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Phuc_44

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15 sujets de 451 à 465 (sur un total de 495)
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    Messages
  • en réponse à : vaccination #91255

    Pour la 3ème année consécutive a lieu du 20 au 26 avril la Semaine européenne de la vaccination. C’est une occasion pour chacun de jeter un œil attentif sur son carnet de santé (ou celui des ses enfants) et de savoir où il en est au niveau de son calendrier vaccinal.
    L’objectif de cette semaine est surtout la prévention, un domaine où le système de santé français n’est pas des plus performants malheureusement. Je lui donne donc un petit coup de main en relayant l’information.

    Petit rappel sur le principe d’une vaccination :
    La vaccination consiste à introduire une préparation dérivée d’un agent infectieux ou une copie synthétique de ce dernier chez l’individu. Le but est d’induire une réponse immunitaire capable de protéger l’individu contre les aléas de l’infection naturelle si un jour elle survient. La vaccination exploite la capacité du système immunitaire à reconnaître une structure étrangère à notre organisme et à la mémoriser de manière à réagir plus vite en cas de nouvelle rencontre. Le vaccin n’empêche pas l’infection mais fera réagir le système immunitaire plus rapidement que l’infection. Elle n’aura donc pas le temps d’évoluer et sera maîtrisée avant qu’elle ne devienne symptomatique et potentiellement dangereuse.

    Vous comprenez qu’on n’expérimente pas soi-même les bienfaits de la vaccination puisque qu’en cas d’infection par un pathogène contre lequel on est vacciné, ce dernier est éliminé avant d’avoir pu causer le moindre tort. C’est là que résident la force et l’intérêt incontestable de la vaccination qui n’est pas en partie obligatoire pour rien. Vous trouverez sans peine le calendrier vaccinal version 2009 sur les sites internet du ministère de la santé.

    Les précédents posts me semblaient exhaustifs sur les vaccinations recommandées avant de partir au Viêtnam. Quant au paludisme, il existe déjà un topic le concernant.
    Si des questions persistent, n’hésitez pas à les poser.

    Cordialement :jap:

    Nem Chua;82038 wrote:
    1) Mais j’ai une petite pensée pour toi, ami Phúc, qui en sais beaucoup sur ces sujets, et qui dois vivre dans une attention très soutenue. L’expérience montre que souvent, plus on en sait, plus on vit anxieux.

    2) Pour ma part, mes connaissances s’arrêteront au contenu de ce bouquin, qui est suffisant pour tous les aspects pratiques, je ne vais pas chercher plus loin.

    1) En effet, vivre dans l’anxiété permanente ne doit pas être très agréable. Certains consultent même des psychiatres pour cela (autre sujet). Aucune anxiété chez moi je vous rassure vous qui pensez à moi. La raison en est très simple et je l’illustre par un exemple :
    On a tous ressenti de l’anxiété lorsqu’on s’est retrouvé pour la première fois au volant d’une voiture. Sans cesse aux aguets et très concentré sur notre conduite. Or avec la pratique, nous avons tous développé des réflexes de conduite et c’est sans y réfléchir que l’on regarde toujours dans les rétroviseurs, que l’on met son clignotant, que l’on boucle sa ceinture… et tout ça sans aucune angoisse. Dans n’importe quel domaine, on acquiert par la pratique des automatismes. On fait donc les choses sans y penser.
    Mais cela m’amuse la façon dont vous percevez mes messages.

    2) Encore une fois, chacun fait ce qu’il veut. Je mets des informations à la disposition de tous, chacun est libre d’en faire ce qu’il souhaite. Loin de moi l’idée de porter des jugements, j’ai d’autres préoccupations plus importantes.

    :jap:

    Nem Chua;81969 wrote:
    1) Phúc_44, malgré le nom de ce parasite, le vibrion de la bilharziose est que je sache absent du Mékong.

    2) Quelqu’un avait mentionné qu’on avait plus de bactéries dans l’intestin que de cellules dans notre corps…

    1) Loin de moi l’idée de chercher une polémique inutile Nem Chua, mais je vous assure que « schistosoma mekongi » (vibrion est un terme désignant certaines espèces bactériennes) est bien un parasite que l’on trouve dans plusieurs foyers disséminés tout le long du Mekong. D’où son nom bien entendu. Pour vous rassurer, ces foyers sont surtout présents dans le sud du Laos et au Cambodge. Le réservoir naturel de ce parasite étant l’homme, son hôte définitif, c’est donc à proximité des foyers de population en zone rurale que l’on trouve les foyers de parasites. Sans vous décrire l’ensemble du cycle parasitaire (pas très passionnant pour vous je pense), le sujet infecté élimine des œufs de schistosomes contenus dans ses selles (ou dans ses urines pour d’autres espèces de schistosomes) dans le milieu extérieur, le fleuve dans notre cas, où ils éclosent…

    Les enfants (baignades), les femmes (lessive ou corvée d’eau), les cultivateurs et les personnels agricoles travaillant sur des terres inondées ou irriguées sont particulièrement exposés dans ces pays. La contamination se fait lors du contact de la peau avec des eaux douces contaminées. Contamination uniquement transcutanée, aucun risque supplémentaire si on boit la tasse.

    Quant à la bilharziose, c’est un nom différent pour schistosomose. Il y a autant de types de bilharzioses que d’espèces de schistosomes. Je sais, il y a de quoi s’y perdre.
    Voilà donc des informations vérifiées et objectives.

    2) oui, c’était moi il me semble.

    :jap:

    Nem Chua;81882 wrote:
    Pour ma part, je me rappelle avoir emmené mes filles à la baignade dans le Mékong quand elles étaient petites, histoires de leur construire un bol de défenses bien costaud. Et elles ont une santé de fer, merci.

    J’avais remarqué cette pratique de la baignade dans le Mékong apparemment très prisée par les enfants du delta. Cela semble assez courant dans les campagnes, là où l’on ne croise pas souvent d’occidentaux; à moins qu’ils se soient égarés ou, comme je l’étais, accompagnés de Viêtnamiens.
    Chacun fait ce qu’il veut bien entendu, mais la baignade en eau douce est une pratique qui n’est pas des plus saines au Viêtnam, surtout pour de jeunes enfants et même pour les locaux quoiqu’on en pense. Le tout-à-l’égout, c’est encore aujourd’hui le fleuve dans ces régions malheureusement.
    Et puis nul besoin d’aller jusque là pour se constituer de solides défenses immunitaires.
    De plus le principal risque d’une telle baignade est l’infection parasitaire. Infection contre laquelle le système immunitaire n’est pas bien plus efficace chez une personne exposée en permanence que chez une personne non exposée habituellement.
    Je pense en particulier à l’espèce parasitaire « Schistosoma mekongi » (le lieu où on la trouve est dans son nom), l’un des agents responsables de la bilharziose intestinale.

    Mangez local (à condition d’être bien vacciné contre l’hépatite A et les fièvres typhoïdes), mais essayez d’éviter les baignades en eau douce, surtout si il y a des habitations à proximité.

    Je me répète sans doute mais être bien informé reste le meilleur moyen de lutter contre l’inévitable « paranoïa » qui s’installe lorsqu’on n’est pas en terrain connu. Et oui, le voyageur doit être une personne responsable et instruite.
    Mais comme toujours, chacun fait ce qu’il veut.

    Nem Chua, puissent tes filles conserver leur santé de fer indéfiniment. :jap:

    en réponse à : Train de la réunification #90748

    Merci beaucoup Chị Kimsang pour cette réponse détaillée.

    Juste une question que j’ai oubliée de poser :
    Faut-il s’y prendre longtemps à l’avance pour réserver à coup sûr une cabine avec couchette ? Parce que passer 2 jours sans pouvoir s’allonger ne doit pas être des plus agréable.

    :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90438
    abgech;81336 wrote:
    Ne nous fâchons pas !

    Ah mais je ne fâche pas le moins du monde. Pas plus que je ne jette mes études (aussi longues soient-elles) à la figure de qui que ce soit. Si j’ai parlé des études médicales dans ce topic c’est uniquement pour rassurer certains sur la compétence des praticiens français. De plus, j’ai en horreur ceux qui la ramènent sans cesse. On a un boulot à faire, on le fait le mieux possible et point barre.
    Je pense que mes propos témoignent de l’humilité dont chacun devrait faire preuve lorsqu’il sort de son champ de compétence. Les études nous apprennent cette humilité car plus on apprend, plus on se rend compte de l’immensité du savoir qui nous est encore inconnu. Socrate disait : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ».

    J’ai le sens de l’humour mais je sais aussi me défendre quand on me marche sur les pieds. Le plus calmement et objectivement possible bien sûr. Quand on a une bonne argumentation, il est inutile de s’énerver. C’est vrai que des messages écrits ne s’accompagnent pas du ton. Quand on cherche à faire passer un message, c’est dans l’intonation, dans la gestuelle et la mimique que se trouvent 80% du sens. Incroyable non ? C’est pour cela que j’essaie d’être clair dans mes messages qui ne sont pas à lire entre les lignes et ne cachent rien.

    J’espère avoir dissipé tout éventuel malentendu. :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90434

    Il est certain que dans le domaine scientifique, les connaissances s’acquièrent par l’expérimentation. L’expérience désigne la mise en pratique des théories. C’est l’expérience de ces théories qui les valide ou non. Sauf que sans théorie initiale, l’expérience ne peut exister car vous n’aurez rien à expérimenter. Tel est le sens de cette phrase d’Einstein qui, croyez-moi, avez bien potassé ses cours de physique avant de faire ses découvertes.
    En cours on apprend. Sur le terrain on retient. Mais s’il n’y a rien à retenir c’est perdu d’avance.
    Apparemment, la pratique médicale vous est totalement inconnue, pas plus que je ne m’y connais dans la construction d’un pont ou autre domaine. Mais moi je n’irais pas faire de remarques, à peine dissimulées, du genre vous n’y connaissez rien ou vous ne faites pas ce qu’il faut.
    10 ans d’études de médecine, ce ne sont pas 10 ans sur les bancs de la fac uniquement. Si la médecine française est si performante c’est que dès les premières années d’étude, l’enseignement théorique se complète d’un enseignement pratique au pied du lit du patient. « Centre Hospitalier Universitaire » ça vous dit quelque chose ?

    Bien sûr certaines plaies ne s’infecteront pas, surtout si la suture a bien été faite mais d’autres s’infecteront quand même (et même avec un pansement). Et dans ce cas, vous n’allez pas vous priver pour crier au préjudice et réclamer réparation. Et puis chacun y va toujours de sa petite histoire personnelle. Moi je vous parle de pratiques généralisables qui ont fait leurs preuves et qui sont sans cesse réévaluées.
    D’une manière générale (je sens qu’on va me sauter à la gorge avec d’autres histoires personnelles), face à une situation nécessitant l’intervention d’un professionnel, laissez le faire. Lui sait, vous non.

    Et rappelez-vous : sans théorie, la pratique n’existe pas.

    Bon lundi de Pâques :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90372
    Agemon;81266 wrote:
    Il faut savoir que beaucoup de médecins de la métropole ne connaissent pas les symptômes du paludisme et traitent ces cas comme une grippe.
    Qui peut me dire comment sont ces symptômes du palu ? Et pourtant c’est très facile à déceler. Indice : fièvre mais comment ?
    Allez les forumeurs au boulot.

    Le boulot est déjà fait concernant les signes cliniques d’un accès palustre. Relisez l’un de mes posts juste un peu plus haut.
    Ce sont ces premiers signes qui doivent vous alerter et vous diriger le plus rapidement possible vers un médecin parfaitement capable de poser le diagnostique de paludisme car vous lui aurez dit, s’il ne vous a pas déjà posé la question, que vous revenez d’une zone d’endémie palustre. Faire le diagnostic de paludisme ou l’éliminer est une urgence médicale. Et tout médecin a bien appris au cours de ses études que « toute fièvre chez un patient de retour d’une zone d’endémie palustre EST UN PALUDISME jusqu’à preuve du contraire ». Soyez donc rassuré, on sait ce qu’on fait.

    De plus le médecin (qui ne fait pas 10 ans d’études pour rien) saura reconnaître les signes de gravité justifiant une hospitalisation en urgence. Un paludisme grave peut prendre différentes formes dont la plus importante est l’atteinte cérébrale ou neuropaludisme (trouble de la conscience puis de la vigilance, prostration et convulsions et éventuellement coma).

    Le diagnostique de certitude repose sur la mise en évidence du parasite dans le sang du patient. C’est en pratique assez difficile quand la quantité de parasite est faible et cela doit être confié à des laboratoires habitués à ce genre d’examen. Le résultat positif ou négatif doit parvenir dans les 2 heures maximum au médecin pour que ce dernier puisse mettre en place le traitement curatif.

    Voilà, vous savez l’essentiel. :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90362
    Agemon;81239 wrote:
    La consultation à l’Institut était payante et non remboursée par la sécu. J’ai testé avec mes questions le spécialiste et il s’avère que les informations que j’aie citées, ne sont pas sans fondements. J’ai vu mon toubib de famille pour les vaccins anti-typhoïde et anti tétanos (remboursés avec le médecin de famille en ce temps là) lui aussi est un grand voyageur et ne prend aucun traitement anti-palu, nous étions sur le même tempo.
    J’ai fait plus de dix ans (11 exactement) dans les différents pays d’Afrique (Gabon, Tchad, Cameroun, Algérie) J’ai connu la France qu’après 35 ans car entre temps j’étais en Allemagne. Je n’ai jamais pris des anti-palu en Afrique et me voilà toujours bien vivant à 71 printemps avec quelques problèmes de santé certes, mais pour d’autres causes que de palu. :jap:

    Pour commencer, heureusement que la sécurité sociale ne rembourse pas les consultations de voyageurs, les chimioprophylaxies et les vaccins recommandés pour tel ou tel pays. Quand on a les moyens de voyager, on peut se payer ses traitements. Ce n’est pas à la collectivité de payer pour nos loisirs. Notre pauvre « sécu » est déjà en faillite, on ne va pas en plus lui rajouter ça.

    Il faut savoir qu’en Afrique tropicale, le paludisme est plus répandu qu’au Viêtnam et qu’on en trouve même dans les grandes villes Africaines. Donc prévention des piqûres et prophylaxie obligatoires pour les courts séjours (< 3 mois). Pour les longs séjours, la chimioprophylaxie n'est pas recommandée, seules le sont les mesures de protection vis-à-vis des anophèles. Les populations locales ne prennent jamais de chimioprophylaxie. Les médecins habitués et « grands voyageurs » qui sont, normalement, très bien informés peuvent, peut-être, se passer de chimioprophylaxie. Mais ils doivent rester très vigilants et toujours conserver à portée de main des antipaludiques qu’ils pourront, au cas où, prendre à dose curative après avoir fait faire une recherche de palu dans un centre spécialisé. Ce n’est donc pas donné à tout le monde de pouvoir jouer avec le feu (ou avec sa santé).
    C’est l’ignorance qui fait faire des erreurs et même aux soi-disants spécialistes. Je vous donne pour exemple à méditer l’histoire vraie d’un couple de médecins dont le mari est décédé au retour de leur voyage en Afrique des suites d’une prise en charge trop tardive de son accès palustre. Renseignez-vous, c’est votre meilleure défense. Et désolé thuong19 mais je déconseille les forums qui se disent « médicaux » comme doctissimo car leurs informations ne sont pas toujours de qualité et/ou ne sont pas adaptables à toutes les situations.

    Petit topo épidémiologique :
    Même si le paludisme cause la mort de 1 à 3 millions de personnes chaque année dans le monde, la mortalité est faible (< 1%) par rapport au nombre présumé d'accès palustres survenant sur une même période. De plus, la réponse clinique à l'infection est extrêmement variable allant de l’infection asymptomatique (qui passe inaperçue) à la survenue d’un accès grave pouvant entraîner la mort.

    Le rôle de l’immunité acquise:
    Cette immunité vis-à-vis du paludisme s’acquiert progressivement en situation d’exposition continue. Cette immunité n’empêche pas d’être de nouveau contaminé et ne permet pas de se débarrasser totalement du parasite. Mais elle empêche progressivement la survenue des formes graves. Progressivement le risque d’accès grave diminue alors que le sujet tolère des taux de parasites de plus en plus élevés dans son organisme tout en restant cliniquement asymptomatique. Cette immunité ne se développe qu’après une longue période d’exposition ininterrompue. En revanche, elle n’est jamais totale ni définitive. Une personne retournant vivre pendant 2 ou 3 ans en zone tempérée perd progressivement sa protection. Et lorsqu’il retourne dans son pays, il est redevenu vulnérable au même titre qu’un sujet « neuf » récemment arrivé en zone où le paludisme est endémique. Chaque année dans les hôpitaux français, de nombreux accès palustres sont diagnostiqués chez des personnes vivant en France et qui retournent dans leur pays où le paludisme est endémique pour des vacances.

    Un sujet n’ayant jamais vécu en zone d’endémie (voyageur, expatrié récent) est totalement exposé au risque de paludisme grave, quelque soit son âge et sa couleur de peau. Les peaux blanches, jaunes ou noires sont identiques vis-à-vis du paludisme.

    Je ne me suis jamais fait piquer au Viêtnam, même sans utiliser de répulsif, allez savoir pourquoi (même si j’ai ma petite idée). En revanche, mes amis Viêt Kiêu se faisaient dévorer.
    Il faut voyager, mais le voyageur doit être un individu bien informé et surtout responsable.

    Bon voyage donc… :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90338
    Agemon;81229 wrote:

    Les spécialistes qui donnent des conseils dans ces instituts n’ont jamais mis les pieds hors de France, encore moins au Viêt Nam ou Thaïlande. Ils travaillent sur des statistiques en provenance des ambassades ou consulats des pays concernés sans beaucoup de précision.

    Les spécialistes des maladies tropicales auxquels je me suis adressé pour mon voyage se sont rendus à de nombreuses reprises dans les pays où le paludisme est endémique et en particulier au Viêtnam. Et ils n’y font pas que de la collection de statistiques. En effet, le paludisme étant en France une maladie à déclaration obligatoire, on sait avec précision qu’il y a en moyenne 5000 cas rapportés en France et environ 20 décès chaque année.
    L’avantage des statistiques par rapport à une expérience personnelle, c’est qu’elles sont objectives, généralisables et débouchent sur des stratégies efficaces de prévention et de prescriptions de chimioprophylaxie.
    Après chacun fait comme il l’entend. Dans le même registre, on peut aussi conduire sans permis.
    Ne décrédibilisez pas le travail des personnes compétentes en la matière, mieux informées des risques que vous et moi.

    :jap:

    en réponse à : traitement paludisme #90332
    claire;78266 wrote:
    Bonjour
    je dois partir 3 mois au Vietnam en stage a ho chi minh ville, je voulais savoir si quelq’un avait deja pris du Lariam ou de la Malarone?? car il y aurait des effets secondaires apparement. que me conseillez vous?

    Bonsoir

    La chimioprophylaxie est recommandée dès lors qu’il existe un risque d’exposition réel. Si au cours de votre séjour, vous ne quittez pas Ho Chi Minh Ville et que vous ne projetez pas de passer des nuits en zone rurale, vous n’avez, à priori, pas besoin de prendre de chimioprophylaxie.
    De plus, votre séjour sera long : 3 mois. C’est la durée maximale d’une chimioprophylaxie antipaludique. Je pense que c’est un critère à prendre en compte. Mais d’un autre côté, je doute que vous passiez 3 mois sans sortir d’Ho Chi Minh Ville. Au Viêtnam, le paludisme est endémique bien que les grandes villes semblent être préservées et encore, on en est jamais certain.

    Cependant, la chimioprophylaxie n’est que l’une des deux méthodes de prévention du paludisme. Et ces deux méthodes sont complémentaires.
    La deuxième méthode est la prévention de l’exposition aux piqûres d’anophèles porteuses du parasite. Les femelles anophèles ne piquent qu’à partir du coucher du soleil avec un maximum d’activité entre 23h et 6h du matin. C’est donc pendant les sorties nocturnes que la vigilance doit être maximale. Portez des vêtements longs éventuellement imprégnés d’insecticides dès la tombée de la nuit et/ou utilisez des répulsifs cutanés. Pendant le sommeil, la moustiquaire imprégnée d’insecticide reste le meilleur moyen de prévention individuelle.
    Attention, les larves d’anophèles se développent dans les collections d’eau, volontiers stagnantes, et jusqu’à 2500m d’altitude au Viêtnam. Le régime des pluies est donc un important facteur à prendre en compte.

    Lors de mon voyage, sachant que je me rendrais dans des zones à risque, j’ai pris de la Malarone que je conseille. Certes le plus cher des antipaludiques actuels, mais le mieux toléré. Je pense que cela m’a donné quelques légères douleurs abdominales mais c’est difficile à affirmer en raison du changement de régime alimentaire qui pouvait tout aussi bien en être la cause. Contrairement au Lariam dont les effets secondaires sont fréquents et assez invalidants (sensations vertigineuses et nauséeuses), la Malarone à dose prophylactique est en général bien tolérée.

    Ce que vous devez faire avant votre départ, c’est vous rendre aux consultations spécialisées de voyageurs où le médecin que vous verrez adaptera ses recommandations à votre situation et vous prescrira ou pas une chimioprophylaxie adaptée.

    Mais attention, malgré un traitement prophylactique adapté et correctement suivi, on n’est pas immunisé contre le paludisme. Les symptômes de l’accès palustre apparaissent au plus tôt 7 jours après l’infection.
    Ce sont en général une fièvre brutale pouvant s’associer à des maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, des nausées voire vomissements ou diarrhée et des douleurs abdominales. C’est donc un tableau non spécifique pouvant être causé par beaucoup de choses mais surtout, dans notre cas, par le paludisme. N’hésitez donc pas à vous rendre le plus rapidement dans un bon hôpital pour qu’on vous fasse une recherche de paludisme et qu’on élimine ce diagnostic ou qu’on vous donne un traitement curatif. Le paludisme reste une maladie grave potentiellement mortelle si elle est diagnostiquée ou traitée tardivement.

    Sinon, faites-vous vacciner contre la fièvre typhoïde et l’hépatite A si vous ne l’avez jamais faite ou si ce n’est déjà fait. Avec un séjour de 3 mois, c’est certain que vous l’attraperez. Pour les vaccins comme pour la prophylaxie, il vous faudra consulter un médecin. Je vous recommande les consultations spécialisées de voyageurs et ce site régulièrement mis à jour : http://www.sante.gouv.fr

    Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas.
    Cordialement :jap:

    Les Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) sont fréquentes y compris dans les pays à haut niveau de vie économique. On dénombre en France 550 déclarations annuelles de TIAC à la DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale). Les deux tiers des TIAC surviennent en restauration collective (dont 35% en milieu scolaire) et le tier restant en milieu familial. Notez qu’il s’agit des TIAC déclarées. Une TIAC concerne au minimum 2 personnes et n’a pas d’effectif maximal en particulier.

    Les TIAC sont en rapport avec la consommation d’aliments contaminés par certaines bactéries ou leurs toxines.
    Les viandes (notamment volaille dont la cuisson est longue) ainsi que les aliments à base d’œufs non-cuits (mayonnaise…) sont les principaux véhicules des germes des TIAC.
    Le non respect de la chaine du froid (le réchauffement favorise la multiplication bactérienne), les erreurs dans le processus de préparation des aliments et un délai trop important entre préparation et consommation représentent les principaux facteurs favorisant la survenue d’une TIAC.
    La gravité des TIAC est liée au terrain : âges extrêmes (nourrissons, sujets âgés), personnes fragilisées (maladie chronique, immunodépression…).
    En fonction du germe responsable de la TIAC, les manifestations cliniques peuvent survenir entre 1h et 72h (temps d’incubation) après ingestion de l’aliment contaminé. Les aliments les plus à risque d’être contaminés sont ceux qui nécessitent le plus de manipulations par l’homme qui est la source la plus fréquente de contamination (bouh le vilain ravioli clandestin)

    Dans la majorité des cas, il s’agit d’infections bénignes requérant une hospitalisation dans moins de 10% des cas (personnes sensibles surtout, cf. ci-dessus) et une mortalité très faible de 1 pour 2000 TIAC.

    Maintenant un peu de bon sens:
    Des bactéries, il y en a partout. Autant sur vos mains que dans votre bouche et dans votre trou du c… Vous avez dans votre colon un nombre de bactéries plus important que le nombre de cellules qui constituent votre corps. Notre organisme vit donc en permanence avec ces micro-organismes et s’en porte très bien. Lorsqu’une bactérie pose problème, c’est qu’elle n’est pas là où elle devrait se trouver.
    Les aliments que nous mangeons ne font pas exception à la règle et contiennent également des bactéries. A moins de manger sa viande carbonisée (mais le steak on l’aime « saignant » en général), la cuisson ne tue pas toutes les bactéries et est sans effet sur la plupart des toxines.
    Mais la nature nous a équipé du meilleur désinfectant alimentaire qui soit : notre estomac où l’acidité extrême (pH voisin de 1) élimine plus de 99% des bactéries que l’on ingère. Et pour celles qui arrivent à passer, le système immunitaire fait le reste. Le risque majeur réside plutôt du côté des toxines bactériennes que de la bactérie elle même.

    Ce qu’il faut retenir de tout ça :
    nettoyez vos cuisines régulièrement, lavez vous toujours les mains avant de cuisiner, évitez de cuisiner si vous êtes malades, n’attendez pas trop pour consommer vos produits frais (viandes et œufs surtout, le froid ne tue pas les bactéries mais arrête juste leur prolifération) et n’hésitez pas à faire durer la cuisson. Du bon sens, rien de plus. Je ne pense pas vous apprendre grand chose.

    J’ai volontairement omis de rentrer dans les détails des espèces bactériennes les plus fréquemment responsables des TIAC.

    Si certains d’entre vous en veulent plus (une description des symptômes les plus fréquents de l’intoxication alimentaire par exemple), n’hésitez pas à me solliciter à nouveau.

    :jap:

    Etant donné que le sujet s’y prête et si vous le souhaitez, je serais ravi de vous faire un petit post (clair et concis) sur les Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) : sources et voies de transmissions, comment diagnostiquer une toxi-infection alimentaire, quels sont les risques et la fréquence des complications graves…

    Il n’y a qu’à demander. :jap:

    Habitué de cette émission, je dois dire que je suis un peu déçu de la tournure qu’elle a récemment prise. En effet, les reportages présentés sont de plus en plus des reportages « à charge ». Je pense que ça doit beaucoup dépendre du point de vue du journaliste qui réalise le reportage et qui donc nous livre sa vision personnelle, influencée par ses propres convictions. Je veux du « pour » et du « contre », pas que du « contre » (ou l’inverse).
    Un peu dommage car j’aime bien cette émission. Cependant il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. Je laisse à l’émission de ce soir le bénéfice du doute.

    Je ne peux que me réjouir de la réussite de cette femme qui a pris une magnifique revanche sur les dures épreuves de sa jeunesse.

    Il est vrai qu’il est dommage que son intelligence et son énergie servent à la conception de bombes mais sachez qu’aux Etats Unis, l’armée reste l’un des principaux moteur de la recherche et de l’économie. Il n’est donc pas si surprenant d’y retrouver des personnes de talent.

    Cette femme là, elle en a. :wink2:

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