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Allez aujourd’hui, on ne se refuse rien alors je rajoute une autre couche:
Lu dans l’équipe.fr
10:00 – Rugby – Tournoi – Trinh-Duc a grandi

A chaque sortie avec les Bleus, François Trinh-Duc s’impose un peu plus en patron de l’attaque. (EQ)

Marc Lièvremont voulait plus de liant entre les lignes. François Trinh-Duc a bien entendu le message et s’est appliqué à respecter le projet de jeu. Un patron se dessine. François Trinh-Duc se présente tout auréolé de son titre de Talent d’or décerné par France Télévision. « Toujours un plaisir », dit-il calmement. Surtout, c’est un joueur qui assume de plus en plus son rôle de patron des Bleus qui vient livrer ses impressions sur le match d’une voix légèrement traînante, presque flegmatique. « Le match ? Très bien. Bon, en début de match, nous avons un peu pris la marée verte, nous avons un peu subi. Mais petit à petit nous nous sommes remis dans le projet de jeu, nous avons réussi à marquer. Et une fois que nous avons pris le score, nous avons réussi à restructurer notre jeu ». Dans la mesure où le match de la charnière a peut-être été un des meilleurs sous l’ère Lièvremont, la question de son entente avec Morgan Parra devient vite évidente. « Mais cela se passe toujours très bien avec Morgan. Aujourd’hui, nous avons bien avancé donc c’était plus facile. Surtout, les avants ont fait un énorme travail et cela nous a permis de mieux jouer et d’avoir plus de liant entre les avants et les trois-quarts ». Ce fameux liant que Marc Lièvremont avait réclamé après la victoire contre l’Ecosse, l’ouvreur du XV de France est parvenu à le trouver et le résultat n’a été rien d’autre qu’une leçon de rugby en mouvement donné aux Irlandais. Surtout, François Trinh-Duc semble avoir mûri. L’excuse de la jeunesse n’est plus un de ses arguments de défense. Et s’il est le premier à admettre que « il y a encore des petites lacunes et des aspects de mon jeu à améliorer », il reconnaît surtout que « je grandis avec cette équipe. Une équipe qui est en course pour remporter le Grand Chelem. Et même si nous jouions à domicile face à l’Irlande, c’était un gros test et nous étions attendus. Nous n’avions pas le droit à l’erreur ». Des erreurs, il y en eut pourtant quelques-unes dans le jeu au pied, avec une première chandelle manquée et des ballons trop rapidement rendus à l’adversaire. « Mais je n’ai pas douté pour autant. Surtout après la chandelle car il restait encore une heure de jeu. Et si je commence à douter à ce moment, c’est fini. En fait, je me remets tout de suite dans le match pour reprendre confiance. Il sera toujours temps de voir à la vidéo pourquoi j’ai manqué ce geste ». Décidément, le sang froid semble être une qualité innée chez ce jeune homme dont le costume de patron de l’attaque commence à bien épouser les épaules. –
Bertrand LAGACHERIE, au Stade de France