Temoignage : les inondations a Saigon

C’est juste la marée d’équinoxe. Nous sommes le 17 lunaire, c’est la plus grande marée de l’année.

Les eaux ne s’écoulent plus, et ce sont les égoûts que tu retrouves dans la rue.

Par souçi de précision, ces eaux noires ne sont pas à proprement parler saumâtres (les eaux saumâtres sont mi-salées mi-douces), sauf si tu inclues le nước mắm comme salaison.

Bonjour,

Hélas, je constate que même l’eau de pluie ne ressemble plus à ce qu’elle était !!!

Je me souviens de mon enfance à Saïgon, au 7, Boulevard Bonnard (Le Loi, je croix, maintenant) : chaque fois qu’il tombait une très grosse pluie de mousson, les rues étaient inondées et, la cour carrelée à l’intérieur de notre immeuble, se remplissait d’eau… Ce qui nous remplissait, (les enfants !) de joie ! C’était une piscine à domicile et nous patageaugions à qui mieux mieux, jusqu’à ce que l’eau reparte d’où elle étaient venue !

A l’époque, l’eau me semblait propre… Maintenant, rétrospectivement, je constate que ce devait être l’eau des égoûts qui débordait… En tout cas, ce fut de belles occasion d’amusement pour les enfants dont je faisais partie. Heureusement, nos parents nous avaient laissé faire et, comme personne n’avait jamais été malade… Finalement, ce sont des moments de joie dont j’ai plaisir à me souvenir…

Voilà, c’était ma petite participation au sujet des inondations ! :bye:

Salut Breecelu,

Quelle prévision pour la semaine prochaine concernant les marrés à Saigon?
Merci beaucoup à toi.:jap:

Heu… Buuhoa,meme si l’eau etait plus que surement moins polluee qu’aujourd’hui… elle ne devait pas etre tres « clean » quand meme…

Je ne suis pas sur que tu retenterais l’experience… avec tes annees d’experience !!!

En tout cas, merci de partager cette petite tranche de vie !

Bonjour BenP,

Sûr que je ne le referais pas ! Mais, alors, les conditions d’hygiène n’étaient pas les mêmes et, surtout, pour les enfants, l’hygiène n’était pas un mot faisant partie de notre vocabulaire !

(Quand je repense à toutes les « bêtises » que j’ai pu faire, je me dis que j’ai eu bien de la chance de n’en point supporter les conséquences plus que ça !) :wink2: Mais, toutes ces « bêtises de gosse » figurent parmi mes meilleurs souvenirs ! :bye:

En fait, on ne reverra pas d’aussi grandes marées avant l’année prochaine: celles-ci sont liées à la conjonction de la pleine lune et de l’équinoxe d’automne (phénomène solaire, annuel).

Pour plus de précisions, DédéHeo je crois avait fait un long fil avec énormément d’infos intéressantes sur le cycle des marées dans la région –et en particulier au Nord, où il est très spécial.

@BuuHoa, tu n’avais pas tord de te baigner. La situation sanitaire des rivières n’est comme aujourd’hui que depuis peu, et lors de notre enfance, les risques étaient beaucoup beaucoup moins graves qu’aujourd’hui.

En rentrant chez moi l’autre jour les égouts refluaient aussi (dans le 4ème, rue Hoang Dieu) et j’ai trouvé comme toi que ça sentait un peu le bord de mer.

Merci pour ton message. Bon weekend.

{Refrain:}
Quand la mer monte
J’ai honte, j’ai honte
Quand ell’ descend
Je l’attends
A marée basse
Elle est partie hélas
A marée haute
Avec un autre.

Chez moi, sur Tan PHU, rien : pas de peche aux moules.

IL y a quelques années (2 ans?), un ami à moi a reçu un message d’un pote à lui à 8 heures du soir (donc à la nuit: il fait toujours nuit à 8 heures du soir): Au secours, as-tu la place pour m’héberger?

Sa nouvelle maison construite sur An Phú avait été inondée. C’est ennuyeux, mais ça n’avait pas suffi à le faire fuir: il s’était réfugié au premier avec ses affaires, monté l’ordi et les meubles.

Mais le soir, la maison a commencé à pencher et à se fissurer. Il a appelé à l’aide et a emmené femme et enfants chez mon ami. La maison est tombée dans la nuit.

Ils ont beaucoup perdu dans cette affaire. Voilà ce que c’est que de ne pas respecter un plan d’implantation pour avoir une belle vue –ou de ne pas passer par un bon architecte! à Pierre

Ah quand même, c’était construit tout en plâtre ou ils avaient omis les fondations ?

Oui, je te comprends bien, BuuHoa…

Hum… faut savoir quand meme que, au Viet Nam, il existe encore un probleme de professionnalisme des architectes et constructeurs (locaux).

J’ai vu, de mes yeux vu, une maison se batir avec des fondations de… 50 centimetres de profondeur…

Je cotoie aussi beaucoup les developpeurs vietnamiens. Ils manquent encore de standards et de rigueur…
… mais ca va vite changer… Certains commencent deja a faire du bon boulot… mais c’est plus cher…

Mon cher BenP,
Les développeurs Vietnamiens ne sont pas des techniciens du bâtiment.
50 cm, ça peut être tout a fait suffisant si ta maison est légère et ton terrain stable.
Si tu es sur un terrain calcaire, pas besoin de faire de grands trous.
Et comme on n’a pas de problème de gel,…
Le principal problème sur An Phu, c’est la qualité du terrain (dépôts alluvionnaires) et le fait que ça baigne dans la flotte.
En fait, le premier problème n’est pas celui des architectes mais des urbanistes: il y a des coins ou l’on ne devrait pas construire.
Enfin, pour une petite maison, je ne suis pas sur qu’il y ait eu le moindre architecte ou la moindre demande de permis de construire.
Au Vietnam, c’est comme en Angleterre, tu dois fournir les sondages, les études de sol et les calculs des fondations.
Dans l’exemple présenté, il se peut que le constructeur ait shunte l’étape Permis.
Les standards : il y en a.
La rigueur : c’est autre chose.

Absolument. Dans tous les domaines.

Et au Vietnam, comme en France, l’archtecture est avant tout un art plutôt qu’un métier technique.

Enfin, dans un terrain similaire, en 1996, on construisait un terminal gazier sur la province de Đồng Nai (on le voit à droite en passant le pont vers Biên Hoà), lors du battage des pieux de fondations, on en a perdus: après qu’il ait franchi la couche plus ou moins compacte de 1m et quelques, le pieux ne trouvait plus que de la boue, et il partait tout seul. Il a fallu monter une pince au pied de la grue pour rattrapper les pieux, les rabouter et les mener tout droits jusqu’au sable. Sur le même chantier, une nuit où on avait laissé la grue sur du terrain meuble, on l’a perdue: le lendemain matin, on n’en voyait plus que la flèche qui dépassait du sol. Il a fallu l’excaver. C’est dire que le terrain peut être meuble.

Alors dans les inondations d’équinoxe, avec le courant d’Octobre,…