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Poème dédié à tous les adopté(e)s

Le Vietnam en France Vos Origines, vos Racines Poème dédié à tous les adopté(e)s

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    • #251

      A la recherche de mon passé, de mon présent et de mon « moi » (Epilogue de mes mémoires)

      1965,
      Alors que la guerre américano-viêtcong faisait rage, des milliers de f½tus naissaient des « biafrais ».
      Dans de grands hagards aménagés en immenses et sombres dortoirs où les lits ressemblaient plus à des cases d’échiquier du fait d’innombrables « biafrais » qui emplissaient chaque jour ces rangées de « paillotes », les s½urs ne pouvaient faire leurs devoirs tant les conditions étaient presque inhumaines par manque aussi bien de vivres et matériels que d’affections.

      Dit-on qu’un jour d’un 30 novembre 1965 serait né un « bâtard » de mère indochinoise et de père « G.I américain ». Alors que la mère devait succomber à la suite d’un éclat d’obus en mettant bas son bébé, une des s½urs de l’orphelinat américain de SADEC donna à ce « mioche » parmi tant d’autres le nom de Le Van Men

      En 1968,
      Tandis qu’on battait les pavés de Paris suite à un soulèvement populaire,
      Un homme de bonne famille suisse créa une association nommée « Terre Des Hommes » dont une famille catalane fit ½uvre de relais dans une ville du sud de la France.

      Un 26 juillet 1969,
      Le cosmonaute Neil Armstrong mettant les pieds sur la lune,
      Un dicton devenu historique devait naître en ce jour exceptionnel : un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité !
      Mais quel était-ce ce pas ? Et cette humanité avait-elle son sens véritable ?

      Et trois jours après marquait aussi fait d’un petit « William » alias L.V.M qui allait devenir A. B.

      C’est en ce jour de joie qu’un poème me vient à l’esprit,
      Non parce que j’ai eu la chance de « survivre »
      Mais pour tous mes « confrères biafrais » qui, malheureusement, n’ont pas eu la même destinée que la mienne : celle de vivre !

      « C’était, c’était un enfant-chien,
      Un enfant-poubelle,
      Un petit presque rien
      Un mauvais coup du ciel
      Il était né là-bas, loin, dans un pays vieux,
      Enfin presque à sept pas pour un c½ur de sept-lieux
      Dans quelques minutes à peine,
      Il sera dans nos bras,
      Ne pas lui dire nous t’aimons,
      Il ne nous comprendrait pas
      Mais tout simplement lui dire « tu as un peu faim? »
      Nous, nous avons signé des papiers pour qu’il porte notre nom
      Qu’importe sa couleur,
      Qu’importe son histoire,
      Nous, nous habituerons à son prénom bizarre.
      Nous pleurons pour un petit que nous ne connaissons pas
      Et les vitres d’Orly se sont faites brouillard.
      Le voilà qu’il arrive, tout tremblant, tout de peur,
      Il se jette à nos cous
      Et son c½ur cabriole
      Nous savons qu’il est heureux !

      Il y a des enfants-chiens dans ce monde-poubelle
      Des petits presque-riens, des mauvais coups du sort
      Qu’ils n’attendent que nous,
      Qu’ils n’attendent que vous,
      Pour se jeter à nos cous
      Et embrasser vos vies »

      …/…

    • #13407

      Merci

    • #13419

      :panda: Je viens de lire ce superbe poème… il est très beau… émouvant… j’en suis toute retournée… FELICITATIONS… valye

    • #13431
      mike
      Modérateur

        Très beau poème..

      • #13451

        j’ai adoré ce poème aussi. je l’ai découvert lors d’une émission de variété, c’était patrick sébastien qui le chantait. je ne pensais pas qu’à l’époque il était capable d’autant de délicatesse.
        c’est toujours intéressant de voir de l’autre côté du miroir. l’émotion des parents adoptants à l’arrivée de l’enfant.

      • #14699

        merci pour ce poème
        je viens juste de m’inscrire sur le forum et je viens aussi de Sadec
        viens-tu de l’orphelinat LA PROVIDENCE de Sadec?
        A bientôt

        Lê thi

      • #54774

        @basand66 1157 wrote:

        A la recherche de mon passé, de mon présent et de mon « moi » (Epilogue de mes mémoires)

        1965,
        Alors que la guerre américano-viêtcong faisait rage, des milliers de f½tus naissaient des « biafrais ».
        Dans de grands hagards aménagés en immenses et sombres dortoirs où les lits ressemblaient plus à des cases d’échiquier du fait d’innombrables « biafrais » qui emplissaient chaque jour ces rangées de « paillotes », les s½urs ne pouvaient faire leurs devoirs tant les conditions étaient presque inhumaines par manque aussi bien de vivres et matériels que d’affections.

        Dit-on qu’un jour d’un 30 novembre 1965 serait né un « bâtard » de mère indochinoise et de père « G.I américain ». Alors que la mère devait succomber à la suite d’un éclat d’obus en mettant bas son bébé, une des s½urs de l’orphelinat américain de SADEC donna à ce « mioche » parmi tant d’autres le nom de Le Van Men

        En 1968,
        Tandis qu’on battait les pavés de Paris suite à un soulèvement populaire,
        Un homme de bonne famille suisse créa une association nommée « Terre Des Hommes » dont une famille catalane fit ½uvre de relais dans une ville du sud de la France.

        Un 26 juillet 1969,
        Le cosmonaute Neil Armstrong mettant les pieds sur la lune,
        Un dicton devenu historique devait naître en ce jour exceptionnel : un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité !
        Mais quel était-ce ce pas ? Et cette humanité avait-elle son sens véritable ?

        Et trois jours après marquait aussi fait d’un petit « William » alias L.V.M qui allait devenir A. B.

        C’est en ce jour de joie qu’un poème me vient à l’esprit,
        Non parce que j’ai eu la chance de « survivre »
        Mais pour tous mes « confrères biafrais » qui, malheureusement, n’ont pas eu la même destinée que la mienne : celle de vivre !

        « C’était, c’était un enfant-chien,
        Un enfant-poubelle,
        Un petit presque rien
        Un mauvais coup du ciel
        Il était né là-bas, loin, dans un pays vieux,
        Enfin presque à sept pas pour un c½ur de sept-lieux
        Dans quelques minutes à peine,
        Il sera dans nos bras,
        Ne pas lui dire nous t’aimons,
        Il ne nous comprendrait pas
        Mais tout simplement lui dire « tu as un peu faim? »
        Nous, nous avons signé des papiers pour qu’il porte notre nom
        Qu’importe sa couleur,
        Qu’importe son histoire,
        Nous, nous habituerons à son prénom bizarre.
        Nous pleurons pour un petit que nous ne connaissons pas
        Et les vitres d’Orly se sont faites brouillard.
        Le voilà qu’il arrive, tout tremblant, tout de peur,
        Il se jette à nos cous
        Et son c½ur cabriole
        Nous savons qu’il est heureux !

        Il y a des enfants-chiens dans ce monde-poubelle
        Des petits presque-riens, des mauvais coups du sort
        Qu’ils n’attendent que nous,
        Qu’ils n’attendent que vous,
        Pour se jeter à nos cous
        Et embrasser vos vies »

        …/…

        Merci pour ton poème si plein de gentillesse, d’humanité, et de sensibilité! !
        … Seuls celles et ceux qui ont beaucoup souffert peuvent écrire d’aussi belles choses !
        Que Dieu te Bénisse et te protège… Avec ceux que tu aimes !

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