Tout d’abord le problème ne se pose pas vraiment en Suisse. Ici c’est le droit du sang et les conditions de naturalisation sont assez restrictives. Le droit du sang a d’ailleurs des retombées bizarres. Il y a des gens qui n’ont jamais été en Suisse, qui ne parlent aucune des quatre langues nationales et qui néanmoins qui ont un passeport suisse. Il leur suffit pour cela d’avoir un arrière-grand-père suisse, un grand-père suisse, un père suisse …
Maintenant, par rapport à la France.
Bien évidemment, il y a le même pourcentage de « bas du front » en Suisse que partout ailleurs. Mais dans ce cas on ne les entend pas trop parce que cela concerne les « frouzes »* et qu’ils s’en foutent. Mais on ne peut douter que cette minorité serait assez d’accord.
Pour le reste, la plupart (sans doute la totalité) des journalistes et éditorialistes insistent sur l’aspect purement manipulatoire et électoraliste de la chose. Il mettent en évidence la gravité d’utiliser de tels procédés à des buts purement de racolage.
Ils parlent également de la totale inconstitutionnalité de la chose.
Certains estiment que, pour autant que cela soit possible, cela ne concernerait que 5-6 cas par année.
La plupart estiment que cette polémique française vient à point pour que l’on parle moins de l’affaire Woerth et encore moins de l’affaire Karachi.
Quelques liens :
Un bon journal, bien écrit, de sensibilité centre-droit (malheureusement la consultation des anciens articles, parce qu’ils servent souvent de référence, est payante) :
LeTemps.ch | Actualit
Un journal populaire d’information, aucune tendance bien particulière sauf plaire au lecteur :
Tribune de Genève
Un journal franchement populiste qui racle assez bas :
Le Matin : toute l’actualité Suisse Romande
* Terme désobligeant à l’égard des français, comme « macaroni » pour les italiens, « petits gris », « melons » et autres gracieusetés.
Terme que je ne cautionne, bien évidemment, absolument pas.
