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30 avril 2009 à 23h30 #5381
La cellule familiale traditionnelle évolue au Viêtnam. Un nouveau Doi moi ? Q’en penser ?
ci dessous un article du Courrier du Vietnam.Quote:Réflexions sur la cohabitation intergénérationnelle – 26/04/2009
[IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/news/Image/2009/04/Dimanche/Societe/Societe/4692.701as.JPG[/IMG]
Au fond du cœur de nombreuses personnes âgées, une question demeure en permanence : « Est-il judicieux de procéder à la cohabitation, genre 4 générations sous le même toit, cohabitation qui est susceptible de générer des conflits familiaux ? » Choisir entre la liberté des sentiments et l’inquiétude lorsqu’on compromet la tradition n’est point évident.Lors d’un récent débat sur la famille vietnamienne, un scientifique a, dans son intervention, dévoilé son secret pour maintenir la discipline et la solidarité au sein de sa famille qui compte 4 générations.
L’exemple, qui est beau et convaincant, reste pourtant peu applicable. En effet, la prétendue cohabitation de cette grande famille se fonde sur une superficie de terrain qui s’élève à quelques centaines de mètres carrés, et sur lequel l’intervenant a fait construire des maisons individuelles pour ses enfants avec en partage une cour commune. Cette disposition géographique favorable leur permet de vivre les uns près des autres sans pour autant manger ensemble ni cohabiter vraiment. Mais les gens ne bénéficient manifestement pas tous de telles conditions…
En réalité, les familles en cohabitation doivent toujours faire face aux conflits engendrés par des discordes parfois minimes entre générations, et ce dans tous les aspects de la vie quotidienne. Pour certaines, les conflits sont plutôt mineurs et peuvent se résoudre si elles font attention et qu’elles s’y adaptent, même si les anciens ont tendance à changer de caractère avec l’âge et deviennent très susceptibles. Par exemple : l’emploi du temps pour les activités du jour diffère d’un membre à l’autre, les habitudes alimentaires sont différentes entre personnes âgées et jeunes (si les uns préfèrent le riz mou et les plats fades, les autres adorent le riz dur et les plats salés), les heures de repas ne sont pas les mêmes…
Pour d’autres, les affrontements sont plus conséquents et ébrèchent plus ou moins les sentiments familiaux. C’est le cas, entre autres, pour les personnes âgées atteintes de troubles de la mémoire : le repas à peine terminé, elles l’ont déjà oublié, et elles n’hésitent pas à reprocher à leur belle-fille de ne pas leur donner à manger, et à se plaindre auprès de leurs propres filles qui les croiront sur parole… La distance entre les générations réside parfois en ce que les jeunes ne trouvent pas d’intérêt à parler avec les personnes âgées qui s’expriment souvent sur le passé et ont du mal à comprendre les évènements contemporains.
Les conflits deviennent plus compliqués lorsqu’ils concernent les petits-enfants. Dans plusieurs familles, les grands-parents ont tendance à trop intervenir dans l’éducation des petits-enfants, surtout lorsqu’il s’agit de leur petit-fils aîné, censé assurer la lignée familiale. Les personnes âgées sont toujours prêtes à plaider en sa faveur contre les avis des parents. Mais si les parents suggèrent aux grands-parents de ne pas trop gâter l’enfant, cela finit toujours par quelques jours de guerre froide dans la famille.
Liberté et tradition
[IMG]http://lecourrier.vnagency.com.vn/news/Image/2009/04/Dimanche/Societe/Societe/4692.701ab.JPG[/IMG] Selon Nguyên Huu Minh, directeur de l’Institut de la famille (Académie des sciences sociales du Viet- nam), l’organisation de la vie familiale dépend beaucoup des facteurs suivants : condition de vie, tradition familiale, points de vue des membres, comportements et sentiments des enfants. À la question de savoir si les personnes âgées doivent ou non vivre avec leurs enfants mariés, 51,5%des sondés répondent oui , 46,5%disent non, le reste hésite ou n’a pas d’idée. Ainsi, le taux ne diffère guère entre ceux qui souhaitent cette cohabitation et ceux qui ne la souhaitent pas.
La dernière étude sur la famille menée par l’Institut de la famille montre que ce souhait de cohabiter se manifeste plus nettement chez les personnes âgées qui habitent la campagne et chez les femmes âgées, et surtout dans la catégorie à revenus modestes.
Cependant, que ce soit chez les campagnards ou chez les citadins, une même démarche psychologique se retrouve chez nombre de personnes interrogées : s’ils se prononcent pour la cohabitation, c’est afin d’avoir une famille soudée où les jeunes prennent soin des plus âgés ; c’est également, à leurs yeux, un moyen de maintenir la morale dans la famille. Ceux qui souhaitent vivre séparément donnent comme raison la liberté des générations (40,5%), l’indépendance économique (24,4%) ou les 2 à la fois (34%).
Selon le groupe d’étude dirigé par M. Minh, les familles s’efforcent toujours d’honorer leurs obligations – de prendre soin et d’entretenir les personnes âgées – même si chacune doit faire face à ses propres défis, et ce à différents niveaux. Ces affrontements peuvent concerner des aspects économique, matériel, spirituel, sentimental ou temporel qu’une famille puisse consacrer aux personnes âgées sans influer sur les autres membres. « Si les services et les soutiens en dehors de la famille – de l’État et de la communauté – s’améliorent en forme et en efficacité, les efforts familiaux apporteront plus de résultats », conclut-il.
Pour diminuer la pression psychologique des personnes âgées et améliorer leur vie, les institutions sociales sont indispensables. Mais à ce jour, ces institutions s’arrêtent toujours en faveur des personnes âgées en bonne santé. Celles-ci choisissent de fréquenter les uns des clubs de gymnastique, les autres des centres culturels…S’agissant des personnes âgées malades, la situation s’avère plutôt préoccupante. À l’heure actuelle, le pays souffre d’un manque grave d’aides-soignants. En effet, la formation à ce métier n’est dispensée officiellement par les écoles de médecine que depuis une dizaine d’années. Bien qu’on ait recours aussi à des formations sur place, le nombre d’aides-soignants ne peut toujours pas répondre aux besoins des hôpitaux, sans parler des centres d’hébergement pour personnes âgées ni des services de soins à domicile.
D’autre part, les centres d’hébergement pour personnes âgées souffrent toujours de nombreux préjugés ; par exemple, de ne prendre en charge celles et ceux qui n’ont pas d’enfants ou qui ont des enfants ingrats…
Manifestement, les services et les institutions pour les personnes âgées du pays laissent beaucoup à désirer. Cela mérite de reconsidérer leur finalité et leur fonctionnement. Les soins envers les personnes âgées ne pourront s’améliorer tant que cette révision ne sera pas réalisée.
Minh phuong/CVN
(26/04/2009) -
1 mai 2009 à 5h36 #91824
Bonjour Thuong,
Voilà une bonne nouvelle pour les populations et ethnies du pays. Outre le fait d’assurer un ciment au peuple vietnamien unifié, cette occasion de nous pencher sur ce berceau qu’est la famille donnera je l’espère de bonnes bases de réflexion sur nos cultures et notre devenir. Nos devoirs moraux se forgent avec l’éducation et l’exemple de nos aînés, il aurait été dommage de voir se perdre cela, au vingt et unième siècle chrétien. -
1 mai 2009 à 10h45 #91849
Je trouve qu’il est important de penser au devenir qu’au passer, une partie du passé nous forge mais je pense que si le plus important et le passé, pourquoi toutes ces guerres qui ne serviront qu’à l’avenir. Puis les mentalités changent énormément surtout dans un pays en pleine expansion (l’expansion c’est aussi pour l’avenir non le passé).
C’est sûr qu’il ne faut pas négliger ses ainés, mais il faut aussi se bâtir pour pouvoir aider plus tard si le besoin est. -
1 mai 2009 à 14h28 #91859
Marsouin, autant je lis tes mots avec bienveillance parce que je les comprends, autant la situation aujourd’hui est dure: la génération de 40-50 ans prend encore soin de la précédente, parce qu’elle a passé sa jeunesse dans uen culture classique, mais en 1960, il n’y avait que 30 millions de Vietnamiens et pas ou peu de télévisions.
La génération de 20 ans d’aujourd’hui (et le Vietnamien médian en âge n’a pas loin de 20 ans) n’a connu que le boom, la conso à tout crin, et les standards proposés par des soap-operas coréens à base de grosse voitures et de violence, et finalement n’a que peu de repères, tant la génération précédente a prouvé par l’exemple que le succès financier venait quand on n’avait pas de scrupules. (j’ai de très louables contre-exemples en tête, mais ils ne sont pas légion)
Du coup, ce qui manque dans l’étude de ce M. Minh, c’est la corrélation entre ceux qui veulent vivre ensemble et ceux qui veulent « l’indépendance » –personnelle, s’entend, pas le độc lập national. Les anciens, qui n’ont aucune protection d’aucune sorte, doivent bien sur pencher d’un côté.
Je vis moi-même avec ma belle-famille. Dans la maison, il y a eu jusqu’à 15 personnes, entre mes deux filles, ma femme et moi, mes beaux-parents, mon beau-frère, une belle-sœur avec son mari et sa belle-famille à elle. Ça frotte, ça grince parfois, mais tout le monde tient ensemble. C’est arrivé à ma femme de dire « on déménage », et c’est moi qui l’en empêchait.
C’est l’avenir qui m’y pousse. Celui de mes beaux-parents déjà, qui sont jeunes mais qui comme nous tous ne le resteront pas. Le mien ensuite. La retraite ne m’attend pas comme elle ne vous attend pas: Restes d’érosion de la capitalisation, répartition de ce qui restera.
Enfin, c’est un modèle économique qui marche, et qui est bien plus efficace que notre économie « de flux » à la française: on ne paie pas de baby-sitter, on ne paie pas de garde-malade, on est en circuit fermé, et on voit à quel point on dépend plus solidement les uns des autres que d’un système économique plus large, ce qu’on a tendance à oublier quand tourne la planche à billets.
On a évoqué cette question dans les dérapages, et celle de l’origine de notre système à nous autres Français, essentiellement pour des raisons fiscales. Ça avait l’air sophistiqué à l’époque, dans les années 50, ça a bien marché, et vois dans quel étau on est aujourd’hui, tous à s’accorcher au système parce qu’on y a tous tellement cotisé.
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1 mai 2009 à 15h27 #91863Nem Chua;82902 wrote:Du coup, ce qui manque dans l’étude de ce M. Minh, c’est la corrélation entre ceux qui veulent vivre ensemble et ceux qui veulent « l’indépendance » –personnelle, s’entend, pas le độc lập national. Les anciens, qui n’ont aucune protection d’aucune sorte, doivent bien sur pencher d’un côté.
Il me semble que l’étude de M. Minh ait été menée exclusivement auprès des personnes âgées.
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2 mai 2009 à 9h28 #91889
Nem chua je comprends ton point de vue. Vivant sur place ne vois tu pas un changement entre les jeunes d’aujourd’hui, ils sont à la recherche de la vie occidentale. En parlant de la crise du moment je ne crois pas que l’Asie soit épargné car pour progresser il faut tout de même des investisseurs et pour exporter ils faut des acheteurs mais le sujet n’est pas la crise, passons.
Je pense qu’être indépendant compte beaucoup, j’ai vécu 3 mois dans une famille vietnamienne je pense que cette cohabitation est surtout avantageuse pour les personnes agées sans retraites ou ressources moindres, le mode de vie est occidentale pas seulement à la française…. Personnellement je ne me vois pas cohabiter avec 4 générations sous le même toit car le travail pousse les familles vers d’autres horizons.
Rappel des années 50 l’après guerre donc beaucoup de naissances, c’est toute cette population des 30 glorieuses qui va partir à la retraite et laisser leur place.
L’homme n’est que du consommable c’est une roue qui tourne, le Vietnam pense plus pour les anciens car les anciens n’ont pas de revenus donc préférable pour la mentalité de cohabiter avec eux.
Mais un jour héritage il y aura et là c’est partout dans le monde pareil, même pour un euro les familles se battent ou pour un đông c’est pareil. -
3 mai 2009 à 15h04 #91929marsouindu67;82932 wrote:…les jeunes d’aujourd’hui, ils sont à la recherche de la vie occidentale.
Du fait de la sur-diffusion de leurs séries-télé, films, ou encore émissions, etc, je pense que la jeunesse Viet a plus tendance à suivre le modèle des Coréens.
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3 mai 2009 à 16h53 #91934marsouindu67;82932 wrote:….j’ai vécu 3 mois dans une famille vietnamienne je pense que cette cohabitation est surtout avantageuse pour les personnes agées sans retraites ou ressources moindres, le mode de vie est occidentale pas seulement à la française…. Personnellement je ne me vois pas cohabiter avec 4 générations sous le même toit …..
L’homme n’est que du consommable ….
…..Mais un jour héritage il y aura et là c’est partout dans le monde pareil, même pour un euro les familles se battent ou pour un đông c’est pareil.Salut marsouindu67,
Je pense que tu t’égares marsouindu67 ; « les personnes agées sans retraites ou ressources moindres » n’attendent aucun avantage de leurs enfants et petits enfants. Si la cohabitation traditionnelle perdure dans certaines familles viêtnamiennes c’est que le sentiment familiale est plus fort que la dérive vers la « gestion » de la vie des personnes agées dans les sociétés occidentales.(maisons de retraites ! y a du fric à se faire pour les investisseurs en France)
4 générations sous un même toit est une utopie pour toi qui vit en France. Alors effectivement, c’est même pas la peine d’y penser. Et de toute façon, même si tu y penses, sache qu’alors, même le fisc te fera payer ta bonté (tes parents n’auront plus droit à certaines déductions fiscales attribuées aux personnes âgées de ressources modestes si elles vivaient seules).L’homme n’est que du consommable..
c’est vrai malheureusement en France!
C’est la raison pour laquelle la solution viêtnamienne échappe pour l’instant à cette idée.
Et en ce qui concerne les héritages, je doute que dans les familles très aisées en Đongs, on se préoccupe des ascendants autant que dans les familles qui comptent les Đongs parfois en unités.:bye: -
3 mai 2009 à 18h12 #91940
Thuong 19
Je suis plutôt d’avis que cela perdure car on ne lâche pas sa poule aux oeufs d’or et surtout pas que les oeufs partent ailleurs…..
On ne changera jamais une culture ou un principe.
(sache que côté famille, mes parents, soeurs et frères et moi-même payons chacun une taxe foncière ne t’inquiète pas trop pour ma famille malgré que ça reste gentil de ta part….)
Par contre côté héritage, j’ai vécu une expérience différente au ce que tu racontes, en France nous avions laisser tomber et c’est bien la famille au Vietnam qui a voulu insister mais bon pour calmer le jeu nous avons simplement demander que les frais (pour recherche de dossiers car il fallait remonter sur des reconnnaissances française durant la guerre du vietnam) devaient être partagés et avancés donc sa à couper court.
Je pourrais te citer d’autres exemples mais bon je ne vais pas raconter tout de ma vie de famille non plus.
Après sur le sujet je donne mon idée rien de plus, je ne cherche pas à rallier des ma pensée simplement à en lire d’autres.
Je pense simplement qu’une surface d’habitation où la population augmente ne suffit plus à un moment donné.
Pour les maisons de retraites je pense qu’il est préférable d’investir dans les services des personnes à domicile.Au plaisir de te relire
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3 mai 2009 à 18h15 #91941
thuong 19
Dans la parenthèse, je te parle de ma famille en France bien sûr, mais il me semble que la famille au Vietnam et dans le même cas sauf que ceux ne sont que les parents qui possèdent et les enfants eux entretiennent et paient un loyer.
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3 mai 2009 à 18h21 #91942
Phuong alex
Que les jeunes voient des séries télévisées et suivent le mode de vie extérieur, c’est plutôt la-dessus que je voulais attirer l’attention après peu importe l’origine.
Au plaisir
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3 mai 2009 à 18h25 #91943
Après, un forum n’est qu’un salon de discussion (échange d’idées, lieu de rencontre) rien de plus.
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3 mai 2009 à 21h33 #91952marsouindu67;82991 wrote:Après, un forum n’est qu’un salon de discussion (échange d’idées, lieu de rencontre) rien de plus.
salut marsouindu67,
c’est pour ça qu’on discute, afin d’échanger nos idées. Après, chacun fait ce qu’il lui plait.
Pour en revenir au sujet, le Viêtnam est en train d’opérer sa mutation en ce qui concerne la gestion des personnes agées. La société commence petit à petit à remplacer les enfants et petits enfants pour accompagner les personnes agées au terme de leur voyage sur terre, les soulageant de leur présence quotidienne. Il va de soi qu’inévitablement, le culte des ancêtres va également évoluer.
Le temps des « 4 générations sous le même toit » qui se justifiait par la pauvreté des revenus des familles, est passé. L’article du journal évoque bien les interrogations qui surgissent dans les foyers .
Mais le montant des retraites au pays est bien loin de garantir une autonomie financière aux seniors. Et si comme dans les pays occidentaux, c’est vers le système de retraite dans des centres d’accueil qu’on se dirige, il va falloir trouver des recettes pour le financer (par l’impôt !).
Mais toi qui vis pas loin de l’Allemagne, tu as des exemples de « 3 générations sous le même toit » à quelques kilomètres de l’autre côté du Rhin. Il n’est pas rare de trouver en Allemagne dans la même maison, la famille au RC et les parents à l’étage, et chacun vit chez soi. Mais là, le niveau des retraites rend les aïeux économiquement autonomes.
Alors espérons que le Viêtnam saura trouver sa solution originale, celle qui permettra aux enfants et petits enfants une vie moins contraignante tout en gardant ces liens familiaux si indispensables pour la santé mentale de tout individu.:bye: -
4 mai 2009 à 3h37 #91958
Salut thuong 19
Je crois avoir vu sur nhan dan comme quoi une sorte de sécurité sociale allait se mettre en place au vietnam, je pense que pour financer les retraités et malades l’état va faire comme certains autres pays, (contribution avant puis financement par les personnes actives).
Je pense que dans certains pays les liens devront être sectionnés. Ils est vrai que les jeunes doivent avoir des repères tout le monde d’ailleurs que ce soit par la religion, aux aînés ou autres choses, je pense que le problème viendrait plutôt du changement de régime…… car dans une famille où le chef de famille est assez âgé, le régime n’est plus celui qui est en place aujourd’hui.
Ce qu’il faut se dire c’est surtout de garder des repères.
Sinon sur l’Allemagne, en France il y a aussi des maisons sur trois étages avec des générations d’une même famille, surtout dans mon coin j’étais en Alsace durant 32 années puis maintenant dans les Vosges, souvent les étages sont indépendants, ça laisse tout de même un peu plus d’intimité qu’une maison à plusieurs pièces avec qu’une cuisine, un salon.Au plaisir
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4 mai 2009 à 3h55 #91959
je reprends :
ça laisse tout de même un peu plus d’intimité qu’une maison à plusieurs pièces avec qu’une cuisine et salon pour trop de monde.
Dans un couple avec ou sans enfants, il y a un chef de famille, d’où l’importance d’avoir l’indépendance sinon c’est toujours l’homme le plus âgé le chef de famille et là bonjour la discorde….. -
4 mai 2009 à 4h16 #91961
Bonjour tout le monde,
En lisant l’article et les réactions de certains membres, personnellement je ne vois pas d’un très bon oeil cette évolution de la génération vietnamienne ni cette envie de vouloir créer des structures d’accompagnement pour les personnes âgées.
Le culte des ancêtres qui relate cette piété filiale est propre au peuple asiatique depuis des siècles et je trouve que ormis la tradition, c’est avant tout un devoir des enfants envers leurs parents … C’est un principe fondamental de la mentalité vietnamienne. On peut dire que je suis vieux jeu à mon âge mais je le pense sincèrement.
Très honnêment, je préfère que mes parents soient chez moi ou chez quelqu’un de ma famille quand on voit comment sont traités certains dans les maisons de retraite comme j’ai pu voir dans des reportages …. ou quand je vois qu’un vieillard de 84 ans, ayant éléver ses enfants, être chauufeur routier à son âge car sa retraite n’est pas suffisante pour vivre , je suis révoltée. C’est un exemple parmi d’autres … Mais ou sont les enfants ?? C’est limite immorale. Alors, je suis plus rassurée d’avoir mes parents près de moi ou de les savoir chez ma soeur ou belle soeur.
Je suis née au Vietnam, arrivée à 3 ans en France où j’ai vécu 30 ans … Et je peux vous confirmer que nous sommes une famille où il y a 4 générations sous le même toit puisque mes parents (91 ans et 84 ans) vivent avec moi …. Et ou les gendres et les belles filles sont pas loin (dans la même ville) car le noyau familial est important et ça c’est la chose la plus importante que mon père nous a inculqué …
Kim Sang:jap:
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4 mai 2009 à 6h20 #91967
Le devoir de subvenir à ses parents n’est pas que vietnamien, la loi française peut obliger les enfants à aider dans la nécessité et par rapport au moyens à payer maison de retraites ou soins médicaux, et ceux même si la famille à des problèmes de communication.
Il en est tout de même que je ni suis pas infirmier ou aide-soignant, certains gestes peuvent être dangeureux pour un patient, je me verrais mal devoir soulever ma mère puis lui bloquer le dos.
Le noyau familial c’est pas toujours facile à garder il peut arriver que pour le travail, on doit se déplacer, puis les études tirent souvent vers d’autres horizons. Alors qu’à la retraite c’est souvent le recherche de la tranquilité. -
4 mai 2009 à 7h48 #91976
Bonjour à tous,
Je partage l’avis de Kimsang, que l’idéal est de ne pas compromettre la tradition. La cohabitation intergénérationnelle est en effet bénéfique sous plusieurs aspects : sentimental, éducatif (les grands-parents peuvent s’occuper des devoirs scolaires des petits, et surtout leur enseigner des leçons de morale par des petites histoires), financier (on ne devrait pas payer le deuxième logement, ni une maison de retraite, ni les frais de déplacements en vue de visites familiales)…
Cependant, comme l’évoque l’article, l’organisation familiale dépend de chaque famille, avec sa propre tradition et éducation. Ce qui est adapté pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre, et il serait préférable, à mon avis, de ne pas tenir à tout prix à une cohabition étouffante.
Maintenant que les femmes travaillent aussi, elles ont besoin d’aide de leur mari dans les travaux de ménage, alors que pas mal de beaux-parents ne sont pas prêts à voir leur fils aider ainsi leur petite femme. Je connais des belles-mères qui ne considèrent pas comme travail un emploi de bureau, ou qui n’acceptent pas de voir leur belle-fille suivre encore des cours du soir pour amélilorer leur niveau professionnel ; j’en connais aussi qui insultent, et même battent leur belle-fille sans scrupule. Les personnes âgées vietnamiennes ne comprennent pas toutes que le respect se mérite ni que la soumission a ses limites, hélas !
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4 mai 2009 à 8h48 #91981
Léa si vous connaissez un état où tous ces services sont gratuits, vous me faites signe étant jeune retraité j’y pars de suite.
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4 mai 2009 à 8h59 #91983marsouindu67;83017 wrote:Le devoir de subvenir à ses parents n’est pas que vietnamien, la loi française peut obliger les enfants à aider dans la nécessité et par rapport au moyens à payer maison de retraites ou soins médicaux, et ceux même si la famille à des problèmes de communication.
Il en est tout de même que je ni suis pas infirmier ou aide-soignant, certains gestes peuvent être dangeureux pour un patient, je me verrais mal devoir soulever ma mère puis lui bloquer le dos.
Le noyau familial c’est pas toujours facile à garder il peut arriver que pour le travail, on doit se déplacer, puis les études tirent souvent vers d’autres horizons. Alors qu’à la retraite c’est souvent le recherche de la tranquilité.Bonjour Marsouindu67,
Permets moi de douter que chez les français, il y a un réel devoir de subvenir aux besoins des parents. Tu en vois beaucoup toi des familles françaises dont les parents cohabitent avec les enfants ??
Je ne veux pas être mauvaise langue, mais déjà, dans des transports en commun , il y en a pas un qui se lève pour céder sa place aux personnes âgées, je me pose de sacrées questions sur la notion de civisme et du respect envers les aînés !!! c’est un autre débat.
Dans une société ou l’individualisme prime avant tout, le fait de mettre ses parents dans des maisons de retraite, c’est les laisser mourir à petit feu.
Après chacun fait comme il l’entend mais moi c’est hors de question que je fasse subir ça à mes parents.Fort heureusement pour moi , mes parents sont très bien portant et arrivent encore à assumer les gestes quotidiens seuls … mais je connais des familles vietnamiennes ou l’état de santé ou physique des parents ne les permet pas d’être autonomes, font appel à des aides soignants pour les soins quotidiens de leurs parents à leurs domiciles.
J’ai fais des études, je suis une femme active, j’ai des enfants en bas âge dont je m’occupe, je fais la cuisine, le ménage …etc tout comme mes frères et soeurs … mais cela ne m’empêche pas de m’occuper de mes parents et j’espère pouvoir le faire encore jusqu’à ce qu’ils quitteront ce monde.
Mes parents sont très heureux comme ça entourés de leurs enfants , de leurs 12 petits enfants et 5 arrières petits enfants … Ils font leur promenade matinal tous les jours quand le temps leur permet, papa bricole dans sa cabane au fond du jardin, maman s’occupe de son potager, de ses plantes … sous le regards des enfants et petits enfants qui veillent d’un oeil vigilant.
Kim Sang
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4 mai 2009 à 9h14 #91986marsouindu67;83031 wrote:Léa si vous connaissez un état où tous ces services sont gratuits, vous me faites signe étant jeune retraité j’y pars de suite.
Vous ai-je parlé des services gratuits ? j’ai la mémoire qui flanche…
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4 mai 2009 à 9h21 #91990
financier (on ne devrait pas payer le deuxième logement, ni une maison de retraite, ni les frais de déplacements en vue de visites familiales)…
pour moi c’est service gratuit
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4 mai 2009 à 9h29 #91992
Désolée, Marsouindu67, je n’ai sans doute pas été assez claire. Par ce morceau, je voulais dire qu’en cohabitant, la famille ne devrait pas acheter (ou bien louer) un autre logement pour les jeunes ; elle ne devrait pas non plus payer une maison de retraite (où les vieux pourraient se diriger en cas de non-cohabitation) ; et enfin comme toute la grande famille vit sous le même toit, personne n’aurait besoin de se déplacer pour visiter d’autres.
Quelque chose m’échappe-t-il encore ?
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4 mai 2009 à 10h33 #91999
Doit-on réellement cohabiter ensemble pour subvenir à leurs besoins ?
Je ne cohabite pas avec pourtant j’aide tout de même ma mère du mieux que je peux. Nos villages sont distants de 20 km. Ce n’est pas la distance qui est gênante, car malgré ma retraite, j’ai mon potager.
Puis ma mère a ses activités sportives (marche, yoga, taï-chi).
Moi je ne vois pas la nécessité de vivre sous un même toit. A chaque déménagement de maman et son mari, ma soeur ou moi selon notre disponibilité ne sommes jamais encore habiter à plus de 20 km, la dernière fois on se trouvait à 8 km puis rien n’empêche. Quoique durant mon temps d’activité je me suis retrouvé à plus de 24h d’avion de courte durée 4 mois à un an, boulot boulot.
Le civisme comme tu dis c’est un autre sujet. Personnellement ayant un handicap moteur, je n’ai jamais eu de problème avec les jeunes, bien au contraire c’est l’inverse qui m’est arrivé.Pour ma part subvenir et cohabiter choses deux choses différentes. C’est sûr que les deux à la fois ça a des avantages comme cités par Léa mais certains inconvénients aussi à chacun de poser le pour et le contre afin d’avoir un choix. J’ai fais le mien qui est au contraire du tien et rien ne m’a jamais empêcher.
marsouindu67
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4 mai 2009 à 11h13 #92000marsouindu67;83051 wrote:Doit-on réellement cohabiter ensemble pour subvenir à leurs besoins ?
Je ne cohabite pas avec pourtant j’aide tout de même ma mère du mieux que je peux. Nos villages sont distants de 20 km. Ce n’est pas la distance qui est gênante, car malgré ma retraite, j’ai mon potager.
Puis ma mère a ses activités sportives (marche, yoga, taï-chi).
Moi je ne vois pas la nécessité de vivre sous un même toit. A chaque déménagement de maman et son mari, ma soeur ou moi selon notre disponibilité ne sommes jamais encore habiter à plus de 20 km, la dernière fois on se trouvait à 8 km puis rien n’empêche. Quoique durant mon temps d’activité je me suis retrouvé à plus de 24h d’avion de courte durée 4 mois à un an, boulot boulot.
Le civisme comme tu dis c’est un autre sujet. Personnellement ayant un handicap moteur, je n’ai jamais eu de problème avec les jeunes, bien au contraire c’est l’inverse qui m’est arrivé.Pour ma part subvenir et cohabiter choses deux choses différentes. C’est sûr que les deux à la fois ça a des avantages comme cités par Léa mais certains inconvénients aussi à chacun de poser le pour et le contre afin d’avoir un choix. J’ai fais le mien qui est au contraire du tien et rien ne m’a jamais empêcher.
marsouindu67
Effectivement, subvenir et cohabiter sont deux choses différentes. Je tiens à préciser qu’il ne faut pas voir dans subvenir que le côté pécuniaire …
Je ne subviens pas financièrement à mes parents , ils ont leur maigre retraite qui leur suffit bien … et si besoin , je les aide pour un achat quelconque. Je leur apporte uniquement mon attention, je prépare leurs repas … et le faite qu’ils vivent avec moi , je sais qu’ils sont bien traités, qu’ils ne manquent de rien tout simplement.
Je ne recherche pas à faire des économies en choisissant ce mode de vie mais de les accompagner, de la manière la plus plaisante, de profiter de leurs présences un maximum jusqu’à ce qu’ils s’éteindront. :jap:
Kim Sang
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4 mai 2009 à 11h32 #92002
Kim sang
Subvenir n’a pas que le côté financier heureusement, mais à t’avouer je m’occupe autant de ma mère sans cohabiter, ça évite les étincelles. Puis pécuniairement ma mère et son mari n’ont pas besoin de moi puis dans l’aide y a d’autre chose. -
5 mai 2009 à 3h39 #92028thuong19;82858 wrote:La cellule familiale traditionnelle évolue au Viêtnam. Un nouveau Doi moi ? Q’en penser ?
ci dessous un article du Courrier du Vietnam.Que penser des articles du Courrier du Vietnam?
Du bien, bien sur, mais il faut toujours garder un certain recul.
J’ai tellement lu d’articles du Courrier du Vietnam ou l’on rappellait qu’on allait respecter le Code de la Route au Vietnam que tout ce qui est ecrit dans les journaux me semble a prendre avec beaucoup de circonspection.
Si la cellule familiale evolue, ca sera a cause du prix des logements : et encore.
Vu le niveau des retraites, les Seniors ne sont pas des clients solvables pour les maisons de retraites, et meme si la cohabitation est parfois difficile, abandonner ses anciens me parait impensable dans ce pays.Chez moi, on n’est pas encore 15 personnes comme chez Nem Chua, mais seulement 9 : on sera 10 la semaine prochaine avec l’arrivee d’un neveu nouvellement attendu.
Je ne parle pas de la famille (Francaise ou Vietnamienne) de passage a Saigon. Ca n’est pas comptabilise dans les stats.Mettre belle-maman en maison de retraite ? Inconcevable!
Heureusement, j’ai une grande maison et on ne se cogne pas.
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