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Le mariage mixte dans les années 30-50 en Indochine

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    • #11175

      Bonjour,
      Dans le cadre de mes recherches familiales, je me heurte depuis quelques temps déjà à une interrogation s’agissant des mariages mixtes dans les années 30-50 s’agissant des militaires en Indochine.
      Avaient-ils le droit de se marier avec leur compagne vietnamienne ou pas ? Si oui à quelles conditions ? Y avait-il une distinction entre militaires du rang, sous-off et officiers ? Fallait-t’il demander l’autorisation à son commandant ?
      J’ai entendu tout et son contraire…
      Quelqu’un pourrait-il m’aider et m’apporter du concret, genre textes ou règlements militaires?
      Je pensais pouvoir trouver tout seul mais je me rends compte que c’est plus ardu que je le croyais…
      Merci d’avance pour votre aide.
      Ngth30

    • #154652

      J’ai une tante qui s’était mariée avec un sous officier français, donc à priori pas de veto administratif pour les sous of .Mon grand -père maternel,Boluix de la Croix, était fonctionnaire . L’administration coloniale ne semblait pas y faire opposition d’autant plus je connais quelques métis qui portent des noms prestigieux dans la colonie.Peut-être que mes copains et moi faisions partie de l’exception.

    • #154992

      Rebonjour,
      Ben alors?
      Ca ne se bouscule pas au portillon !
      Personne ne peut m’aider?

      Au fait merci ngjm95 pour ton info…

    • #154994

      D’après ce que je sais, il n’y a aucun texte de loi interdisant les soldats français d’épouser des femmes sujets françaises, c’est-à-dire les femmes indigènes vivant dans les colonies, ayant les devoirs d’un citoyen français mais pas les droits (parce qu’elles ne sont pas françaises de souche de la métropole).

      Dans beaucoup de cas, ces soldats se contentent de vivre avec ces femmes et leur faire des enfants sans les épouser. Un peu comme les relations entre les soldats allemands et les françaises sous l’occupation.

      Après la défaite française, Certains soldats rentrent en France avec femme/concubine et enfants, d’autres rentrent seulement avec enfants, et certains rentrent tout seul pour fonder une autre famille.

      Ces concubines qui n’avaient pas pu rejoindre la France ou quitter les zones communistes ont du subir une humiliation similaire à des « tondues » françaises après la défaite allemande.

    • #154996

      J’ai vu plusieurs document qui prouvent que vers 1935, il était fortement déconseillé aux militaires d’épouser une vietnamienne.
      Pas interdit mais très mauvais pour la carrière.

      A notre époque, ces règlements nous semblent bien stupides. Je ne comprend pas bien la raison mais je vous assure que je les lu plusieurs fois dans des livres d’histoires et j’en ai entendu parlé.
      Etait-ce sur une certaine période ?

      Bien sûr, on ne peut pas interdire aux être humain d’être des mammifères et non des végétaux

    • #155075

      Merci pour ces quelques éclaircissements Dannyboy et DédéHéo…
      En effet, il semblerait qu’il existait des règles non écrites qui ne devaient pas inciter un militaire à se marier…

    • #155090

      @DédéHeo 154196 wrote:

      J’ai vu plusieurs document qui prouvent que vers 1935, il était fortement déconseillé aux militaires d’épouser une vietnamienne.
      Pas interdit mais très mauvais pour la carrière.

      A notre époque, ces règlements nous semblent bien stupides. Je ne comprend pas bien la raison mais je vous assure que je les lu plusieurs fois dans des livres d’histoires et j’en ai entendu parlé.
      Etait-ce sur une certaine période ?

      Bien sûr, on ne peut pas interdire aux être humain d’être des mammifères et non des végétaux

      Peut-être comme toute règle,il y avait des exceptions:

      Les anciens des « enfants de la troupe de Dalat » portaient tous des noms de famille française.
      Il y avait encore suffisamment de Tay Lai en 1964 à Jean Jacques Rousseau pour remplir une 6ème (+ 40)section française, combien Marie Curie ? sans parler d’autres écoles.A partir de la seconde c’était plus difficile à les comptabilisés du fait des sections : C,D, L etc…
      Les pensionnaires du Cafi sans parler de familles qui étaient venues en France par leurs propres moyens.
      Mais des dizaines de milliers de Tay Lai c’étaient peut-être rien en rapport d’une population estimée entre 20 et 30 millions.

    • #155091
      thuong19
      Participant

        @ngjm95 154317 wrote:

        Les anciens des « enfants de la troupe de Dalat » portaient tous des noms de famille française.
        Il y avait encore suffisamment de Tay Lai en 1964 …………

        bonjour tout le monde,pour ajouter quelques précisions, les enfants de troupes de Dalat n’étaient pas tous des enfants de militaires français, certains avec dans leurs ascendants un père, grand-père ancien colon européen (français mais aussi portugais au autre).de plus , les militaires français ne se mariaient pas « officiellement » avec la mère vietnamienne de leurs enfants.bon nombre d’entre eux avaient une famille en France (officielle) et une famille au Viêtnam (non officielle). cependant les enfants de la famille au Viêtnam avaient néanmoins le patronyme du père français et avaient souvent 2 prénoms (français et Vietnamien)C’est le cas de mes cousins cousines. cela ne répond malheureusement pas aux interrogations de ngth30 concernant le cas des militaires français.

      • #155093

        @ngth30 154301 wrote:

        Merci pour ces quelques éclaircissements Dannyboy et DédéHéo…
        En effet, il semblerait qu’il existait des règles non écrites qui ne devaient pas inciter un militaire à se marier…

        Bonjour TLM
        Dans ma jeunesse j’ai entendu parler de ces recommandations qui paraissaient assez logiques.
        Parce que les premiers soldats français venus ne sont accueillis « à bras ouverts » que par les prostituées qui font tout pour les accrocher.
        Les familles vietnamiennes ‘ »respectables » les évitaient.
        Exactement comme les premiers Américains qui sont venus au VN, ils ne connaissaient que les filles des bars. Et beaucoup se sont mariés avec.
        Cordialement
        AnhTruc

      • #155109

        Merci à tous pour vos commentaires…
        Mon grand-père est resté près de 10 ans en Indochine (de 37 à 46) : il n’avait ni femme ni enfant en France.
        Il a vécu au minimum 4 ans avec ma grand-mère (peut être plus…), il connaissait et fréquentait sa famille (le père de ma grand-mère était aussi militaire) : il a eu deux enfants et il les a reconnus… Je ne sais pas pourquoi il ne s’est pas marié avec elle…qu’est ce qui l’en empêchait ? Pourquoi n’a t’il pu partir avec elle ? Bien sûr, cela est peut-être du à la pression familiale (sans doute française), ou bien à une « histoire d’amour » qui finit mal…tout est possible…mais le voile du mystère se lèverait un peu si j’arrivais effectivement à connaitre les règles écrites ou non écrites qui régissaient les relations entre militaires et autochtones.
        Aussi tout ce que vous avez vu, lu ou entendu m’intéresse !!!!

      • #155110

        Qu’est ce qu’en disent sur les mariages mixtes :
        _ le code militaire
        _ le Code Civil
        _ et le code de l’indigénat ( qui fixe les devoirs des colonisés )?

      • #155113

        @DédéHeo 154196 wrote:

        J’ai vu plusieurs document qui prouvent que vers 1935, il était fortement déconseillé aux militaires d’épouser une vietnamienne.
        Pas interdit mais très mauvais pour la carrière.

        moi je connais au moins deux personnes qui ont épousé des militaires gradés
        dont un colonel.
        je ne dévoilerai pas leur noms par soucis de respect de la vie privée de leurs familles.

      • #155115

        bonjour night 30

        bien sur que » les prostituées accueillaient à bras ouvert les soldats »

        Dans tous pays du monde, il y a des prostituées, et quand il y a des guerres, les prostituées travaillent encore plus, c’est bien connu!

        qu’on distingue les filles des bordels et les autres

        quant aux mariages, ce que j’en sais, toutes les femmes vietnamiennes qui se sont mariées avec des français, n’ont pas connu de problèmes administratifs particuliers
        par contre tous ces mariages sont mal vus d’un côté comme de l’autre, et quand ce sont des militaires encore plus.

        c’est clair dès qu’il y a métissage,
        que ce soit en temps de guerre, en temps de paix,
        que ce soit de la part des blancs, de la part des jaunes, de la part des noirs…
        les mariages mixtes sont très mal vus en temps de guerre, mais encore maintenant.

        D’ailleurs faut voir comment sont considérés les enfants de ces mariages, d’un côté comme de l’autre.
        heureusement en France, ça se modifie, nous allons avoir le mariage pour tous
        D’un seul coup, la tolérance sera complète!(mdr)

      • #155129

        Bonjour Ti Ngoc
        @Ti Ngoc 154343 wrote:

        bonjour night 30

        c’est clair dès qu’il y a métissage,
        que ce soit en temps de guerre, en temps de paix,
        que ce soit de la part des blancs, de la part des jaunes, de la part des noirs…
        les mariages mixtes sont très mal vus en temps de guerre, mais encore maintenant.

        D’ailleurs faut voir comment sont considérés les enfants de ces mariages, d’un côté comme de l’autre.
        heureusement en France, ça se modifie, nous allons avoir le mariage pour tous
        D’un seul coup, la tolérance sera complète!(mdr)

        Les sociétés Vietnamienne et Française de la colonie avaient peu de considérations pour les enfants métis.Mais comment ce fait a été vécu dépendait très certainement du milieu familial et social .
        Mes souvenirs me disent que ma mère,jeune épouse était quand même sur ses gardes avec la famille de mon père mais elle avait su se constituer un petit réseau d’amies lui permettant d’être elle -même . Un trait commun à toutes ses amies était leur expérience étrangère. ( études à l’étranger ou mari travaillant avec les étrangers ). Ce n’est qu’avec le temps qu’elle avait imposé sa légitimité et je peux affirmer que c’était elle qui avait les clés du camion !

      • #155140

        @ngth30 154336 wrote:

        Merci à tous pour vos commentaires…
        mais le voile du mystère se lèverait un peu si j’arrivais effectivement à connaitre les règles écrites ou non écrites qui régissaient les relations entre militaires et autochtones.
        Aussi tout ce que vous avez vu, lu ou entendu m’intéresse !!!!

        Bonjour TLM et ngth30
        J’apporte une toute petite précision.
        J’étais militaire à cette époque (dans la marine)
        A ma connaissance il n’y a pas de règles écrites concernant le mariage mixte.
        Mais la hiérarchie vous conseillait de demander une autorisation pour le mariage.
        Mais pas pour le concubinage.
        Si je comprends bien, le but de la demande est de permettre à l’armée de mener une petite enquête sur l’intéressée, dans l’intérêt de la sécurité.
        Mais je précise que l’armée ne pouvait pas refuser sauf, sauf si ce mariage pourrait porter atteinte à la sécurité du pays par l’intermédiaire de l’intéressée.
        Disons clairement sauf si l’intéressée travaillait pour le compte de l’ennemi.
        Dans le civil non plus, pas de texte interdisant le mariage mixte entre militaire français et femme du pays.
        Maintenant si le militaire ne veut pas se marier légalement avec sa concubine, c’est une affaire strictement personnelle.
        Cordialement
        AnhTruc

      • #155134

        Bonjour à tous, ça y est, j’ai enfin trouvé quelque chose !

        [FONT=&quot] Le décret impérial du 16 juin 1808 (!) et complété le 28 aout 1808 est relatif au mariage des militaires (je ne pensais pas qu’il fallait chercher si loin…).

        En résumé :

        « Les officiers de tous genre en activité de service, officiers de toutes les armes, intendants militaires, officiers de santé, etc…, appartenant soit à l’armée de Terre, soit à la Marine, ne peuvent se marier qu’après en avoir obtenu la permission par écrit du ministre de la Guerre ou de la Marine.
        Toutefois, les gouverneurs des colonies sont autorisés à consentir au mariage des officiers qui leur sont subordonnés, lorsque les circonstances ne permettent pas d’attendre la permission du ministre, à la charge du gouverneur d’en rendre compte au ministre de la marine, par la plus prochaine occasion (décret du 3 août 1808)….
        Les sous officiers et soldats en activité de service des armées de terre et de mer ne peuvent se marier qu’après en avoir obtenu l’autorisation du conseil d’administration de leurs corps respectifs (même décret).

        A priori, ce décret devait encore s’appliquer dans les années 40-50…je n’ai pas vu de décret ou règlement modifiant cette règle après 1808 et je ne sais pas s’il s’appliquait aux mariages mixtes…[/FONT]

      • #155137

        Bonjour TLM
        Un supplément d’information:
        7 – Le mariage d’un militaire
        S’agissant du mariage d’un militaire, les conditions ont fait l’objet d’une réforme. La loi n° 2005-270 du 4 mars 2005 portant statut général des militaires entrée en application le 1er juillet dernier a mis un terme à l’obligation pour le militaire d’obtenir l’autorisation du Ministre de la défense pour contracter un mariage avec une personne de nationalité étrangère. Il existe toutefois une exception qui concerne le militaire servant à titre étranger. Il doit en effet obtenir l’autorisation du ministre de la défense pour contracter un mariage pendant les cinq premières années de son service actif.
        Source : Justice / Portail / Avant le mariage

      • #155152

        @Ti Ngoc 154343 wrote:

        tous ces mariages sont mal vus d’un côté comme de l’autre, et quand ce sont des militaires encore plus. c’est clair dès qu’il y a métissage, que ce soit en temps de guerre, en temps de paix,que ce soit de la part des blancs, de la part des jaunes, de la part des noirs…les mariages mixtes sont très mal vus mais encore maintenant.

        C’est en effet très mal vu chez les VN. Je vous raconte mon expérience personnelle des années 1970 . Mes parents faisaient partie de la moyenne bourgeoisie occidentalisée .Mais quand mes 2 soeurs ont épousé des Européens , ce fut pour eux une honte terrible ; ils ont exprimé leur opposition avec véhémence . Ils ont renié mes soeurs .
        Autre remarque à côté : j’ai remarqué que les étrangers , VN ou autres , quand ils épousaient ou croyaient épouser des Françaises , en réalité , ils prenaient des personnes un peu marginales : orphelin(e)s , juifs , métis , ou bretons . Les Français de souche étaient xénophobes ( pour moi , la xénophobie est une réaction naturelle )

      • #155153

        C’est ton expérience, mais je ne crois pas que c’est la généralité.

        Permet-moi de parler aussi de mon expérience personnelle.

        Ma belle-famille fait partie de la petite bourgeoisie intellectuelle (enseignants, avocats, ingénieurs, petit industriel, etc).

        Ce qui chagrinait le plus mon beau-père*, en 1970, de voir l’une de ses deux filles épouser un Européen, c’était de penser qu’elle allait quitter définitivement le Vietnam et que, compte tenu de la guerre, il ne la reverrait plus (ma femme habitait déjà en Suisse depuis 4 ans) et qu’il ne connaitrait pas ses petits-enfants. Mais en aucun cas un sentiment de honte ou quoi que se soit d’approchant. Il m’a parfaitement bien accueilli, par correspondance parce que, malheureusement, je n’ai pas pu le rencontrer réellement.
        Pour les petits-enfants, il avait raison, il n’a connu mon fils que par photographies. En revanche, il a pu revoir sa fille lors de sont premier retour en 1978, puis en 1982 et elle a pu assister à ses funérailles en 1986.
        Au surplus, deux de mes beaux-frères, venus faire des études en Suisse, se sont mariés avec des Suissesses et sont restés en Suisse.

        Alors, tu vois, on ne peut pas vraiment dire que les mariages mixtes étaient mal vus au Vietnam. S’il y avait des réticences, c’était surtout à cause de l’éloignement. Je pense qu’il faut voir les choses de cas en cas.

        Et maintenant, je dois dire que je suis tout à fait intégré à ma famille vietnamienne. À chacun de nos voyages au Vietnam je suis parfaitement choyé, je n’ai même pas de temps de penser à un désir qu’il est déjà réalisé. Un seul obstacle (mais là, je suis entièrement responsable) c’est la langue. Mais la quasi totalité des membres de la famille parlent français ou anglais (voire les deux ou le russe, mais moi et le russe …) et nous arrivons à communiquer.

        * Ma belle-mère était décédée depuis longtemps.

      • #155119

        @abgech 154466 wrote:

        C’est ton expérience, mais je ne crois pas que c’est la généralité
        Ma belle-famille fait partie de la petite bourgeoisie intellectuelle (enseignants, avocats, ingénieurs, petit industriel, etc).
        Ce qui chagrinait le plus mon beau-père*, en 1970, de voir l’une de ses deux filles épouser un Européen, c’était de penser qu’elle allait quitter définitivement le Vietnam et que, compte tenu de la guerre, il ne la reverrait plus (ma femme habitait déjà en Suisse depuis 4 ans) et qu’il ne connaîtrait pas ses petits-enfants. Mais en aucun cas un sentiment de honte ou quoi que se soit d’approchant. Il m’a parfaitement bien accueilli, par correspondance parce que, malheureusement, je n’ai pas pu le rencontrer réellement.
        Pour les petits-enfants, il avait raison, il n’a connu mon fils que par photographies. En revanche, il a pu revoir sa fille lors de son premier retour en 1978, puis en 1982 et elle a pu assister à ses funérailles en 1986.
        Au surplus, deux de mes beaux-frères, venus faire des études en Suisse, se sont mariés avec des Suissesses et sont restés en Suisse.
        Alors, tu vois, on ne peut pas vraiment dire que les mariages mixtes étaient mal vus au Vietnam. S’il y avait des réticences, c’était surtout à cause de l’éloignement. Je pense qu’il faut voir les choses de cas en cas.
        Et maintenant, je dois dire que je suis tout à fait intégré à ma famille vietnamienne. À chacun de nos voyages au Vietnam je suis parfaitement choyé, je n’ai même pas de temps de penser à un désir qu’il est déjà réalisé. Un seul obstacle (mais là, je suis entièrement responsable) c’est la langue. Mais la quasi totalité des membres de la famille parlent français ou anglais (voire les deux ou le russe, mais moi et le russe …) et nous arrivons à communiquer.

        Ton expérience est certainement valable .
        Mais dans ma famille , ça s’est très mal passé . Heureusement que mes soeurs qui sont allées en Europe à 18 ans se sont mariées et sont restées en France . Si elles s’étaient ramenées au VN , je crois que mes parents se seraient fait harakiri , tellement ils étaient honteux . Ma famille / clan était très traditionnelle , d’ailleurs personne d’autre parmi les cousins n’ont épousé d’étrangers . Une partie de cette xénophobie était dû au nationalisme . En effet , la domination colonialiste a suscité naturellement des sentiments de rejet contre les Européens et bien sur contre leurs auxiliaires ; les femmes VN qui se mariaient ou se mettaient en couple avec des Européens étaient qualifiées de l’appellation ignominieuse de « me tây « ( « mère » française ) . On pouvait donc aller faire des études modernes en France mais se marier avec des Européens , c’était une déchéance .

      • #155103

        @HAN VIËT 154480 wrote:

        …Une partie de cette xénophobie était dû au nationalisme ….

        Je ne pense pas que ce soit l’explication, il y a, à mon avis, plutôt un ensemble de cas particuliers, certaines familles sont tout à fait ouvertes, d’autres moins.
        En tout cas ma belle-famille est plutôt patriote (terme que je préfère infiniment au mot nationaliste) et fière d’être Vietnamienne. Et elle a passablement donné pour la libération du Vietnam.
        Comme d’ailleurs, nous l’avons fait ici, en Suisse, dans la mesure de nos moyens. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ma femme a pu rentrer au Vietnam moins de 3 ans seulement après la fin de la guerre, alors qu’il n’y avait que très très peu de voyageurs « étrangers » au Vietnam.

      • #155220

        @abgech 154485 wrote:

        Je ne pense pas que ce soit l’explication, il y a, à mon avis, plutôt un ensemble de cas particuliers, certaines familles sont tout à fait ouvertes, d’autres moins.
        En tout cas ma belle-famille est plutôt patriote (terme que je préfère infiniment au mot nationaliste) et fière d’être Vietnamienne. Et elle a passablement donné pour la libération du Vietnam.
        Comme d’ailleurs, nous l’avons fait ici, en Suisse, dans la mesure de nos moyens. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ma femme a pu rentrer au Vietnam moins de 3 ans seulement après la fin de la guerre, alors qu’il n’y avait que très très peu de voyageurs « étrangers » au Vietnam.

        C’est par le comportement des uns et des autres qu’on diminuera les préjugés de notre environnement.
        Deux de mes frères et moi sommes mariés à des « occidentales  » au grand désespoir de nos cousins mais à la grande joie de nos propres parents. Quand le quatrième avait convolé avec une vietnamienne. Autour de nous ,il y avait certains qui disaient ouf,un belle fille vietnamienne !
        A l’heure d’aujourd’hui nos trois ménages sur les quatre résistent à l’épreuve du temps . Devinez qui a rompu pour d’autres cieux ?

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