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1 août 2011 à 20h44 en réponse à : Vietnam : les voitures de luxe prolifèrent, les inégalités aussi #139947
@ngjm95 134987 wrote:
.Pourquoi ce que nous trouvons normal en Occident devient_il une tare pour le Vietnam ?
parce que le VN est un pays communiste.
21 décembre 2010 à 20h59 en réponse à : [Immobilier] Un Viêt kiêu peut désormais acheter un logement au Vietnam #99328savez vous si cette loi est passée ?
Comment peuvent suivre les vietnamiens dans le pays avec la hausse des prix du logement, qui sont déjà exorbitants !
espérons que les acheteurs ne jouent pas le jeu de la spéculation.
mais cette évolution est inévitable.comme je le fais avec les miens qui sont « pur beurre breton ».[/SIZE]
Bien amicalement.
Dông PhongAinsi on est de la même tribu. Mon père était baptisé breton à Paimpol dans les années 50, quand il était étudiant dans la marine marchande, par ses amis bretons et surtout par ma marraine, sa fiancée de l’époque, bretonne de pure souche, qui a fait de même pour moi, lors de ma première visite en Bretagne, à Cancale. La Bretagne est mon pays de cœur depuis ce jour et pour toujours. Ma marraine est sur mon autel des ancêtres à côté de mon père. Son fils, mon frère de sang breton, filleul de mon père, chaque fois qu’il vient à la maison allume un encens pour eux.
bonjour
merci Dong Phong pour ce renseignement extrêmement intéressant. Ainsi nos coutumes n’ont pas beaucoup bougé depuis si longtemps. je me rappelle très bien de l’enterrement d’une de mes arrière-grandes-mères en 1970. les proches étaient habillés exactement comme décrit.
J’ai lu tout le post rapidement.
Beaucoup de descriptions, mais très peu d’explication et de commentaire.
La question que je me pose est : Quel est le sens de tout ceci ?
à quoi croit-on vraiment ?
Quand à chaque giô dans mon enfance, mes parents réunissaient une centaine de personnes. Nous les enfants, on étaient aux anges. Pour nous c’était la fête. Les anciens racontaient les histoires de famille. Souvent « romancées », d’après moi. car elles étaient trop belles.
Nous étions bercés par ces récits de famille, rassurés par la présence des aînés, réchauffés par les jeux de nos cousins et cousines…
mais quand je voyais les mets succulents disposés sur les autels sous le regard bienveillant des ancêtres en photos ou en peintures, j’avais des gros doutes sur leur « présence ». Tout le monde faisait comme s’ils étaient vraiment là.
Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de me demander ce que tout cela signifie.
Quand un de mes frères est décédé, j’ai longtemps évoqué son âme, essayé d’y croire, je l’ai appelé de tout mon être. je suis allée au cimetière la nuit. je voulais que son fantôme m’apparaisse, qu’il me fasse un signe, même infime. Mais il n’y avait rien, rien que le froid de la nuit et de mon désarroi.
Je n’ai jamais eu peur des fantômes, tellement je voudrais en rencontrer. Comme ce serait merveilleux.
Ce Noël, ce sera le premier giô de mon père tant regretté. Depuis un an, j’attends qu’il me donne un signe.
mais hélas, il ne reste que son souvenir en moi.
Alors, pourquoi tous ces objets qu’on brûle ? ces moines qui chantent pour sa réincarnation ? Ces rites, ces offrandes ? à qui s’adresse-t-on vraiment ?
Nous avons sûrement trop peur de les oublier un jour. Alors nous inventons un tas de choses pour nous aider.
C’est plus que grossier comme explication. les coutumes ont certainement un sens trè profond car c’est la somme de tant de vécus.
Et en réalité, cela nous aide. J’ai l’impression de connaître mes grands parents et arrière grands parents comme si je les avais connus. grâce à ces récits.
J’ai chaud au cœur quand je vois ma mère parle à mon père devant l’autel. Elle s’adresse à tous ceux qui s’y trouvent, un à un. Comme j’aimerais pouvoir faire la même chose.
Mais je n’ai pas cette foi. Je les aimais tant vivants. rien ne pourra jamais les remplacer.
Mon deuil est hélas total.
est ce que je dois faire comme si, pour mes enfants ? j’aimerais qu’ils connaissent cette joie et cette chaleur familiales que j’ai connues enfant. Mon fils Dan aime beaucoup le « cung gio ». il y croit. Il allume l’encens chaque jour et parle à son grand père. Il a de la chance.
ma question est une confidence. peut-être que quelqu’un arrive à me réconforter comme l’aurait fait mon père, très pragmatique et en même temps, très respectueux des coutumes ancestrales.Merci de vos commentaires que je lis avec intérêt.
Robin des Bois tu es trop bon.
Quelqu’un vient de me coller une étiquette : un pro-communiste.
Il a peut-être raison. Née à un autre moment de l’histoire, dans un autre endroit, peut-être que j’aurais été une communiste fervente…
mais on est toujours ballotté dans la vie comme une barque, essayant de ne pas sombrer. Si dans la barque il y a un peu de place, alors, on en pêche quelques uns. Histoire de ne pas être tout seul dans la galère.
Mais je m’égare. je voulais juste apprendre plus sur Hô Chi Minh de façon ludique et vivante à travers nos discussions pleins de rebondissements.
Des livres sur lui il y en a à la pelle. J’aimerais confronter ma propre expérience avec d’autres. Comme j’ai pu le faire pendant un an au VietNam après la chute du sud, en écoutant des récits des bo doi familiaux, des victimes familiales de bombardements américains, des étudiants forcés à rejoindre l’armée du nord, des nam vung engagés de plein gré, des écrivains propagandistes (familiaux aussi évidemment), et de tant d’autres.
J’ai écouté avec fascination, tellement dans le sud, on entendait qu’une version des choses, et ne vivait qu’un seul côté des choses. Les témoignages étaient à chaud dans les deux camps.
Je ne peux donc parler que de ce que je sais dans le cadre familial et amical.
J’étais jeune alors, mais je distinguais fort bien le mensonge du vrai vécu. La peur, le courage des personnes. à travers ces récits, je me fais mon idée de cette guerre et discernais la personnalité ainsi que la responsabilité d’un personnage comme HCM dans tous ces événements.
peu importe le gouvernement fantoche du sud, je suis quand même convaincu que les sudistes que j’ai pu rencontrés, aux thôn quê comme dans les villes, n’adhéraient pas au régime du nord.
J’avais de la chance de pouvoir suivre mon père dans ses déplacements souvent par avion militaires ou hélicoptère, dans les coins assez reculés et qualifiés de dangereux.
Il m’a semblé que la plupart des paysans et pêcheurs étaient propriétaires de leur bien et ne tenaient pas trop à ce qu’on viennent perturber leur travail.
HCM n’était pas leur ennemi non plus, pas comme les gens de la ville dont je ne connaissais que la classe « bourgeoise », dont je faisais sûrement partie. mais que mon père critiquait.
je me rappelle d’une soirée à la maison où mon père réunissait quelques personnalités (beaucoup étaient de la famille), c’était en 1972. Il parlait « d’affreux bourgeois » qui feraient perdre le sud. cela a soulevé des boucliers…
Je vous raconterai la suite car je dois aller préparer le dîner.Bonsoir
Je ne suis pas assez experte en politique ni en histoire. je ne pourrai donc répondre avec précision à la question de ngjm.
Il me semble en observant le cours des choses que la décolonisation se fait à un moment donné de l’histoire de chaque pays. Beaucoup ne sont pas devenus communistes, certains ont accédé à l’indépendance et la démocratie sans passer par une guerre de 30 ans (Corée du Sud, Malaisie, Thailande …).
Quant à la guerre civile de notre pays, comment le nier ? D’un côté un gouvernement communiste qui ne voulait qu’une chose : « unifier » le VN en imposant par la force son pouvoir. De l’autre, pour contrecarrer cette menace, le Sud n’avait pas d’autre choix que de faire appel aux alliés pour se défendre. Si les gouvernants du Sud étaient moins pourris, peut-être aurait-on pu accéder à quelque chose qui ressemblerait à la Corée du Sud. Car les habitants d’en dessous du 17e parallèle majoritairement n’ont jamais voulu d’un régime aussi extrême que celui proposé par nos frères du nord.
Je suis partie du Vn à l’âge de 17 ans (1976). Aussi loin que je me souviens, nombreux de nos compatriotes du sud, des jeunes militaires ont combattu avec courage et conviction l’armée du nord. beaucoup ont donné leur vie pour nous nous protéger, nous civils, étudiants, enfants, vieillards.
L’histoire les a complètement mis de côté en ne mentionnant que l’armée américaine contre l’armée rouge du nord. Pour avoir perdu des amis, des cousins, un frère au combat. je sais combien ils étaient déterminés et comment ils sont morts.
Voici une illustration pour ceux qui n’étaient pas sur place en 1972 à An-lôc, lors de l’offensive générale lancée contre le sud par l’armée du nord : un de mes frères, lui, par contre y était. Il s’était engagé au dernier moment sur un coup de tête, pour montrer son opposition à son père biologique engagé lui dans l’autre camp (un nam vung). (c’était l’un de mes frères adoptifs-réformé pour être unique soutien de famille-sa famille biologique). La bataille était l’une des plus sanglantes qu’a connu le sud du VN.
Mon frère y a laissé son bras droit et tous ses camarades du régiment. Mon père s’est rendu sur place pour le ramener in extremis. Je n’oublierai jamais son expression terrorisée qui perdurait des mois. Lui si courageux, si téméraire.
Mai 1975, visite d’un cousin de Hanoi, en tenue militaire, un garçon charmant, très cultivé, et surtout très doux, tout chez lui était bonté, il boitait légèrement. Mon frère et lui se sont rencontrés à la maison. Au début mon frère a eu très peur en apercevant un soldat « Cong san » dans le salon. Il avait peur d’être emmené comme traître. Mais la douceur des propos de mon cousin le rassurait énormément.
Au fil de la conversation, ils se sont rendus compte qu’ils étaient dans la même bataille au même moment. Mon cousin s’était blessé à la jambe. Tous deux ont eu très peur. Surtout quand ils entendaient les mots d’ordre du camp adverse. Ils n’avaient qu’une envie c’était de détaler sans réfléchir, sans tirer sur personne. Mais ils étaient là pour tuer et se faire tuer.
Je me rappellerai toujours du silence qu’il y a eu quand ils ont fini d’évoquer ces assauts et ces peurs. Mon cousin était particulièrement malheureux de la situation. Il ne comprenait plus pourquoi il était là. Mon frère venait de lui dire qu’il n’en voulait pas de sa libération, même s’il était heureux de pouvoir enfin parler « librement » à son « ennemi ».
Un autre frère n’a pas eu la même chance, de parler avec son cousin adversaire : lui et son corps étaient restés aux frontières du Cambodge en cette même année 1972.
Quel nom donnez-vous à une telle guerre ? américano-vietnamienne ?bonjour à tous
Merci à Risk d’avoir introduit ce débat très instructif.
J’espère que tu as appris une quantité de choses intéressantes et essentielles pour mieux comprendre et mieux appréhender les tournants de l’histoire du VN, tout comme moi, depuis le lancement de ce sujet, que ton point de vu s’y trouve plus nuancé sur les personnage de HCM et sur ses actions bonnes et mauvaises, motivées sans doute au départ par un patriotisme justifié.
Un grand merci à tous ceux et celles qui ont contribué à ce travail d’éclaircissement sur HCM et sa politique(que je suis tentée de mettre au pluriels); en particulier à Phuc 44 dont le ton juste et serein rend le récit très convaincant.
personnellement, à part quelques livres consultés ici et là, les propagandes apprises par cœur pendnat un an, je ne connais HCM que par les histoires racontées dans ma famille, dont les membres sont éparpillés dans tout le VN et d’autres dans le monde, depuis plusieurs générations.
Parmi ces histoires que j’entends lors des réunions de famille (Giô, têt…), celles que racontait mon père me frappaient le plus. car lui même,, ancien Albert Sarrault, ancien Tien tuyen, ancien Quoc dan dang, ancien viet minh, prisonnier des Français en 45, puis prisonnier des Viet Minh, à nouveau prisonnier des français, exilé vers le sud, envoyé en France à Marseille, relâché puis étudiant à la marine marchande en France, retour au Vn, proche du Président Diem, tendance plutôt gauchiste, ancien admirateur de HCM, de Mao, il a été pourtant embauché dans le gouvernement pro-américain de Thieu, président de Lyon’s club au Vn du sud, accusé d’espionnage pour le nord à cause de sa tendance gauchiste. Il était un personnage hors du système : admirateur de HCM (en tant qu’homme) mais réprobateur de toute la ligne politique ainsi que beaucoup d’actions de celui-ci. Il l’accusait d’avoir combattu d’abord ses frères d’armes avant les français. ce qui a coûté la vie de deux de ses frères (Thanh nien tien tuyen âgés de 20 et 22 ans) et nombreux de ses camarades, assassinés lors d’un guet-apens orchestrés par HCM lui-même, en les invitant à une conférence-débat ultra-secret entre partisans de la révolte anti-français.
pendant ce temps, un autre frère combattait aux côtés Giap (il sera l’un des membres du parti très en vue jusqu’à sa mort en 1996). ce qui n’a pas empêché sa mère(ma grande mère) d’être lapidée à mort par les membres d’un tribunal du peuple (4 fils engagés pour la révolution !) et sa propre femme (ma tante) d’être battue à la suite de sa belle mère. Plus jeune et robuste, elle a survécu. HCM lui même aurait signé leur condamnation. car mon père (19 ans à l’époque) a refusé d’intégrer le Viet minh. Il souhaitait rester neutre et attendre les élections libres après la victoire, qui n’ont jamais eu lieu, sinon archi-truqué.
Malgré tout cela et autres faits extrêmement accablants qui ont décimé notre famille et tout le Vn pendant une longue période de guerre fratricide (je refuse de l’appeler américano-vietnamienne), malgré tout cela donc, mon père, très peu rancunier, disait jusqu’à sa mort que HCM était un homme peu commun. et le malheur du VN, c’est qu’il y eu si peu d’hommes capables de se mesurer à lui. Cavalier seul, il menait le VN dans le chemin qu’il pensait juste. Habile, motivé, talentueux, impitoyable, pas d’adversaires digne de ce nom, il est arrivé à ses fins par tous les moyens qu’il possédait. En face il n’y avait personne si ce n’est qu’un peuple de gens qui aimeraient vivre en paix et quelques pauvres types corrompus jusqu’à l’os.
c’est un peu rapide comme portrait, pour un personnage si complexe.
Quand je regarde en arrière, des millions de gens morts pour rien, dans le sens qu’on aurait pu arriver à un résultat comparable aujourd’hui ou mieux sans tout ce sang versé.Non je le tiens moi, pour l’un des plus grands responsables de ce qui est arrivé à notre pays, et pas le gentil oncle Hô souriant dont on exhibe le portrait rassurant à travers tout le VN.
Quand je disais mon opinion à mon père, il tempérait en disant qu’il fallait reconnaître certains faits indéniables, par lesquels on pourrait observer des améliorations très nettes par rapport à un Vn que je n’ai que peu connu.
par exemple. On remarque que depuis l’unification, une certaine fierté s’affiche chez les Vietnamiens qui vont à l’étranger. Terminé ce complexe d’infériorité qu’avaient nos compatriotes dans les années 60/70 vis à vis de leurs hôtes.
Sans compter que le Vn en a tellement marre de faire la guerre que les dirigeants s’efforcent de maintenir la paix à grands prix. ce qui favorise l’économie.Souvent je me pose cette question : Si HCM était encore vivant, que penserait-il du Vn de maintenant ? En supposant qu’il serait trop vieux pour être au gouvernement mais encore assez clair pour donner son avis ?
24 novembre 2010 à 23h22 en réponse à : La double tarification au Vietnam et la discrimination au faciès #127955Complètement OK avec Abgech.
24 novembre 2010 à 17h41 en réponse à : La double tarification au Vietnam et la discrimination au faciès #127935Quelqu’un dans le post dit qu’en France on paye les choses à leur juste prix, qu’il y a plus de justice dans la balance commerciale.
Trop beau pour être vrai ! C’est vrai qu’ici (France) on ne nous permet pas trop de discutailler les prix. Il y a comme un accord tacite entre tous les commerçants de tout bord. Depuis la reconversion en euro, tout augmente vertigineusement sans que personne ne conteste. Les gens (nous) acceptent de payer le jour lendemain un café trois fois plus cher, l’autorisation d’aller aux WC cinq à dix fois plus, une salade, un kg de viande, des choses de base, tout. Il n’y a que la baguette et encore. Il n’y a que les salaires qui sont honnêtement reconvertis. Il y en a même qui sont convertis à al baisse.
Mais comme le voisin et le touriste payent la même chose, on va dire qu’il y a justice. Pas de jaloux. C’est ça le juste prix, quand tout le monde paye la même chose. Si ce que vous achetez ne tient pas le coup, c’est pour tout le monde pareil.
Ce qui me désole, c’est cette résignation que nous prenons pour un trait de civilité, une marque de progrès.
Quant au marchandage dans les pays du sud, c’est vrai que cela doit être assez usant de devoir le faire systématiquement. Je plaide pourtant à la liberté d’échange. C’est à dire que dans ce genre de relations, on ressent plus de marge de manœuvre. On a l’impression d’avoir une chance de faire autrement. Les uns les autres apprennent et poussent leurs limites.
C’est aussi vrai que ne suis qu’une Viet kieu. je connais la vie au VN avant 75 où ma cuisinière marchandait au marché tous les jours.
Quand je l’accompagnais, j’étais fascinée par sa persévérance et sa réussite à payer tout moins cher que ma mère, qui pourtant marchandait comme elle. Mais ma mère malgré la simplicité avec laquelle elle s’habillait avait l’air d’une « bà chu », dans sa façon peut-être de s’exprimer. Je ne me rappelle pas que ma mère se soit plainte de se faire « entuber ». Cela faisait partie de la vie alors.
Je ne suis retournée qu’une seule fois au Vn en 2007, après 31 ans d’absence. Les prix jouaient au yo yo avec moi tout le temps. sauf à la campagne à Binh My, Chau Doc, où j’étais hébergée chez un ami paysan. Mes enfants eurasiens sont très grands, et repérables à 100 m. Et pourtant j’ai payé tout au même prix que toutes les personnes autour de moi. On nous a même fait plein de cadeaux. Par exemple, un marchand de reptiles a offert à mon second fils (12 ans à l’époque) un serpent car ce dernier en raffole(pas pour les manger- il en faisait une collection à l’hôtel). Un autre, éleveur de crocodiles, de tortues et de poissons , a donné à mon second fils(15 ans à l’époque) une BB « baba »(tortue à carapace molle) et nous a même proposé d’embarquer un BB croco de presque un mètre de long. Nous on lui acheté deux poissons. Partout où on allait dans le delta, on était accueilli chaleureusement, et on payait le prix qu’annonçait notre ami avant chaque excursion. On marchandait un peu en imitant le voisin. Quelque fois, le voisin en question nous aidait à marchander.
Dans le village où on était, les enfants venaient réveiller les miens à 5h30 du mat pour les emmener pêcher ou se baigner dans le Mékong. Le premier jour mon cadet voulait qu’ils l’emmènent au marché pour acheter des cannes à pêche. On se sont tous tordu de rire. « mais ces trucs là on en fabrique ! Il faut juste acheter les hameçons ! » J’ai donné à Dan 1 €. Il est revenu avec un sac énorme rempli d’hameçons de toutes les tailles et des rouleaux de fils pour 50 lignes, comme il trouvait que c’était plus simple de tout dépenser.
Voilà une de mes joyeuses expériences au VN.
Je note que mes enfants de père français comprennent un peu le vietnamien mais ne parlent pas couramment. le cadet presque pas. je leur ai appris le principe du marchandage et des mots essentiels pour le faire. Quand ils sont à bout d’arguments, ils écrivent les chiffres que leurs amis paysans ou pêcheurs leur soufflent avant d’y aller. Cela les amuse beaucoup, d’aller au marché sans moi, se débrouiller seuls.
Tout cela reste de l’agrément, rien à voir avec les résidents qui « subissent » au quotidien.
Je tiens pourtant à témoigner d’expériences plus gaies de cette très riche relation vendeur/acheteur au VN.merci à tous pour l’éclairage sur les « Deo Ngang » et sur les mots Han et nôm. c’est absolument passionnant !
Je crois bien que la méprise vient de ma mémoire défaillante : j’ai mélangé les deux poèmes. Mais les sons « lach chach » et lanh chanh » je les ai bien appris. je ne sais plus en quelle classe.
Ce post est un régal.23 novembre 2010 à 14h04 en réponse à : La double tarification au Vietnam et la discrimination au faciès #127819Quoi de plus normal que d’essayer de gagner plus ? à leur place je ferais pareil. Après c’est la loi de l’offre et de la demande, de la concurrence aussi.
Quant à la tarification en France. Tu dois être résigné à payer le prix qu’on te demande. Les rebeus comme les franchouillards comme les touristes de tout poil. Pas la peine de comparer. On vit dans deux systèmes encore très éloignés l’un de l’autre.
Perso, j’apprécie le charme de cette facturation personnalisée : cela se présente comme un jeu, avec souvent deux gagnants : celui qui achète a la satisfaction d’avoir fait baisser le prix de moitié ou plus. Le vendeur fait de toute façon bonne affaire avec ce touriste toujours providentiel et fort sympathique, qu’on aimerait revoir le plus vite possible.
Alors qu’est ce qu’on demande de plus ?@Dông Phong 121527 wrote:
Ha ! ha ! ha !
1) Dans le Từ điển Việt Pháp de Lê Khả Kế – Nguyễn Lân (1994) :
Phải : « subir » comme dans phải đòn = subir une bastonnade.
2) Dans le Dictionnaire Annamite – Français de G. Cordier (1930), il y a une définition supplémentaire:
Phải : être réduit à, être victime de, avoir le malheur de…
Alors, en combinant ces deux dicos, je l’ai traduit par « par mégarde » car personne n’a obligé cette femme à s’asseoir sur le piquet. D’un autre côté, c’est un compromis qui sauve son honneur (on pourrait l’accuser de s’y asseoir exprès pour son plaisir, surtout quand c’est cái cọc de dê cụ !) : nos femmes vietnamiennes ne sont pas si vicieuses ! :petard: :pleasantry:
Qu’est-ce qu’on rigole !
Allez, c’est tout pour aujourd’hui, car c’est l’heure de l’apéro. Tchin !
Dông PhongComplètement d’accord avec toi.
Le mot « phai » dédouane la jeune femme.
En viet, ce mot dénote une mégarde.
« dâm phai cuc cho » (marcher sur une merde de chien.@Dông Phong 122048 wrote:
Bonjour Jeannethanh,
Ce sont deux poèmes différents sur le même thème : celui que vous cité est de Bà Huyện Thanh Quan (XIXè siècle), et celui cité par Dannyboy est du vua Lê Thánh Tông (XVè siècle).
Cordialement.
Dông PhongMais alors c’est du plagiat complet. je ne savais pas.
merci de votre réponse.Tâm Trực đồng thanh vấn hữu khách
Đông Phong tương ứng họa thỉnh cầuJE VOUDRAIS BIEN COMPRENDRE LE SENS DE CES CÂU DÎ
MERCI@dannyboy 121574 wrote:
Quelqu’un a t il collectionné des poèmes sur le col le plus célèbre du VN, le fameux “Dèo Ngang” ?
Beaucoup de poètes Viet y ont trouvé l’inspiration. Le poème le plus connu est sans doute celui de Bà Huyên Thanh Quan, mais le plus ancien (dont j’ai pu trouver) a été écrit au 15e siècle par l’empereur Lê Thanh Tông. Probablement un des meilleurs monarques que le VN a pu avoir, à la fois grand chef guerrier, excellent administrateur et poète prolifique. Il nous a laissé de nombreux poèmes en Ha’n mais également en vietnamien (codé forcément en Nôm puisque Alexandre de Rhodes n’était pas encore né).
L’écriture Nôm nous a permis de nous rendre compte que la langue vietnamienne n’a pas beaucoup changé depuis le 15e siècle. En effet, quand on lit à haute voix les idéogrammes Nôm écrit par Lê Thanh Tông himself, ça donne ceci :
Bãi thẳm ngàn xa cảnh vắng teo
Đèo Ngang lợi bể nước trong veo.
Thà là cúi xuống cây đòi sụt,
Xô xác trông lên, sóng muốn trèo.
Lảnh chảnh đầu mầm chim vững tổ,
Lanh chanh cuối nũng cá ngong triều.
Cuộc cờ kim cổ chừng bao nả,
Non nước trông qua vẫn bấy nhiêu.Un volontaire pour réécrire ce poème en Nôm ?
C’est curieux, dans mes souvenir de collégienne, le poème se présente ainsi
« Buo’c to’i Dèo ngang bo’ng xê’ tà
Co cây chen la’, da’ chen hoa
lom khom duo’i nui’ tièu vài chu’
La’c da’c bên sông ro(de sauvage) mâ’y nhà
La’ch cha’ch dâu(top) mâm(bourgeon) chim vung(stabiliser) tô (nid)
Lanh chanh cuôi’ vung(avec l’accent très grave sous le u) ca’ ngong triêu(marée)
Cuoc co(partie d’échec) kim cô? chung bao na?
Non nuoc trông qua vân bâ’y nhiêuOn m’a appris cette version en cinquième dans les années 70.
Laquelle est plus juste ?MERCI
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