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Par contre pour moi, le mot khổ qua est très bizarre : On dirait quand on se plaint : « (c’est) Trop dure ! »
khổ malheureux; misérable
Au Vietnam, tout le monde connait le titre du roman de Victor Hugo Những người khốn khổ (Les Misérables)On ne dit pas plutôt « khó quá » pour « que c’est dur, que c’est difficile » ? Par contre khổ qua veut bien dire margosier piquant !
@dannyboy 144765 wrote:
Ne dis pas n’importe quoi. Un dictionnaire, ça sert à trouver la signification d’un mot qu’on n’a pas compris. Si on ne connait même pas le mot, on ne va pas lire toutes les explications dans le dictionnaire pour trouver ce mot. Il faut plus tôt chercher dans une encyclopédie ou dans des articles traitant des rites funéraires.
Merci, je sais ce qu’est un dictionnaire et comment ça marche. Ma femme a cherché confirmation du sens de ce mot dont elle se rappelait vaguement (elle est catholique), mais dont elle n’en était pas certaine… Je fais ça moi aussi vingt fois par jour !
(Je suppose que vous vouliez dire : « Il faut PLUTÔT chercher… »)Il n’était pas utile de mettre des guillemets à « nouvelles », j’en ai déjà publié des dizaines. Et il se trouve que ma femme vietnamienne ne connaissait pas le mot (elle l’a trouvé depuis dans le dictionnaire des éditions Thời Thế qui date de 1952). Je n’ai pas besoin de « nègre », je demandais UNE précision. Je n’aime pas les gens condescendants qui font étalage de leur culture en croyant écraser les autres de leur mépris.
Pour moi le sujet est clos et ce débat aussi, je n’y reviendrais pas.Admettons que ma question soit mal formulée : je ne cherchais pas à savoir si l’enterrement provisoire est une pratique bouddhiste (le fait est que ce n’est pas une pratique chrétienne aujourd’hui, même si dans des temps plus anciens les sarcophages que l’on voit dans certaines églises aient pu servir à plusieurs cadavres – Philippe Ariès), mais quel était le nom vietnamien de cette pratique. Ça n’a pas grande importance pour la nouvelle que j’écris, alors merci à tous ceux qui ont pris un peu de leur temps pour me répondre.
Merci beaucoup, je voulais juste savoir s’il y avait un nom spécifique pour l’enterrement provisoire au Vietnam pour les besoins d’une nouvelle.
La tradition du « pourrissoir » qu’étaient les cimetières en France à dû se perpétuer jusqu’à la révolution française (voir le livre d’Ariès sur « la Mort en occident »). Mais c’est très différent de la tombe provisoire au Vietnam. Au Vietnam le mort n’y est pas anonyme alors qu’en Europe personne ne savait plus trop où était enterré qui et les croix servaient à se repérer dans le cimetière – si mes souvenirs sont bons, mais la lecture du livre d’Ariès date d’une trentaine d’années… On peut aussi noter la différence entre les stèles dans les pays anglo-saxons et les tombes en France !On peut lire le livre d’Olivier Todd, « cruel avril », où il indique qu’il y a eu 69 000 exécutions, mais c’est la partie émergée de l’iceberg. Il suffirait aussi simplement de discuter avec ceux qui ont vécu cette époque, les enfants chassés de l’école, les étudiants de la fac, les populations déportées dans les nouvelles zones économiques où ils crevaient de faim et de maladie, ceux que l’on a chassé de leurs maisons, ceux qui ont été en camp de rééducation dont certains (pas tous, surtout ceux situés au Nord) de ces camps comptaient de 25 à 30 % de perte… Mais voilà le problème : j’en connais qui vont au Vietnam depuis 37 ans et qui n’ont rien vu, rien entendu, rien compris parce qu’ils n’ont rien voulu voir, rien voulu entendre, rien voulu comprendre. Comme d’autres avant en URSS et jusqu’à sa chute. Les chiffres réels on ne les connaîtra que lorsque l’actuel régime aura laissé la place (comme pour les archives du KGB après la chute de l’URSS).
Une petite histoire parmi d’autres : mon beau-frère a fait 4 ans de camp parce que les flics de quartier ont trouvé une crosse de revolver dans son armoire suite à une perquisition. Ensuite il a pris la mer et a sans doute été assassiné par des pirates malais. Venez donc chez moi discuter avec ma femme de l’après 75, regardez-là droit dans les yeux. Et si nous étions au Vietnam je vous présenterais des gens qui ont fait jusqu’à 13 ans de camp, des êtres qui ont perdu leur frère, leur soeur, leur mère, leur mari, des personnes âgées qui n’ont pas de retraite parce qu’ils étaient fonctionnaires de l’ancien régime, même quand ils étaient ingénieur des mines, des ponts et chaussées ou des eaux et forêts, et regardez-les droit dans les yeux eux aussi. Et demandez-vous pourquoi les Vietnamiens du Sud ne vous parlent que de la chanson française d’avant 75. Parce que après 75 pour eux le monde s’est effondré !
LA CHUTE DE SAIGON LE 30 AVRIL 1975 – YouTube
@ngjm95 144200 wrote:Selon la CIA Si les élections générales avaient eu lieu en 1956, le Viet-minh aurait remporté avec 80% de voix.
Le Sud ,c’était une dictature de droite composée surtout de la minorité catholique (10%).L’anti communisme servait à légitimiser la confiscation du pouvoir par la minorité.PS :A quand les preuves des accusations d’atrocités commises après 1975 ?
Le parallèle entre la résistance Française et le Vietminh me paraît toujours aussi absurde dans la mesure où les collabos des nazis luttaient aux côtés, et pour imposer un totalitarisme. Si je ne mets pas en doute le patriotisme du Vietminh, il luttait, lui, pour un autre totalitarisme. Les morts du Nord et du Sud sont tout aussi respectables, les uns et les autres aimaient leur pays (allez dire le contraire aux boatpeople et à leurs enfants réfugiés en France, et à tous ceux qui ont perdu un être cher en mer ou en camp) mais force est de constater avec le recul du temps que certains se sont battus pour imposer la dictature du prolétariat et une réunification à la maoïste, et d’autres pour enrayer la propagation du communisme stalinien en Asie du Sud-Est. Loin de moi l’idée de faire passer tous les combattants de la république du Vietnam pour de parfaits petits démocrates, mais certains l’étaient. Ả l’arrivée, nous avons un parti unique qui n’a plus de communiste que le nom, le culte grotesque d’Ho Chi Minh, et un régime ultra-libéral économiquement parlant… Les grands gagnants sont les petits princes rouges, et les grands perdants les anciens soldats de la République du Vietnam, emprisonnés n’ayant pas assez d’années de camps de rééducation pour « mériter » d’émigrer aux USA, des invalides sans pension contraints à la mendicité, et de l’autre d’anciens guerilleros redevenus paysans contre qui on envoie les jeunesses communistes et des prisonniers libérables pour les réprimer quand ils manifestent contre leurs expropriations. Oui, les guerres du Vietnam ont aussi été des guerres civiles qui, anticolonialiste à la racine, sont devenues des guerres pro et anti-staliniennes. Je comprends ceux qui se sont battus aux côtés des Français et des Américains (il aurait été préférable que ce soit l’inverse, et là encore une fois je n’excuse pas manière dont Johnson et Nixon ont mené la guerre) pour empêcher la déferlante rouge en Asie, je n’ai aucune excuse par contre pour ceux qui ont servi les nazis.
PS : la paranoïa se définissant par deux choses, le sentiment de persécution et l’hypertrophie du moi, je ne crois pas ressortir de ces deux critères.Page 106 du guide du routard 2011. La partie historique de ce guide me semble suffisamment travaillée pour qu’on la considère comme fiable. @ngjm95 144093 wrote:
Il serait bien d’appuyer ses accusations avec des liens auprès des médias ou de Wikipédia. Merci
Par exemple la résistance française n’a jamais enlevé personne et envoyé un clou à la famille : ou vous payez une rançon, ou on plante le clou dans l’oreille.
Que le Vietnam se soit libéré avec ses propres forces c’est allé un peu loin… D’une part parce que la Chine basculant dans la maoïsme en 49 le Việt Mình disposait d’une base arrière considérable qui a été décisive. D’autre part le Việt Mình ne s’identifie pas au Việt Nam : les commandos d’assassinat du Việt Mình ont liquidé les autres nationalistes et les trotskistes vietnamiens, et certains nationalistes qui ne voulaient pas d’une victoire du Việt Mình se sont rangés aux côté de la France dans la mesure où l’indépendance du Việt Nam leur semblait acquise (dans le camp retranché de Diên Biên Phu les Français n’étaient pas majoritaires). Pour terminer je proteste contre le trait d’égalité entre résistance française et Việt Mình. Il y a sans doute eu des débordements en France à la Libération mais jamais les résistants français n’ont commis les atrocités qu’a commis le Việt Mình
Voici ce que je lis sur Wikipedia : « Trinh Cong Son (28 février 1939 – 1er avril 2001) est un compositeur de chansons et artiste-peintre vietnamien profondément pacifiste, surnommé le « Bob Dylan vietnamien » par Joan Baez. Il est l’auteur de plus de 600 chansons. Ses chansons contre la guerre eurent un immense succès pendant la Guerre du Vietnam mais elles étaient interdites au sud du pays dans la République du Vietnam de Ngo Dinh Diem. Cette interdiction se prolonge partiellement sous le régime communiste car le Front national pour la libération du Sud-Vietnam (FNL) n’a pas apprécié qu’il parle de « guerre civile » dans sa chanson Gia tai cua me. Le FNL considère en effet la Guerre du Vietnam comme une guerre contre les forces armées étrangères et pour la réunification du pays. D’après la BBC, il dut après 1975 travailler pendant un temps à la campagne dans des champs pas encore déminés mais ses amis les plus proches (dont Bui Duc Lac) démentent cette information. » Des amis journalistes vietnamiens m’ont affirmé que les artistes « rouges » étaient bien trop contents de venir se goinfrer chez lui pendant les années noires du stalinisme triomphant avec les colis que lui envoyait sa famille depuis le Canada. Je n’en sais pas plus. Il n’empêche qu’il reste l’un des trois plus grands compositeurs vietnamiens du XXème siècle avec Phạm Duy et Văn Cao, (l’auteur de l’hymne national vietnamien, ce qui lui sauva sans doute la vie, et dont les chansons, hormis l’hymne national, furent interdites de 1956 à 1987). Il n’empêche que les communistes n’ont pas pardonné à TCS cette fameuse phrase sur la guerre civile, même si TCS s’est laissé aller à écrire quelques textes « rouges » en 1969 (je ne parle pas des textes écrits entre 1975 et 1986 car il ne pouvait guère faire autrement que de chanter Moscou et l’électricité), quelques textes « rouges » donc en rupture avec ses textes pacifiques.
Gia tài của mẹ (1965), nhạc trịnh
Một ngàn năm nô lệ giặc Tàu
Một trăm năm đô hộ giặc Tây
Hai mươi năm nội chiến từng ngày
Gia tài của mẹ để lại cho con
Gia tài của mẹ là nước Việt buồn24 février 2012 à 17h08 en réponse à : Hong : Itinéraire complexe d’une « poussière de vie » #147045Sans être un spécialiste du bouddhisme il me semble que dans sa vision du monde, « impermanents » et « non-être » (en connexion avec tout ce qui nous entoure), nous sommes tous des poussières de vie. La chanson de Trịnh Công Sơn, « Cát Bụi », me semble coller complètement à ce sens. Bụi Đời a sans doute pris une connotation péjorative dans les medias mais une autre interprétation est tout aussi possible… Je pense que Bảo Nhân a raison.
La réponse est non : il faut se présenter à l’ambassade de France ou au Consulat avec tous les papiers nécessaires, attendre que les bans soient publiés en France, puis que le certificat à capacité à mariage revienne au Vietnam… Cela demande au moins trois à quatre mois, mais on n’est pas obligé d’attendre sur place. Ensuite vient la phase vietnamienne : vous (vous et votre promise, même si elle a un travail) serez convoqués au service de justice jusqu’à ce que les employés soient satisfaits du montant des bakchichs versés (environ 450 euros), et si vous passez par un « lawyer », ça vous reviendra le double. À titre d’exemple, ma femme et moi avons été convoqués tous les jours pendant 15 jours dimanche exclus et il nous en a coûté 500000 dongs à chaque fois, plus 2 millions de dongs pour le flic de quartier, plus 250000 dongs pour le psychiatre, plus 2 millions 400000 dongs pour un interprète qui s’est déplacé une fois… J’arrête là ! Ensuite ils vont vous laisser mariner un mois minimum en espérant un peu de rab. Déprime assurée. Enfin vous signerez un registre. Et on revient à la France : vous devrez attendre que le mariage soit enregistré à Nantes ou de recevoir le livret de famille avant d’entamer les démarches pour faire venir votre épouse. Comptez au moins un mois. Dernière étape, le visa : vous ne l’obtiendrez qu’en produisant l’attestation de mariage et un billet d’avion (là ne vous plantez pas : il vous faut un billet valable un an). Comptez encore un mois à un mois et demi, mais vous n’êtes pas obligé de rester sur place et vous pouvez attendre votre promise en France. En gros ça va vous prendre 1 an dont 4 à 6 mois sur place en plusieurs fois, à moins de prendre vos dispositions pour y demeurer un an…
je passe sur les weddings, la tradition etc : j’ai une belle-famille géniale (tout comme ma femme) et je suis peut-être le seul français à y avoir coupé !
Evidemment vous pouvez aller plus vite en payant une agence (un copain a déboursé 5300 euros) mais vous pouvez tomber très, très mal, et vous en mordre les doigts !24 février 2012 à 7h59 en réponse à : Consulat de France à Saigon: refus systématique pour mariage – témoignage #142934Je n’ai pas tout suivi dans le détail, mais je peux vous assurer que si vous n’êtes pas marié à votre promise, elle n’aura pas de visa. D’autre part les autorités françaises et vietnamiennes sont très vigilantes (maintenant) concernant les mariages à la va vite. Il y a eu un vrai trafic de femmes vietnamiennes, en particulier vers Taïwan et la Corée et dans une moindre mesure vers l’Occident. Plutôt que de longs discours tapez donc « mariage vietnamienne avec coréen ». Vous verrez que certains villages ont 20 % de toits neufs par suite de mariage avec des étrangers. Donc les Vietnamiens pour leur part exigent (maintenant) au moins un séjour d’un mois au Vietnam.
Allons plus loin : je tiens à votre disposition une video d’une « agence de mariage » coréenne où une dizaine de jeunes vietnamiennes en peignoir attendent leur tour avant de s’exhiber nues devant la camera, pour qu’ensuite la video soit visionnée par le futur acheteur… pardon, le futur marié, et qu’il puisse faire son choix.
Que le Vietnam et la France prennent des mesures élémentaires contre le trafic d’êtres humains, et contre les mariages bidon dont le seul but est de faire sortir une personne du Vietnam est la moindre des choses (d’autant que les mariages bidon pèsent sur les vrais mariages d’amour, il faut au moins 5 ans maintenant pour obtenir une carte de séjour de 10 ans pour le conjoint d’un citoyen français).
J’ajoute que je suis moi-même marié à une Vietnamienne et que j’ai fait 3 voyages là-bas d’une durée totale de 6 mois avant que ma femme puisse me rejoindre en France. Beaucoup d’amies de ma femme sont mariées avec des occidentaux ou des Viêt Kiêu. Qu’elles aient eu envie de quitter le Vietnam, c’est indéniable compte tenu de leur histoire personnelle (quasiment toutes ont perdues un être cher en mer, y compris ma femme, et subi les « désagréments » du régime). Mais aucune n’a choisi le premier gugusse venu (je ne parle pas de vous) et toutes ont soigneusement choisi leur époux. Et ce sont tous des couples solides. -
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