Le papier Do

Le papier do est fabriqué à partir de l’écorce du Rhamnoneuron. L’art de la fabrication du papier do était transmis de génération en génération dans certains villages du delta du fleuve Rouge.

Le papier do est choisi par de nombreux peintres.
Ce travail est peint sur papier do.
Les visiteurs éprouvent un grand plaisir de voir les peintures sur le papier do.
Cinq des neuf peintres qui ont participé à l’expo « L’art du livre en papier do contemporain vietnamien » qui s’est tenue à Hanoi. De gauche à droite : Luong Xuân Doàn, Ly Truc Son, Phan Câm Thuong, Duong Viêt Nam et Nguyên Xuân Tiêp.



Plusieurs étapes sont nécessaires pour fabriquer le papier do : sélection du matériau, trempage dans l’eau, pilage, aplatissement de la pâte do, étalement et séchage.
La pâte de papier do est mélangée à l’eau, puis étalée pour en faire une feuille de papier.
Dans le passé, les rois et les mandarins utilisaient le papier do pour écrire des textes officiels, et le commun des mortels retrouvait ce papier grossier dans les livres de prières, peintures folkloriques, images de culte, etc. Au fil des ans, l’art de fabrication du papier do s’est perdu peu à peu, et aujourd’hui, il n’existe plus qu’un seul village, de la province septentrionale de Bac Ninh, où les villageois sont encore engagés dans cet artisanat. C’est Dông Cao, commune de Phong Khê, district de Yên Phong.

Le papier do était connu depuis des siècles à travers les estampes populaires de Dông Hô ou les peintures de décoration intérieure. On peut dire qu’aucun autre type de papier n’est aussi durable que le papier do. De nombreux tableaux et documents officiels de plus de cinq siècles sont encore intacts.

Il y a des siècles, les peintres utilisaient du papier do de grand format. Dans les années 1980, il a commencé à attirer l’attention des artistes en raison de sa couleur ivoire et des possibilités d’expression qu’il offre.

Cette première exposition « L’art du livre do contemporain vietnamien » a été un tournant car elle a confirmé le rôle du papier do dans la peinture vietnamienne. Selon le peintre Phan Câm Thuong, qui utilise du papier do depuis de nombreuses années, « la peinture sur papier do exige de grandes compétences. Le papier est très absorbant et se déchire facilement, c’est pourquoi chaque peintre a son propre secret pour exprimer au mieux son talent ».

Au Vietnam, le papier do est populaire chez les peintres qui utilisent la gouache, l’aquarelle et les matériaux naturels. Les peintures sur papier do ont toujours une beauté pure. Ces dernières années, le papier do a été exporté vers le Japon, les Etats-Unis ou la France. Beaucoup de clients étrangers ont passé commande auprès de Doàn Van Truong, propriétaire d’un atelier de fabrication au village de Dông Cao. Les peintres du pays considèrent ce support comme un compagnon d’aventure artistique, capable de révéler des talents cachés et de préserver leurs oeuvres pour des siècles.