-filles sont sensées aider leur belle mère à la cuisine etc, s’occuper de leur mari (plus que s’occuper : le chouchouter, le choyer mais tout le temps et comme si c’était « normal » d’être un genre de suivante….). Toi comme moi, on ne peut pas aider à la cuisine. Bien que je me débrouille en cuisine vietnamienne, sa mère (comme sa soeur) aurait toujours quelque chose à redire, comme en France aussi d’ailleurs, et en plus, chacun à des façons différentes de faire. Par ailleurs, ma belle mère s’imagine que je ne sais pas faire grand chose à ce niveau et ne me laisse pas non plus l’aider ou faire à ma manière. Le fait que je ne fonctionne pas comme une parfaite épouse vietnamienne l’a fait se poser beaucoup de questions (et ça continue je pense) mais je ne sais pas ce qui l’a fait changer d’avis, en tout cas maintenant elle a l’air de ne plus trop se faire du soucis concernant ma capacité à rendre son fils heureux.
L’épouse est aussi sensée se plier à la belle-mère, et être à ses petits soins. Voilà une place beaucoup plus dure à assumer que pour nos conjoint en tant que gendre de nos familles….La place de la femme occidentale dans la société vietnamienne, en tant qu’épouse (ou conjointe) d’un Vietnamien… En tout cas, moi je l’ai vécu et le vis encore de manière très difficile (à l’extérieur de notre couple j’entends). J’ai mis du temps à comprendre et accepter beaucoup de chose et puis la vie là bas n’est pas facile quand on vit à la vietnamienne et qu’on en est pas une.
-
10 mai 2011 à 15h51 #135329
@Hélène_Loo 130853 wrote:
……
Je ne sais pas si je me pose les bonnes questions. Etant donné que beaucoup de fils, une fois mariés, restent vivre chez leur parent avec leur femme, celle ci doit réussir à se faire accepter et s’adapter. Il faut donc mettre de l’eau dans son vin des deux côtés, et ça passe notamment, pour la femme occidentale,par se renseigner et faire quelques efforts. De plus, si ça se passe mal, crois tu que l’homme choisira sa femme plutot que sa famille?…….
salut Hélène_Loo,
je suis pas très qualifié pour te donner des conseils ( je ne suis pas de ton âge, je ne vis pas au Viêtnam, et je n’ai jamais subi le poids de ces « traditions ») ,mais je vais te dire ce que je pense quand même.-De nos jours, même au Viêtnam, il n’y a pas de crise de logement.Si vous avez les moyens (pécuniaires),vous vivez « chez vous ».
-De plus en plus de jeunes couples vivent ainsi de nos jours au Viêtnam.Cela n’empêche ni la piété familiale ni de s’occuper de ses parents lorsqu’ils sont agés ou malades.
-maintenant si « l’homme » ne peut pas choisir entre les « obligations qu’impose sa famille » (souvent égoïstes d’ailleurs) et sa future épouse, eh bien que la future épouse en trouve un autre. Sinon, c’est une situation conflictuelle qui ne pourra s’éteindre que dans la séparation. Alors il est inutile de perdre son temps. -
10 mai 2011 à 16h09 #135331
Bonjour Hélène, Ti Ngoc
Désolé pour la réponse tardive.
@Hélène_Loo 130853 wrote:Pourrais tu donner plus de détails concernant ces couples? Vivent ils chez la famille du mari? L’homme est il l’unique descendant masculin? Etc
Chaque famille a son propre domicile et les maris sont frères. :friends:
Tu ne pense pas que ça amène à l’effet inverse? Quelque part, le fils doit préserver son image, son statut, afin de transmettre tout cela comme il convient. La fille peut faire ce qu’elle veut,(marier un étranger si elleveut) du moment qu’elle est là pour nourrir et s’occuper de ses parents.
(Je ne suis pas sure moi même de ce que j’avance…)Nos parents s’en fichent complétement,du moment qu’on est heureux.
Par contre ,j’ai connu une famille de bijoutiers dans les années 60 qui ont eu jusqu’au treizième enfant pour avoir le garçon qui va hériter de l’entreprise familiale.Ti Ngoc wrote:[Bonjour ngjm95,effectivement je trouve ton témoignage plus intéressant que ta première réponse.
Il rejoint tout à fait l’attitude de ma mère qui considérait mon frère aîné comme son bâton de vieillesse, mais qui contrairement à ce qu’elle espérait (éloignement du fait de son installation à l’étranger) a fini ses jours entourée de ma famille et reportant sur mon mari (français) ce qu’elle escomptait d’un fils aîné.
(et entre nous le garçon (mon mari en l’occurrence) avait une place de choix auprès de ma mère, mais en retour il était là pour elle.)
quand à mes enfants, des garçons, pour ma mère c’était des rois.Je m’occupe maintenant de mon père simplement parce que les circonstances s’y prêtent(emploi du temps souple ).Il n’y avait pas de pression de la part de mes parents.Je me suis opposé à mes frères pour ne pas mettre mon père en maison de retraite
.Ce qu’adorait ma mère c’est d’entendre ses petits « américains » l’appeler Ba Noi ! -
10 mai 2011 à 16h14 #135332
@frère Singe 130856 wrote:
Ok. Le mot « laxisme » était peut-être trop fort. J’ai vérifié dans le dictionnaire et effectivement je me trompais un peu sur le sens. Je comprenais le mot « laxiste » un peu comme « indulgent », « conciliant », « tolérant ». Apparemment « laxisme » signifie plutôt un excès de laisser-faire.
Au temps pour moi StephaneSaigon!
Par contre, je cerne mal où tu vois un « interdit ». A moins que tu joues sur les mots. Evidemment, quand une loi oblige à faire quelque chose, ça veut dire qu’elle interdit de faire le contraire…
Bref, il y a juste une loi, qui impose à l’étranger de se déclarer, et ceci doit être fait le premier jour. En fait la loi ne dit pas explicitement que ça doit être fait le premier jour, mais ça coule de source, puisque de toute façon il est obligatoire de se déclarer. Donc si tu as déjà dormi 3 nuits sans te déclarer, ça veut dire que tu as enfreint la loi pendant 3 jours.
Et c’est là que je dis que les policiers sont souvent indulgents (ok, pas « laxistes »), parce qu’ils ne font généralement pas d’histoires justes pour 3 jours (alors qu’ils pourraient très bien le faire, et sans pour autant être des tyrans, juste des flics à cheval sur la loi). A moi ils me l’ont fait remarquer (pour faire bonne figure, je pense) et ils ont passé l’éponge. Je connais personne qui a été mis en taule pour avoir omis de se déclarer, ou qui a du payer une amende.
Et je parle d’une indulgence gratuite, pas de corruption.
Comme tu dis, on peut parfois « profiter » de cette indulgence. Et lorsqu’on ne peut pas, ben il n’y a pas à se plaindre. Quand on enfreint vraiment la loi, on assume. C’est pas rare que j’entende des Tây se plaindre d’avoir reçu une amende juste parce qu’ils ont pris un sens interdit « de rien du tout », et que le flic, il n’a « rien voulu savoir », alors que « les Viets le font tout le temps sans problème »…
Moi je trouve ça bien sympa un flic qui est parfois indulgent (à la tête du client) pour les petits délits. A mon avis y’a pas de mal. Parfois on enfreint la loi parce qu’on connait mal la loi, ou par étourderie, pas parce qu’on est malhonnête.
Bonjour Frere singe,
Voila, nous sommes de nouveau sur la meme longueur d’onde, j’oserais meme pousser un peu plus loin, quand a la declaration du lieu de residence, ce n’est pas specifique aux etrangers, mais egalement pour les vietnamiens du pays, un migrant de hanoi a saigon, ou l’inverse, se fera egalement declarer.
:jap:
Ps il fut un temps, ou j’adorais jouer, y compris avec les mots, mais plus je vieillis moins je joue !
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11 mai 2011 à 11h22 #135366
Apprendre la langue. Je suis bien d’accord, ça semble inévitable. Hélas je connais encore trop peu, je crois que je devrais aller faire un tour dans le forum à ce propos.
@Xuânvui 130869 wrote:
Et puis, un jour, mon mari a annoncé à sa mère qu’il voulait aller vivre en France pour vivre avec moi (un jour, quand on était utopistes) et sa mère s’est mise à pleurer régulièrement, à l’appeler en larme au téléphone et à maigrir… Autant dire que mon mari a revu sa volonté, sans l’abandonner pour autant….Voilà. Un fils « unique » : c’est précieux donc on veut le garder mais donc il est très respecté… Mais c’est aussi celui qui a la charge de beaucoup de chose (aider ses soeurs, principalement la dernière, être l’arbitre dans certains conflits familiaux…Et là, tout dépend de ton mari, de son caractère et de ce qu’il entend pouvoir/vouloir faire pour et dans sa famille).
Je reconnais exactement là le même profil que mon ami. Le fils, à premier abord, a tous les droits, mais à bien y regarder, il a aussi beaucoup de pression sur les épaules. Peut etre que si tu essayes d’avoir une conversation avec ton mari à ce sujet (l’inciter à venir en France ou poursuivre vos rêves) il répondra que tu mésestimes son rôle dans la famille, et que tu ne comprends pas le Vietnam… C’est en tout cas généralement comme ça que finissent nos conversations (bien qu’à ce stade les conséquences soient moindre).
@Xuânvui 130869 wrote:
Je parle vietnamien couramment ou presque et mon mari parle un français respectable (niveau Delf B2). Cela dit, en parlant de trouver sa place dans la famille, oui je l’ai trouvée en tant que femme de leur fils. Mais personne ne sait d’où je viens, qui je suis (personne ne sait que ma famille, en France est une famille composée, recomposée et décomposée, personne ne sait et est loin d’imaginer ce que peux vivre la jeunesse en France, ce que peut être ses problèmes, ses réalités etc… donc ne peut vraiment s’intéresser à ce que je vis en France) ni ce que je peux vivre quand suis au VN…Du coup, que partager ? Je ne le sais pas, pas encore. C’est compliqué.
Du coté de ma famille, seule ma mère connait vraiment mon mari (ils s’écrivent de temps en temps car mon mari adore ma mère) mais là encore, je pense que trouver sa place pour lui est plus facile que pour moi, vu qu’il peut parler beaucoup plus librement avec ma famille que moi avec sa famille et qu’on a un peu plus conscience de ce que signifie « être déraciné » ou être étranger (dans ma famille en tout cas). Voilà…Envoie moi un MP si tu veux qu’on discute de tout ça. Je serai à SG en Juillet et Aout, si tu y passes, je serai ravie de boire un café da avec toi !
Courage !!!Totalement vrai! Je ressens tout comme toi une sorte de vide. Que partager? Et ca pose probleme dans les deux sens. Dans le 1er sens, je ne parle pas leur langue donc je connais seulement en pointillé (à travers mes observations, les traductions fournies) la vie de la famille. En gros, je suis physiquement présente, mais seulement à moitié consciente. Dans l’autre sens, ils n’ont aucune idée de qui je suis, de ma réalité quotidienne en France,de mon entourage etc. Sur ce point là, je te rejoins totalement!
D’un autre côté, heureusement le père de mon ami parle bien anglais, après avoir vécu 5ans à l’étranger. Je ne sais pas si c’est par nostalgie, envie de pratiquer la langue ou autre, toujours est il qu’il adore parler avec moi (même quand tout le monde part dans tous les sens, avec son autorité naturelle il recentre la conversation en anglais). Comme il est le chef de famille, et celui qui me soutient le plus, je suis contente. La soeur ainée, l’oncle et le cousin aussi. C’est déjà un coup de pouce.
A propos du Vietnamien, quand l’as tu appris? Estce que c’était afin de pouvoir t’intégrer dans la famille,ou parlais tu déjà Vietnamien avant de recontrer ton mari?
On ne serait ni les premiers, ni les derniers à apprendre une langue par amour, mais beaucoup dirait que c’est peine perdue…
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11 mai 2011 à 13h07 #135369
Pour ma part, je parlais vietnamien déjà avant de rencontrer mon mari. J’ai appris le vietnamien par amour des langues étrangères, par amour d’un Viet Nam où je n’avais à l’époque pas encore mis un pied et surtout, par un « sur-besoin » d’existence et de différenciation (ce qu’on peut appeler adolescence).
Après, il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps pour arriver à se sentir bien au VIet Nam, trouver la frontière entre s’adapter et rester soi-même, se faire comprendre et comprendre et surtout, ce qui permet aussi de ne pas finir folle, c’est d’avoir de fortes amitiés, quelqu’un avec qui tu peux parler…Et en général, c’est plutôt quelqu’un qui vient de ton monde, parce qu’il comprend les chocs auxquels tu peux faire face…En tout cas, moi c’est comme ça que je vis les choses et que je les envisage.
Bon courage pour tes expériences à venir et pour l’importance du fils dans sa famille, je ne veux pas te décourager mais une autre difficulté qui va aussi avec c’est la place des hommes dans la société et la vie privée et celle qui est réservée aux femmes…Et là encore, il faut vraiment s’accrocher parce que c’est pas toujours facile ! (Comme ça peut l’être en France aussi, sauf qu’au VN tu peux facilement être taxée d’occidentale au sens péjoratif du terme soit débauchée, pas serviable, trop libre … J’exagère un peu… mais un peu seulement…Souvent, en discutant avec des Vietnamiens, j’ai eu l’impression qu’une Occidentale, c’était mieux sur un lit quand dans une cuisine, autrement dit il vaut mieux que ce soit une amante qu’une épouse…Après, cela dépend aussi et surtout de la mentalité des gens que tu fréquentes, mais ça, c’est comme partout…) -
11 mai 2011 à 13h22 #135371
comme quoi les fantasmes sur les femmes vont bon train,
suivant le quai d’où les hommes se tiennent:en France, il y avait à une époque les anglaises, les suédoises, les allemandes,
il y a …les asiatiques: vietnamiennes, thailandaises… etc…etc…croqueuses d’hommes et voleuses de mari 😆dans d’autres pays d’Afrique, d’Asie, ce sont les occidentales, les blondes, les peaux blanches…
…les vahinées et les métisses, :p
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11 mai 2011 à 13h32 #135372
mais il y a aussi d’autres fantasmes, sur les hommes, les noirs, les blancs, les jaunes, les métis
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11 mai 2011 à 17h26 #135382
@Ti Ngoc 130923 wrote:
mais il y a aussi d’autres fantasmes, sur les hommes, les noirs, les blancs, les jaunes, les métis
Allez une petite chanson !
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