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Linda Lê: "In memorium"

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    • #2533

      Linda Lê est née au Vietnam en 1963 mais vit en France depuis longtemps.
      Son dernier roman »In memorium »
      http://www.evene.fr/celebre/biographie/linda-le-4557.php

      Maya:icon40:

    • #44567
      Nem Chua
      Participant

        Pas de chance si c’est le titre de son livre: « en mémoire (de) », ca se dit « in memoriam ».

      • #44590
        mike
        Modérateur

          Merci Mai pour l’info….NC a raison..(faute de frappe sans doute..)

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          Rencontres littéraires franco-chinoises –
          Interviews de 4 écrivains français

          Linda Lê
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          Ch. Votre double culture favorise-t-elle votre approche de la littérature chinoise contemporaine ?
          L. L. : Je lis beaucoup les écrivains contemporains étrangers, mais sans donner la préférence aux auteurs asiatiques. Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la manière dont, à partir de matériaux différents : une histoire millénaire, des événements tragiques, etc, les écrivains conçoivent leur œuvre.
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          Ch. Vous avez vécu au Viêt-nam jusqu’à l’âge de quatorze ans, mais vous écrivez en français ?
          L. L. : Je me trouve dans la situation d’un être amphibie qui ne sait pas exactement à quel élément il appartient. Pour parler du langage, à l’occasion de ces rencontres, je voudrais me référer à Shakespeare : dans La Tempête, Prospero détient le pouvoir du langage ; il l’enseigne à Caliban, la créature sauvage ; tandis qu’Ariel, l’esclave, aspire au savoir de son maître et incarne la liberté.
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          Ch. Vos romans semblent se situer dans un espace intemporel. Que mettez-vous derrière le mot  » modernité  » ?
          L. L. : Je préférerais parler d’universalité. Un des syndromes de notre époque, c’est la déchirure, l’écartèlement. Je me sens proche d’un écrivain comme Lu Xun, écartelé entre tradition et modernité, entre véhémence et sérénité ; mais proche aussi du suédois Stig Dagerman qui fait ressortir le poids de l’histoire à travers l’expérience d’un individu.
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          Ch. Comment vivez-vous le phénomène de la mondialisation ?
          L. L. : J’ai une grande réticence (résistance) vis à vis des sociétés qui entendent tout niveler, et je rejoins Victor Segalen dans son Essai sur l’exotisme où il fustige Pierre Loti qualifié de  » proxénète de l’exotisme ». Comme lui, je pense qu’il est essentiel de prôner l’apprentissage de la différence, la connaissance de l’autre et de sa singularité.
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          Ch. Votre écriture est très visuelle. Certains de vos personnages ont un rapport avec la peinture. Quelle est votre relation aux autres arts ?
          L. L. : Plus encore qu’en français ou en viêtnamien, je pense en images. La peinture et le cinéma exerce sur mon travail une influence souterraine.

          Propos recueillis par Christiane Garaud

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          Biographie
          Linda Lê est née au Viêt-nam du sud en 1963. Son père, ingénieur, est originaire du nord. Sa mère appartient à une famille aisée naturalisée française.
          La famille vit à Dalat mais gagne Saïgon en 1969 pour fuir la guerre.
          La jeune Linda va au lycée français et dévore Victor Hugo et Balzac. En 1977, elle s’exile en France, au Havre, avec sa mère, ses trois sœurs et sa grand-mère.
          En 1981, elle monte à Paris, suit les cours de khâgne au lycée Henri IV, puis s’inscrit à la Sorbonne. Solitaire, elle lit beaucoup et commence à écrire.
          Elle a 23 ans quand paraît son premier roman :
          Un si tendre vampire (1986) ; mais c’est avec Les Evangiles du crime (1992) qu’elle se sent véritablement naître à la littérature.
          Pour cet auteur riche d’une double culture qui écrit un français exigeant, précis et économe jusque dans ses effets baroques.
          Bibliographie sommaire

          Les Evangiles du crime, Editions Julliard, 1992
          Les Trois Parques, Editions Christian Bourgois, 1997
          Voix : une crise
          , Editions Christian Bourgois, 1998
          Lettre morte, Editions Christian Bourgois, 1999
          Les Aubes, Editions Christian Bourgois, 2000trans.gif

          Extraits de l’article de Thierry Guichard paru dans Le Matricule des anges, n° 13, septembre-octobre 1995

          « Je fais un travail de chasseur pour trouver le mot juste (…), l’écriture, c’est plus l’exploration des viscères que des petites histoires heureuses. Il y a quelque chose qui s’apparente à la rumination, quelque chose d’organique « 

           » la littérature n’est pas faite pour décrire la santé, le bonheur, elle a le souci de ce qui fait la noirceur de l’âme humaine, la misère des vies « 

          Source : http://chroniques.bnf.fr

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