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Leon

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15 sujets de 31 à 45 (sur un total de 342)
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  • en réponse à : Histoires incroyables mais vraies #35739

    Fabulations… livres à l’appui.

    Jadis, dans une certaine région, il était un garçon expert en fabulations. Les histoires qu’il inventait étaient très ingénieuses, habiles à un point tel que beaucoup, qui pourtant le connaissaient bien, se laissaient quand même avoir. Grâce à ce talent il était connu dans toute la région. Sa renommée parvint aux oreilles du magistrat qui administrait la région. Ce dernier le convoqua un jour et, montrant sur une table un tas de pièces de monnaie ainsi qu’un bâton de gros rotin, lui dit :
    – J’ai entendu dire que tu es très doué pour la fabulation. Tu as roulé des tas de gens. Et ce depuis pas mal de temps. Maintenant si tu arrives à m’abuser en inventant quelque histoire, je de donnerai une récompense de 3000 ligatures de sapèques de cuivre. Par contre si tu ne réussis pas, avec le gros rotin que tu vois là, je demanderai à mes sbires de te donner 30 coups de bâton bien appliqués.

    Ayant fini d’écouter, le garçon se gratta la tête, se gratta le cou et répondit :
    – Votre Excellence, vous qui êtes la lumière céleste, daignez me rendre justice. Il est vrai que depuis un bon bout de temps je suis victime d’une réputation imméritée. Je n’ai jamais fabulé. Tout a commencé quand un de mes lointains ancêtres est allé en ambassade en Chine. Il a ramené un ouvrage en plusieurs volumes qui relate d’étonnantes histoires. J’ai lu ces histoires et, les ayant trouvées très intéressantes, les ai racontées autour de moi. Personne ne m’a cru et tous m’ont alors accusé de fabulations…

    Sa réponse intrigua le magistrat qui lui demanda :
    – Ah c’est donc çà ! Dans ce cas puis-je t’emprunter cet ouvrage pour le lire ?

    – Je me prosterne cent fois devant votre Excellence et implore votre pardon, comment pourrais-je posséder un tel ouvrage ? C’est une histoire que je viens juste d’inventer …

    Remarque : Ne pas confondre :
    Nói trạng =fabuler, inventer des histoires
    Nói như trạng =Parler comme un livre

    en réponse à : Histoires incroyables mais vraies #35731

    Abgech, chapeau:clapping:C’est exactement celà…

    Bon, je vous donne l’explication pour la greffe cardiaque qui, je le répète, est une histoire authentique:

    La « donneuse » était malade des poumons et avait reçu la transplantation d’un bloc coeur-poumons complet. Cette technique est plus aisée et donne de meilleurs résultats que la greffe de poumons seuls. Son propre coeur, parfaitement sain, était alors greffé à l’autre femme.

    Les 2 histoires sont affaires de greffes…:icon40:

    Alors DéDéheo, j’essaie toujours de vous faire avaler des histoires abracadabrantes ? :bigsmile:

    Comme je suis trop bon :bigsmile:, je vais traduire ton histoire drôle mais je ne sais pas si c’est le bon endroit ici pour le poster…

    en réponse à : Le tennis de table au Vietnam #35729

    On ne dit plus tennis de table mais : Ping :icon40: :bigsmile:

    en réponse à : S’installer a Hanoi avec un bebe #35632

    cốc = céréales
    ngũ cốc = les 5 sortes de céréales

    crapaud = cóc

    en réponse à : [Raymond] Forumvietnam.fr – Forum Vietnam en deuil… #35574

    Je suis frappé et attristé par cette nouvelle inattendue.

    Toutes mes condoléances à la famille de Raymond et à ses proches.

    en réponse à : "The Rebel" ("Dòng Máu Anh Hùng") de Charlie Nguyen #35573

    Le titre anglais (The rebel) ne correspond pas au titre vietnamien.
    Dòng Máu Anh Hùng = De la lignée des héros (lit.) est une périphrase pour désigner le peuple vietnamien.

    en réponse à : Mes débuts à HCM #35286
    robin des bois;24771 wrote:
    de la famille des « geckos » de l’Asie du Sud-est probablement

    Oui ce sont de la famille des geckos et en Indochine on les appelle « margouillats ». Il y a ceux qui vivent au plafond et qui prennent la couleur claire des murs et plafonds puis d’autres, plus petits, qui vivent dans les meubles, divans… et qui sont de la couleur sombre du bois ou qui sont même carrément noirs.

    Bonjour abgech,

    Je suis gêné par tant d’éloges…:oops:

    Oui, je connais le site « Français notre belle langue », site très instructif.
    Je suis le 11ème inscrit et je t’y ai vu (28ème inscrit:bigsmile: ). Comme toi, je suis plutôt lecteur et n’intervient que rarement…

    en réponse à : Concours de Nouvelles de Hanoi et de traduction littéraire #34921

    Je crois bien que que ce poème « Bà tôi » est un peu trop difficile pour les participants encore très jeunes (2 finalistes n’ont que 16 ans).
    Même la gagnante a commis de nombreuses fautes de traduction :

    Bóng nắng = la lumière du soleil
    et non pas = Ces ombres inclinées sous le soleil
    Bóng fait partie des termes à 2 sens opposés (ambivalences) du vietnamien

    dòng mương xanh = coulée de psyllium verts (mương = rau mương)
    et non pas = des canaux bleus (qui ne peuvent évidemment pas voler…:bigsmile: )

    mùa hoa cà = saison des aubergines (morelles comestibles)
    morelles tout court est imprécis

    tím tái = blêmir, devenir livide
    pour les feuilles et fleurs = faner, se flétrir

    bà ví lông gà = grand-mère est telle une plume
    ici n’est pas = comparer
    mais = « est comparable »

    Idem pour ông ví mặt trời

    kẻ chợ était autrefois la façon populaire de désigner Hanoï
    par extension = la capitale ou le chef-lieu

    Le plus difficile :
    Héo mòn một xâu = héo mòn một gánh = porter la vieillesse comme une charge = ployé sous le poids des ans
    « Un petit chapelet dépéri brandilla » est très drôle :bigsmile:

    Je ne veux pas jeter la pierre à ces jeunes car à leur âge j’aurais certainement fait moins bien.

    Par contre ce qui m’a quand même stupéfié c’est le style d’expression d’André Velter, à tel point que je doute que ce soit lui-même qui avait répondu à l’interview suivant :
    http://www.idecaf.gov.vn/detail.php?lang=fr&id=6&conid=19&ndid=267&p=news

    Je vous laisse juges mais quand même des phrases comme :
    D’abord, c’est la qualité des poèmes vietnamiens.
    (Et la suite ??)

    Pour le cas du poème de la grand-mère, il y a vraiment une traduction qui est tout à fait exceptionnelle, qui a un français excellent. L’ensemble du poème est très bien traduit et en français, il y a une grande sonorité. On a une qualité d’écoute quand on l’entend en français.
    (si avec ça on ne sait pas que c’est traduit en français…)

    Ça marque pourquoi ils veulent traduire, comment ils veulent traduire, et prouve que les poèmes, les traductions posent vraiment beaucoup de problèmes.
    (je n’ai pas encore réudssi à décrypter le sens de cette phrase. Et puis: des traductions peuvent poser des problèmes mais en quoi les poèmes peuvent-ils en poser ?)

    M’ont laissé perplexe.

    Bon, j’arrête. Peut-être que je suis un peu d’humeur grincheuse aujourd’hui…

    en réponse à : un de plus #34915
    quarteron44;24423 wrote:
    Leon,
    tout d’abord je suis a la fois emerveillé et respectueux devant un tel savoir.

    Ensuite 1000 Merci pour le partage de ce savoir, et encore 1000 autres mercis pour cette information qui pour moi est importante.

    Chapeau.

    Mais de rien, content de pouvoir rendre service…:icon40:

    Tu es trop élogieux, je ne connais pas beaucoup de caractères chinois ou nôm par contre je possède de gros dictionnaires…:bigsmile:

    en réponse à : Utilisation du mot manger dans les expressions #34914

    Comme Vnlover je suis surpris par cet article mais pas pour les mêmes raisons…

    D’abord le sujet : ăn (manger)

    Bien entendu « manger » est une activité importante pour tout être vivant et il n’est pas étonnant que ce terme occupe une grande place dans toutes les langues et pas seulement dans le vietnamien.
    Cependant je trouve qu’il y a, sinon un manque d’honnêteté, au moins un manque de rigueur de ne pas rappeler que « ăn » possède des dizaines de sens autres que « manger » ou « se nourrir »

    On doit trouver entre 600 et 700 expressions qui commence avec « ăn » et dont beaucoup n’ont rien à voir, ni de loin ni de près, avec « manger ». Quelques exemples :
    An khớp = bien articulé, bien ajusté
    An nói = parler, manière de parler, đe se comporter
    An mặc = s’habiller, manière de s’habiller
    An năn = se repentir

    Il y a d’autres termes qui signifient aussi « manger » : « xài », « xơi » (manger ou boire) ou même « thực » qui n’y sont pas évoqués, et pour cause…

    Deuxième sujet d’étonnement : la traduction des proverbes vietnamiens, pour le moins médiocre, sont parfois à contresens et souvent parfaitement abscons :
    Citation:
    nhung phuong gia ao tui com xa gi
    (les gens en forme de portemanteau et de sac de riz sont insignifiants).:suspect:
    Les gens incapables et inutiles ne comptent pas (sont sans importance)
    Citation:
    muon an thi lan vo bep
    (celui qui souhaite manger doit rouler son corps rapidement vers la cuisine)
    Qui veut manger doit se précipiter à la cuisine
    Nota : Le verbe « lăn » n’a pas que le sens de « rouler » et peut aussi signifier « se déplacer vivement », « se lancer dans la mêlée » …
    Citation:
    mieng doi dau goi phai bo
    (quand la bouche a faim, les genoux savent glisser).
    La faim fait ramper

    Il y a tant d’autres…

    Troisième sujet : Des explications erronées desdits proverbes
    Citation :
    … Le proverbe suivant, s’affirmant comme critique sociale, enseigne aux individus et aux familles la considération d’une éthique des vivants face à une pratique excessive du respect des ancêtres:

    song thi chang cho an nao
    chet thi cung gio mam cao co day
    (pourquoi ne pas laisser manger les personnes en vie
    et pourquoi vénérer les morts avec des plats débordant de nourriture).

    Cette critique peut à tout moment prendre une tournure agressive envers Ies personnes qui ne pensent qu’aux disparus et négligent les vivants. L’individu doit organiser son quotidien sur deux modes temporels indissociables tant Ie passé que le présent. On vénère les disparus mais on s’occupe aussi de ses proches encore en vie:

    song thi con chang cho an
    chet thi soi thit lam van te ruoi
    (Pas de nourriture quand on est en vie,
    quand on est mort, Ie riz et Ia viande vénèrent inlassablement les mouches).

    D’abord une traduction correcte :

    Sống thì chẳng cho ăn nào
    Chết thì cúng, giỗ mâm cao, cỗ đầy
    De leur vivant, on ne leur donne pas à manger
    Morts, on fête les anniversaires de leurs morts avec force victuailles

    Sống thì cơm chẳng cho ăn,
    chết thì xôi thịt làm văn tế ruồi
    De leur vivant, on ne leur donne pas à manger
    A leur mort, riz et viandes servent d’offrandes aux mouches

    Là on comprend le vrai sens de ces proverbes : Il faut s’occuper des gens de leur vivant, morts cela leur importe peu que vous leur donniez de belles fêtes.

    Quatrième sujet : Explications fantaisistes d’expressions pourtant populaires :
    Concernant lưng dài (dos long)
    Citation :
    L’image d’un dos long qui désigne les hommes qui abusent des plaisirs de la vie est renforcée par le proverbe suivant: cho sung rung décrit les individus qui attendent que les figues leur tombent droit dans la bouche ou encore que les figues leur tombent du ciel.

    Cet expression provient de « đấng nam nhi lưng dài vai rộng » (l’homme a le dos long et les épaules larges) qui signifie simplement que l’homme est plus grand et plus fort physiquement que la femme.

    Citation:
    – an tuoi nuot song (manger-frais, avaler tout cru) rassemble les individus gourmands. Sans aucune maîtrise de soi dans leur socialisation, is manquent notammemt de respect envers autrui et nuisent ainsi à la collectivité par leur brutalité et leur agressivité.

    Juste un commentaire : archi faux !

    Rien que cette phrase qui comporte à la fois une mauvaise traduction suivie d’une mauvaise explication
    Citation :
    Dans les moments difficiles, il est bien alors de se souvenir d’une catégorie d’amis:
    – nam gai nem mat (se coucher sur les épines, goûter les fruits amers) évoque les heures difficiles communes imprégnées dans la mémoire de la relation amicale.

    Dénote une méconnaissance et de la littérature et des histoires classiques du Vietnam…

    J’ai aussi l’impression que l’auteur n’a pas fait relire son texte par un correcteur professionnel ni même par un simple francophone parce qu’on trouve des phrases quelque peu bizarres comme :
    Le cocon évoque l’image d’un insecte…(le ver à soie)
    Le pouvoir empirique de l’écrivain sur la gastronomie de son peuple
    Il arrive que l’individu se comporte différemment et digère autrement son repas
    Ils ne savent pas reculer et calculent aveuglément

    Sur le fond je trouve beaucoup de digressions comme par exemple dans le chapitre « Manger et gouverner: les écarts du pouvoir » où il n’est sujet que d’Histoire sans rapport aucun avec le sujet de l’article et où l’on profite pour faire de la sempiternelle autosatisfaction en glissant la phrase :
    Citation :
    Un tel coup de théâtre reste Ie facteur décisif dans Ie champ militaire pour un peuple considéré comme le faible luttant contre Ie fort, les Chinois, les Japonais, les Français et les Américains.

    Je peux vous sembler sévère mais je crois qu’il le faut, s’agissant du texte d’un enseignant…

    en réponse à : un de plus #34901

    Bonjour

    et sont les 2 graphies du même mot

    En sino-vietnamien se dit Thọ:
    1) Durable, long, longue vie, longévité
    2) Anniversaire
    3) Respectueux souhaits (arch.)
    Voici la forme moderne simplifiée: 寿

    Pour tous ceux que cela intéresse, le résultat du concours…:icon40:

    http://www.idecaf.gov.vn/detail.php?lang=fr&id=6&conid=15&ndid=268&p=news

    en réponse à : [Ecriture vietnamienne] Le chữ nôm #34851

    Ooops, je n’avais pas vu la réponse de Mike qui était complète…:oops:

    en réponse à : [Ecriture vietnamienne] Le chữ nôm #34850
    BenP;24345 wrote:
    Je n’ai toujours pas très bien compris pourquoi on est passé des caractères chinois aux caractères latins…

    Tout simplement parce qu’il est beaucoup plus facile d’apprendre 28 lettres de l’alphabet + quelques accents que quelques 3500 idéogrammes les plus usités dont certains dépassent une trentaine de traits…
    De plus pour écrire le nôm il fallait maîtriser à la fois le vietnamien et le chinois.

    Grâce au Quốc Ngữ l’écriture et la lecture sont accessibles à la population entière du pays et donnent par là l’accès à l’instruction qui n’était réservée jusque là qu’à un nombre assez réduit de lettrés…

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