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Bonjour Bao Nhân
Cet article du Professeur Giles Ji Ungpakorn a été traduit par un Thaïlandais d’origine vietnamienne. Je me suis dit qu’il avait sa place dans cet espace de discussion libre de ce forum. Si je me suis trompé, excusez moi.En langue de Moliere:
Du 19 mai au 19 septembre
Le 19 septembre 2006, l’armée thaïlandaise a fait un coup d’Etat pour renverser le gouvernement élu de Taksin Shinawat. Les soldats arboraient des rubans jaunes royaux et la junte militaire a fait valoir qu’elle avait fait le putsch pour protéger « la démocratie avec le Roi comme chef de l’Etat ». Ils n’avaient certainement pas fait cela pour protéger la démocratie. Au cours des 40 dernières années, les militaires ont à maintes reprises détruit la démocratie et ont abattus des civils non armés qui manifestaient pour celle ci six fois au cour des dernières années. Aucun officier de l’armée n’a jamais été puni pour ces crimes.
Le coup d’Etat est intervenu après des manifestations massives des conservateurs royalistes de « l’Alliance du Peuple pour la Démocratie » (PAD) contre le gouvernement élu durant lesquelles de nombreux membres du PAD et des dirigeants du soi-disant Parti Démocrate avaient appelé le roi à limoger le Premier ministre élu et à en nommer un autre. Ils avaient réclamés l’application de l’article 7 de la Constitution. Plus tard, le mouvement des chemises jaunes du PAD a prit un caractère semi-fasciste, en utilisant le nationalisme extrême et en ayant ses propres gardes armés. Ils ont utilisé la violence de rue à Bangkok, ont occupé Government House ainsi que les deux aéroports internationaux. Ils ont été soutenus dans toutes ces actions par les militaires et les politiciens qui ont rejoint plus tard le gouvernement non élu d’Abhisit en 2008.La crise actuelle a détruit de nombreuses vieilles illusions sur les institutions publiques. Depuis le coup d’Etat et la destruction continue des droits démocratiques ainsi que de la primauté du droit par l’armée et la magistrature, un gigantesque mouvement pro-démocratie sociale a surgit de la base. Ce mouvement c’est les Chemises rouges. C’est le plus important mouvement social de l’histoire thaïlandaise et il possède des succursales partout dans les collectivités du pays. C’est pourquoi il a été si brutalement réprimé par le gouvernement Abhisit et par l’armée il y a 4 mois, ce qui a causé plus de 90 morts, essentiellement parmi les civils non armés. Même les journalistes et le personnel paramédical ont été pris pour cible par des tireurs d’élite de l’armée.
À bien des égards la Thaïlande est revenue à l’âge des ténèbres de la dictature militaire. Des centaines de prisonniers politiques chemises rouges sont détenus. Il y a une censure généralisée sur toutes les formes de médias. Il n’existe aucun système de justice et l’extrême droite tente d’attiser la haine contre le Cambodge voisin. Pourtant l’histoire ne se répète jamais exactement de la même manière. Aujourd’hui, nous avons les Chemises rouges qui sont un mouvement de masse de la population. Le vieux Mouvement populaire qui a été inspiré par les ONG s’est flétri et est devenu un groupe de soutien de droite pro-dictature. Même l’armée a changé. Elle ressent le besoin d’avoir un gouvernement fantoche civile, dirigée par un tyran au visage frais diplômé de l’Université d’Oxford. Les juntes militaires composée de généraux corrompus sont impopulaires. Mais les élites conservatrices ont un énorme problème. Ils savent que s’ils ne réussissent pas « arranger les choses », ils ne pourront jamais gagner une élection démocratique. Ils ne représentent pas la majorité.Les principales forces derrière le coup d’Etat du 19 septembre se composaient des groupes anti-démocratiques de l’élite militaire et civile, des chefs d’entreprise mécontents, des réactionnaires de la classe moyenne, des ONG, des intellectuels néo-libéraux et de politiciens. Ce que tous ces groupes ont en commun est le mépris pour les pauvres. Pour ces membres de l’élite, « trop de démocratie » a donné « trop » de pouvoir à l’électorat pauvre et a encouragé les gouvernements à « trop dépenser » pour l’aide sociale. Ils pensent que la Thaïlande est divisée entre les « classes moyennes éclairée qui comprennent la démocratie » et « les pauvres ruraux et urbains ignorants » pris au piège par un « système patron client ». Ils disaient que Taksin avait triché aux élections, principalement en « incitant ou en achetant les pauvres ignorants du monde rural ». Il s’agissait d’une justification commode pour ignorer les souhaits de 16 millions de personnes. Ils accusaient également Taksin de corruption tout en ignorant la corruption des militaires et des autres politiciens.
la société thaïlandaise ne pourra être réformé et les divisions ne pourront se terminer que lorsque nous aurons un retour de la démocratie. Tous les prisonniers politiques doivent être libérés, les généraux, les politiciens et les juges qui sont responsables de la destruction des droits de l’homme doit être punis, et la puissance de l’armée doit être complètement démontée
Giles Ji Ungpakorn
Tres belles photos
1 décembre 2009 à 7h10 en réponse à : Ces Indochinois qui ont combattu en France en 1914/1918 #104392Pour verser au dossier, voici un extrait du livre de Bernard Fall « Les deux Viet-Nam » publié en 1967 (page 46/47):
La population coloniale européenne lutttait de toutes ses forces contre toute libération du régime colonial. Presque toutes les améliorations éducatives et sociales – dans le domaine des conditions de travail, celui des enfants notamment, celui de la prévention de la tubérculose, etc. – qui étaient beaucoup plus importantes que les améliorations consenties par n’importe quelle autre puissance coloniale, furent réalisées malgré l’opposition et les pressions exercées par les Européens. C’est ainsi que la décision du gouvernement français d’autoriser les Vietnamiens à devenir officiers dans l’armée régulière française, même avant 1914, fit se récrier un riche colon:
« Ou bien ils seront dignes d’être des officiers français, et alors leur plus haut idéal sera de libérer le sol de leur patrie et leur plus noble effort consistera à nous rejeter à la mer; ou bien ces gens se contenteront de toucher leur solde et de porter un bel uniforme en conservant une âme de subalterne – et dans ce cas, je ne veux pas d’eux comme officiers de l’armée française. »
Et trente-cinq ans plus tard, les officiers vietnamiens qui servaient dans l’armée française appartenaient exactement à ces deux catégories… De toute façon, les Vietnamiens de l’armée française se battirent bien, mais tandis que les Pakistanais, les Hindous et les Marocains, par exemple, sont à juste titre fiers de leurs exploits militaires sous la bannière coloniale, toute expression de cette fierté est aujourd’hui bannie avec soin à Saigon (note: capitale, à l’époque de la parution de ce livre, du Vietnam du Sud).
Pourtant, l’un des « as » de la première guerre mondiale était vietnamien; un autre, le capitaine Do Huu Vi, fut tué en menant une unité française à l’assaut dans le secteur de Verdun. Et en 1945, un commandant français du nom de Vinh-San fut tué en un accident aérien. Il était détenteur des plus hautes décorations, et notamment de la Croix de Compagnon de la Libération. Or, le commandant Vinh-San n’était autre que l’empereur du Viet-Nam, Duy-Tan, qui avait été détroné par l’administration coloniale en 1917 à cause de ses activités anti-françaises! Comme le maréchal Ayub-Khan, du Pakistant et le général El-Kittani, du Maroc (qui, colonel de l’armée française, perdit une jambe à Cassino), Duy-Tan a porté les armes pour le service de la puissance coloniale, sans toutefois oublier « son devoir le plus noble ».
Et pour finir (pour aujourd’hui):
Et ci dessous, l’article d’epoque:
Les grandes manoeuvres en Indo-Chine
Revue de la cavalerie indigène
Il y a trois ans (c’ est-à-dire en 1900) lorsque M. Paul Doumer était encore gouverneur de l’ Indo-Chine, il eut, entre autres idées heureuses, l’excellente pensée de dénombrer les forces militaires dont il pourrait disposer sur le territoire de notre belle colonie indo-chinoise, au cas d’un soulèvement, toujours à craindre, aux frontières de Chine ou d’une intervention au Siam. Pour cela, il fit un premier appel aux réserves indigènes, ne convoquant, d’ ailleurs, que les hommes libérés depuis dix ans. Il était, en effet, très intéressant de voir dans quelle proportion les miliciens indigènes répondaient à l’ appel de leur classe et se rendaient sous les drapeaux de la République. L’ expérience fut concluante. Ils vinrent tous avec un empressement des plus heureux. L’ épreuve a été refaite depuis lors et toujours avec succès, Il y a quelques jours, une grande revue
eut lieu sur différents points du territoire, après des manoeuvres particulièrement réussies. C ‘est l’une de ces revues de fin de manoeuvre
que représente notre si pittoresque gravure de huitième page.—
Les premiers cavaliers utilisés au Tonkin, au moment de la conquête, furent des chasseurs d’Afrique et des spahis, dont le courage et le dévouement furent admirables pendant toutes cette terrible campagne. Mais, malheureusement, ces braves gens ne purent avec leurs chevaux impossibles à acclimater dans ces régions humides et chaudes, trop grands et inaptes aux
services spéciaux qu’ on leur demandait, remplir complètement leur fonction. Ce fut alors que l’ on fit un essai. On forma un embryon de cavalerie légère avec quelques indigènes montés sur des poneys du pays, d’ une sobriété et d’une endurance inouïes, dont la taille ne dépasse pas 1 m. 10, dont le pied très sûr ne bronche pas sur les digues étroites des rizières, et qui se
glissent, avec leurs cavaliers, au milieu des éboulis, des inondations, dans les passages les plus difficiles. Encadrés d’ officiers et de sous-officiers français, ces cavaliers indigènes formèrent un premier escadron de 120
hommes armés de carabines 1890, à chargeur de trois cartouches, du sabre et de la lance. Mais ce fut M. le gouverneur général Doumer qui créa
véritablement, par un arrêté, et organisa définitivement notre cavalerie indigène ; il assura leur solde sur le budget général de l’Indo-Chine. Les manoeuvres qui viennent d’ avoir lieu ont permis de constater que l’éminent
député de l’ Aisne avait le droit d’ être satisfait des très heureux résultats de son intelligente initiative. De tous les services que M. Paul
Doumer a rendus à la Patrie, principalement dans les affaires d’organisation et de défense militaires, pendant son trop court séjour à Saïgon et à Hanoï, le moindre ne sera pas d’ avoir doté l’ Indo-Chine d’excellents défenseurs.—
Jusqu’au jour de la création des escadrons de cavaliers indigènes, pour la guerre de guérillas contre les pirates embusqués dans les montagnes
inaccessibles du Tonkin, le général commandant en chef les troupes de la colonie avait bien les troupes coloniales qui ont toujours fait merveille ;
mais il lui manquait, pour la plaine, cette cavalerie active et mobile, qui passe partout et qui constitue un précieux service de renseignements. Ces petits soldats campés sur leurs minuscules chevaux, sont d’ un très grand courage, d’ une obéissance et d’ une résistance parfaites ; ils ne font qu’un avec leur monture, et, en cela, ils rappellent les cavaliers cosaques. En
fait de nourriture, leurs besoins et ceux de leur monture sont insignifiants (une poignée de riz par jour pour le cavalier et une botte de feuilles de
bambous pour le cheval), ce qui permet de leur demander de très longs efforts. C’ est là détail qui a son importance dans ces pays, étant donné ce
que l’ on attend des troupes en campagne. De plus, les soldats indigènes sont fiers d’ appartenir à l’ armée française : la confiance que nous leur
témoignons leur inspire un dévouement profond pour la France, leur seconde patrie, et les idées de fidélité à la lointaine métropole se répandent
autour d’ eux, dans les jeunes générations. Affectueusement traités par leurs officiers européens, ils apprennent à mieux connaître les maîtres de leur pays ; ils les respectent, les estiment et les aiment. Ils sont prêts,
si dur qu’ il puisse être, à remplir leur devoir jusqu’à la mort. Les actes de dévouement et même d’ héroïsme de ces vaillants soldats indigènes sont, d’ailleurs, très fréquents, et nous pourrions citer une foule d’ exemples intéressants. Quel dommage que l’ Indo-Chine soit si loin de Longchamp ! Ils auraient un vrai succès à la revue du 14 Juillet, auprès de la population
parisienne si patriotiquement éprise de tout ce qui touche à notre armée, nos vaillants petits cavaliers de l’ Annam et du Tonkin !Le Petit Journal du 30 Août 1903
yen;95526 wrote:Mango , un grand grand merci !!!
Il m ‘a semblé apercevoir « la cadouille » , sur un des clichés . Je réalise que rien que l ‘invocation , auprés des petits devait suffire!!!
je crois que c ‘était comme le martinet de notre enfance!!
Aurais tu des clichés du Centre , en particuliers de la ville de Tam Ky. Merci , et tres bonne journée. yenJe vais voir. En fait pour les photos en noir et blanc, j’ai rephotographié un vieux livre que j’ai sur l’Indochine. Il me reste encore un paquet de pages. En attendant voici les examens au Tonkin par le Petit Journal (28 juillet 1895):
Encore une histoire de tigres (quelle idee aussi d’aller chasser ces pauvres betes):
LE LIEUTENANT GAUTHRET DE L’INFANTERIE COLONIALE DÉVORÉ PAR DES TIGRES
Le tigre, que les Annamites vénèrent et redoutent tout à la fois et qu’ils
appellent « le Seigneur Tigre », fait dans nos colonies d’Extrême-Orient de
sérieux ravages.
Non seulement sa férocité s’exerce contre les animaux domestiques, qu’il
emporte dans sa gueule formidable et détruit chaque année par milliers, mais
elle le pousse même parfois à s’attaquer à l’homme.
Les tigres jeunes s’enfuient généralement devant le chasseur, mais, en
vieillissant, ces puissants carnivores prennent l’habitude de se jeter sur
l’homme qu’ils rencontrent, même sans être provoqués par lui. On les appelle
des mangeurs d’hommes.
Ils sont la terreur des districts où ils se sont fixés.
Rien que dans l’Inde anglaise, le nombre des personnes tuées par des tigres,
accidentellement ou au cours des chasses qu’on leur fait, est chaque année
de neuf cents à mille.
Pourtant, malgré ses dangers, cette chasse est un des sports favoris des
Anglais dans l’Inde.
Plusieurs fois déjà, des fonctionnaires ou des officiers en résidence dans
notre colonie de l’Annam sont tombés sous les crocs formidables des mangeurs
d’hommes.
On n’a pas oublié, il y a quelques années, la mort tragique du fils de M
Edouard Montagne, l’ancien délégué de la Société des gens de lettres, qui
fut tué par un tigre en Annam, alors qu’il accomplissait une mission qui lui
avait été confiée.
Ces temps derniers, le lieutenant Gauthret, de l’infanterie coloniale, a
subi un sort non moins affreux.
Attaqué par une bande de tigres à Pianotreh (Annam) et enlevé par un mangeur
d’hommes, il a été emporté dans la jungle.
En dépit des battues et des recherches, on n’a pu, jusqu’ici, retrouver le
corps du malheureux officier.Le Petit Journal illustré du 9 Septembre 1906
Retour a la couleur avec le Petit Journal
L’article d’epoque:
INCIDENT DRAMATIQUE D’ UNE CHASSE EN INDO-CHINE
M. le marquis de Barthélemy blessé par un tigre
Grand voyageur, explorateur hardi, colon actif et profondément dévoué aux intérêts nationaux, M. le marquis de Barthélémy, à qui sont dus les établissements de la baie de Camranh, est encore un intrépide chasseur de fauves.
Avec lui, « le seigneur Tigre », comme disent les Annamites, a bien souvent trouvé son maître. M. de Barthélemy a débarrassé le pays d’ un grand nombre de ces hôtes dangereux. Mais, dans une chasse récente, il a failli être victime de son audace, et il s’ en est fallu de peu qu’ il ne tombât à son tour sous la griffe de son ennemi.
Un tigre qu’ il avait blessé d’ une balle se jeta sur lui, le renversa et le mordit cruellement au bras. Mais, heureusement, l’ animal était bien touché, et M. de Barthélemy eut la force de se dégager et de l’ achever.
Ajoutons que, grâce à des soins immédiats, la blessure n’ eut pas de suites graves. M. de Barthélemy est à présent hors de danger.
On ne connaît pas assez la grande oeuvre que M. de Barthélemy a entreprise en Indo-Chine. Après des explorations dans les régions inconnues du Siam, du haut Lacs, de l’Annam septentrional, et dans les contrées sauvages habitées par les Dayaks, les Sedangs et les Bahnars, après des campagnes pleines de dangers au pays des Moïs, M. de Barthélemy s’ est consacré à la réalisation d’ une pensée de l’ amiral Courbet : la fondation du port de Camranh, dont chacun reconnaît aujourd’hui toute l’ utilité pour notre flotte. Tous ses efforts se sont concentrés sur cette oeuvre économique qu’ il considère comme l’ une des plus intéressantes pour l’ avenir de notre colonie.
Depuis plusieurs années il travaille sans relâche à ce projet. C’ està son initiative et à sa volonté ardente que l’ on devra la fondation du port nouveau qui, par sa situation sur la côte d’Annam, rendra les plus grands services à l’ Indo-Chine et contribuera, dans une large mesure, à son développement commercial et maritime.
Le Petit Journal illustré du 17 Février 190729 novembre 2009 à 14h19 en réponse à : Ces Indochinois qui ont combattu en France en 1914/1918 #104279Pour 14/18 et 39/45, quelques infos sur les liens suivants:
ANAI – Site Officiel de l’Association Nationale des Anciens et Amis de l’Indochine et du Souvenir Indochinois
ANAI – Site Officiel de l’Association Nationale des Anciens et Amis de l’Indochine et du Souvenir Indochinois
ISC – CFHM – IHCCMais tu as raison, il faudrait ouvrir un post special sur ce sujet.
Allez donc jouer a Vaccinator:
VaccinatorEt voici un jeu sur la grippe:
VaccinatorUn livre a lire avec un chapitre sur ce sujet:
Vietnam ! La guerre d’indochine 1945-1954
Jean-Luc Einaudi
Dans ce temps-là, la France exerçait sa mission civilisatrice sur une vaste partie de la planète. En Indochine en particulier. « Parmi les instruments de travail d’une entreprise industrielle ou agricole, il y a les menottes, écrit en février 1930 le journaliste Louis Roubaud. Dans les locaux du personnel : le cachot. » La rébellion s’étend. En octobre 1945, René Liégeas, qui arrive en ces terres lointaines, sort du maquis. On lui a proposé de partir pour l’Indochine afin d’y poursuivre la guerre contre… le Japon. Au terme d’une enquête minutieuse, ponctuée de témoignages étonnants, Jean-Luc Einaudi raconte comment, comme nombre de ses camarades issus de la Résistance ou des rangs des républicains espagnols, Liégeas s’interroge au spectacle des légionnaires allemands (volontaires engagés pour éviter les camps de prisonniers, ils constituent 40 % des effectifs de la Légion). Histoire surprenante que celle de ces hommes jetés face à des gens qui veulent leur libération nationale comme eux et leurs camarades ont voulu la leur, en France. De terribles constats : « On faisait une répression comme les boches faisaient chez nous. » « Tout le monde savait qu’on torturait. Mais on n’en parlait pas. » Et Einaudi de s’effacer derrière les témoignages de ceux qui ont vu, de leurs yeux vu : « Petits paysans, petits ouvriers de France, quels instincts cruels vous cachez ! »
Maurice Lemoine.Le Cherche Midi, Paris, 2001, 259 pages, 115 F.
Édition imprimée — septembre 2001 — Page 31
Vietnam ! La guerre d’indochine 1945-1954, par Maurice Lemoine (Le Monde diplomatique)
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