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vietdom

Toutes mes réponses sur les forums

11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
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    Messages
  • il s’agit bien de la personne qui s ‘entretenait avec Philippe Franchini, fils du directeur du Contonental (auteur du magnifique livre Continental Saigon) et directeur lui même de cet hotel pendant un certain temps. Le fim diffusé sur Arte était un reportage sur son retour à Saigon

    en réponse à : Née un 8 août #23959

    ces lettres sont un magnifique témoignage, merci!!!

    en réponse à : "retours" au Vietnam #23924

    Le metissage je le ressens a l’interieur, dans mes reactions, ma philosophie de vie, tao : melange de fatalisme et de recul par rapport au train train quotidien. De l’introverti convaincu avec de l’extraverti maitrisé.

    Mes parents sont mes parents, je ne ressens pas le besoin de connaitre des parents « biologiques », puisque j’ai grandit avec … parents ! Seulement une identite, comprendre ce que je ressens au fond de moi, que chaque pieces prennent sa place dans le puzzle.

    Mes origines je les vies au jour le jour, au plus profond de mon etre. Ma vie je l’a vie ici, maintenant avec ma compagne et ma fille. La ou elles sont est ma vie.

    [/quote]

    quelle belle formule, » de l’introverti convaincu à l’extraverti maîtrisé », très juste aussi car elle me paraît correspondre à l’attitude de beaucoup de métis franco-vietnamiens que j’ai connus, dans ma propre famille.
    C’est aussi une belle philosophie de la vie que tu proposes et une grande sagesse….

    en réponse à : "retours" au Vietnam #23922

    Beaucoup de parents, arrivés en France, souhaitaient que leurs enfants s’intègrent par l’école, se fassent une vie meilleure, et ils pensaient que pour cela il fallait investir sur la langue française, et certains croyaient que la langue maternelle ne leur serait d’aucune utilité, qu’elle serait même un frein. Dans toutes les communautés émigrées, des parents ont agi ainsi, et ils croyaient très sincèrement bien faire. Cela n’empêche pas qu’à la deuxième ou troisième génération on ressente cruellement ce manque de la langue – surtout quand on revient au pays des origines et qu’on du mal à communiquer avec la famille et les amis de rencontre… Ceci est d’autant plus douloureux, qu’apprendre une langue à l’âge adulte n’est pas une mince affaire, et le vietnamien est peutêtre encore plus difficile que les autres. Alors on balbutie, on met les tons de travers, on ne comprend rien… A force ça vient oui, mais l’aisance, c’est autre chose..
    Voilà pourquoi ceux qui ont des jeunes enfants doivent absolument leur parler vietnamien, pour qu’ils ne soient pas confrontés à ces difficultés. le problème, c’est que certains métis, enfants adoptés ou même parfois vietnamiens nés en France, ne parlent eux même pas très bien ou pas du tout… comment donc transmettre une langue qu’on ne maîtrise pas?
    Reste le « séjour linguistique » au Vietnam, c’est encore le meilleur moyen….

    en réponse à : besoin d’un coup de main – film #23490

    petite précision. Pour ce que je sais, et que les archives semblent confirmer, en ce qui concerne les morts de la famine de 45, il serait question d’un million de morts dans le nord, ce qui est déjà énorme compte tenu de la population de l’époque. La cause serait principalement due aux réquisitions des japonais et aussi à l’impossibilité de s’approvisionner au sud en raison de la destruction de la voie ferrée. Il y avait déjà eu des famines importantes au nord dans les années précédentes, mais jamais d’une telle ampleur. Tous ceux qui vivaient à Hanoi à l’époque s’en souviennent. Mon père étudiant en médecine avait été avec ses camarades réquisitionné pour aider au ramassage des cadavres qui gisaient dans les rues. Il se souvient d’avoir vu, près du lac de l’épée, un viel homme se jeter sur un européen, arracher sa baguette de pain et se précipiter dans le lac pour manger le pain détrempé. Un de mes cousins, plus jeune qui était écolier se souvient d’avoir vu un homme mourir juste sous la fenêtre de la salle de classe…
    des souvenirs comme ceux-ci, j’en ai entendu beaucoup…

    en réponse à : besoin d’un coup de main – film #23486

    moi ce n’est pas nam dinh, c’est ha Tay, jadis Ha Nam, et c’est sur le chemin… ça fait beaucoup d’eurasiens pout la région… à la période coloniale, il y avait une raison, au moins une: la ligne de chemin de fer et-cela va ensemble- les villes de garnison…
    Pour moi ce fut le cas, mon arrière grand mère était fille d’un chef de canton près de Phu Ly, mon arrière grand père travaillait à la construction du chemin de fer…
    Peut être qu’on est tous un peu cousins du coin, si ça se trouve…
    Plus sérieux recommandation si vous cherchez vos origines dans la campagne: les noms des villages ont beaucoup changé et le découpage administratif aussi, c’est source de beaucoup d’erreurs. Attention aussi si les documents datent de l’époque coloniale, les erreurs de transcription des noms sont fréquents, et en vietnamien, une lettre omise, une voyelle modifiée et on ne s’y retrouve plus.
    Je dis ça parce que le nom du village d’origine de ma grand mère est Hoa Khe, il était orthographié Hué khè, je me suis tapée tous les « quelque chose khè » de la région, et il y en avait des kilos. par ailleurs, ce village autrefois dans la province de Ha nam, puis Ha Dong, est actuellement dans la province de Ha Tay. J’ai mis trois ans avec l’aide de l’institut de géologie de Hanoi qui possédait plein de cartes et d’un des géologues qui venait de Phu Ly
    bonne chance
    dom

    en réponse à : "retours" au Vietnam #23409

    merci à Bao Nhan et aux autres. Pas besoin de me demander la permission, je crois que c’est toujours bien que les idées et les textes circulent et qu’on puisse discuter, d’autant qu’en ce qui concerne le métissage, les situations sont très variées, et les personnes ressentent assez différemment leur identité. le problème est que les circonstances font qu’en général, il y a perte de culture, ou défaut de transmission, et qu’au bout de la chaîne, on se retrouve avec un manque qu’on ne sait pas toujours comment combler. c’est un peu pour réfléchir à ces questions que j’ai écrit ce livre. Il y a un passage si vous l’avez lu, qui concerne un jeune homme qui j’ai connu à saigon, orphelin de Danang, adopté en 75, puis revenu au VN. Son histoire ressemble à celle de beaucoup d’autres mais il la racontait d’une façon très belle et très digne, c’est pourquoi je l’ai intégrée au livre. Elle ressemble à celle de beaucoup de lecteurs de ce forum pour qui la question du manque se pose. Je ne sais pas si on le comble jamais tout à fait, mais c’est surement dans la quête des racines qu’on se grandit, même si elle n’aboutit pas. Je voudrais dire cela à tous ceux qui cherchent, que leur courage est essentiel. Ils sont, nous sommes une partie de l’histoire, de l’historie de la relation entre orient et occident et que c’est de cela que nous devons porter témoignage.
    Un jour je me demandais, parlant à une amie, ce que je serai sans la colonisation. Et elle m’a répondu: c’est simple, tu n’existerais pas…
    voilà sans cette part de l’histoire avec ses guerres et ses parts obscures n’avait pas été, nous n’existerions pas.
    courage à tous, ne cessez pas de vous chercher
    dom

    je ne sais pas ce qui est advenu de votre recherche, mais les archives de la ville de Hanoi sont effectivement restées à Hanoi actuellement au centre des archives nationales n°1. Il esy partiquement impossible d’obtenir des informations par le service qui peut difficilement faire des recherches pour les particuliers, en revanche c’est possible sur place, y compris de faire des photocopie. Mais les autorisations peuvent être assez longues, plusieurs jours

    en réponse à : A qui s’adresser? #23345

    j’ai fait la même expérience (expérience relatée dans mon ouvrage « de sang mêlé’ dont il a été question sur ce forum) avec le même type d’éléments et j’ai fini par retrouver les traces de ma famille vietnamienne après plus de 50 ans d’absence. C’est plus difficile en ville que dans la campagne où les choses ont moins changer. Le mieux et de se renseigner à l’adresse, mais il est peu probable que quelqu’un se souvienne. Demander à parler aux personnes âgées du quartier. Si l’un des deux était catholique, on peut parfois retrouver des éléments par les missions étrangères. J’ai de nombreuses archives sur les métis, je peux peutêtre vous aider, n’hésitez pas à me contacter. Et bonne chance!!!!
    dominique Rolland

    en réponse à : "retours" au Vietnam #23340

    evidemment qu’on se tutoie, mais enfin comme il y a du monde sur le site, ça fait beaucoup de tu et presque des vous, au pluriel évidemment. L’inconfort, oui, il me semble. pour beaucoup, c’est parce qu’on a la sensation d’avoir perdu une part de soi.. ce n’est pas le cas de tout le monde, mais pour beaucoup de ceux qui sont nés en France, ou arrivés très jeunes, le lien avec le VN a été coupé. Avec la langue parfois, avec le pays, les habitudes, les façons de fonctionner. Je voyais beaucoup de désarroi, quand j’habitais au VN ces dernières années, chez les jeunes eurasiens ou viet kieu, quand ils tentaient le retour au pays natal. Ce n’est pas si simple. Cela varie, d’une histoire à l’autre, d’une famille à l’autre. pour des gens comme moi, l’apprentissage de la langue a été une épreuve, non encore achevée, le contact avec ma famille vietnamienne, dans le delta du fleuve rouge, difficile. Force est de reconnaître qu’il nous manque une des repères culturels mutuels. Mais pour d’autres, qui ont vécu dans des milieux vietnamiens en France, c’est différent. Encore que le Vietnam qu’il retrouve n’est plus celui de leurs parents et qu’on a du mal à s’y reconnaître parfois.
    Ce n’es pas le cas des seuls vietnamiens. j’enseigne à langues O mes élèves sont des français d’origine algérienne qui viennent réapprendre le kabyle ou l’arabe qu’ils n’ont pas appris enfants, comme des africains viennent réapprendre leur langue maternelle, mais aussi des lao, des tamouls, des cambodgiens ou des roumains. Et l’apprentissage qu’on a manqué à quatre ou cinq ans, et bien plus ardu quand on en a 20 et qu’on est en quete de racines…
    voilà. A tous je suis preneuse de vos commentaires et témoignages sur ces questions, merci d’avance!!!
    vous pouvez aussi vous rendre sur mon blog mes tissages
    http://vietdom.blog.lemonde.fr/
    :thanks: :thanks: :thanks:

    en réponse à : "retours" au Vietnam #23322

    merci de la citation, j’en suis l’auteure, et l’auteur du livre aussi…les commentaires m’ont beaucoup interessée et je prendrai le temps de répondre plus précisément à chacun. Bien sûr mon livre traite du métissage à l’époque coloniale, et c’est un peu particulier, différent de la situation des  » sang mêlés » d’aujourd’hui. Pourtant, être porteur d’une double culture ne va pas de soi dans la France contemporaine..
    merci en tout cas à tous pour votre lecture et vos commentaires, qui me seront très utiles, car je prépare un autre ouvrage, plus universitaire celui là, sur les eurasiens. Mais non, les maîtres de conf n’en rajoutent pas pour pimenter leurs écrits, pas plus que n’importe qui….
    bonne journée
    Dominique Rolland

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